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Critiques de Alexandre Lacroix (142)
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Comment ne pas être esclave du système ?

Un programme alléchant pour tous ceux qui se posent cette question. Il faut être réaliste. De nombreuses personnes rêvent de plus en plus de sortir de ce système, que nous sommes de plus en plus nombreux à considérer comme emprisonnant.



Je m'attends donc à avoir la réponse à cette question que je me pose également, puisque ce mode de vie me pèse de plus en plus. Le 4e de couverture annonce le programme, le prologue aussi. Je suis satisfaite, j'aurais une réponse.



Un petit livre de 93 pages.



Un historique de notre système économique. Qui ne m'a pas spécialement plu puisque j'ai eu l'impression de retourner sur les bancs de la fac, avec des lectures économiques pas forcément très passionnantes (pour moi, ça reste mon avis qu'on se l'entende). Des explications sur la façon dont fonctionne le système actuellement. Rien de bien nouveau puisque nous sommes à même de le constater par nous-même.

Donc voilà, j'en suis à la page 54, et je n'ai toujours pas ma réponse. 4 jours pour lire 54 pages. Ca ne me passionne pas des masses, je suis navrée de le dire, je traîne à lire ce livre qui avait un programme alléchant et qui à la moitié n'en est toujours pas venu au fait.



Un début de réponse se profile page 81. Ah enfin! Mais non! Pour moi, et ce n'est là, encore une fois que mon avis, ça reste du blabla non concret et pas forcément applicable pour tous. Certaines catégories de professionnels pourront donc l'appliquer mais pour le reste (non négligeable quand même):



"...pour peu que l'idéal poursuivi se déplace du côté des relations."



Or les relations... ça ne dépend pas de nous. La hiérarchie, les collègues, ça ne dépend pas de nous.



Je suis bien navrée mais on nous annonce quelque chose qu'on apercevra finalement que les 10 dernières pages, et la réponse n'en est pas réellement une!



Grosse grosse grosse déception pour ma part. J'ai même été, je l'avoue mais mon avis doit le laisser transparaître, très très en colère car on nous vend quand même une belle réponse que j'attends toujours. Je me sens flouée, et je n'aime pas ça. Peut-être aurait-il fallu ne pas annoncer une réponse qui changerait la face du monde... ou alors je n'ai rien capté, et dans ce cas, je vous serais éternellement reconnaissante de bien vouloir m'éclairer!



Je remercie Babelio et les éditions Allary pour l'envoi de ce livre.



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Microréflexions

Je n'ai pas aimé.

Aucun jugement de valeur mais une inadaptation à ma personne.

Tout d'abord l'auteur vous fait rentrer dans un cercle trop proche.

Il me tutoie (pas de problème), me décrit des situations intimes (malaise) et généralise sur des expériences personnelles.

Il n'est pas dans la bulle "collègues", ni dans bulle "copains" mais tente d'entrer dans la bulle "amis".

Sensations d'intrusion dans l'intimité, d'exhibitionnisme voire de voyeurisme. Bref, pas glop pour moi.

Oui, je suis pudique.

Je ne m'attendais pas du tout à ce style.

J'espérais des débuts de réflexions pour ensuite développer la mienne (Et si... alors moi... et vous ?).

Mais lisez le pour vous faire votre propre avis.

Livresquement votre.

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La naissance d'un père

Un roman philosophique et biographique sur la paternité.

Alexandre Lacroix est écrivain. Après avoir assisté à la naissance et au développement de 5 enfants, il décide d'écrire sur ce sujet là. Il y livre des moments du quotidien et des moments plus intimes, il y partage ses joies et ses peines mais aussi ses constats sur la société. Le lecteur vacille entre les éléments de biographie et parfois des éléments plus philosophiques qui l'amènent à suspendre sa lecture pour mieux digérer les propos.

J'ai immédiatement accroché aux premiers chapitres. Il est intéressant de lire les réflexions d'un jeune homme qui devient père et qui se confronte aux doutes et aux découvertes inhérentes à ce nouveau statut.

Il est normal que tout le roman ne parle pas que de la paternité et des enfants mais certains éléments ne m'ont pas happé.

Par conséquent, j'ai passé un très bon moment à la lecture de ce roman mais je reste un peu sur ma faim. J'ai noté un grand nombre de passage qu'il me plaira de relire.

Merci aux éditions Allary et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cette tranche de vie.
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La naissance d'un père

Dans « la naissance d'un père » l'écrivain Alexandre Lacroix nous raconte sa vie… sa vie de père. Cet ouvrage semble donc avoir une valeur testimoniale, alors que son auteur lui-même le présente comme un roman (?!). le paradoxe étant qu'il nous parle d'un quotidien partagé par une grande part de l'humanité, celle des pères, et qu'il n'a donc, à priori, pas grand-chose à nous apprendre.



On pourrait s'attendre à une lecture ennuyeuse, et elle l'est parfois, mais la réussite d'Alexandre Lacroix est celle de nous faire parfois sentir la poésie dans la banalité du quotidien, et nous faire découvrir la dimension à la fois familière et étrange, le vertige de l'existence, l'aventure de notre vie.





J'ai choisi ce livre en pensant retrouver une universalité de la paternité, comme si une solidarité et une complicité serait forcément induite par le simple fait que nous soyons tous les deux pères. Il en est ressorti qu'il y a plusieurs paternités et que nous ne la vivons pas tous de la même façon, même si, nécessairement, il y a des passages communs. Même si, et surtout, il y a ce terre à terre qui nous élève, comme une écoute du « mistral gagnant » à en pleurer.



Je ne me reconnais pas dans Alexandre Lacroix, dans sa gestion des jours, dans sa vision de la société ni dans son tempérament. Pourtant, j'ai vécu avec lui, à travers ce livre, la naissance et les premières années de ses enfants : celle de Bastien l'ainé, celui de sa première femme, celui qui restera le souvenir d'un passé révolu, éternellement brisé par la séparation de ses parents. Celle d'Andreano, le petit génie ou de Lucrezia la déterminée, de Giacomo, le survivant ou de Pietro, la résurrection de son père suicidé (?)



Alexandre Lacroix, nous livre une part de son intimité, souvent la plus touchante et la plus belle. Je me suis souvent pris à me demander comment réagirons ses enfants à cette lecture de leur enfance. La reconnaîtront-ils ? Apprécieront-ils qu'elle soit livrée sur la place publique ?



Je me suis attaché à cette famille et j'ai un peu de mal à la quitter.



Si certains passages de ce livre m'ont paru ennuyeux, parfois par un excès de description, des instants que je qualifierais de « fulgurances » m'ont fait vibrer, parce que l'auteur parvient à trouver précisément les mots pour définir un état d'âme, une pensée, un vécu, qui entre en résonnance avec ce que je suis, avec ce que je traverse -crise de la quarantaine et père fatigué- « La naissance d'un père » est le seul livre qui soit parvenu à me faire pleurer dés le deuxième paragraphe. Je n'ai jamais autant sorti de citations pour Babelio que puisées dans ce livre.

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La naissance d'un père

Lire un récit qui met en avant la paternité me tentait beaucoup. Et c’est ce qui m’avait attiré vers ce livre… Alexandre Lacroix est à la fois romancier et philosophe. Il est d’ailleurs directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, et cofondateur de l’école d’écriture Les mots. Avec ce livre, et alors qu’il devient père de son cinquième et dernier enfant à quarante deux ans, il décide de raconter ce qui a peu été raconté jusque-là, l’histoire de sa paternité. Lorsqu’il devient père de son aîné, Bastien, il vit alors dans une grande précarité avec sa première compagne à Avignon. Déjà écrivain, travaillant à domicile, lui revient la charge de s’occuper de leur enfant, d’abord nourrisson. J’ai beaucoup aimé cette partie, la désinvolture de ce père qui apprend sur le tas, parcourt la ville avec son fils, d’abord bébé puis enfant en bas âge. Ensuite, vient la séparation, la rencontre d’une nouvelle compagne et deux naissances rapprochées. Alexandre Lacroix nous raconte avec beaucoup d’émotion ces naissances, la toute petite enfance, les péripéties qui vont avec, leurs ennuis avec le voisinage, leurs vacances en famille. Autant j’avais aimé l’épopée avignonaise, autant j’ai peu à peu été moins séduite par la suite du récit de ce père qui prend avec le temps de l’assurance à mesure que la famille s’agrandit. J’ai tiqué sur quelques scènes, notamment sur celles qui le confronte avec le voisinage. Et à la toute fin, il m’a semblé que le témoignage de ce père se teintait d’un peu de prétention, ce que j’ai trouvé dommage. Cependant, ce récit a le mérite de la sincérité et du partage. Et il n’est sans doute pas forcément besoin de tout partager avec un auteur pour trouver à un récit de l’intérêt. De plus, il montre bien combien la parentalité est sans doute une des plus incroyables aventures humaines, où le chamboulement est constamment au rendez-vous, ainsi que le manque de sommeil, et où notre cœur est mis à rude épreuve (quand il ne menace pas de simplement s’arrêter face à un trop plein de bouleversements), ce qui est toujours une bonne chose à rappeler.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Coiffeur pour monstres

Cet album sur les monstres changent de mes dernières lectures sur le sujet. Par le prisme du coiffeur, on les découvre sous un nouvel angle assez drôle. La chute oscille entre frayeur et humour, chacun y trouvera donc son compte.
Lien : http://boumabib.fr
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L'homme qui aimait trop travailler

Ce roman met en scène le directeur de la chaine logistique d’une compagnie de biscuits dénommé Sommer. Sa vie s’est toujours résumée à son travail et cela n’a pas changé depuis sa récente séparation. Je qualifierais ce personnage de « machinal » malgré ses nombreuses réflexions. En effet, nous remarquons rapidement la place importante de la routine et de l’organisation chez lui. En se levant chaque matin, il effectue le même geste, geste qui trahit l’omniprésence du travail dans sa vie : il consulte ses mails. Au fil des chapitres, nous avons réellement l’impression qu’il s’agit du portrait de la journée typique que Sommer vit jour après jour, tel un robot programmé pour refaire les mêmes choses. Le dénouement vient aussi appuyer notre vision de Sommer comme « homme-machine ». En effet, Sommer a essayé d’être productif et performant comme une machine — sa séance à la salle de sport démontre son besoin constant de repousser ses capacités — mais l’humain n’est pas une machine et Sommer l’apprendra drastiquement. Si j’ai apprécié ce roman, ce n’est pas en raison du personnage de Sommer, que j’ai trouvé trop stéréotypé. Même ses réflexions ne nous permettent pas changer notre vision de lui comme d’un personnage froid. Comme Sommer est l’élément principal du roman, je ne peux pas dire que j’ai apprécié complètement l’œuvre bien que l’insertion dans l’univers de l’entreprise m’ait plu. Mais aurait-on pu s’attendre à un autre personnage pour un livre s’intitulant « l’homme qui aimait trop travailler » ?
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L'homme qui aimait trop travailler

Pourquoi ce livre ?

La lecture de ce livre a été suggérée dans le cadre d’un cours universitaire où un club de lecture a été mis sur pied et où les participants devaient lire un des deux titres proposés. Ce n’est pas un roman que j’aurais choisi de mon plein gré car ni le thème du roman, ni l’apparence générale du livre, notamment la première et la quatrième de couverture, ne m’attirent particulièrement. Cependant, j’ai quand même choisi de lire ce livre pour une raison de disponibilité : l’autre titre suggéré, Vérité et amour de Claire Legendre, n’était pas disponible à ma bibliothèque publique.



Un aspect qui m’a plu :

J’ai aimé la narration du roman. Sommer est un personnage complexe et une narration à la première personne du singulier permet de mieux capter l’étendue de sa personnalité, ce qu’une narration omnisciente n’aurait pas pu rendre avec autant de justesse. Sommer ne se juge pas, il se livre sans complaisance. Il aborde sa difficulté à entretenir des relations humaines saines, son vide intérieur que le travail ne comble pas tout à fait, son passé d’ethnologue, où on le devine plus passionné, plus humain. J’ai apprécié sa prise de conscience finale, son cheminement psychologique, bien que ce revirement soit trop soudain pour être crédible.



Un second aspect qui m’a plu :

Trouver un second aspect qui m’a plu dans ce roman a été difficile, ce n’est pas une lecture que j’ai appréciée. Cependant, la longueur de ce roman m’a plu. Le nombre de pages est parfait pour pouvoir lire le livre d’une seule traite sans avoir à y consacrer de nombreuses heures et j’aime beaucoup pouvoir lire un livre sans avoir à interrompre ma lecture. Ce qui est idéal dans ce cas, car si j’avais eu à déposer mon livre en cours de lecture, je ne crois pas que j’aurais réussi à le reprendre pour le terminer.



Un aspect qui m’a moins plu :

Je n’ai pas apprécié le traitement du thème. Le surmenage est un sujet très actuel et j’ai eu l’impression que l’auteur a réduit un problème de société à un seul jugement de valeur. J’ai trouvé la première partie du roman, où Sommer est dépeint comme un bourreau de travail exigeant et difficile, plus agréable à lire que la seconde partie, que j’ai trouvée moralisatrice et un peu superficielle. La fin, fort décevante, vient finalement clore le récit de manière prévisible, ce qui m’a laissé une désagréable impression du livre.

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Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

Vaste question qui trouve vite trois réponses :



- ne pas avoir de but illusoire comme une étoile ou quelque chose de plus grand que la vie ;



- ne pas faire de choix, se contenter de vivre ;



- obéir à son désir le plus grand ;



- admirer les apparences de ce monde.



Son propos est expliqué par de nombreux exemples pris dans sa vie quotidienne, des citations d'auteur comme Socrate, Kant, etc.



Ce n'est pas un livre sentencieux, pédant mais il tente de répondre à une question d'aujourd'hui avec des mots précis, simples. Ce n'est pas une leçon de philosophie mais une manière de voir la vie et d'appréhender ses relations avec notre foi.

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L'homme qui aimait trop travailler

Pourquoi ce livre?



Je dois avouer que j’étais plutôt réticente à lire le dernier ouvrage d’Alexandre Lacroix. J’ai sans aucun doute une aversion pour ces bourreaux de travail. Toutefois, un article qui soulevait la question suivante « Comment le modèle traditionnel du travail a éclaté ? » a piqué ma curiosité. La révolution des nouvelles technologies aurait bouleversé la chaîne traditionnelle du travail (le 9h à 17h et les semaines de 40 heures) laissant place à la précarité de l’emploi et à l’épuisement professionnel. En bref, les travailleurs d’aujourd’hui sont-ils des esclaves de l’ère technologique? Ainsi, le roman d’Alexandre Lacroix s’inscrit dans un contexte tout à fait contemporain, cet homme, Sommer, qui aimait trop travailler, est le fidèle représentant de ce chaos contemporain. De ce fait, cette lecture m’offrait la possibilité d’une réflexion sur les changements dans le monde du travail provoqués par les nouvelles technologies modifiant ainsi les balises traditionnelles instaurées au temps de la Révolution industrielle.



Un premier aspect qui m’a plu :



Le roman d’Alexandre Lacroix raconte une journée dans la vie d’un cadre au service d’une multinationale de biscuit. Les tâches à accomplir sont bien définies et les heures sont tranchantes. Sommer est sous l’adrénaline, il est efficace et toujours dans les temps. Exigent et déplaisant, j’ai aimé détester le personnage principal. En tant que lectrice, j’ai souvent l’habitude de m’attacher à l’un des personnages du roman ce qui est impossible avec Sommer. Le cynisme et l’indifférence du personnage principal emportent le lecteur et bouleversent mon confort de lectrice, ce que j’apprécie grandement.



Un second aspect qui m’a plu :



Le personnage principal a de grandes inhabilités sociales. Il observe ses semblables « humains », il interagit avec ces derniers qu’à des fins pratiques. Lorsqu’il les observe, il le fait sous une lorgnette anthropologique. J’ai apprécié cet aspect du récit puisqu’il permet de mieux saisir la personnalité de Sommer, sans toutefois l’aimer davantage. À la manière d’une visite dans un musée d’Histoire naturelle, il jauge et critique « l’homo sapiens », exposé derrière des vitres hermétiques, et pose un diagnostic froid et brutal. Le tout étant très « hygiénique »; il n’est pas entré en contact avec ses pairs qu’ils trouvent faibles et superficiels.



Un aspect qui m’a moins plu :



L’homme qui aimait trop travailler est un livre qui se présente sans intrigue. Même si la conclusion est sans surprise, la fin du récit m’a déçue. En effet, elle s’accompagne d’un changement de perspective complet de la part du personnage principal : lui, qui a tant travaillé, n’a rien accompli. Il s’est trompé. Sommer est un homme orgueilleux et bien campé dans ses positions. Je trouve donc étonnant qu’il devienne clairvoyant si rapidement. Il est vrai que les événements tragiques ont tendance à ébranler nos convictions. Néanmoins, pour un roman sans intrigue, le changement de cap psychologique crée une rupture inattendue.



Pour consulter l'article mentionné ci-haut: Braün, D. (2015). Le gym et les repas gratuits ont un prix. Consulté à l’adresse http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/09/04/004-monde-travail-mutation-nouvelles-technologies-pire-mieux.shtml

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Voyage au centre de Paris

Le narrateur part des jardins du Luxembourg et traverse Paris à pied jusqu'au quartier du Temple. A chaque chapitre il s'arrête sur une rue ou un lieu et évoque des références soit historiques, soit personnelles, soit littéraires. Les catacombes et ses expéditions dans leur tréfonds quand il était étudiant. Le square du Vert-Galant et les errances d'Hemingway à cette endroit quand il habitait à Paris. Supervielle, Verlaine et Rilke en bord de Seine. Les débuts de sa propre histoire d'amour rue Git-le-Coeur...





L'exercice pourrait être fastidieux, et il le sera peut-être pour des lecteurs. Pour ma part j'ai adoré cette promenade à travers Paris car elle mêle toutes les références qui vous viennent à l'esprit quand on marche dans la capitale. Tant de rues sont associées à des événements, des lectures, des souvenirs que chacun pourrait écrire son voyage au centre de Paris. Pour le moment c'est Alexandre Lacroix qui propose le sien et j'espère que d'autres que moi seront charmés par cette balade mélancolique, érudite et amoureuse.

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L'homme qui aimait trop travailler

Nous voilà en présence d'un personnage détestable. Hautain, bourré de préjugés, ayant une philosophie très personnelle de la vie et du travail qui exclut d'emblée le reste de l'humanité. On le déteste dès le début tellement il est arrogant et condescent avec la Terre entière.

J'ai trouvé quelques lourdeurs à ce roman, des phrases parfois très complexes sans véritable raison, avec un tas de digressions qui ne servent pas toujours à grand chose, de passages qui se veulent philosophiques, sociologiques ou anthropologiques sans que ça cadre avec le reste du livre.

Mais c'est une lecture rapide, pas forcément fluide pour certains passages.

A lire pour les gens qui estiment que la seule chose qui compte dans la vie c'est leur travail afin de leur montrer quel genre de personnage ils sont pour les autres.
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Voyage au centre de Paris

Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai dégusté, chapitre par chapitre j'ai traversé Paris en la (re)découvrant à travers les yeux d'un auteur qui adore Paris la Belle et nous résistue son histoire quartier après quartier avec une prose délicate et magnifiquement accessible. Tout cela sous couvert d'une délicieuse histoire d'amour pour une ville et encore plus pour celui d'une femme. A consommer sans modération!
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Quand j'étais nietzschéen

On est clairement, dans ce roman, dans l'autofiction puisque l'auteur nous narre son adolescence, lorsqu'à ses seize ans il découvrit la philosophie de Nietzsche. Il entreprit par la suite de dévorer tous les ouvrages de cet auteur sans prendre le temps de digérer cette littérature exigeante, qui ne doit pas se lire par-dessus la jambe au risque de l'interpréter de travers et de simplifier la manière allégorique qu'avait Nietzsche de s'exprimer.



On assiste alors à un jeune à la recherche de repère qui prend pour argent comptant les provocations du philosophe vitaliste, en omettant littéralement la subtilité dont il faisait preuve dans ses écrits. Comme par exemple l'anticléricalisme féroce alors que Nietzsche, en déclarant que Dieu était mort, désirait seulement libérer la plèbe du dogme chrétien car celui-ci était responsable de bien des maux et autres névroses. C'est pas en crucifiant un chat avec un crucifix dérobé dans une église que l'on pourrait espérer atteindre l'étape du surhumain, ou bien en se méprenant au sujet de la transvaluation des valeurs, non, c'est tout simplement stupide.



Le reste du roman est du même acabit, il alterne, in fine, entre recherche d'identité et soif de reconnaissance.

La dernière partie est la seule à pouvoir être sauvée de ce torrent d'absurdités.



A mon avis, l'auteur de ce bouquin (nonobstant qu'il soit rédacteur en chef de la revue "Philosophie magazine) n'a rien compris à Nietzsche. Bien que sa philosophie soit en partie dangereuse ou possède une charge explosive tel un bâton de dynamite. Oui, car elle peut être mal interprétée, même simplifiée comme l'ont fait les Nazis, comme certains y voient un hédoniste, un promoteur de la démocratie. La dernière mode reviendrait à faire de Nietzsche un naturaliste, mais en faisant cela ils font de sa philosophie un pétard mouillé.

Donc il vaut mieux lire Nietzsche que lire ce livre.
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Une très forte nécessité intérieure. Pourquoi danser ?

D’emblée, Alexandre Lacroix adopte le point de vue rationnel du reporter : je redoute un livre savant qui présage des envolées didactiques avec les cadres historiques d’usages et les lourdeurs du genre...

Heureusement, cette posture académique est une astuce pour aborder avec des êtres de chair et d’âme toutes les questions, lui autoriser même des évocations quasi fusionnelles voire omniscientes . Osant les digressions descriptives ou les sursauts narratifs des feuilletons radiophoniques, il fusionne les intervenants en économisant les précisions diacritiques : "Ce que tu cherchais là-bas, c’est ce dépouillement, cette simplicité ? Oui ! Quand tu vis dans la nature pendant une semaine, t’es ramené à des actions élémentaires."

Ce qu’il éveille, par ces jeux d’écriture, c’est une vérité émotionnelle commune à chacun : ses larmes sont là, retenues. Elles ne coulent pas. Elles contiennent l’histoire de sa vie.

L’écriture d’Alexandre Lacroix n’est pas savante ou travaillée : elle est soignée et libre, entièrement dédiée à son objet qui est l’élan artistique : une peur et une joie d’être en union avec la vie enracinées dans la divine enfance !
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Un texte hybride et singulier du philosophe, entre enquête au Palais Garnier et théorie d’un art.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La danse, philosophie du corps en mouvement

J’ai adoré, j’ai envie de dire, ce roman sur la danse avec comme principaux personnages Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion et avec, comme décor, l’Opéra de Paris. J’ai tout aimé dans ce livre, de la dédicace à la dernière phrase.



Et pourtant, ce livre n’est pas un roman. C’est une enquête philosophique, un essai sur la danse. On découvre les parcours de deux danseurs étoiles. Les difficultés, les motivations, les passions de ces grands danseurs. Leurs habitudes aussi, leur façon de travailler, de mémoriser. On pénètre dans l’opéra pour y découvrir ses rouages. On y retrouve les danseurs, les chorégraphes, l’envers du décor. J’ai adoré.



Et puis, il y a toute la partie philosophique qui vient “éclairer” la lecture. Aussi fluide qu’un ballet. Avec citations, extraits, paroles et questionnements. Braquée comme un projecteur sur les pas de danse non pas pour expliquer mais pour faire réfléchir. Ce livre m’a ému. Le parcours difficile des danseurs m’a ému. Les réflexions philosophiques m’ont interpellée. Tout m’a “parlé”. Est-ce qu’on peut le dire comme ça ? J’ai été émue car même si je ne suis pas danseuse, ces réflexions s’appliquent au questionnement de la vie, à la motivation. J’ai eu envie de prendre des notes, relever des citations, des philosophes autant que des chorégraphes. J’ai beaucoup appris et pas seulement sur la danse.



Ce livre est un enchantement. J’aime la danse. Oui. Et je ne sais pas danser. J’aime ces ballets classiques, j’aime ces ballets modernes. Et je n’en vois pas assez. J’adore l’Opéra Garnier. Je suis ce genre de personne qui lorsqu’elle arrive à Paris, descend à la station Métro Opéra, et à la sortie du métro, se plante devant l’Opéra pour prendre LA photo. A chaque fois, l’émotion est là. A l’extérieur. En pensant à l’intérieur. Les statues dorées sur le toit. Les colonnes. Les inscriptions. La foule sur les marches les soirs de ballets et même en journée. Il y a un dôme magique qui entoure ce monument.



J’ai eu la chance de m’asseoir dans cet opéra magnifique et de voir Ludmila Pagliero danser Mayerling. L’effet de troupe, d’unité, dans un ballet comme celui-ci, est une évidence. Lorsqu’on assiste à un ballet on ne voit pas la perfection de chaque pas, la connexion des danseurs, mais on les ressent. C’est justement tellement parfait qu’on l’oublie et qu’on se laisse porter. En tant que spectateur, on est là pour assister à la finalité de ce qui représente pour chaque danseur un travail de titan. On vient assister au “spectacle” pour profiter de cette perfection. Est-ce que ces danseurs savent qu’on est en état de transe de les voir danser aussi bien ? Et pour Another Place avec Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion, il y a cette fluidité, cette souplesse et toujours une évidence, une connexion, une émotion.



Et pour rebondir sur le passage sur les traces et les traversées (page 220), je souhaite souligner que les traces qui restent dans la mémoire des spectateurs à l’issue d’un ballet sont indélébiles. Tous ne sont pas blasés, et je me pose plutôt du côté de la petite dame en chapeau de feutrine bleue.



Aujourd’hui, j’en sais un peu plus sur ce qui se joue dans les coulisses et dans les têtes de “nos” danseurs. Il me tarde d’aller, très vite, leur rendre visite.



Merci à Allary Editions, à Babelio et ces masses critiques qui me surprennent à chaque fois, et merci aux danseurs pour tout ce qu’ils nous apportent de plaisir et d’émerveillement.

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Le Brutalone

Un album emprunt de douceur et de tendresse sur l'art de la délicatesse.

Le brutalone est grand, puissant, bruyant mais très seul. Un matin, un petit papillon s'approche de lui, notre géant de suite cherche à devenir son ami, mais la tache n'est pas chose aisé quand tout ce que l'on sait c'est déchiré et casser. Alors le papillon se met en tête de lui apprendre à être délicat et lui montrer que la vie ce n'est pas uniquement être puissant mais aussi savoir s'occuper des plus petits.



Un album avec une belle morale, qui nous montre que peuvent coexister force et délicatesse, bruit et silence, petits et grands....
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L’orfelin

L’orfelin / Alexandre lacroix

C’est un livre qui se laisse lire facilement. Écrit dans un style sans fioritures, il relate des tranches de vie, des moments décisifs dans une existence. Cette autobiographie s’avère au fil des pages sans concession.

Le hors d’œuvre qu’Alexandre Lacroix nous offre en une description quasi médico-scientifique de l’anatomie de Valérie : c’est une entame sur les chapeaux de roue dans un style temporairement cru.

La suite est plus calme disons, tout empreinte d’émotion lors de l’évocation de la relation paternelle au cours de l’enfance. La complicité entre le père et le fils de huit ans est très bien suggérée. Les descriptions de la campagne viennoise sont superbes. L’émotion est constamment présente et ce père qu’il ne juge pas, Alexandre l’adore.

J’ai pensé que l’auteur était un peu dur avec sa mère, car contrairement à son père, il ne peut s’empêcher de la juger.

Je n’ai pas lu les deux premières parties de cette trilogie si bien que je ne peux faire ni rapprochement ni comparaison. Mais il m’est resté un arrière-goût d’exhibitionnisme de la part de l’auteur au terme de ma lecture.

Par ailleurs, il est dommage que des anglicismes à la mode, ainsi que des mots du langage courrant viennent émailler le récit. « Au milieu de nulle part » est devenu un poncif que l’on retrouve chez beaucoup de romanciers actuels (Marc Lévy entre autres) : et cela ne veut strictement rien dire. Il n’y a pas de milieu nulle part !!!

En résumé, un bon roman, avec un message pour les parents.



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Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

Intéressant mais ardu.



On trouve dans cet ouvrage une construction claire et beaucoup d’idées pertinentes. Les références à plusieurs mouvements de pensée anciens ou récents sont rédigées de façon détaillée et de main de maître. Mais c’est de haut niveau et plutôt difficile à mémoriser. Donc à destiner de préférence à des amateurs de philosophie motivés.

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