Anxieuse à l'idée de découvrir Marcel Proust, j'ai volontairement opté pour un texte très court et sa lecture fut plus agréable que prévu. Je me suis effectivement retrouvée, quand, plus jeune, j'étais obligée d'abandonner un livre pour obéir à certaines consignes barbantes, ou quand je refusais une soirée ou une sortie pour rester dans ma chambre, seule en apparence mais en si bonne compagnie (je parle de livres évidemment).
Je suis loin d'avoir retenu l'intégralité du texte mais je me suis laissée porter par une certaine poésie des phrases. Est-ce que j'apprécierai toujours ce style au long d'un roman de plusieurs centaines de pages, il est trop tôt pour le savoir mais je ne regrette pas cette première approche.
Merci
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A 45 ans, je me suis dit que, si à 50 ans, à défaut d'avoir une Rollex, je n'avais pas lu Proust dans son ensemble et dans l'ordre chronologique, j'aurais raté ma vie de lecteur ! Il y a deux ans, je me suis donc attaqué à ce monument de la littérature. Avec cette difficulté, face à de telles œuvres, de tenter de mettre à distance tout a priori, bon ou mauvais. J'ai toujours privilégié l'attitude qui consiste à se faire une idée personnelle en premier lieu, et ensuite, si besoin, de la compléter par des lectures critiques. C'est aussi un moyen de réduire l'écart entre l'auteur et le lecteur et peut-être de voir autrement que les autres.
Je suis entré dans La Recherche vaillamment, avec une réelle curiosité. Mais dès le premier volume, arrivé au pied des descriptions des tapisseries de l'église de Combray, tel Sisyphe et son rocher, je retombais devant un infranchissable obstacle...
Je me suis laissé un temps de repos. Deux mois plus tard, je repartais du début, et avec ce nouvel élan, les tapisseries furent franchies ! La lecture de Proust est devenue depuis, une lecture filigrane de toutes les autres. Autant que possible, chaque jour, je m'octroie quelques lignes de La Recherche, et me voici bien avancé, achevant La Prisonnière.
Progressivement, je me suis attaché à cette œuvre. Elle ne me bouleverse pas, mais elle stimule. Certains moments m'ennuient, j'ose le dire. D'autres me gênent. Mais c'est un ensemble qu'il faut considérer, comme un tableau impressionniste dont chaque touche construit la vue d'ensemble. Et je sais que cette lecture me manquera, que probablement, une fois achevée, je rouvrirai les volumes, au hasard, pour en relire quelques passages.
La fameuse phrase proustienne, si terriblement alambiquée dans les premiers volumes, se délie, se détend au fur et à mesure, devient un flot très agréable dans une langue merveilleuse, hélas perdue. Certaines pages sont de toute beauté, sur sa grand-mère, sur l'art, les arcanes de la mémoire, l'évocation des paysages, de Combray aussi bien que des alentours de Balbec. Swann, le duc de Guermantes, Mémé, Les Verdurin, les Cambremer sont l'occasion de portraits savoureux, qui donnent à l’œuvre toute sa dimension de satire sociale, des milieux de la haute bourgeoisie à l'aristocratie. Car c'est aussi et beaucoup cela, La Recherche, à côté du récit minutieux de l'intimité du narrateur.
Œuvre psychologique, sociale, poétique parfois, philosophique, initiation à la vie, réflexion sur le langage, bref une œuvre protéiforme inclassable que je n'ai pas tout à fait terminée, et je file de ce pas, lire mes quelques lignes quotidiennes !
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Comme tous les diamants, l'intégrale présente de multiples facettes à ses lecteurs. On peut y voir, entre beaucoup d'autres choses, une somme sur l'amour, un ouvrage de critiques d'art, une illustration de la philosophie de Bergson et un chef d'oeuvre comique. Mais Marcel Proust a aussi dressé un fabuleux tableau de la société française de son temps. Et si les milieux populaires n'apparaissent presque que sous la forme de domestiques, les beaux quartiers, les salons et les lieux de villégiature forment le cadre du roman. On rit des snobs et des parvenus. On dîne avec des diplomates et des cocottes. Et quand on sort du faubourg Saint-Germain, c'est pour décrocher les premiers téléphones, et se rendre en train à Venise ou monter dans les premières voitures. C'est chez lui qu'on trouvera la plus subtile description des classes supérieures des débuts de la 3ème République jusqu'à la grande guerre.
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Si vous avez lu Combray, vous serez surpris par cet Amour de Swann. Le sens du récit, la profondeur de l'exploration de l'inconstante, et troublante âme humaine, l'originalité profonde-et pourtant non-dérangeante-de l'oeuvre, en fait l'une des sonates les mieux composées de Vinteuil... je veux dire de Proust. L'on reste envoûté par ce style, par ce comique, par ce dramatique, en bref : par ce proustien récit. A savourer comme une madeleine trempée dans du thé, la matin.
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J'ai réussi à lire la recherche après 3 échecs en cpommençant par le duxuième roman et en finissant par le dernier donc celui-ci. peutêtre la lecture la plus marquente de mes 50 années de lecteur acharné. La seule qui m'est apparu comme la découveerte d'un univers parallèle.
Pour ce premier tome, vraie force de Du côté de chez Swann, c'est le narrateur. Il est terriblement fragile, il a un coeur d'artichaut (il tombe amoureux d'un peu près n'importe qui), une l'imagination débordante et une terrible envie d'écrire. On s'y attache, à ce petit bonhomme.
Je termine le livre. Des images tournoient dans ma tête. L'épisode de la madeleine bien évidemment, mais aussi Gilberte près des aubépines, Françoise dans sa cuisine, Combray, Legrandin, le baiser du soir...
Je termine ma lecture le souffle coupé. A l'évidence, Proust a déjà tout dit. Tout exprimé. On se sent vraiment petit à côté d'une telle oeuvre.
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Je ne suis pas un grand fan de Combray. Si l'on peut difficilement contesté à ce texte ces caractéristiques que sont l'originalité, l'intelligence, la qualité narrative, mais bon… de là, à nous faire bâiller pendant des heures. Bon, d'accord, c'est parfois intéressant. Mais bon… Heureusement, Proust se rattrapera avec son "Amour de Swann", où enfin le lecteur, addict, se plongera dans le texte. Cette fois-ci, plus de longueur ! Juste un texte intelligent, impressionnant, bien rythmé. Mais j'étais censé parlé de Combray. Euh… Eh bien, c'est un peu long, malgré des moments agréables.
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Je suis en pleine lecture du premier volet de "A la recherche du temps perdu", car après toutes ces années de lecture, ne pas avoir lu Marcel Proust me paraissait inconcevable. C'est à la fois un monument littéraire, que l'on peut approcher avec une analyse sociologique d'un monde disparu, dans lequel il est de bon ton de ne pas mélanger les classes sociales, et à ce titre, c'est très intéressant. C'est un bijou littéraire par son niveau de langage, l'imparfait du subjonctif est ici couramment usité, et marque là aussi un monde qui n'est plus.
Les descriptions relèvent d'un travail d'orfèvre, ciselant le moindre détail, illuminant l'infiniment petit.
Pour toutes ces raisons, Proust est un grand, il n'y a pas à en douter.
Cependant, pour ma part, et c'est très personnel, la rencontre avec un auteur a lieu ou pas. C'est comme dans le domaine de la peinture, la photographie, le cinéma, la musique et la littérature n'y échappe pas. L'émotion est là, ou pas. Les premières 100 pages sont assez intenses et j'ai aimé la réminiscence et cette fameuse madeleine qui prend tout son sens. Nous avons tous nos madeleines!
Pourtant, le texte très long, les phrases qui sont souvent "coupées" par des parenthèses ou des tirets, qui à chaque fois ont attrait à une idée particulière, font que souvent je me perds et au final je dois reprendre la phrase depuis le début pour me souvenir de quoi il s'agissait .. un peu ardu et de fait, pour moi le plaisir de lire n'est pas au rdv.
Je n'ai pas fini, donc peut être reviendrai-je dans quelques semaines (je m'accroche pour ne pas abandonner mais de fait, je suis beaucoup plus lente que d'habitude:(..) pour vous annoncer que j'ai finalement eu une révélation !
Marcel est grand, mais moi, je suis sans doute trop petite pour me régaler..
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Du côté de chez Swann est la première partie du roman (l’œuvre d’une vie) « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. Rien moins que ça.
Je n’ai pas encore lu les autres tomes mais cette première partie me fait plus penser à une suite d’essais qu’à un roman. Proust confirme volontiers ce sentiment dans une interview donnée au Temps en 1913 alors qu’il n’avait pas encore écrit la fin de son œuvre. Il l’évoque comme un enchaînement de souvenirs non chronologiques (en se défendant que ce soit les siens bien qu’il s’en soit assurément inspirés) qui prennent toute leur dimension dans l’œuvre complète.
Dans une critique sur « alalettre.com » j’ai lu que le « temps perdu » pourrait signifier le temps qu’on a perdu pour faire quelque chose et le temps qu’on perd dans la recherche de son souvenir. On chercherait ainsi sans cesse à retrouver ce temps, ce moment, cette époque et l’œuvre de Marcel Proust serait comme une quête, la quête de ces souvenirs.
On trouve dans « Du côté de chez Swann » de Marcel Proust comme dans les « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau la description d’expériences de la mémoire involontaire (si chère à Proust) : le goût de la madeleine trempée dans une tasse de thé qui fait ressurgir tout Combray chez Proust et la pervenche, une petite fleur bleue, vue dans un buisson, qui fait ressurgir un moment de bonheur avec une femme chez Rousseau.
Marcel Proust porte à l’extrême la description des sentiments, de ce que nous pouvons ressentir dans certaines situations. Il évoque ce qui unit un fils et sa mère, les sentiments amoureux qui peuvent aller jusqu’à la jalousie (dans la relation entre Odette et Charles Swann), ou encore le bonheur des promenades en campagne autour de Combray.
Ce premier tome de « A la recherche du temps perdu » finit un peu bizarrement, c’est toujours très bien écrit mais avec plus de simplicité. On sent que Proust a dû se forcer à « ajouter » une fin à ce premier tome (le découpage en plusieurs tomes de « A la recherche du temps perdu » ayant été contraint par son premier éditeur).
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Un classique des classiques :) mais aussi une oeuvre à "explorer" lentement. Du côté de Chez Swann, premier d'une série de plusieurs tomes, réunis sous le nom d'à la recherche du temps perdu, écrit par Marcel Proust et paru pour la première en 1913, narre l'enfance et le quotidien d'un narrateur à Combray, sa relation fusionnelle avec sa mère et sa rencontre avec Swann. J'ai mis un bon nombre de mois à le lire mais j'ai pris mon temps, un temps infini et suffisant pour comprendre tout le travail des souvenirs et de la mémoire qui découle de ce premier roman. Le fameux passage de la madeleine était à déguster, jusqu'à ceux où le narrateur voulait encore serrer sa mère dans ses bras le soir, avant d'aller dormir. Je lirai les autres de la même manière que j'ai lu celui-ci :)
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Découvrir et parcourir la plume "Marcel Proust" a été, pour moi, une marche quelque peu ardue...
Après relectures de paragraphes, retours et arrêt sur pages, je vous avoue un petit mal de tête...je ne m'attendais pas à une expérience aussi riche et déconcertante. Car, il y a des oeuvres qui appellent à l'imaginaire et d'autres a la réflexion; C'est le cas de ces quatres nouvelles rassemblées en un recueil.
Si, comme exemple , pour les deux premières histoires, une question devait se poser, elle serait:
- La quête de reconnaissance vaut-elle l'éloignement de soi?
Chaque récit se présente ainsi devant le lecteur, comme un face à face, où l'auteur nous invite à chercher LA bonne question.
Un auteur à explorer pour en adopter le style...qui n'est pas si simple....pour des lecteurs comme moi en tout cas.
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« L'homme qui fait des vers et qui cause dans un salon n'est pas la même personne » nous dit Proust dans Contre Sainte-Beuve. Et pourtant difficile de ne pas reconnaitre dans l’auteur de La Recherche et les thèmes traités ce dandy mondain, riche et maladif qu’il a été. J’ai lu quelque part que son écriture était en tout point conforme à sa façon de parler. Voilà qui est édifiant sur son appartenance à un monde qui n’est en rien le commun de son époque, ni a fortiori de la nôtre. Sa phrase est d’une complexité qui donne le vertige, et tout défaut de concentration provoque in fine l’envol vers d’autres destinations. Je me suis surpris maintes fois à lire et même tourner les pages tout en ayant l’esprit occupé ailleurs. Bien sûr, il a ce style unique et identifiable entre mille. Bien sûr, certains passages sont d’une beauté intemporelle, mais en retour que de pages soporifiques et trop éloignées de mes centres d’intérêt !
La cohérence de la construction de l’ensemble de l’oeuvre et les intentions de l’auteur apparaissent nous dit-on à la lecture du septième et dernier volume Le Temps Retrouvé. Je n’ai pourtant pas eu le courage d’aller au-delà de ce premier volume. A l’instar de Joyce ou Valery, Proust est de ces maitres dont je reconnais bien volontiers l’apport à la littérature, mais dont l’univers particulier reste pour moi impénétrable.
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Ce deuxième volet du cycle A la recherche du temps perdu de Marcel Proust est une véritable claque.
Alors je ne ferais pas une critique, critiquer Proust, ce n'est pas possible. Montrer ce qui me plaît me semble assez.
Le roman s'articule en deux parties, une partie parisienne et une partie en bord de mer. L'un en hiver-printemps, l'autre en été-automne. Et comme le titre le sous-entend, le jeune Marcel va s'amouracher de jeunes filles (à l'apogée de leur vie au regard du jeune Marcel). Mais va aussi prendre place dans divers salons et discuter avec différents interlocuteurs et interlocutrices issus de sphères sociales différentes.
Le discours porté est philosophique sur toutes les facettes de sa vie. Que ce soit les questions intérieures, ses réussites, ses croyances, ses tromperies, ses erreurs, interroger le regard des gens qu'il fréquente... Et bien sûr essayer d'entrer dans le cercle des jeunes femmes qu'il voit, y rester et essayer de jouir de l'instant présent...
C'est donc un très grand ouvrage, qui doit parler à tous. Le style d'écriture est toujours aussi merveilleux que dans le premier tome, l'intrigue sortie de la pure enfance me touche plus.
Bon après il faut aussi se mettre dans le contexte de cette époque. J'aime un peu moins l'antisémitisme de certains personnages, quelquefois même dans le petit Proust.
J'ai aussi eu du mal avec sa lecture des personnes qui sont plus basses socialement que lui. Certaines fois nous avons de grands éloges, il admire la population, l'observe, se plaît à les transformer en prince. Mais plusieurs fois dans son discours, revient à l'avant le fait qu'il ne peut pas parler à ces gens car ils ne sont pas convenables sociologiquement. Je plains d'ailleurs sa servante dont la description est élogieuse à Paris et qui perd toute contenance humaine à la fin du roman.
Bref Proust est un homme de son temps, avec les idées du haut peuple de son temps.
Mais cela ne cache en rien la magie de son discours et les images qu'il arrive à nous donner. C'est donc avec grand plaisir que j'ai lu ce livre.
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Je ne peux que m'incliner devant l'ouvrage. Chapeau bas.
Pourtant...piètre lectrice que je suis ! Je ne peux continuer au détriment d'autres lectures plus fluides pour mon pauvre esprit limité. J'abandonne en cours de route mais cette oeuvre restera une référence.
J'y reviendrais peut-être, à temps perdu.
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Vraiment un livre où il ne se passe rien ! On m'avait demandé de lire "Combray" pendant mes études et j'avoue que c'était une lecture indigeste. L'histoire porte sur les souvenirs d'enfance du romancier mais au lieu de traiter ce sujet sur 1 ou 2 chapitres, ce qui aurait suffit, Proust en fait l'objet de tout un livre. Faute de pouvoir remplir son intrigue par des faits ou des propos, l'auteur nous perd dans le labyrinthe inextricable des métaphores. On a peine à suivre le fil de sa pensée qui se dévide dans une succession d'images soi-disant poétiques. Certaines phrases prennent tant de lignes qu'elles remplissent toute une page, tellement qu'on est obligé de reprendre le début pour comprendre. Certes, son style est inimitable et lui vaut sa singularité d'auteur mais qu'est-ce qu'on s'ennuie !
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