Ce pli-prêt-à-expédier empreint d'Emily Dickinson est magnifique car touchant et apprenant. Les lettres de cette jeune femme célèbre poétesse ouvrent la porte de son intimité, de cette profondeur intrinsèque. Marco Federici Solari explique que cette anthologie de lettres est : « Structurée en trois parties. La première profile, à travers les mots mêmes de la poétesse, sa personnalité sensible, parfois désinvolte, libre surtout, détruisant le mythe excessif d'une réclusion qui ne fut jamais aussi totale qu'on la souvent raconté. La nécessité d'avoir « une chambre à soi » signifie avant tout le désir d'une indépendance intellectuelle qui autrement serait impossible. La deuxième partie reporte dans leur intégralité trois lettres qu'elle adressa à son mystérieux Maître. La troisième partie présente la quasi-totalité de ce qu'il nous reste de l'histoire d'amour entre Emily et le juge Otis Phillips Lord. » On découvre par le chant épistolaire l'immanence, la personnalité d'Emily, celle qui a écrit plus de 1700 poèmes au cours de sa vie. Seuls, sept seront publiés. Trente ans de vie entre sa chambre et le salon familial, son amour immense, intègre pour le juge Otis Phillips Lord. Les illustrations en pages centrales confirment l'altérité et l'honneur de cet engagement à être constante et libre en conscience. Celle qui disait : « le rouge est la teinte ordinaire du Feu, mais oses-tu voir une âme chauffée à blanc ? » Celle qui délivre au Maître le criant de symbolisme, cette joie de l'aimer et plus encore. « Chaque Sabbat sur la mer me pousse à compter les Sabbats jusqu'à ce que l'on se revoie sur la rive – et qui sait si les collines seront aussi bleues que les marins le disent. » Lisez ce pli magistral, ces lettres ornées de haute littérature dont c'est une chance incommensurable qu'elles soient éditées par les Éditions l'Orma. Glissez ce pli-prêt-à-expédier dans une boîte aux lettres, vous ferez un (e) heureux (se). Je sais, vous avez envie de le faire vôtre. Eh bien son prix modeste de 7,95 est lui aussi un cadeau. Rachetez le pour vous, ainsi, vous et votre destinataire aurez ce pli en communion. « Un volcan silencieux, la vie. »
Commenter  J’apprécie         30
Ce recueil d'extraits choisis recèlent mille pépites qui peuvent éclairer une journée, un instant. Posologie laissée à l'estimation du lecteur.
Commenter  J’apprécie         30
Traduit de l'anglais et présenté par Charlotte Melançon, ce recueil de poèmes d'Emily Dickinson m'a séduite.
Emily Dickinson a vécu la presque totalité du 19ème siècle en Californie. C'est la première grande poétesse moderne des Etats-Unis et, de son vivant, elle n'a eu que sept ou huit poèmes publiées dans des revues spécialisées.
C'est une découverte mais pas tout à fait par hasard. J'ai lu récemment deux très bons livres dans lesquels la poétesse américaine est évoquée. Il s'agit de « Marguerite Duras, le dernier des métiers » en référence à Emily L. et « Mariage en douce » d'Ariane Chemin quand elle évoque que Jean Seberg songe à prendre un pseudonyme au prénom d'Emily.
Si Emily Dickinson n'a jamais publié de livre de son vivant c'est volontaire car la poétesse américaine avait choisi de vivre recluse.
Pourtant, elle a écrit de nombreux poèmes qu'elle intégrait à son courrier prolifique.
Bien qu'absente de la vie littéraire, elle a inventé un visuel, une sorte d'idéogramme avec des textes ponctués et l'emploi en surabondance de tirets et de majuscules.
Cela donne des poèmes courts et équilibrés graphiquement. J'aime beaucoup le rythme et le contenu bien que les mots d'Emily Dickinson sont souvent très sombres.
Commenter  J’apprécie         30
Emily Dickinson est une poétesse américaine qui aura composé environ 1800 courts poèmes durant sa vie au milieu des années 1800. Tiens donc!?
De nature très introvertie, recluse, sa vie et son œuvre resteront dans l'ombre jusqu'à sa mort en 1886. En effet, elle n'a publié qu'une dizaine de poèmes de son vivant, le reste étant resté caché. Sur son lit de mort, elle fait jurer à sa sœur de tout brûler. Celle ci brûlera sa correspondance mais pas le coffre contenant les poèmes de tout une vie. Publiés de manière posthume, son œuvre ne cessera de se faire connaître.
Son écriture est assez caractéristique avec des textes très courts, une ponctuation et des tirets étranges, des majuscules, pas de titre ni de classement particulier...Les thèmes qui reviennent le plus souvent sont les fleurs, le macabre, l'ironie mais aussi quelques préoccupations évangélique. C'est la quatrième recueil que je lis et je suis surpris de ne pas en avoir déjà parlé. Celui ci est consacré aux derniers écrits de sa vie influencés par une série de deuils et l'arrivée d'un certaine technologie qui l'effraie. La plupart des éditions traduites en français le sont avec le texte anglais original.
Commenter  J’apprécie         20
« Some things that fly there be -
Birds - Hours - the Bumblebee-
Of these no Elegy.
Some things that stay there be -
Grief - Hills - Eternity -
Nor this behooveth me.
There are that resting, rise.
Can I expound the skies?
How still the Riddle lies!
Il est des choses qui s'envolent
Oiseaux - Heures - le Bourdon -
Sur celles-ci point d'Élégie.
Il est des choses qui demeurent -
Tristesse - Monts - Éternité
Cela non plus ne me sied.
Il en est qui du repos, ressuscitent.
Puis-je expliquer les cieux?
Ah! que muette est l'Énigme! »
Car l’adieu, c’est la nuit - Emily Dickinson @editions_gallimard #poesiegallimard
Que muette est l’énigme…
J’aimerais revenir sur ces mots qui pour moi résument l’œuvre de cette grande poétesse qui connut le succès après sa mort… Les vers qu’elle nous a laissés, d’une grande beauté, d’une sensibilité peu commune, mâtinée de mélancolie, recèlent pour nous un mystère non résolu, un sens caché profond qu’il est difficile de cerner!
J’ai été touchée par cette poésie où la nature a une grande place, les matins, ces levers de soleil porteurs d’espoir, les couchers de soleil aussi, les oiseaux (le rouge-gorge revient souvent), les abeilles, les papillons…
« Like Flowers, that heard the news of Dews,
But never deemed the dripping prize
Awaited their - low Brows-
Or Bees - that thought the Summer's name
Some rumor of Delirium,
No Summer - could - for Them-
Or Arctic Creatures, dimly stirred -
By Tropic Hint - some Travelled Bird
Imported to the Wood-
Or Wind's bright signal to the Ear-
Making that homely, and severe,
Contented, known, before-
The Heaven - unexpected come,
To Lives that thought the Worshipping
A too presumptuous Psalm-
Comme des Fleurs, ayant oui parler de Rosées,
Sans penser que cette humide couronne
Attendait leur - humble Front-
Ou des Abeilles - prenant le nom de l'Été
Pour la rumeur d'un Délire
Dont nul Été - ne Les pourrait - emplir-
Ou d'Arctiques Créatures, troublées-
Par l'Accent Tropical - qu'à la Forêt
Apporte l'Oiseau Voyageur-
Ou le vif signal du Vent à l'Oreille-
Rendant banal, et austère,
Ce qui, connu, comblait hier-
Le Ciel - à l'improviste advient
Aux Vies qui croyaient l'Adoration
Un trop présomptueux Psaume »
L’émotion principale qui se dégage de ses vers est la mélancolie… Emily parle souvent de la mort, mais sans affect, elle en parle comme d’une amie, d’une rencontre prochaine, comme d’un repos doux que l’on peut espérer à la vesprée…
« We never know we go - when we are going -
We jest and shut the door
Fate following behind us bolts it
And we accost no more.
On ne sait jamais qu'on part - quand on part -
On plaisante, on ferme la porte
Le Destin qui suit derrière nous la verrouille
Et jamais plus on n'aborde. »
Lire Emily Dickinson, c’est toucher à l’immortalité, à la survivance, par-delà le temps et les âges!
« The Poets light but Lamps-
Themselves - go out -
The Wicks they stimulate
If vital Light
Inhere as do the Suns -
Each Age a Lens
Disseminating their
Circumference -
Les Poètes allument des Lampes -
Eux-mêmes - s'éteignent -
Ils remontent les Mèches
Si la Clarté vitale
Perdure comme les Soleils
Chaque Age sera un Verre
Qui diffusera leur
Halo de lumière »
Lire cette poésie empreinte de magie et de mystère, c’est goûter à la beauté du monde contenue en quelques mots…
« The largest Fire ever known
Occurs each Afternoon -
Discovered is without surprise
Proceeds without concern -
Consumes and no report to men
An Occidental Town,
Rebuilt another morning
To be burned down again
Le plus vaste Incendie
A lieu chaque Soir -
On le découvre sans surprise
Il se poursuit sans souci
Consume à l'insu des humains
Une Cité d'Occident,
Rebâtie un autre matin
Pour cendres redevenir »
Lire cette grande poétesse c’est prendre conscience qu’il ne faut pas un vaste horizon pour toucher, entrevoir, s’émerveiller de la profondeur du monde qui nous entoure!
« Water, is taught by thirst.
Land - by the Oceans passed.
Transport - by throe -
Peace, by it's battles told -
Love, by memorial mold -
Birds, by the snow.
L'Eau, s'apprend par la soif.
La Terre - par les Mers franchies.
L'Extase - par les affres -
La Paix, par le récit de ses combats -
L'Amour, par l'effigie -
L'Oiseau, par la neige.»
Emily Dickinson, une énigme certes, mais une poésie d’une richesse profonde et envoûtante 🌟
Commenter  J’apprécie         20
C’est la lecture de Siri Hustvedt qui m’a amené à découvrir cette si singulière poétesse. On pourrait être tenté de qualifier cette poésie par tous les sens qu’elle embra(s)se : savoureuse, lumineuse, harmonieuse… ; cependant que tous ces adjectifs resteraient insuffisants pour en dépeindre la beauté.
Faute de pouvoir en parler donc, je limiterai cet avis à un conseil de lecture. En effet, la présentation bilingue s’y prêtant, au départ j’ai lu chaque page en me reportant au texte original. Il s’est vite avéré que c’était une erreur qui, d’une part, gâchait le plaisir de la lecture et, d’autre part, occultait le travail de la traductrice dont je tiens à souligner ici la qualité. Lisez d’abord tout le texte en français avant de vous reporter à l’original (ou l’inverse). La traduction française réussit à faire entendre une voix, une musique qui étonnamment font parfaitement écho à celles de l’original, lui rendent sa beauté dans une autre langue ; ce qui à mes yeux (et oreilles) représente une véritable prouesse. J’ignore le labeur et le temps qu’il aura fallu à la traductrice Françoise Delphy pour arriver à ce résultat, mais chapeau bas !
Commenter  J’apprécie         20
(Merci à Babelio Masse Crititue et aux Editions Unes de m'avoir envoyé un exemplaire en échange d'une critique).
Le style – des haikus occidentaux
Le traducteur a très bien rendu le style particulier de Emilie Dickinson (comme mentionné dans la préface : des ellipses, des tirets, des verbes non conjugués, des vers denses…).
Parfois, on rencontre des mots difficiles, ou des références qu'il faut connaitre pour comprendre le texte. Mais souvent ce n'est pas le cas. Les poèmes semblent alors très légers.
Pour moi, ces poèmes sont comme des haikus occidentaux. Ils respirent la même sorte de poésie, le même rythme, la même ambiance sobre, brève, et aussi le même contenu (rapport à la conscience, l'essentiel de la vie). Mais la forme des haikus japonais est plus stricte, ils donnent une impression plus dure. Ceux de Emilie Dickinson sont plus légers. Je ne préfère ni l'un ni l'autre, c'est bien qu'ils existent tous les deux.
Le contenu
Avec ce livre, j'ai découvert une vraie poétesse (ou devrais-je dire, philosophe ?). Quand on lit un poème avec toute l'ouverture d'esprit, on peut être entièrement pris par ce poème à tel point que « on est » le poème à ce moment. Un moment qui semble se situer hors du temps. Un poème qui parle de la conscience, de la possibilité pour chacun de découvrir la vie, la mort, la conscience qui se situe hors du temps et qui est important pour tous… source de joie sans conflits, oui, il est possible pour tout un chacun de humer le parfum d'une vie sans égo, et bien plus, de vivre ce que le cerveau (qui fonctionne dans le temps) ne peut pas connaitre. Les poèmes d'Emilie Dicikinson pointent vers cela.
Elle savait combien ce qu'elle écrivait était important pour l'humanité. Elle a travaillé de façon très assidue à ses poèmes, pour qu'ils expriment exactement ce qu'elle voulait y mettre, pour qu'ils ne soient pas mal compris. C'est l'ardeur de quelqu'un qui sait qu'il a un joyau en main qui est important pour l'humanité, qui continue de travailler, (même s'il n'y a de son vivant que quelques poèmes qui sont publiés), car rien d'autre n'est plus important que cela, par conséquent cette personne veut le partager (et aussi parce qu'iel est capable de trouver des mots pour dire l'indicible).
Deuil, solitude
Et le deuil, la tristesse, la solitude ? Oh oui, qu'on connaisse le bonheur, la joie, le soleil dont elle parle ou pas, la vie, la réalité est ce qu'elle est, des êtres aimés meurent, on reste seul… ce qui ne veut pas dire que ce bonheur ne soit pas là. L'éternel se situe hors du temps, le bonheur transparait, le lecteur le ressent.
Belle édition
Il faut aussi mentionner la belle édition des Editions Unes. En effet, à part une belle couverture, l'ensemble écru de la couverture et des pages agréables au grammage / épaisseur élevés, créent de l'espace, nécessaire pour le lecteur pour pouvoir rentrer dans ces poèmes librement, l'esprit ouvert.
J'ai fortement apprécié que sur la page de droite, il y avait le texte français tandis que sur la page de gauche on pouvait lire le texte anglais. C'est important pour certains poèmes. Par exemple, quand on voit le mot ‘esprits' en français et on voit que c'est la traductions de ‘minds'… ce dernier mot a, en anglais une signification un brin différent, qui réfère plus à la conscience, alors que ‘esprit' a une connatation plus religieuse.
Ce qui ne veut pas dire que la traduction ne serait pas bonne, au contraire, le traducteur a livré un très bon travail. Seulement, chaque langue est différente, on ne peut pas tout exprimer d'exactement la même façon dans une traduction. Mais voilà, nous avons aussi le texte anglais qui, en plus, nous fait entendre la musique originelle des poèmes.
Conclusion
Voilà un très beau recueil que je feuillèterai encore souvent. Je vais d'ailleurs découvrir les autres poèmes de Dickinson aussi, les Editions Unes en ont déjà publié plusieurs tomes, et ils sont en ligne en anglais, quelle richesse !
Commenter  J’apprécie         20
Un beau livre (que j'ai eu le plaisir de gagner en participant à l'opération Masse critique de Babelio que je remercie vivement), comme tous les livres de cette belle maison d'édition poétique qu'est Unes.
Il s'agit d'une compilation des derniers poèmes d'Emily Dickinson dans une édition bilingue, qui laisse la part belle au seul texte, avec seulement une postface, un brin prétentieuse, ce qui gâche un peu le plaisir de la simplicité des poèmes. On aurait préféré des explications plus neutres, et non pas mêlées à l'ego du postfacier.... Toutefois, il n'en demeure pas moins que la poésie d'Emily Dickinson gagne à être redécouverte, et que l'angle d'approche pour cette compilation est intéressant : les cinq dernières années de sa vie, marquées par de douleurs et des deuils. L'imaginaire rêveur de la poétesse est toujours là, et son goût si particulier pour les personnifications.
Commenter  J’apprécie         20
Poète américaine du dix-neuvième siècle, Emily Dickinson est aujourd’hui mondialement reconnue. De son vivant, elle n’a publié qu’une poignée de poèmes, préférant conserver tous les autres à sa seule portée. Dans ce recueil, une grande majorité des poèmes sont répertoriés, classés selon leur chronologie. Parmi les différents thèmes évoqués, on peut principalement relever la solitude, la religion et la mort.
Bien que ma lecture ait merveilleusement bien commencé avec la préface de Claire Malroux, j’ai finalement terminé ce recueil avec un avis mitigé et le sentiment d’être passée à côté de l’œuvre. En effet, la poésie d’Emily Dickinson est très énigmatique et nécessiterait une analyse approfondie afin d’en saisir la portée, ce qui explique en très grande partie mon sentiment éprouvé. Ce recueil fera donc très probablement l’objet d’une seconde lecture dans les années à venir.
Commenter  J’apprécie         20
C'est bien de se battre à hauts cris-
Mais qu'il est plus grave, je sais
Celui qui charge en son coeur
La cavalerie du Malheur
...
C'est pour lui dans leur cortège d'ailes
Que les anges viennent
- En longues files d'un pas tranquille-
Dans leurs uniformes de neige. ''
I prefer in original version but the translation is superb. Merci!
'' To fight aloud, is very brave But gallanter, I know Who charge within the bosom The Cavalry of Woe - Who win, and nations do not see Who fall—and none observe Whose dying eyes, no Country Regards with patriot love - We trust, in plumed procession For such, the Angels go Rank after Rank, with even feet And Uniforms of Snow. ''
Commenter  J’apprécie         20
''heavenly hurt, it gives us
we can find no scar,
but internal difference
where the meanings are
none may teach it - any
'tis the seal despair
an imperial affliction
sent us of the air
when it comes, the landcape listens
shadows - hold their breath
when it goes, 'tis like the distance
on the look of death''.
Commenter  J’apprécie         10
"We learned the Whole of Love -
The Alphabet - the Words -
A Chapter - then the mighty Book -
Then -Reveletion closed -"
Une poesie avant-gardiste, concise, âpre et symbolique, quasi mystique, dépouillée et au rythme condensé.
"I see thee better - in the Dark -
I do need a Light -"
Commenter  J’apprécie         10
J’ai découvert la plume d’Emily Dickinson lors de ma lecture du recueil féminin et féministe : Je serai le feu écrit par Diglee. J’avais beaucoup aimé un grand nombre des poétesses présenté, malheureusement très peu d’entre elles sont encore publié en France. Mais heureusement pour nous, Emily Dickinson n’est pas complètement tombé dans l’oubli et nous avons la chance de pouvoir lire et relire sa poésie.
Si vous ne devez retenir qu’une chose de ce post, c’est : Lisez du Emily Dickinson.
Commenter  J’apprécie         10
La poésie, c’est un peu comme la peinture : soit ça vous parle, soit vous y êtes hermétique. Moi qui me faisait une joie de découvrir la plume d’Emily Dickinson, je dois dire que je suis déçue. Sa réputation est si grande, que je m’attendais à être transportée, mais non, à quelques exceptions près, j’ai juste l’impression d’avoir lu le journal intime d’une gamine gothique (et un peu antisémite sur les bords, vu certains vers). Énorme déception, donc.
Challenge 2023 : un recueil de poèmes.
Commenter  J’apprécie         10
Un livre que je suis ravie d'avoir reçu dans le cadre de la dernière édition du Masse critique ! Je remercie donc Babelio, ainsi que les éditions Les Belles Lettres pour cet envoi. Un mot d'abord sur le travail de rééditions des Belles Lettres des lettres et des poèmes d'Emily Dickinson : l'objet livre est beau, avec des inserts de l'herbier qu'avait constitué Emily Dickinson à son adolescence, à l'âge de 14 ans et c'est également un extrait de son herbier qui orne la couverture du recueil. Le recueil se compose de lettres de la poétesse adressées aux sœurs Norcross, puis d'un choix de poèmes, "La Gloire est une abeille" écrits entre 1858 et 1881. Ce sont particulièrement ses poèmes qui m'ont touchés, à la fois délicats, subtils, naïfs, graves, bien souvent évoquant la mort. Une écriture a (re)découvrir, dont le ton alerte et d'une grande finesse se retrouve aussi dans ses lettres. Un beau travail de réédition !
Commenter  J’apprécie         10
Un entraînement et une discipline pour le cerveau. Très condensés, les écrits même courts peuvent être polysémiques. J'ai lu de temps en temps la VO, systématiquement la VF. J'ai eu besoin de mon dictionnaire encyclopédique, et parfois de reformuler à voix haute, inter-changer les mots, les vers, pour y voir plus clair. La Densité, l'Immensité sont les termes qui (me) restent.
Le « gnome » est une Reine.
E. D. = indispensable même si difficile.
Commenter  J’apprécie         10