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Critiques de Michel Ragon (137)
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Le Roman de Rabelais

Franchement je màttendais a un livre plus interessant. Et moins ennuyeux. Je suis déçue
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L'accent de ma mère

Un début très prometteur pour ce roman à la fois biographique et autobiographique, j'ai beaucoup aimé la description de la vie rude dans la campagne vendéenne du début du XXème siècle ainsi que les récits historiques d'une période que je connais très peu. C'est une partie qui m'a beaucoup touchée car ma famille maternelle est de Vendée et j'ai beaucoup pensé à ma grand mère défunte ( 7 ans plus jeune que l'auteur) durant la lecture de cette partie.

Ensuite mon intérêt a baissé, surtout à partir du moment où il conte la période où il ne vit plus avec sa mère, j'ai trouvé cette partie beaucoup moins touchante et émouvante. La description du contenu des carnets de sa mère m'a particulièrement ennuyée, le fait que je ne connaisse pas intimement cette femme me donnait vraiment peu d'intérêt pour des détails aussi personnel.

Même si L'accent de ma mère m'a laissé un avis mitigé, il m'a tout de même donné envie d'en apprendre plus sur les Chouans et cette période de l'Histoire de notre pays.
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Le marin des sables

Un grand roman, pas seulement d'aventures maritimes, d'histoires de corsaires et de flibustiers, de l'île de la tortue très proche d'Haïti, mais c'est aussi un roman initiatique sur la recherche du bonheur, l'avilissement de l'homme par la richesse. L'histoire contée d'une moitié de la vie d'un jeune homme qui part en exil de France vers l'aventure sur les mers et la quête du passage pour trouver "la terre du délice des coeurs".
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La mémoire des vaincus

Avec Michel Ragon , les " vaincus " de l'histoire ont trouvé leur mémoire ( la formule n'est pas de moi ) . Le terme de vaincu me défrise ( " les trahis " est certes moins accrocheur mais " les perdants magnifiques " me conviendrait ) , il n'en reste pas moins que le texte nous met devant l'évidence qu'un parcours libertaire ne se résume pas comme le dit Crazinath à " poseur de bombe ou assassin de personnalités " .

La devise républicaine " liberté , égalité , fraternité " ainsi que le souligne paulotlet contient des idées qui ne sont pas contradictoires : peut-il y avoir liberté sans égalité , et sans fraternité , l'égalité et la liberté n'ont-elles pas de limites ?

Bien sur le personnage de Fred Barthélemy est une fiction mais non sans chair réelle ..... il se dit sur la toile en cherchant bien qu'il serait une sorte de mélange entre Henry Poulaille et surtout Marcel Body ( avec le B et le Y de Barthélemy ) .

Pas forcément objectif , le rédacteur de ces quelques lignes , vu les opinions affichées sur son profil , j'en conviens , mais ni Ragon , ni les libertaires ( en général ) , ne font de prosélytisme , ne cherchent à convertir à une doxa , ne se réclament de la perfection . Ragon le dit ainsi , dans ( La voie libertaire ) : la voie libertaire n'est pas confortable . Elle est , puisque minoritaire , la voie de la solitude et du doute ...... dés lors pourquoi aiguiller les autres sur ce chemin inconfortable ? Il est mieux de suivre sa voie et si d'autres ont de l'empathie avec votre démarche , accompagnons-les fraternellement en les laissant libres de se tromper en prenant les raccourcis ou les chemins buissonniers de leur choix . C'est un peu dans cette optique que Ragon nous relate la vision des " vaincus " ( décidément , j'ai du mal avec ce terme ) .

En début de livre Fred par sa faim de lecture copine avec un vieux bouquiniste , ce n'est pas à vous , babéliotes , qu'il faut expliquer ce que cela représente de chance et de bonheur ! ..... sur ses vieux jours Fred devient libraire , il transmet à ceux qui le fréquentent , ce que les livres lui ont donné .... un bon parcours d'autodidacte convaincu de l'acquisition des connaissances par ce biais .

Ayant moyennement apprécié " Un si bel espoir " de Ragon , c'est babélio qui m'a mis sur la piste de " La mémoire ... " , comme un juste retour des choses , je me trouve doucement contraint de vous inciter à lire ce livre et s'il vous convient , d'en faire autant . La lecture des 12 pages du prologue vous diront à peu de peine si le livre , entre vos mains , vaudra la peine que vous en poursuiviez la lecture . La première de couverture ( illustrée avec le tableau " il quarto stato " de Guiseppe Pelizza da Volpedo , s'il vous attire l’œil attisera votre appétence . Enfin , si le goût de l'histoire , la véritable , pas celle des " vainqueurs " vous tente , l'affaire est dite .

La citation de Péguy : " L'idéal c'est quand on peut mourir pour ses idées , la politique , c'est quand on peut en vivre " , illustre clairement l'engagement libertaire et donne raison à la critique de Crazynath . Il est tout de même , convenons-en , préférable de survivre à ses idées ..... ne serait-ce parce que se réalisera sans doute , l'utopie ou une de ses heureuses variantes , rêvons-en pour nous ou souhaitons-le pour les prochaines générations ..... " Nous aurons tout dans dix mille ans " disait dans un excès de pessimisme Ferré la mauvaise graine .

Les meilleurs livres ont quelques fois des imperfections et celles qui me viennent à l'esprit sont le peu de mots , voire les silences à propos de certains contemporains de l'histoire , tels qu'Emma Goldman , Louis Lecoin , et d'autres figures de l'anarchisme et de trop nombreuses lignes consacrées à des vauriens tels que Doriot et autres traîtres à la cause du communisme-libertaire ; Traîtres est le juste mot car si se tromper est permis , tromper les autres est moins glorieux . Ragon , relativise cela , il montre mais sans condamner , nous laissant juges de le faire ou pas et à l'instar d'Ivo Andric semble avoir semblable pitié envers ceux qui font le mal comme envers ceux qui le subissent .

Veuillez me pardonner d'une si longue critique ( dont je ne suis pas coutumier ) et si vous n'aimiez pas ce livre , je reçois volontiers les griefs , donc ne vous en privez-pas .

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Le Roman de Rabelais

Quand on aime Rabelais,qu'on l'a lu, qu'on connait sa biographie,et qu on lit ce livre de Ragon, il se peut que l'on aime encore plus Rabelais. En tout cas, c'est ce qu'il m'est arrivé.Découvert par hasard au fin fond de la bibliothèque, je me suis régalée de ce court et alerte roman, qui nous montre un Rabelais sous toutes ses coutures, de moine, de médecin, d'humaniste, un homme avide de découvrir,un artiste, un ami fidèle aussi. Sans doute Michel Ragon a t'il fait de François Rabelais un personnage beaucoup plus lisse qu'il ne l'était réellement, mais la vision qu'il offre de cet homme m'a séduite.Il est vrai que ce roman nous montre le vieux Rabelais, celui qui fait le bilan de sa vie.J'aime sa relation avec toute la famille Du Bellay, j'aime sa "servilité" qui contraste étrangement avec sa liberté d'écriture, j'aime l'amour inconditionnel et aveugle qu'il a porte la reine Marguerite de Navarre,j'aime le regard quelque peu méprisant qu'il jette sur Ronsard et j'aime surtout l'admiration inconditionnelle qu'il porte à Clément Marot, poète éternel s'il en est.

Je me suis promenée quelques heures dans ce 16è (siècle , pas arrondissement ;)) si instable et fracturé, avec ses querelles religieuses et inquisitrices,dans l'atmosphère si particulière à Rabelais, où Pantagruel, Gargamelle,Gargantua, Picrochole et Cie font figures de monstres gentils.

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La mémoire des vaincus

En cette période électorale, il est amusant que je lise un livre qui met en scène un homme qualifié de libertaire et qui revendique son appartenance à l'anarchie.

Pour être honnête, j'avais une vison assez étriquée de ce qu'étais pour moi un anarchiste : pour moi cela se résumait à poseur de bombe ou assassin de personnes célèbres. Oui, la réalité est un peu plus compliquée que cela.

Michel Ragon nous entraine dans une sacrée page d'histoire en nous faisant découvrir un personnage assez incroyable et terriblement vivant : Fred Barthélemy. Ce dernier, jeune parisien , va côtoyer toute une brochette de personnages ayant fait l'histoire avec un grand H. de certains membres de la bande à Bonnot jusqu'à son séjour dans la toute jeune république soviétique où il rencontrera Lénine, Trotsky et bien d'autres, Fred est sur tous les fronts ( ou presque ) où souffle un vent de liberté ( quoique, quelquefois, ce n'est pas vraiment le cas, son séjour chez les soviets le prouvera parfaitement ) . Il continuera toute sa vie à défendre ses idées et ses convictions, même en risquant sa vie, son passage en Espagne pendant la guerre civile en est un bel exemple.

Homme entier, Fred est un personnage attachant qui traverse le vingtième siècle sans perdre son intégrité morale . Difficile pour moi de ne pas penser à nos politicards de tous bords qui sont eux aussi sur tous les fronts mais pas pour les mêmes raisons.....



Challenge ABC 2016/2017

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L'Architecte, le prince et la démocratie : Ve..

Dommage il ne parle pas de la part grandissante du numérique dans l'architecture et des plateformes comme Archidvisor (www.archidvisor.com)
Lien : https://www.archidvisor.com
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La mémoire des vaincus

Ce livre est une découverte. Michel Ragon a réalisé une fresque extraordinaire en mêlant l'histoire à la vie de Fred Barthélémy et de Flora, deux gosses de 11 et 12 ans, abandonnés dans les rues de Paris. Très rapidement, Fred découvre la lecture grâce aux Misérables, dans la boutique de Paul Delesalle, une librairie spécialisée en publications révolutionnaires et syndicales.

Sans le savoir, ces adolescents côtoient quelques membres de la bande à Bonnot. L'auteur s'attache rapidement aux pas de Fred qui nous permet de rencontrer un nombre incroyable de personnalités célèbres et d'autres inconnues et méconnues.

La Première Guerre mondiale arrive. Flora met déjà au monde leur enfant qu'ils prénomment Germinal alors que Fred a appris le russe pour pouvoir lire Dostoïevski et Tolstoï dans le texte… Il n'a que 14 ans ! Toujours sur fond de pacifisme, d'anarchisme de lutte pour défendre les plus faibles, nous passons en revue toutes les composantes de ce que l'on appelle la Gauche et des luttes fratricides qui les opposent. Alors qu'il est apprenti ajusteur, Fred doit monter pour le front mais sa maîtrise du russe lui donne l'occasion de partir pour Moscou où il devient interprète, en mars 1918. Il adhère au Parti Communiste Français, quitte l'armée et apprend qu'il est condamné à mort par contumace, en France.

L'histoire se déroule sous les yeux du lecteur, une histoire vécue de l'intérieur avec tous les aléas qui constituent une vie. Fred revient enfin en France puis c'est la guerre civile en Espagne, la Seconde Guerre mondiale pour nous mener jusqu'à mai 1968.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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L'architecture des gares (1984)

Un livre passionnant, largement illustré, sur des lieux passionnants et chargés de départs, de retours et de drames....du stricte point de vue architectural, cela va de soit.

Un beau travail.
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Le Roman de Rabelais

C'est Vendredi Lecture qui m'a fait pensé à ce titre. L'un de ceux qui m'a le plus marquée... en mal. Vieillot, insupportable et inintéressant (n'importe quelle notice biographique aurait fait l'affaire). Michel Ragon a réussi à me dégouter de Rabelais (et quand après on se dit médiéviste c'est parfois mal compris...) avant même la lecture d'extraits.
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Un rossignol chantait

Que ça sent bon la nostalgie du temps passé où la vie s'écoulait paisiblement, mais aussi parfois durement, loin de ces trépidations et besoins actuels qui nous font vivre à cent à l'heure.

Les souvenirs de l'auteur fleurent bon l'enfance auprès de grands-parents plein d'amour pour leur petit-fils.

Beaucoup de descriptions si bien que l'on a facile à imaginer la scène et le mode de vie de l'époque.

J'aime ces romans, parenthèses de lecture qui, sans que je renie ma vie actuelle, m'aide à m'évader et à rêver le temps d'un instant.
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Les mouchoirs rouges de Cholet

Belle manière de raconter l'histoire de la Vendée de 1793 à 1815, avec des pointes de patois vendéen, les croyances, les traditions, le refus de la pomme de terre, l'admiration de Napoléon pour ces vendéens qui ne le lui ont pas rendu. (Si les vendéens avaient suivi Napoléon lors des 100 jours il aurait gagner Waterloo)....lecture agréable et intéressante.
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Le Roman de Rabelais

Roman historique très agréable à lire qui permet de découvrir une oeuvre, un homme et une époque. Rabelais croyant sincère (il est moine) s'attire les foudres de la Sorbonne catholique et du rigide Calvin en écrivant Pantagruel et Gargantua. C'est un changement d'époque auquel on assiste, celui du passage de la première Renaissance française, celle de François Ier qui correspond à la jeunesse de François Rabelais, à sa joie de vivre à celle d'Henri II, une époque plus policée symbolisée par la langue de Ronsard et Du Bellay que Rabelais juge trop pauvre, trop épurée, ennuyeuse mais qui a du succès pendant que Rabelais finit seul, pauvre et oublié. Sa langue truculente symbolise la fin d'une époque.
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L'accent de ma mère

Je me suis ennuyée à lire ce livre que je voulais sans cesse abandonner, mais qui me retenait malgré tout grâce à de jolies phrases poétiques, des images familiales pleines de tendresse, que l'auteur nous fait partager, liées au souvenir de ses parents et notamment de sa mère.

Sa volonté d'informer, de transmettre des connaissances sur une époque, celle de ses parents, sur le monde paysan, l'histoire de la Vendée, les longues pages descriptives m'ont bien souvent lassée au cours de ma lecture.

J'ai aimé le trop court chapitre où l'auteur décrit les quelques photos qu'il possède de sa mère.
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Ils se croyaient illustres et immortels ...

Un livre très court, qui conte la fin de vie pénible d'hommes autrefois célèbres, puis oubliés ou décriés. La chute de G. Clémenceau, le "père la victoire", a été douloureuse et inattendue. La déconfiture politique De Lamartine (qui se voyait déjà président de la République, lui aussi) est moins connue. Dans un autre genre, il y a le cas de Françoise Sagan qui a dilapidé sa vie et son crédit, terminant son existence d'une manière lamentable. D'autres personnalités sont moins célèbres en France: le poète Ezra Pound, l'écrivain Knut Hamsun, tous deux fascistes, ont été inquiétés après la seconde guerre mondiale, alors qu'ils étaient déjà très âgés. La fin de vie d'autres personnes plus ou moins connues est aussi évoquée. Ce livre vite lu est une curiosité assez intéressante.
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Histoire de la littérature prolétarienne de lan..

Qu'est-ce que la littérature prolétarienne ? Ce n'est pas cette littérature "destinée aux classes pauvres", qui la plupart du temps est écrite par des bourgeois. Ce ne sont pas davantage les oeuvres, d'ailleurs généreuses, où des intellectuels non prolétaires expriment leur vision de l'existence des travailleurs. Il s'agit au contraire d'une littérature de témoignage sur la vie prolétarienne, écrite par des prolétaires, ou d'anciens prolétaires - ouvriers ou paysans. Des autodidactes, par conséquent, nés dans le peuple et ayant eu une formation de travailleurs manuels, qui nous montrent le visage authentique de ce peuple, son évolution, ses aspirations, ses plaintes et ses joies.

Presque tous les écrivains prolétaires sont des auteurs oubliés : certains carrément inconnus, les autres méconnus - moins dans leur valeur littéraire que dans l'importance de leur message social et humain. Comment réparer cette injustice et répondre à l'intérêt croissant qui se manifeste pour la littérature d'expression populaire ? Depuis très longtemps, en effet, il n'existe plus d'ouvrage d'ensemble sur la question. Or, aujourd'hui, Michel Ragon comble cette lacune. Son Histoire de la littérature prolétarienne de langue française< /i> établit un panorama complet, un recensement méthodique qui va du Moyen Âge à nos jours et qui est accompagné d'abondantes citations de ces oeuvres introuvables en librairie.



Bien entendu, cette Histoire est liée très étroitement à celle du mouvement ouvrier, comme à celle de l'évolution paysanne. C'est pourquoi Michel Ragon analyse notamment les rapports difficiles que le Parti Communiste n'a cessé d'entretenir avec les écrivains prolétariens.



Voici donc enfin présente, grâce à cet ouvrage fondamental, une littérature inconnue, oubliée sitôt qu'elle apparaît, une littérature méprisée et condamnée trop souvent à rester marginale. Publiés à compte d'auteur ou chez des éditeurs occasionnels, les ouvriers et les paysans qui écrivent continuent cependant à être nombreux. Avec son talent riche de conviction, Michel Ragon plaide ici pour eux.



http://www.chapitre.com
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La Ferme d'en haut

L’histoire de Gustave et ses enfants de date pas d’hier et pourtant j’ai rencontré des familles qui vivaient encore comme ça en Lozère, il n’y a pas si longtemps. Même en Bretagne où je vis maintenant il y a une ferme tenue par une femme et son fils où il y a encore de la terre battue en guise de sol. Je n’ose parler de leur peur de l’étranger (un étranger est une personne qui n’est pas originaire du village ou du hameau), de leur peur de se faire voler leur travail, leurs terres. Bref, vieux ou pas ce sont des gens qui vivent dans la peur des autres. Alors quand le fils de Gustave rentre avec sa femme noire, on ne peut pas dire qu’ils sont bien accueillis par le reste de la famille. La ferme est trop petite pour eux tous mais ils font avec. C’est histoire d’une vie de paysans aimant leur terre sans pouvoir aimer les autres, vivant presque en reclus, mais profitant de leur campagne. Je ne sais pas ce qui m‘a pris de choisir ce livre mais je ne regrette pas cette lecture agréable malgré la campagne et ses habitants.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Le marin des sables

Le marin des sables est une aventure sous fond historique qui raconte le mode de vie des boucaniers et des flibustiers à l'époque de Louis XIV et de Colbert. Le royaume de France est alors en guerre avec le royaume espagnol, les bateaux ennemis sont abordés, l'équipage sinon tué, est laissé à l'abandon sur des îles désertes, pas de quartier. Et notre personnage principal n'en a que rarement. L'Olonnois, son surnom, il le doit qu'il est originaire des Sables d'Olonne. Pauvre, à mi chemin entre le travail de la terre et de la mer, il décide de s'embarquer pour rejoindre le nouveau monde et rêve du Paradis. En chemin, il va apprendre les rudiments de la marine, avant de débarquer sur l'île de Saint-Domingue, où il s'est engagé comme boucanier pour une durée de trois ans. Mais la rudesse de ces condisciples, leur extrême agressivité, leur châtiment corporel, font vite que l'Olonnois comprend qu'il est arrivé en enfer. Il va donc fuir et va se réfugier parmi les Indiens Arawaks, où il va pouvoir gouter pendant quelques temps à une certaine quiétude et du repos. Au retour d'une de ces promenades, il découvre le camp massacré, les Indiens éviscérés et décapités. L'Olonnois se sent trahis par les espagnols qui se sont pris à un peuple pacifiste et décide de se venger.



L'olonnois devient alors une des terreurs des mers après avoir rejoint l'île de la Tortue, et décide d'exercer sa vengeance dès que sa route croise celle d'un bateau espagnol, massacrant ces occupants et se délectant du sang recouvrant son sabre.



Michel Ragon s'est donc fortement inspiré de la vie de ce pirate des mers des caraïbes pour en faire un texte qui tient bien la barre. Quelques longueurs se glissent vers la fin du livre, mais par sa lecture, j'en ai beaucoup appris sur les us et coutumes des boucaniers et des flibustiers : homosexualité, partage des gains, prime pour perte d'un œil ou d'un membre, esclavagisme.



Le style de l'auteur est très particulier mais pas désagréable, il a tendance a accumuler les adjectifs, les verbes ou les noms donnant un rythme dans son texte.



La fin est un peu rapide à mon goût, mais je ne lui en veux pas pour autant.



Des petits bonus à découvrir sur mon blog.
Lien : http://exulire.blogspot.fr/2..
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Georges et Louise

Petit roman historique très agréable à lire dans lequel on apprend beaucoup. Portraits croisés de Georges Clemenceau et Louise Michel a priori très différents voire opposés mais qui ont entretenu une longue amitié. Evidemment Louise est morte en 1903 et n'a pas connu l'évolution politique de Clemenceau mais ils étaient déjà très dissemblables. On apprend beaucoup sur la Commune, l'anarchie et on découvre surtout deux très fortes personnalités.
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Le Roman de Rabelais

C’est lors d’une visite de la maison natale de Rabelais - La Devinière à quelques kilomètres de Chinon en Touraine - que j’ai acheté ce bouquin. C’est un bel endroit, que ce petit manoir, où François Rabelais ne vécu que sa petite enfance et qu’il n’a jamais revu ensuite. Pourtant dans son œuvre il semble qu’il fasse souvent référence à ces paysages, cette campagne et aux hommes de cette région. Le bouquin raconte comment Rabelais en est venu à rédiger le Quart-Livre après avoir arrêté d’écrire, quelques années auparavant, c’est-à-dire à la mort de son bienfaiteur François 1er. En fait Michel Ragon prends ce prétexte pour nous décrire toute la vie de Rabelais en « flash-back », et surtout pour nous montrer ce début de 16ème siècle dans la tourmente des guerres de religion, de l’intolérance ainsi que les difficultés des philosophes humanistes à faire passer leurs idées. J’ai découvert aussi un homme au parcours intéressant en la personne de Michel Ragon, écrivain autodidacte, spécialiste d’architecture, d’art moderne mais surtout de littérature prolétarienne, libertaire et ... de dessins satiriques. Violences religieuses contre Humanisme, le combat est toujours d’actualité, cinq siècles plus tard. A lire donc.
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