Baltimore, de nos jours (enfin, avant le téléphone portable ). Jeannie est généticienne, et s'intéresse à la question :
l'intelligence et l'agressivité sont-elles génétiques ?
Elle se questionne sur le fait que son amie Lisa se soit fait violer par Steve Logan, dont l'ADN a laissé des traces, car elle le qualifie de "non-agressif" dans sa recherche. Steve est arrêté. Elle tombe sur un ADN semblable à celui de Steve : celui de Dennis Pinker, mais le violeur ne peut pas être lui, car il est en prison. Et pourquoi ce Pinker a-t-il le même ADN que Logan ? Jeannie découvre qu'en 1972, il y avait une clinique de fécondation illégale, et que deux bébés-éprouvette jumeaux ont été conçus, bien sûr par le même couple, mais portés par des mères différentes. Mais si ni Steve, ni Dennis n'ont violé Lisa, il ne reste qu'une solution...
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Là encore, suspense ;
là encore, des personnages manichéens, mais les vrais gens ne sont-ils pas ainsi, même si les personnalités sont complexes : par exemple, on doit bien faire le tri parmi nos amis, au risque de garder des parasites "intéressés" ;
là encore, un beau thriller, où un des jumeaux joue sur sa ressemblance pour... Pour quoi ? Eh bien, vous le saurez en lisant le livre : )
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Enfin, j'ai relevé une belle citation qui m'intéresse particulièrement :
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"La grande différence entre Dennis et Steve, c'était leur degré d'intégration à la société. Steve était un garçon mûr avec une faculté d'adaptation au dessus de la moyenne, il n'avait pas de problème de rapports avec les inconnus, il était prêt à accepter l'autorité légitime, à l'aise avec ses amis, heureux de faire partie d'une équipe. Les rapports qu'entretenait Dennis avec autrui étaient ceux d'un enfant de trois ans : il s'emparait de tout ce dont il avait envie, il avait du mal à partager, , il avait peur des inconnus et, s'il ne pouvait pas obtenir ce qu'il voulait, il perdait son calme et devenait violent."
NDL : Voilà ! Tous les psychopathes, les pervers narcissiques semblent être ainsi. On pourrait, je pense, dire de même pour Hitler, 3 ans d'âge mental, non ?
... Mais ça n'a rien à voir avec l'intelligence : )
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C'est fou comme des romans bien ancrés dans leur époque vieillissent vite, un peu comme ces films d'action avec leurs gros portables et claviers grisâtres.
C'est aussi le cas pour ce roman pour lequel j'ai dû replonger dans les années 90, technologiquement parlant.
Un peu thriller -mais pas vraiment non plus - un peu histoire d'amour - limite fleur bleue avec ce vouvoiement démodé - un peu scientifique - mais on reste quand même très en surface-, ce roman est un peu tout mais pas assez pour moi.
Alors oui, j'ai tourné les pages les unes après les autres avec une certaine impatience et j'ai passé une semaine agréable de lecture, il a rempli son office en matière de divertissement sans problème, mais j'aurais aimé frissonner un peu plus que ça, et en passant en apprendre un peu plus aussi scientifiquement parlant.
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Jeune chercheuse à l'université Jones Falls de Baltimore, Jeannie Ferrami veut démontrer qu'élevés séparément et de façon différente, des jumeaux n'auront pas le même comportement à l'âge adulte, et ainsi prouver que l'éducation joue un rôle plus important que les gênes. Grâce à un ingénieux programme informatique de recherche qu'elle a mis au point, elle découvre la paire idéale : Steve Logan, brillant étudiant en droit est le vrai jumeau de Dennis Pinker emprisonné pour meurtre et viols. Les deux garçons ne se connaissent pas et fait encore plus invraisemblable, ils sont nés de mère différentes et à des dates différentes malgré un profil génétique totalement identique. Quand en exposant le cas à son mentor, le Professeur Berrington qui l'a fait embaucher dans le service, elle se rend compte de la vive désapprobation qu'elle soulève, Jeannie va persister à mener son enquête pour résoudre cette énigme.
Sur fond de manipulation génétique, l'intrigue de ce livre aurait pu être intéressante si le titre ne dévoilait pas les trois-quarts de la solution. Dès les premiers chapitres, j'ai deviné le fin mot de l'histoire et du coup, adieu suspense... De Ken Follet, je n' ai lu qu' "Apocalypse sur commande" que j'avais aimé, sans plus. Je ne suis donc pas tombée sur les bons romans, ceux qui ont fait la célébrité internationale de cet auteur.
J'ai quand même apprécié le débat soulevé sur l'éthique de la génétique bien qu'il soit traité avec trop de légéreté et j'ai pu constater que la police américaine avait besoin de leçons de psychologie pour gérer les affaires de viol sur les femmes. Malheureusement, à cause du manque total de mystère et de la fin digne de la collection "Harl...", je n'accorde qu'un 11/20.
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La grande différence entre Dennis et Steve, c'était leur degré d'intégration à la société. Steve était un garçon mûr avec une faculté d'adaptation au dessus de la moyenne, il n'avait pas de problème de rapports avec les inconnus, il était prêt à accepter l'autorité légitime, à l'aise avec ses amis, heureux de faire partie d'une équipe. Les rapports qu'entretenait Dennis avec autrui étaient ceux d'un enfant de trois ans : il s'emparait de tout ce dont il avait envie, il avait du mal à partager, , il avait peur des inconnus et, s'il ne pouvait pas obtenir ce qu'il voulait, il perdait son calme et devenait violent.
NDL : Voilà ! Tous les psychopathes, les pervers narcissiques semblent être ainsi. On pourrait, je pense, dire de même pour Hitler, non ?
Ça n'a rien à voir avec l'intelligence.
- Je n'ai jamais réussi à comprendre si tu disais que la criminalité est héréditaire ou non.
- J'ai identifié quatre traits héréditaires qui amènent à un comportement criminel : l'impulsivité, l'intrépidité, l'agressivité et l’hyperactivité. Mais ma grande théorie c'est que certaines formes d'éducation neutralisent ces traits et transforment des criminels potentiels en bons citoyens.
- Comment pourrais-tu prouver une chose pareille ?
- En étudiant des vrais jumeaux élevés séparément. Des vrais jumeaux ont le même ADN. Quand ils sont adoptés à la naissance ou séparés pour une raison quelconque, ils reçoivent une éducation différente. Je recherche donc des jumeaux dont l'un est criminel et l'autre non. J'étudie alors comment ils ont été élevés.
- C'est un travail vraiment important...
- Je le crois.
- Il faut absolument découvrir pourquoi tant d'Américains tournent mal.
-- Bon, premièrement, je sais qui a violé Lisa. Il s'appelle Harvey Jones et il habite Philadelphie.
Merde ! Harvey s'efforça de garder un air impassible. Heureusement que je suis venu, pensa-t-il.
NDL : ça c'est un bon sketch pour notre ami Greg, et je suis sûr que tu aimerais ce livre, Greg.
Son père prit un air vexé ; elle avait beau lui en vouloir, il lui faisait pitié. Il souffrait de sa faiblesse autant que celle-ci faisait souffrir sa famille. Il était l'exemple même d'un de ces échecs de la nature : le fabuleux système grâce auquel se reproduisait la race humaine - le mécanisme complexe de l'ADN qu'étudiait Jeannie - était programmé pour que chaque individu soit unique. Comme une photocopieuse avec un système d'erreur intégré. Parfois, le résultat était bon : on avait un Einstein, un Louis Armstrong, un Andrew Carnegie. Et parfois, un Pete Ferrami.
Il avait suivi un cours de philosophie au collège et ce débat l'avait passionné. "Suis-je comme je suis parce que je suis né comme ça ? Ou bien suis-je un produit de mon éducation et de la société dans laquelle j'ai été élevé ? " Il se rappela la formule qui résumait la discussion : qu'est-ce qui prédomine, l'inné ou l'acquis ?
Pour rien au monde - Ken Follett