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Citations de J.M.G. Le Clézio (1811)


Les cailloux n'ont peur de rien. Ils n'ont pas peur de l'orage, de la mort, du soleil, de la mer. Les dents des cachalots déchirent tout, les hommes, les baleines, les navires, mais elles se brisent sur les cailloux.
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C'est comme cela que je veux la voir encore, quand elle a descendu la coupée du Britannia, apportant avec elle la lumière et la douceur de son île, le bleu magique de la mer des Indes, l'éclat de l'écume sur les récifs, les forêts, les lames brillantes des cannes, le chant des oiseaux.
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Nabi maintenant vit une vie différente de tout ce qu'elle a connu jusqu'ici. Elle a quitté la maison de sa grand-mère , sans la prévenir , un jour elle est passée par la fenêtre du rez- de - chaussée et elle c'est retrouvée dans la rue , sans bagages , sans argent.
P152
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Chaque seconde sans raison je pense à toi
Tes yeux ta voix
La façon que tu as de ne pas finir tes phrases
L'odeur de ton visage
Tes cheveux mouillés
La marée qui montait en nous couchions dans le sable
Les épines que je retirais de tes pieds quand marchions sur les dunes
Tu as vécu chaque seconde avec moi dans la vulgarité des baraques à Southampton
A Portsmouth
A Penzance
Et demain je toucherai le sol de France
Je te toucherai
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J.M.G. Le Clézio
La plume dans la plaie, c'est nécessaire aussi, cela fait partie du rôle de la littérature.

Extrait du grand entretien, paru dans le 1 n°149 du 5 avril 2017
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Engoulevent :
--- Avec son nom mystérieux, oiseau de nuit, oiseau de vent, guetteur des herbes, avec ses moustaches, son collier de plumes, son regard extasié. Sa drôle de voix nasillarde, qui semble venir de tous les côtés à la fois : spiink.
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... mais regarder et se taire, c’est agir.
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Je suis plongé dans une quête amère et vaine. Comment ces gens pourraient-ils comprendre ? Leur souci est la vie de chaque jour, au jour le jour, et ceux qui partent ne reviennent plus jamais. Ma passion me fait mal et me fait du bien en même temps. En termes médicaux on appelle ça une douleur exquise. C'était cela que les militaires me décrivaient, quand je les suivais, mon carnet de notes à la main. Ils ne parlaient pas de torture. Ils parlaient d'un jeu, d'une douleur répétée, lancinante, qui devient indispensable. Une douleur qu'il faut bien aimer, parce que, lorsqu'elle cesse, tout devient vide, et qu'il ne reste plus qu'à mourir.
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« Je dois essayer d’aller en ligne droite, pour faire une coupe. »
Il ne comprenait toujours pas : «À quoi ça sert d’aller tout droit ? »
J’ai dit : « C’est une reconnaissance. »
… Il a remarqué : « Mais si tu vas tout droit, tu ne pourras pas rencontrer des gens ? »
J’ai secoué la tête : « Non, je ne rencontrerai personne. C’est une étude de la terre, je n’ai pas besoin de rencontrer des gens. » Il m’a regardé avec étonnement : « Mais comment tu peux étudier la terre si tu ne rencontres pas ceux qui habitent dessus ? »
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Le sol est le « nœud » de l’écosphère, mesdames et messieurs, le sol sur lequel vous marchez, duquel vous mangez, le sol est votre peau, votre vie. Si vous ne le traitez pas bien, vous le perdrez, car un sol dégradé ne se récupère pas. Quand il est détruit, il faut des milliers d’années pour que la terre en invente un nouveau.
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Tout cela est si loin, si proche. Une simple paroi fine comme un miroir sépare le monde d'aujourd'hui et le monde d'hier. Je ne parle pas de nostalgie. cette peine dérélictueuse ne m'a jamais causé aucun plaisir. je parle de substance, de sensations, de la part la plus logique de ma vie.
Quelque chose m'a été donné, quelque chose m'a été repris. Ce qui est définitivement absent de mon enfance : avoir eu un père, avoir grandi auprès de lui dans la douceur du foyer familial. Je sais que cela m'a manqué, sans regret, sans illusion extraordinaire. Quand un homme regarde jour après jour changer la lumière sur le visage de la femme qu'il aime, qu'il guette chaque éclat furtif dans le regard de son enfant. Tout cela qu'aucun portrait, aucune photo ne pourra jamais saisir.
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“ C’est le moment où le silence est si grand que tout peut arriver ”
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La Nature

Chez les poètes Tang, la nature est à la fois plus proche et plus réelle. (...)
Les poètes sont sur le seuil, ils cherchent à
le (* le monde) comprendre, non pour en jouir, mais pour atteindre à l'évidence, à la révélation- au silence.

Écoutons encore Li Bai :

" Assis devant le Mont Jingting

Les oiseaux s'effacent en s'envolant vers le haut
Un nuage solitaire s'éloigne dans une grande nonchalance
Seuls, nous restons face à face, le Mont Jingting et moi
Sans nous lasser jamais l'un de l'autre"

( p.149)
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Sans doute l’un des reproches que l’on pourrait faire à notre temps est-il de rendre facile l’accès à ces contrées autrefois interdites aux étrangers. Pourtant, le désert reste le pays le plus difficile, le plus mystérieux, malgré les véhicules tout-terrain et les balises électroniques. C’est que son mystère ne réside pas dans sa nature visible, mais plutôt dans sa magie, dans cet absolu irréductible qui échappe à l’entendement humain.
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Les enfants du village n'étaient jamais avec nous quand nous partions détruire les termitières. Sans doute cette rage de démolir les aurait-elle étonnés, eux qui vivaient dans un monde où les termites étaient une évidence, où ils jouaient un rôle dans les légendes. Le dieu termite avait créé les fleuves au début du monde, et c'était lui qui gardait l'eau pour les habitants de la terre. Pourquoi détruire sa maison? La gratuité de cette violence pour eux n'aurait eu aucun sens : en dehors des jeux, bouger signifiait gagner de l'argent, recevoir une friandise, chasser quelque chose de vendable ou de comestible. Les plus petits étaient sous la surveillance des plus grands, jamais seuls, jamais livrés à eux-mêmes. Les jeux, les discussions et les menus travaux alternaient sans emploi du temps précis : ils ramassaient le bois mort et les bouses séchées pour le feu en se promenant, ils allaient puiser l'eau pendant des heures devant les puits en bavardant, ils jouaient au trictrac dans la terre, ou bien, ils restaient assis devant l'entrée de la maison de mon père, à regarder dans le vague, à attendre pour rien. S'ils chapardaient, ce ne pouvait être que des choses utiles, un morceau de gâteau, des allumettes, une vieille assiette rouillée. De temps en temps le "garden boy" se fâchait et les chassait à coups de pierre, mais l'instant d'après ils étaient revenus.
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Que reste-t-il aux hommes quand les guerres sont finies?
Le silence, comme aujourd'hui, sur le grand désert au sud de Bagdad, le silence qui sert le cœur des vivants et qui ouvre une fissure au cœur des pierres.
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Etre heureux, c'est n'avoir pas à se souvenir.
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Au fond, c'est ça que je voulais te demander, est-ce que tu crois que c'est possible? Est-ce que tu crois que c'est possible d'arriver à ne pas s'exprimer? Peut-être que quoi qu'on fasse, on cherche toujours ça, à être SOI, à faire mal aux autres, à dominer le monde. Même si on ne dit rien, on dit quelque chose.
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l'Église bretonne, à ce moment, était encore dans le rôle qu'elle avait tenu depuis ses débuts, quand les saints irlandais et gallois étaient venus christianiser l'Armorique, saint Samson, saint Tudy, saint Ronan, saint Yves, saint Tugdual, saint Guénolé, ou saint Conogan qui avait traversé la Manche sur son bateau de pierre.
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Elle peint, et ce que Diego perçoit dans sa peinture le fascine et le bouleverse. Toutes ses désillusions, tous ses drames, cette immense souffrance qui se confond avec la vie de Frida, tout est exposé là, dans sa peinture, avec une impudeur tranquille et une indépendance d'esprit exceptionnelles.
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