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Critiques de Jean Dufaux (2280)
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Murena, tome 8 : Revanche des Cendres

Avec Revanche des cendres, la série Murena aborde la fin de son deuxième cycle, celui de l’Épouse. Si ce tome-ci porte bien son nom, cela n’aura pas été le cas du cycle, justement.



Après le fameux incendie de Rome, le règne de Néron semble prendre un tournant des plus tragiques et sa relation avec son entourage également. En effet, après avoir enfin trouvé un rôle dans cette fiction historique d’autant qu’il donne son nom à la série, Lucius Murena apparaît comme un vis-à-vis crédible de cet empereur mi-mégalomane mi-torturé. Malheureusement, vu comment Jean Dufaux tourne cette confrontation et les conséquences de l’incendie, nous pouvons avoir l’impression qu’il en fait beaucoup trop avec finalement bien peu au niveau événementiel. En revanche, le dessin de Philippe Delaby reste vraiment motivant. Or, justement, il n’y a pas spécialement d’événements significatifs à mettre en scène, mais sa mise en lumière est efficace et il est toujours aussi bon de traverser la Rome du Ier siècle en dénichant ça et là des scènes de la vie quotidienne.



Une bonne fin de cycle donc, ce huitième tome propose parfois un peu trop de grandiloquence, mais surtout un dessin vraiment épique et réaliste à souhait. La série compte se poursuivre plusieurs cycles (une vingtaine de tomes au minimum ont été évoqués), et on en sera, car les très bonnes séries sur l’histoire antique sont rares !



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Sortilèges, tome 1

Après Conquistador, nous avons le droit d’attaquer un nouveau diptyque initié par Jean Dufaux, qui, décidément, prend goût à ce genre de format, avec Sortilèges !



Dès les premières pages, j’ai pu être un peu choqué par le dessin : on se croirait vraiment dans un dessin animé, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. De manière générale, je suis assez mitigé sur le trait de José Luis Munuera : autant, la plupart du temps (exception faite de l’héroïne), les dessins des personnages me choquent, autant il réussit à faire de magnifiques planches sur les animaux, les foules et les contextes urbains. D’ailleurs, les araignées sont extrêmement bien (je pèse mes mots !) dessinées, et ce n’est pas ma tasse de thé, mais pour d’autres raisons que l’appréciation du dessin ! Plus que le dessin, c’est la mise en page de cette bande dessinée qui m’a un peu agacé. En effet, les bulles de pensée sont mal utilisées et, en plus, le lettrage ne rend pas la lecture aisée. L’expérience de lecture n’en est pas facilitée donc.

Pour ce qui est du contenu scénaristique, Jean Dufaux ne nous sert pas une histoire aussi rocambolesque que de coutume, mais un univers plus complexe que ce que j’ai pu lui connaître. Piquant des inspirations au monde de la fantasy et du fantastique, il met en place une histoire classique de princesse ayant maille à partir avec une parentèle jalouse, sur fond de complots politiques et dans un univers empli de créatures plus maléfiques les unes que les autres. La thématique principale tourne alors de cette question : qu’est-ce que l’individu (amour, choix personnels, prédestination ou libre arbitre) face à un monde en guerre ? L’aspect classique de cet ensemble m’empêche de me prononcer complètement, donc j’attendrai le second tome pour totalement apprécier ou non. Notons tout de même un traitement original de certains personnages (dont Gaspard : j’imagine que l’effet « Game of Thrones », très à la mode en ce moment, est passé par là…) et quelques scènes de nudité ça et là, sans grand intérêt, cela ne tourne pas au voyeurisme mais plus à l’effet de style, alors ça va.



Un premier tome intéressant, mais qui lance ce diptyque de manière peu épique et c’est sûrement ce qui manque ici : du souffle épique, que diable ! Il faut y croire, un peu ! Il me manque ici des scènes pour rager devant la foule plutôt que de pleurer dans son coin !

À voir pour la suite.



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Murena, tome 2 : De sable et de sang

Quand je pense qu'on reproche aux femmes modernes d'avoir le goût du pouvoir ! Il suffit de lire la vie d'Agrippine, épouse (remariée) de l'empereur Claude, belle-mère de Britannicus et surtout mère de Néron, dans une époque où la plus petite contrariété de ces grands personnages est punie de mort pour celui qui a eu le malheur ou la malchance de l'occasionner, pour se dire que le pouvoir occulte était bien pire que celui, assumé, des femmes de notre époque, que celles-ci n'ont rien inventé et que la plupart font plutôt figure de bisounours à côté de cette redoutable matrone, j'allais dire gorgone. Oui mesdames, notre autorité n'est que de la gnognotte à côté de cette passion du pouvoir (avis aux enfants qui se plaignent) qu'avait Agrippine ! Une fois de plus, Dufaux qui excelle dans les séries historiques, décrit avec justesse et brio cette époque plutôt sanglante que fut l'apogée de l'Empire romain dont Agrippine fut le pivot, substituant son fils Néron à son beau-fils Britannicus sur le trône, croyant ainsi pouvoir gouverner à sa place. Les évènements se retourneront contre elle, ainsi qu'il arrive souvent aux ambitieux sans limites et Rome sombrera avec Néron dans la folie et la décadence ainsi que chacun sait.

Dufaux n'en fait jamais trop : sanglant quand c'est nécessaire, il décrit les cruautés de ces braves gens avec réalisme mais sans excès, s'attachant à l'histoire et n'utilisant la violence que pour mieux montrer le caractère des personnages, et la brutalité de cette époque . Vivante, passionnante, cette série nous plonge au coeur d'une civilisation moribonde de par ses propres excès, les dessins donnent à l'action un relief particulièrement cru, tout en suivant de très près un scénario extrêmement bien construit et documenté. Très bonne lecture, à la fois divertissante et instructive. J'avais accroché dès le premier volume et j'ai poursuivi avec passion.
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Jessica Blandy, tome 1 : Souviens-toi d'Eno..

Elle n'a pas de chance, la jolie Jessica au physique parfait (sous-entendu : elle a ce qu'il faut, là ou l'œil entraîné de l'homme se balade) parce que au moment où la sulfureuse (et "clicheuse") blonde aux yeux bleus se dit qu'elle a peut-être droit à l'amour...son amant se fait proprement dégommer la cervelle. Lui, sa femme et leurs deux enfants...

Alors Jessica s'adresse à une vieille connaissance, ancien flic devenu détective privé (tabagisme, picole, picots gris de plusieurs jours...etc.) pour l'aider à élucider le fameux "qui et pourquoi".

...mais...la richissime sœur de (désormais ex-) l'amant de Jessica, refusant de voir la presse répandre les détails croustillants concernant sa famille, envoie ses sbires à droite et à gauche....

...et...l'assassin continue à faire trépasser d'autres hommes en leur criant : "Souviens-toi d'Enola Gay..."



Dans ce scénario polar plutôt classique, l'auteur permet au lecteur de voir un peu plus loin que le joli petit nez de Jessica et le-dit lecteur (perspicace !) observe de loin la fumée que dégage le feu...or, il doit quand même attendre le tome deux pour pouvoir se rassurer en disant : "Ben oui, je le savais !"

Classique ou pas, on se laisse prendre au jeu, d'autant que la belle blonde promène avec nonchalance sa plastique d'une case à l'autre. Les dessins, aussi académiques que le scénario, sont du genre réaliste dans la palette du nuancier pantone...n'oublions pas que cette BD date de 1987. Mais comme Jessica, elle garde finalement toute sa superbe !
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Murena, tome 5 : La déesse noire

Avec ce cinquième tome de la fameuse série Murena, après un premier cycle haletant et magnifique, nous sommes repartis sur les traces de Lucius Murena, contemporain « privilégié » du règne de Néron.



« La Déesse noire » reprend les événements là où le duo Dufaux-Delaby les avait stoppés : Poppée s’installe dans les bras de Néron, qui voit toujours plus grand pour Rome, tandis que Lucius Murena tente de reprendre une vie normale et que le christianisme n’en est qu’à ses tout premiers prémices (redondance voulue). Le titre de ce tome lance le Cycle de la Femme, centré sur le pouvoir de Poppée, mais n’a que peu d’emprise réelle dans ce premier des quatre opus qui le composent. De fait, là où précédemment le personnage de Néron était le portrait d’un jeune homme cherchant ses marques, il nous apparaît ici comme un jeune décérébré guidé par ses instincts et manipulé par un petit peu tout le monde finalement. C’est dommage, car les précédents opus incitaient à voir sa folie comme une conséquence malheureuse de sa proximité grandissante avec le pouvoir ; ici, elle est le produit d’une construction méthodique de la part de ses différents entourages, proches ou non.

Le fait de beaucoup porter le propos de ce cinquième tome sur la folie de Néron n’empêche pas le scénario de Jean Dufaux d’aborder toujours autant de thèmes différents de la vie sociale romaine au début de notre ère. Toutefois, malgré le glossaire en fin de volume et la précision des auteurs concernant les aspects historiques les plus concrets, je ne peux m’empêcher de remarquer que ce sont les facettes les plus stéréotypées de la Rome antique qui sont mis en scène ici : la gladiature violente, les mœurs débridées et la décadence en marche, alors que nous sommes encore à peine à la fin du Ier siècle.

Pour autant, admirons ensemble les dessins toujours magnifiques de Philippe Delaby qui, malgré quelques détails légèrement voyeuristes, réalise encore des planches équilibrées entre le souci du détail et l’intérêt de mettre en avant le grandiose. Il alterne encore efficacement les jets de couleur, les teints mats pour les jeux d’obscurité et carrément le noir et blanc pour les scènes de nuit en extérieur. Enfin, c’est sûrement le format qui veut cela et je ne l’avais pas remarqué jusque là, mais la construction des planches et le découpage des cases se veulent résolument classique, ne demandant pas d’aménagements spécifiques en fonction du scénario.



Un arrière-goût amer donc ou ai-je calé au redémarrage ? Difficile toujours de reprendre une série après un arrêt certes, mais compliqué également de juger un opus seul quand c’est une tétralogie (incorporée à un objectif de 20 volumes !) que nous abordons… Rien ne vaut mieux que la persévérance.



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La maison Usher (BD)

Je ne suis pas très familière des œuvres d’Edgar Allan Poe bien que je connaisse l’auteur et son univers. La série Netflix La chute de la maison Usher avait titillé ma curiosité, et quand j’ai vu la bande dessinée sur NetGalley, j’avoue que j’ai tout de suite voulu en savoir plus.



Je ne pourrais pas vous dire si l’adaptation est fidèle ou pas ne connaissant pas l’œuvre originale (qui se trouve par ailleurs à la fin de l’ouvrage, et que je lirais plus tard), car je partais vraiment sur une envie de découvrir la bande dessinée sans interférence. L’ambiance est bien là. Mystérieuse, horrifique, lugubre à souhait. Les dessins de Jaime Calderón sont d’ailleurs parfaits avec un style gothique, plein de détails à la limite du réalisme parfois, sombre et hypnotique. Vraiment pour une lecture du 31 octobre, c’était parfait !



Les choix de Jean Dufaux sont aussi très judicieux. Le fait de pouvoir « entendre » les pensées de notre héros, Damon, ajoute clairement une touche plus intime au récit, et nous permet aussi de voir toute l’horreur qu’il vit au fil de son périple. Intégrer Edgar Allan Poe à l’histoire était aussi original. On voit l’auteur torturé par ses histoires et ses personnages, mais aussi un homme bon malgré ses pensées plutôt noires. Il était cette lueur qui permettait d’illuminer un peu La maison Usher. Un contraste également face à Damon qui n’est pas vraiment quelqu’un de bien sous tous rapports.



Mais cet anti-héros colle aussi parfaitement à l’histoire. Et quand nous arrivons enfin à la maison Usher, il prend un peu ce rôle de sauveur et regagne l’estime qui lui manquait cruellement. On sent la folie se glisser doucement dans le récit, on entraperçoit l’horreur que l’on ne veut pas voir, le macabre dans toute sa splendeur. Encore une fois, parfait pour la saison.



La fin est plus « optimiste » que je ne l’aurais cru. Ce qui n’est pas un mal vu toutes les horreurs qui s’y produisent. Il y a une certaine paix et une rédemption possible. Ni bonne, ni mauvaise, elle laisse le lecteur satisfait cependant, et c’est tout ce que l’on demande après tout.



Une jolie découverte, autant pour le texte, l’histoire que les dessins. La maison Usher m’a fait sortir de mes sentiers battus et j’en suis très contente.

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Blake et Mortimer, Tome 27 : Le Cri du Moloch

Il était à prévoir que Olrik ne moisirait pas éternellement à Bedlam Hospice...

Cette magnifique suite à L'onde Septimus, ramène le lecteur captivé à Londres plus que jamais menacé! Un Londres aux couleurs de l'angoisse que Edgard-Pierre Jacobs n'aurait nullement renié.

Blake a failli se faire virer, suite à la destruction d'Orpheus 1, et Mortimer va essayer de sortir Olrik de l'état dans lequel l'avait laissé sa confrontation avec l' alien.

Mais rien n'est terminé, puisque quelques scientifiques appuyés par certains membres du gouvernement, jouent le jeux extrêmement dangereux de réveiller Moloch, dernier survivant d'Orpheus VII!

Et les murs de Londres de se couvrir de signes indéchiffrables, des rayons lumineux s'élèvent au-dessus de Londres tandis qu'une tâche inconnue est apparue dans l'angle nord du triplet apochromatique du télescope de l' observatoire royal de Greenwich.

... Et c'est au sulfureux Olrik que reviendra l le rôle de sauveur de l' espèce humaine!... assisté de son vieil adversaire Mortimer!

By Jove!...

Et, Par Horus demeure!
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Sortilèges, tome 1

Récemment j’avais fait de bonnes découvertes avec les BD que sont Sambre et Alisik. Alors me voilà emporté par un élan fou et je teste Sortilège.



Et là, c’est la douche froide.



L’intrigue n’est pas particulièrement palpitante, cela se laisse lire sans aucun soucis, mais bon, si je ne connais pas la suite je n’en ferais pas une maladie. La ou je trouve que ça coince vraiment, c’est du coté des dessins. Ce n’est vraiment pas beau à voir…les personnages ne sont pas accrocheurs et ne possèdent aucun charisme.



De plus je reproche à Sortilège d’essayer de faire du Disney au rabais. On à la belle princesse (enfin belle, il faut le dire vite vu la qualité du dessin)qui s’appelle Blanche (qui à dit Blanche Neige ?), un bossu, une sorcière (au style emprunté à une certaine maléfique..).



La quatrième de couverture nous promettait un style entre Tim Burton et Walt Disney. Je cherche encore le style de Tim Burton, et j’ai bien trouvé ce qui à été copié (et non inspiré) de Walt Disney. J’aime les deux univers, je suis donc déçu par cette BD qui se survend beaucoup trop.



J’emprunterais tout de même le deuxième tome à ma bibliothèque, puisque cela clôturera le premier cycle mais je n’attends pas grand chose de cette future lecture.
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Murena, tome 3 : La meilleure des mères

Dans ce troisième tome (peut-être légèrement moins sanglant que les deux précédents), le mot dominant est celui de la vengeance.

Le jeune Murena, qui fut jadis l'ami de Néron avant que celui-ci ne monte sur le trône, est plus que jamais décidé à venger la mort de sa mère, Lollia Paulina qui fut, si vous vous rappelez bien, la maître de l'empereur Claude (voir premier tome). Mais étrangement, les quelques rares témoins qui ont assisté à l'assassinat de cette dernière disparaissent (de façon définitive, pas besoin de vous faire un dessin) les uns après les autres. Murena est donc convaincu que l'instigateur (ou instigatrice), la tête pensante de ce crime est quelqu'un de très haut placé. C'est pour cela qu'il s'en réfère à Néron qui lui ment sciemment de façon à protéger sa mère, Agrippine. Mais pourquoi fait-il cela alors qu'il la soupçonne lui-même d'avoir orchestré l'assassinat de son propre père et de son demi-frère, Britannicus ? Néron aurait-il de se faire vengeance lui-même et d'une toute autre façon ?



Une autre personne, un ancien esclave, affranchi par Britannicus du temps de son vivant, a lui aussi de venger la mort de son jeune maître. Se pourrait-il que ce vigoureux Nubide, Bablba et Murena (bien qu'ils n'appartiennent pas au même rang social) décident de s'allier puisqu'ils défendent tous deux la même cause ? Cela paraît bien invraisemblable et pourtant...quand la haine habite les cœurs, elle peut parfois pousser les hommes à faire d'étranges folies et certaines, pas très recommandables d'ailleurs !



Un troisième tome à la hauteur des deux précédents, avec un graphisme toujours aussi bien travaillé et des étranges alliances qui se forment. Tous complotent mais contre qui ? L'empereur ? Agrippine ? Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même et ne peut que vous recommander la lecture de cette série (excusez-moi, pour ceux qui auraient déjà lu ms critiques précédentes) si je me répète. A découvrir !
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Conquistador, tome 2

Et Txlaka sourit car les dieux chérissent la douleur des mortels.

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Ce tome est le deuxième d’une tétralogie formant une histoire complète ; il fait suite à Conquistador, tome 1 (2012). Sa première édition date de 2012. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, Philippe Xavier pour les dessins et Jean-Jacques Chagnaud pour les couleurs. Il s’agit de la même équipe de créateurs qui a réalisé la série en huit tomes : Croisade parus de 2007 et 2014. Il comprend soixante-deux pages de bande dessinée.



Hernando del Royo se tient devant un petit feu de camp dans la jungle, seul. Il repense aux événements de ces derniers jours. Il n’a pas succombé. Il avait des compagnons, de vaillants compagnons. Ils se sont bien battus. Ensemble, ils ont emporté quelques pièces précieuses appartenant au trésor des Aztèques. Leur fuite avait été bien préparée mais à un coude du fleuve, alors qu’ils prenaient quelques repos, des Otomis sont sortis de la jungle, l’arme au poing. Oui, c’étaient de vaillants compagnons. De vrais soldats. Qui résistent… et savent se replier si nécessaire. Est-il possible que cette fuite ait duré tant de jours ? Est-il possible qu’ils aient tant souffert… Et que d’épreuves subies… Les chutes d’Hueva qui ont failli les engloutir. L’embuscade aux abords de Quilpa. Les fièvres qui règnent sur les berges du rio Grijalva. Les feux allumés alors qu’ils tentaient de traverser la cité lacustre d’Athanoc. Jusqu’à cette dernière confrontation où tout a basculé…



Les membres de l’équipe ayant pillé le trésor de Moctezuma II se trouvent dans la jungle autour d’un feu de camp : la capitaine Catalina Guerero, le guerrier Marto Marces Burro, le prêtre Cristoval, le second Bartolomé Gomes et Hernando del Royo, Sauterelle et Tzilli s’étant momentanément éloignés. La capitaine explique que dans deux jours, ils rejoindront le capitaine Ramirez qui les attend à la pointe du Rio Guateros. Ce sera la fin de la mission : ils ont ordre de livrer le trésor à Ramirez. Le trésor et l’amulette que del Royo porte sur lui. Ce dernier répond qu’il garde l’amulette. Burro lui demande à quoi elle ressemble, ils ont le droit de savoir. Del Royo tente de leur expliquer, espérant peut-être soulager sa conscience : c’est une racine, une racine de l’Oqtal. Il était déjà trop tard pour soulager sa conscience : dès le premier jour de leur fuite, alors qu’il guettait un moment pour s’éloigner de ses compagnons, il avait ouvert l’étui qui contenait l’amulette. Celle-ci était composé de trois racines liées entre elles. Poussé par une force irrésistible, sans même comprendre pourquoi, il a avalé une de ces racines. Un jus noir a coulé de sa bouche. Son père le lui répétait souvent : l’homme n’est qu’un jouet aux mains du diable. Une douleur foudroyante lui a broyé la poitrine. Et les eaux du fleuve, pendant quelques instants, ont revêtu une couleur pourpre, sanglante. Depuis, la douleur ne l’a pas quitté. Elle le ronge, remplit un vide qui ne cesse de grandir en lui. Le pire, c’est qu’il doit lutter de toutes ses forces pour ne pas avaler une autre racine.



Après un premier tome bien troussé racontant un casse dans le trésor des Aztèques à Tenochtitlan, le lecteur sait déjà qu’il va suivre Hernando del Royo dans la jungle, et que tous ses compagnons vont y laisser leur peau, ce qui diminue d’autant la tension dramatique générée par cette facette du récit. Au cours de ce deuxième tome, il découvre donc la suite de la fuite périlleuse dans la jungle et les circonstances fatales coûtant la vie aux uns et aux autres, l’intrigue rejoignant le temps présent de la scène d’ouverture du premier tome, et la dépassant. L’enjeu est vite rappelé : rejoindre le campement du capitaine Ramirez et lui remettre le trésor de Moctezuma. La petite équipe doit affronter les attaques des Otomis qui sont à leur trousse. Grâce à une capacité inattendue, del Royo peut percevoir ce qui se déroule à Veracruz : Hernán Cortés et ses soldats sont arrivés dans la ville et Cortès va rendre compte à Pánfilo de Narváez de sa conquête au nom du roi d’Espagne, et se justifier de ses actes. Le scénariste conserve l’ancrage de son récit dans une réalité historique, en 1520. Dans le même temps, il dispose d’assez de liberté pour accommoder la réalité historique à sa sauce, que ce soit sur le déroulement réel de l’attaque des forces de Narváez, ou l’introduction d’un personnage comme Oczu, prêtre de Moctezuma à Tenochtitlan.



Le lecteur commence donc par retrouver Hernando Del Royo, seul, se lamentant sur le sort de ses compagnons disparus, le temps de deux cases de la largeur de la page. Dans la première, il constate que le dessinateur s’est contenté d’un visage de profil en gros plan occupant un peu moins de la moitié de la case sur la gauche, et un camaïeu réalisé par le coloriste sur la partie droite. La deuxième case comporte plus d’informations visuelles dessinées et encrées. Ayant eu son attention ainsi attirée sur ce type de cases, il se fait la remarque qu’elles sont en nombre significatif tout du long du récit, et dans le même temps la narration visuelle ne semble pas pauvre. S’il en a le goût, il remarque que dessinateur et coloriste se complémentent avec une grande habileté et une coordination parfaite. Ainsi dans la première case, le camaïeu semble mêler des teintes gris brun pour la nuit avec une légère teinte de jaune. Dans la case en dessous, les nuances jaunes prennent sens : il s’agit de la lumière atténuée par la fumée du feu. Dans la planche cinq, l’artiste joue avec des aplats de noir pointillistes, évoquant la nuit noire, au-delà de la clarté du feu, et à nouveau un camaïeu brun gris, avec des nuances de jaune plus ou moins légères en fonction de l’éloignement avec le feu. Ce positionnement fluctuant entre rappel d’un élément figuratif et glissement vers des impressions est mis en œuvre tout du long, venant nourrir les cases en fonction de la densité d’informations représentées sous forme de contour détouré, avec un dosage parfait. Le coloriste utilise également d’autres effets : des teintes brun rouge pour un cours d’eau, évoquant le sang, des nuances d’une même teinte pour ajouter un modelé sur des surfaces détourées soulignant ainsi les reliefs, à quelques reprises la mise en couleur d’une onomatopée pour un bruitage l’associant ainsi à un autre élément dessiné ou à une émotion, le rappel d’un élément sans contour encré comme les arbres en arrière-plan, des raies de couleurs pour évoquer le motif des plis du tissu d’un tente, etc. Cette répartition entre éléments dessinés et camaïeux atteint un niveau remarquable, discrète et sophistiquée au point que le lecteur ne s’en aperçoit pas, la densité d’informations visuelles (dessins + couleurs) conservant un niveau identique quelle que soit la répartition, la qualité de l’immersion ne faiblissant jamais.



A priori, l’intrigue semble se cantonner à seulement deux types de localisation : la jungle, ou une ville, soit Tenochtitlan, soit Veracruz. Pourtant, la narration visuelle s’avère diversifiée et riche. Certes, le lecteur se retrouve à plusieurs reprises dans la verdure de la jungle, entre éléments concrets et rendu impressionniste, et il bénéficie également de magnifiques visuels inattendus. Cela commence par cette composition en double page, une vue de paysage de la jungle : une chute d’eau, un arbre au premier plan, une vision de la canopée à plusieurs centaines de mètres de distance, les montagnes dans le brouillard au loin, un vol d’oiseaux indistincts à grande distance, et un vol de perroquets colorés au premier plan, superbe. Vient ensuite la découverte d’un ancien temple abandonné depuis des décennies, avec des sculptures et des statues particulièrement sinistres. Puis en planche treize, le lecteur se retrouve face à un monstre dessiné en pleine page, Oqtal, avec une onomatopée très comics, ce qui lui fait penser à une version horrifique de Swamp Thing. Quelques pages plus loin, Hernando del Royo gagne des capacités surnaturelles, lui permettant de se déplacer à une vitesse plus importante que la normale dans la jungle et de tuer avec une efficacité redoutable, avec à nouveau une discrète saveur superhéros de comics. Puis c’est au tour de Burro de se lancer dans le combat, maniant sauvagement deux épées, dans une page découpée en cinq cases de la largeur de la page, une scène évoquant Conan dans sa furie guerrière. L’artiste met à profit les possibilités de découpage d’une planche pour donner une identité de mise en scène spécifique à chaque séquence : cases de la largeur de la page, cases de la hauteur de la page, agencement en bandes traditionnelles, cases en insert, etc.



Le lecteur se retrouve emporté par la narration visuelle, l’intrigue se trouvant quasiment reléguée au second plan. La folie de conquête d’Hernán Cortés induit des conséquences sur ses hommes, sur les Aztèques et les Otomis, Les individus ne peuvent que subir et essayer de s’adapter pour minimiser les répercussions, souvent sans prise sur des événements arbitraires. Le guerrier Burro se trouve enfermé dans son rôle, sans échappatoire possible. La quête spirituelle de frère Cristoval se heurte à une culture qu’il ne comprend pas. Le scénariste reprend l’un des thèmes de sa série Croisade avec le même artiste : le personnage principal constate que personne ne peut vaincre les légendes qui font un peuple, un continent, un mythe. En parallèle, le prêtre aztèque se retrouve contraint d’agir en conformité avec ses croyances, ce qui le conduit à une issue tout aussi fatale que celle de frère Cristoval. Hernán Cortés et Pánfilo de Narváez ne peuvent s’extraire de la logique militaire qui est la leur. Même le comportement des deux jeunes gens, Itzilli et Sauterelle, est dicté par l’entrain de leur âge. Une seule personne parvient à échapper à un destin tout tracé conditionné par son histoire socio-culturelle, parce qu’il a fait la démarche consciente de transgresser les règles de sa condition d’Espagnol, et celles de la culture aztèque.



Avec la lecture du premier tome, le lecteur pensait s’être engagé dans une série bien troussée et un peu prévisible dans le respect des conventions de genre, une aventure d’exploration historique et de guerre de conquête, le scénariste ayant en plus révélé dès la première page, le destin des pilleurs. Il succombe au charme de ce deuxième tome dès la première scène, grâce à l’incroyable équilibre visuel de chaque case entre dessins et couleurs, et le dynamisme de la composition des pages. Il savoure les deux touches comics parfaitement assimilées et adaptées à une BD franco-belge. Il se sent confortablement installé dans une histoire dont la direction générale s’avère facile à anticiper, tout en savourant les surprises, de petites libertés avec l’Histoire, et des thématiques inattendues.
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Conquistador, tome 3

Dans ce tome 3 démarrant un 2e diptyque, la tension montre entre les Espagnols d’Hernán Cortés et mes Aztèques de Moctezuma : côté aztèque l’Espagnol Don Velazquez de Cuellar se fait une joie de jeter de l’huile sur le feu, et côté espagnol la Malinche se fait encore plus de joie de jeter encore plus d’huile sur le jeu. Mais le Conquistadors restent quelques centaines face à un empire de 20 millions d’habitants : ce sont les symboles qui peuvent faire basculer les populations : l’Empereur compte sur Catalina pour récupérer ce qu’elle a volé, le Conquistadores compte sur Hernando pour récupérer ce qu’il a volé (mais l’un et l’autre se sont peut-être fait doubler par un troisième larron). Au fin fond de la jungle Hernando retrouve La Sauterelle et Tzilli : il aurait pu se la jouer "L’Adieu au roi" mais il semble plutôt vouloir refaire "L’Homme qui voulut être roi"… Sera-t-il celui qui faire penche la balance entre les deux camps ? To Be Continued !

Jean Dufaux n’a jamais pu tenir le cap plus de 2 tomes, donc sans surprise le « Syndrome Jean Dufaux » frappe une nouvelle fois… Donc on oublie Txlaka, l’Oqtal et la transformation d’Hernando en monstre hybride, on fait apparaître une flopée de nouveaux personnages qui n’apportent pas forcément grand-chose comme Barbo Bazan et Zampero, caricatures de Don Quichotte et Sancho Panza qui remplacent au pied levé le prêtre noir Otzu et qui n’amènent rien à part faire du remplissage. On a un fanatique syncrétique qui tuent les Amérindiens car ils n’adorent pas les le Dieu des Chrétiens et qui tuent les Chrétiens car ils n’adorent pas les Dieux des Amérindiens car pour ils ne font tous qu’un donc tout le monde est hérétique donc le monde entier doit être élimine par le feu ou par le fer… Soupirs, car il avait déjà pourri la série "Croisade" avec ce genre d’errances qui ne devraient pas passer le stade des corrections et des relectures...
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Croisade - Cycle 2, tome 5 : Gauthier de Fl..

Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va, et cela vaut autant pour Gauthier de Flandres qui tourne en rond que pour Jean Dufaux dont l'histoire tourne en rond également... Déjà la saison 2 la série s'appelle "Nomade", et comme les lecteurs ne comprenaient pas si c'était ou ce n'était pas pas la suite de "Croisade", on l'a renommé « Seconde époque : Nomade », mais là les lecteurs ne comprenaient pas pourquoi cela s'appelait nomade à part 2 ou 3 tirades censément stylées de Jean Dufaux donc on est revenu à la dénomination et à la numérotation originelle ! Le scénariste belge voulait réaliser un serial dans la même veine que "Les Tours de Bois-Maury", qui lui aurait éviter de se décarcasser à réaliser un feuilleton donc qui lui aurait éviter de se relire pour éviter les incohérences à la con : oui mais non, donc on retrouve les défauts insupportables de l'auteur à savoir que chaque tome contredit, dément voir détruit et déconstruit ce que a été fait dans le tome d'avant (et même parfois à l'intérieur d'un même tome !). Quand tu lis la série en suivant son rythme de parution les incohérences à la con ne sautent pas forcément aux yeux, mais quand tu lis les tomes d'une traite cela part dans tous les sens et cela finit en eau de boudin, bref cela devient « bleachien » ! (attention grosse insulte hein ^^) Quelque part on a donné de la confiture à un cochon, car les dessins de Philippe Xavier sont magnifiques et de tomes en tomes de plus en plus beaux et de plus en plus aboutis... Syndrome Jean Dufaux couplé au Syndrome Bleach donc : c'est beau et c'est bien, tant que tu ne lis pas les phylactères qui racontent des bullshits... Je ne comprends pas comment les prescripteurs d'opinion peuvent continuer de cirer les pompes d'un gars qui a foiré toutes les séries sur lesquelles il a travaillé : encore une fois il y a ceux qui on la carte et qui sont adulés mettent s'ils font de la merde, et ceux qui n'ont pas la carte et qui sont bashé même s'il réalise un chef-d’œuvre...





Dans ce tome 5 intitulé "Gauthier de Flandres", le croisé belge erre dans le désert avec ses nouveaux potes juifs qu'il a libérés autant du monstre qui les terrorisait que du sorcier qui les exploitait (et les croisades dans tout ça ? OSEF !). Ils ne servent tellement à rien qu'ils disparaissent rapidement, à part Osarias rendu immortel par Mélisande la Lumière des Martyrs, qui elle aussi ne sert à rien donc on se demande à quoi sert ledit Osarias... S'il fallait un side-kick à Gauthier, c'est-à-dire un Olivier à Aymar de Bois-Maury, pourquoi avoir fait crever son side-kick de départ dès le début de la série ?

Toujours est-il qu'il se retrouve dans le caravansérail de Meg Halstar où le mage Cafta semble faire la pluie et le beau temps (il sort du même moule d'Ottar Benk dans la saison 1, à part qu'il ne sert à rien du tout). Alors si j'ai bien compris, Gauthier qui une fois de plus veut jouer aux bons samaritains pour se donner bonne conscience s'interpose entre les Assassins et leurs prisonniers chrétiens, à savoir Renaud de Châtillon et sa sœur Vespera : les Assassins doivent remettre leur mystérieuse cargaison à Ottar Benk, alors qu'elle devait être remise un roi chrétien (dont on en connaîtra jamais l'identité : merci Jean Dufaux !). Je vais essayer de ne pas oublier Lhianes (qui finalement elle aussi ne servira à grand-chose), à la foi esclave, guerrière et strong independant woman : cela permet de mettre en scène une relation amoureuse entre la bimbo badass et Gauthier le Gary Stu de Jean Dufaux, mais surtout entre voyeurisme et exhibitionnisme de mettre en scène les fantasmes de l'auteur... Soupirs... Le nombre de personnages qui sont mis sur le devant de la scène avant de crever salement et inutilement alors qu'ils auront servi à rien dans l'avancement de l'intrigue est hallucinant ! (genre le maître des Assassins qui nous raconte ce tome, mais qui mourra comme une merde dans le tome suivant sans qu'on sache son nom, son passé et ses motivations ^^)

Mais dans ce tome nous sommes d'abord et avant tout dans un huis-clos et on nous refait le coup de Beowulf et Grendel, et force est de reconnaître que c'est bien fait (attention hein, 1 fois ça, 2 fois ça va, mais 3 fois bonjour les dégâts ^^). Le monstre anthropophage est remplacé par un démon incube voleur de corps et l'idée est excellente : si l'hôte est fort il contrôle démon et ses pouvoirs (et c'est pour cela que tout le monde le convoite), mais si l'hôte est faible c'est le démon et ses pouvoirs qui le contrôlent et il dévore ceux qui l'entoure avant de le dévorer lui de l'intérieur... Sauf que Jean Dufaux n'est même pas capable de l'exploiter ! Calamitas !!!

Je reviendrai au fil des tomes sur les pistes qu'il lance comme autant de bouteille à la mer, mais je ne résiste pas à la tentation de relever la grosse incohérence de cette fin de tome : pourquoi Renaud de Châtillon qui travaille pour les souverains chrétiens demande à Gauthier de Flandres de l'amener à Jérusalem qui est tenu par le sultan Ab'dul Razim où les chrétiens ne sont plus en odeur de Sainteté ? Putain, relis-toi au moins une fois Jean Dufaux !
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Saga Valta, tome 2

Avec "Saga Valta", Jean Dufaux s'enorgueillit de ressusciter les grandes heures des sagas nordiques, dans le plus pur style de Régis Boyer. Mais à la base, il faut savoir qu'il y avait le recyclage d'un projet recalé pour la saga "Thorgal"… Toujours est-il que sous les crayons de Mohamed Aouamri et des couleurs de Benoît Bekaert, il nous raconte un Roméo et Juliette fantasy plein de bruit et de fureur !





Dans ce tome 2, Jean Dufaux commence par nous expliquer longuement que si le diptyque devient une machinlogie c'est parce que le récit s'est ouvert et s'est amplifié sans demander son avis… Mais bien sûr ! le tome 1 a bien marché donc on continue car tant qu'on gagne on joue, et comme on connaît bien la chanson pas la peine de mystifier les lecteurs… Parce que personnellement j'ai bien senti l'histoire en 2 tomes délayée en 3 tomes voire plus si affinités !

D'un côté nous avons Valgar qui arrive à point nommé pour sauver le corps de Njall-le-Brûlé du Jonnung, puis pour sauver son âme de sa fille ophidienne quitte à affronter Berrga la déesse de la mort et ses créatures immortelles… (pas de commentaire sur le fanservice en mode grimdark)

D'un autre côté nous avons Hildegirrd-aux-courts-cheveux qui part consulter sa soeur Sosja-au-noir-manteau pour obtenir le moyen d'asservir Valgar à ses quatre volontés… A quoi sert la relation incestueuse entre les avatars de Morgause et Mordred ? A quoi sert le personnage d'Oono qui n'est là que pour se faire trucider par Hanserr ? Seul Jean Dufaux le sait… (pas de commentaire sur le fanservice en mode grimdark)

Bon je passe sur tout le délire sur la Lance de Jahell et sur le Manteau Rouge qui n'a aucune incidence sur le récit, à part déclencher un déluge de deus ex machina dans le tome 3 en reprenant de manière pas spécialement habile la légende des nibelungen…

Mohamed Aouamri et Benoît Bekaert font tout ce qu'ils peuvent pour tirer graphiquement la série vers le haut, mais que peuvent-ils faire face aux fantasmes incohérents de Jean Dufaux ?
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Lady Elza, tome 2 : La vente Coco Brown

J'aime beaucoup les graphismes de cette BD qui a un style un peu rétro. L'humour et le caractère bien trempé de la jeune et sexy Elza.



Je suis par contre un peu déçue (dans un sens) parce que je m'attendais a ce que ce tome deux reste dans le fantastiques (par rapport au tome 1). Ici pas une miette d'ésotérisme ou autre. Mais d'un autre coté lady Elza se suffit à elle même car elle a l'art de se retrouver dans des situations un peu difficiles.. mais il faut aussi avouer qu'elle semble aimer ça.



Pas réellement une déception , mais pas un coup de coeur non plus. Ca se lit bien. Une BD divertissante.
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Rapaces, tome 4

Après un tome 3 flirtant dangereusement avec la frontière du nawakesque, le quatrième et dernier tome corrige le tir certes mais le mal est fait…





La dernière planche est très classe, et c'est dommage qu'on ait dû subir les errements du scénario avant d'en arriver là (car je vous passe les explications sur les vampires corrompus de nouveau sensibles aux crucifix et à la lumière du jour : à ce niveau-là chaque tome contredit celui d'avant, donc cela aurait été bien que le scénariste se relise pour éviter les incohérences).

Dans la lutte anti-vampires, l'inspecteur Spiaggi du New York Police Department marche dans les pas de l'inspecteur Gordon du Gotham City Police Department, alors qu'Aznar Akaba et Vicky Lenore reprennent le cuir rouge des rapaces pour marcher eux dans les pas de Blade et Vampirella. Tout était là pour une belle saison 2, mais il a été préféré de réaliser un hors-série complètement dispensable pour exploiter le filon jusqu'au bout sans trop se fouler… C'est quand même du gâchis d'avoir fait ça au travail du talentueux Enrico Marini !
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Murena, tome 4 : Ceux qui vont mourir...

Ainsi s'achève, avec ce quatrième tome, le premier cycle de la série Murena. Un second cycle suivra mais je ne sais pas encore s'ils l'ont ou pas à la médiathèque dans laquelle je m'approvisionne en bandes-dessinées...Suspense, donc !



Ici, les complots ne cessent de se multiplier et je crois que les deux principaux qu'il faille avant tout retenir est celui que, d'une part, prépare Néron contre sa mère (il a compris depuis longtemps qu'Agrippine était une femme avide de pouvoir et prête à tout pour cela, jusqu'à amener son propre fils dans sa couche) et d'autre part celle que cette-même mère (Agrippine) fomente contre l'Empereur (Néron) afin de le conduire à sa perte. Vous l'aurez donc compris, il y a vraiment une haine inimaginable entre ces deux êtres et tout cela pourquoi ? Pour être à la tête de Rome tout simplement.

Acté, la maîtresse officielle de Néron, a une très bonne influence sur celui-ci car elle l'incite et réussit à la faire se réconcilier avec celui qui fut jadis l'un de ses meilleurs amis, Lucius Murena. Elle apprécie beaucoup ce dernier et pense que, même s'il n'est animé que par la vengeance de sa mère, il a néanmoins une âme pure.



Des têtes tomberont dans ce quatrième tome mais lesquelles ? Je ne voudrais pas vous en dire trop mais sachez qu'une tête peut tomber au sens propre tout comme au sens figuré, tel en est le parfait exemple lorsqu'une femme fait, selon l'expression, "perdre la tête" à un homme en le rendant fou d'amour pour elle et ainsi pouvoir le contrôler à sa guise. Ça y est, j'ai réussi à éveiller votre curiosité ? En tout cas, je l'espère car cette série vaut vraiment la peine, autant pour tous ceux et celles qui sont passionnées d'Histoire que pour les autres, que l'on s'y attarde. A découvrir !
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Murena, tome 2 : De sable et de sang

Dans ce deuxième tome, celui qui se fait dorénavant appeler Néron est officiellement nommé empereur de Rome, reconnu par l'armée (et je dirais même acclamée par elle) ainsi que par les sénateurs. Une seule chose ne pourrait donc que le combler davantage, à savoir l'amour. Lui, il sait qui sera cette jeune femme qui sera, seule, capable de le lui apporter : il s'agit d'Acté, une jeune et belle esclave dont le lecteur a fait la connaissance dans le tome précédent. Bine qu'il ait décidé de la faire sienne et de la libérer de ses chaînes, l'aimera-t-elle en retour ?

Ici, bien des masques tombent puisque Lucius Murena, l'ami de Néron (enfin du moins l'était-il avant que ce dernier ne s'assoie sur le trône) commence à avoir de sérieux doutes quant à la personne qui a assassiné sa mère, la maîtresse de Claude, Lolia Paulina (voir premier tome).



Entre celui qui fut son plus fidèle ami et sa mère, l'impératrice Agrippine, Néron sera-t-il en mesure de faire les bons choix ou, au contraire, se laissera-t-il aveugler par sa soif de pouvoir ? Ah, le pouvoir, voilà l'un des plus terribles maux de tous les temps car au plus il est grand, au plus il peut changer le coeur des hommes et cela est très loin d'être une bonne chose. Au contraire, il les avilissent et les rendent, la plupart du temps, cruels et sans pitié. D'ailleurs, le jeune frère (enfin demi-frère pour être exacte) de Néron, Britannicus, le fils légitime de Claude en fera les frais dans cet épisode. De quelle manière ? Cela, je voue laisse le découvrir par vous-mêmes !



Un deuxième épisode à la hauteur du premier, toujours aussi bien travaillé graphiquement et qui nous promet une suite grandiose. Entre trahisons, complots et avidité de pouvoir et de sexe (puisque telle était l'époque romaine et continuera, malheureusement à l'être), rien n'est oublié par mes auteurs de cette série que je vous recommande, pour ceux et celles qui ne l'auraient pas déjà lue, bien entendu !
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Giacomo C, tome 3 : La dame au coeur de suie

Lord Winter est à Venise, il y vient sur commande de son pays pour déstabiliser la sérénissime en plumant les édiles et nobles en les battant aux cartes.

Giacomo C est abattu il noie son chagrin dans l'alcool, c'est Parmeno son valet et le Chevalier qui paient ses factures. San Vere se rappelle à son bon souvenir en le chargeant de battre Winter aux cartes et, ainsi, sauver Venise.

Mais la partie n'est pas facile et l'anglais est coriace. Il faudra toute la science de Giacomo C pour triompher de la rouerie de lord Winter.



Avec cet album le lecteur entre, véritablement, dans la série, les deux premiers tomes n'étant qu'une mise en bouche, notamment pour la présentation des personnages et leur mise en place.

Le scénario est intelligent, même si le jeu de cartes est peu expliqué et difficile à comprendre pour l'ignorant que je suis. L'intrigue est bonne et facile a suivre. Le dessin est devenu plus ferme dans son crayon, les personnages prenant corps dans cette série en devenir (pour moi, je sais qu'il y a un certain nombre d'albums publiés).

Un hic, la couverture est peu attirante.

Un excellent moment de lecture!


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Saga Valta, tome 1

Avec "Saga Valta", Jean Dufaux s'enorgueillit de ressusciter les grandes heures des sagas nordiques, dans le plus pur style de Régis Boyer. Mais à la base, il faut savoir qu'il y avait le recyclage d'un projet recalé pour la saga "Thorgal"… Toujours est-il que sous les crayons de Mohamed Aouamri et des couleurs de Benoît Bekaert, il nous raconte un Roméo et Juliette fantasy plein de bruit et de fureur !





Ce tome 1 nous plonge directement dans l'histoire, trop directement même avec tous ces personnages et les descriptions de leurs lignées qui donnent l'impression de prendre l'histoire en court de route… Valgar de Valta, fils d'Halgerr-aux-cheveux-d'or est en cavale car Thorgerr aux cents guerriers, le vindicatif père de sa bien aimée, veut sa peau à n'importe quel prix : il ne veut pas qu'un bâtard, même de noble lignée, ne s'interpose entre lui et ses projets matrimoniaux… le compagnon de Valgar est tué (mais il ne sera jamais nommé, merci Jean Dufaux), son amante est ensorcelée et séquestrée comme dans un conte de fée, et Gunnar son fils nouvellement né est enlevé… Urrn et ses sbires humains et canins sont à ses trousses, mais il aura la vie sauve grâce au monstre Ogerth-le-Sinueux qui reconnaît la Lance de Jahell (ne cherchez pas, Jean Dufaux, ne vous expliquera rien) et qui lui confie la mission de lui ramener le manteau rouge (ne cherchez pas, Jean Dufaux va laisser tomber ce truc en cours de route).

Autant pour se venger que pour récupérer ce qu'il lui est dû, Valgar rejoint la cour de Skarperrdinn fils de Njall-le-Brûlé pour plaider sa cause à l'assemblée des dix lignées… Il arrive à point nommé pour faire triompher son hôte en guerre contre Sörr-le-déchiré et ses terribles dévoreurs, et en lui sauvant la vie fait de lui son obligé… Mais il attire également l'attention de son épouse Hildegirrd-aux-courts-cheveux qui ne désire rien d'autre que d'en fait son amant attitré. C'est là que Jean Dufaux commence à faire du n'importe quoi au nom de l'auteur dépassé par ses personnages : pour mettre Valgar dans son lit elle s'allie à Orthel pour faire tueur Vhass, puis s'allie à Hamrad pour faire tuer Orthel… Je vous fais grâce des incohérences et des contradictions du truc, l'essentiel étant que le scénariste s'éclate de nouveau avec une pétasse narcissique magnifiquement galbée alors qu'il y avait tant à faire du côté d'un women's lib à l'âge des vikings…



L'histoire est prometteuse, mais dès le départ est victime du Syndrome Jean Dufaux, à savoir raconter de manière très compliquée une très histoire simple. Alors on peut faire abstraction de la voix-off du narrateur qui alourdit le récit, mais depuis le temps j'ai compris que Jean Dufaux est un auteur jardinier qui improvise son histoire en fonction de ses besoins et de ses humeurs du moment, du coup les incohérences se multiplient et on se retrouve avec des goulbigoulbas sans queue ni tête… Ce tome 1 reste néanmoins très plaisant car il est porté par les graphismes très réussis du talentueux Mohamed Aouamri, assisté aux couleurs de Benoît Bekaert, qui ne sont pas sans rappeler ceux de Régis Loisel sur la série culte "La Quête de l'Oiseau du Temps" !
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Rapaces, tome 1

Les auteurs piochent dans tout ce qui s’est autour des vampires dans les années 1980/1990 ("Les Chroniques des vampires", "World of Darkness", "Génération perdue", "Blade"…), bref dans l’urban fantasy, pour nous livrer un thriller gothique glissant logiquement du polar de bonne facture à l’horreur en bonnes et dues formes, sur fond de guerre de l’ombre entre faction vampires, de vengeance millénaire et de vendetta familiale… C’est réalisé sur fond d’esthétique pornochic lorgnant sur les classiques du BDSM. Déjà que Jean Dufaux aime bien les scènes de cul, là avec un Enrico Marini expert en beaux-gosses musclés et en belles-gosses dénudées, les deux compères s’on donne à cœur joie régalent ! Donc on est aussi dans la bit-lit…

La qualité des graphismes du dessinateur italien saute aux yeux (malgré quelques erreurs anatomiques ça et là, mais on fermera les yeux dessus hein ^^) : une métropole décatie digne des plus sombres heures de Gotham City, des vampires sauvages violents et sexy, des vampires civilisés décadents et corrompus… Les scènes d’action très classe font penser aux films de Luc Besson genre "Nikita" et "Léon" avant de lorgner sur les franchises "Matrix" et "Underground" ensuite…





Dans ce tome 1 nous suivons les investigations des inspecteurs Lenore et Spiaggi sur les crimes d’un mystérieux serial killer, mais la belle rousse aux cheveux courts est moins interessé par le ou les tueurs que par leurs victimes retrouvée une aiguille planté derrière l’oreille droite et un énigmatique « votre règne s’achève » tagué à leurs côtés avec leur propre sang… Et de filatures en écoutes, ils en découvrent plus qu’ils auraient aimé en savoir sur les mœurs étranges de la haute société !

On est presque dans une ambiance paranoïaque digne de la série "Les Envahisseurs" : ils sont partout, et ils contrôlent tout ! Du coup le salut pourrait venir de ces rapaces issus de leur passé et qui les font trembler… Hélas je connais bien le père Dufaux et le soufflé va fatalement retomber puisqu’il ne veut pas ou ne peut pas construire une histoire cohérente au-delà de 2 tomes… VDM
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