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Critiques de Mireille Calmel (1111)
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La Marquise de Sade

Pour vous parler de ce livre, je vais la jouer très prude voire très naïve.



Cela fait la deuxième fois en très peu de temps que je commence un livre en pensant qu'il est avant tout historique et que je m'aperçois qu'en réalité, il s'agit surtout de littérature érotique.

Première expérience avec "Héloïse Ouille" : J'aime bien Jean Teulé d'habitude, j'ai adoré "Je, François Villon " mais cette fois-ci, le trop plein de scènes paillardes m' a rudement refroidie.(Je vous avais prévenu..j'ai un côté bégueule..)

Deuxième expérience : La Marquise de Sade. Même topo. Les livres de Calmel m'ont toujours bien plu. L'histoire dans l'Histoire..les héroïnes rebelles et farouches..tout ça tout ça..Alors, pourquoi ne pas essayer celui-là. Bon, je me doutais bien qu'il y aurait un peu de sexe..Dans" La Marquise de Sade", il y a le mot "Sade" tout de même ! Mais, idiote que je suis, je n'imaginais pas qu'il y en aurait autant ! Pourtant j'avais bien lu l'avertissement de l'auteur : " Dans un souci de vérité historique, les faits, personnages, situations, mœurs et surtout les termes employés dans cet ouvrage sont restitués le plus fidèlement possible. Par conséquent, il s'adresse à un lectorat majeur et averti. "

Je crois que dans mon cas, le proverbe : "Chat échaudé craint l'eau froide" ne s'applique pas toujours..Me voilà, me jetant à corps perdu dans ce roman voluptueux. Heureusement, il est court !

Agacée par cette prose bien trop libertine, j'ai survolé ce roman d'un œil distrait et me voilà bien en peine de vous livrer un jugement à sa juste valeur.



Morale : TheWind, honteuse et confuse,

Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
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La prisonnière du Diable

Un roman historique envoûtant, une plongée en plein moyen-âge sur fond de sorcellerie.



C'est avec un immense plaisir que j'ai fait défiler les pages de ce roman. Plus j'avançais dans l'histoire et plus j'étais passionnée par cette intrigue qui mêle la sorcellerie à l'ambiance moyenâgeuse d'un village du XVè siècle.

Une société secrète, l'Ordre, situé en Egypte, transmet la volonté de Dieu en donnant le nom d'une personne à tuer qu'il faut alors éliminer.

Dans un petit village près de Nice, la religieuse responsable d'un sanctuaire sur ses hauteurs reçoit le message. Elle y découvre le nom de celui ou celle qui devra mourir, puisqu'envoûté(e) par le Diable... un nom qu'elle n'aurait jamais imaginé voir inscrit...



J'ai eu un peu la sensation d'évoluer dans le même style d'ambiance que dans "Le Nom de la Rose", dans une sorte de thriller historique et en même temps fantastique, et j'ai vraiment adoré.

La religion se mêle ici au satanisme, à la sorcellerie, en un tourbillon qui entremêle la réalité, le quotidien de pauvres villageois, et un fantastique savamment dosé.

Quant à l'intrigue, on adore se perdre dans ses méandres, l'auteure ayant le don de nous balader pour qu'on s'interroge tout au long du récit sur les différents personnages.

Qui est du côté du Mal et qui du côté du Bien dans cette histoire ? Est-ce vraiment ceux qu'on croit, ou les apparences sont décidément bien trompeuses ?

Ce n'est qu'à la toute fin que tout se dévoile, qu'on découvre les secrets bien enfouis et la chute de ce drame où l'amour tient une place de choix, ajoutant encore plus d'intensité à l'intrigue.

L'émotion est transcendée par la bascule entre les opposés les plus extrêmes : la bonté et la noirceur, la pureté et l'immondice, les monstres et les sauveurs, la haine et l'amour etc.

C'est un roman que je n'ai pu que dévorer d'une seule traite, et qui m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de l'auteure.






Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Le secret de Léonard

Complètement séduite par ce beau roman jeunesse.



Beau, il l'est par la forme. De belles illustrations, des dorures, un marque page, la présentation de l'auteur et de l'illustrateur. C'est un vrai régal pour les yeux et je suis sûre qu'il va taper dans l'oeil des petits lecteurs.



Beau par le témoignage de l'auteur en début de roman sur sa passion pour la lecture et l'écriture. Lecture qui l'a aidée petite à surmonter la maladie.



L'histoire quant à elle est une vraie réussite. Le style est agréable et abordable pour les enfants. Le lexique est expliqué si besoin en bas de page. L'histoire est alerte et je vous jure que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer à suivre nos apprentis enquêteurs (j'ai apprécié que la petite fille se démarque par son intelligence).



La cadre historique m'a beaucoup plu : la Renaissance. 2 mai 1519, François 1er vient de perdre son grand Léonard de Vinci. Afin de lui rendre hommage, il compte faire construire un de ses derniers projets: une aile volante. Seulement, le dessin a été dérobé une semaine auparavant. Une bande d'enfants, pour qui s'était pris d'affection l'artiste, se lance à la poursuite du voleur dans une course contre la montre dans les passages secrets du chateau d'Amboise. Cela ne sera pas sans risques.



Je remercie Babelio et les éditions Belin jeunesse / XO éditions pour cette belle découverte.

















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La fille des Templiers, tome 1

J'ai beaucoup aimé la lecture du tome 1 de « la fille des templiers ». Il a su m'emporter au 19 mars 1314. le jour où Jacques de Molay, le dernier grand maître de l'Ordre du Temple, fut brûlé en place publique, lançant une terrible malédiction sur le Roi Philippe le Bel et ses fils.

Et par la suite en 15 juillet 1322, auprès de Flore Dupin une jeune paysanne pourchassée par des soldats de Charles IV. Quel secret détient-elle ?

Qu'a-t-elle à voir avec l'ordre du Temple ? Une chose est sûre le roi a prononcé son nom avant de mourir. C'est une véritable course poursuite aux sorcières et à la découverte du trésor le mieux caché des templiers.

Ce roman historique est bien rythmé, avec du mystère, et des personnages féminins remplis de courage, je lirai la suite avec grand plaisir.
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Le Lit d'Aliénor, tome 1

Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas mis de note à ce livre pour éviter que ma critique soit déjà rangée dans la catégorie « j'aime » ou « je n'aime pas ce livre ». Je préfère garder un effet de surprise... c'est plus amusant... enfin je crois.



Donc pour vous raconter un peu ma vie, j'ai acheté ce livre durant ma période de fort intérêt pour les romans historiques en gardant en tête des livres particulièrement passionnants comme Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, ce genre de livre où vous lisez une histoire romancée mais tellement bien ancrée dans le contexte historique que, lorsque vous refermez le livre – à regret – après la dernière ligne, vous en ressortez plus instruit et vous vous couchez moins bêta tout en ayant passé un agréable moment de lecture. Et, comme je suis une inconditionnelle de fantasy, j'ai été séduite par l'idée d'un roman fantastico-historique !



Un roman écrit avec une belle plume, un roman historique marié à la fantasy, des références à la légende arthurienne... tout était censé me plaire.



Commençons alors le débriefing (si vous voulez me pardonner ce petit anglicisme employé.)



Alors déjà il y a le résumé... ah ! Le résumé ! Il est beau ! Qu'il est beau, splendide et attirant, ce résumé ! Il en met plein la vue avec ses références au grand Merlin, ses intrigues politiques, cette idée de quête initiatique pour une apprenti magicienne, ces histoires de complots et toutes ces choses qui vous mettent des arcs-en-ciel plein les yeux et qui vous font rêver !



Et vous avez la lecture du roman.



Pour commencer, c'est l'histoire de Loanna de Grimwald, la jeune, curieuse, maigrichonne et légèrement inutile fille d'une magicienne descendante de Merlin. L'histoire commence agréablement et semble combler mes espoirs : la jeune fille, malgré son âge veut absolument faire ses preuves, Henry II Plantagenêt voit le jour grâce à Guenièvre, la mère de Loanna et cette dernière commence ses premières pratiques magiques. Des références à l'Histoire, un récit dynamique, un début de magie, bref, un incipit aussi délicieux qu'un muffin au chocolat couronné d'une onctueuse crème chantilly agrémentée de copeaux de chocolat (oui encore du chocolat) ! Cet incipit est comme une drogue : elle vous rend heureux et vous emporte sur un petit nuage mais après vous avez... la descente ! Ne vous inquiétez pas, je n'ai jamais essayé... je ne parle que de théorie. Mais si je vous assure !



Pour commencer, le deuxième chapitre traite d'une relation ambiguë entre Aliénor et son jeune oncle ; une relation incestueuse s'ensuit. Mais si cette relation est historiquement prouvée, je ne vois aucun inconvénient au fait que cela soit raconté. Aucun détail glauque n'étant précisé, ce chapitre passe comme une lettre à la poste.



Puis Loanna, âgée de seize ans, tout comme Aliénor, devient la demoiselle de compagnie de cette dernière afin que celle-ci épouse le prince Henry II Plantagenêt qui s'avère bien plus jeune qu'elle. Mais cette mission doit rester secrète.

Mais (imaginez ces deux dernières phrases avec une voix grave derrière une musique dramatique) en raison d'un complot malsain, Aliénor s'avère promise au futur-roi Henry VII le Jeune, le triste et terne fils du roi Louis VI le Gros. L'avenir de la dynastie de l'Angleterre est entre les mains de Loanna de Grimwald, descendante du grand Merlin !

Cela en jette non ?

Donc pour le moment, l'histoire s'avère attrayante.



Jusque là, l'histoire se déroule bien mais tout ceci n'est en fait qu'une petite partie du reste de l'histoire ! Le reste est... autre chose...



Je m'explique : pour commencer, les pouvoirs de Loanna ne servent à RIEN mais vraiment à RIEN ! Eh bien non puisque ses pouvoirs doivent rester secrets et ne servent qu'à stériliser un bon bout de temps Aliénor pour éviter qu'elle donne un héritier à son époux... et rien de plus !

Durant tout le roman, malgré nos fervents espoirs, on n'aperçoit absolument aucune progression dans les pouvoirs de Loanna et toute idée de fantasy tombe aux toilettes !

Pour résumer, n'importe quelle petite bonniche plutôt mignonne et du goût d'Aliénor (pour cela on va y revenir) ferait l'affaire dans cette histoire !



Or, concernant la légende Arthurienne et ses diverses adaptations, Merlin possédait des pouvoirs magiques qu'il met au service du roi Arthur et se mêle habilement aux intrigues politiques...

De même, il se passe beaucoup de choses concernant Loanna car elle doit être une grande conseillère pour Aliénor et se démène corps et âme pour éviter le mariage d'Aliénor avec le futur roi de France et, comme son ancêtre Merlin, se mêle habilement aux intrigues politiques de son époque... c'est beau... mais non je plaisante, au lieu de cela, elle se touche avec Aliénor !



Comment ? Ne me croiriez-vous pas ?



Et pourtant, durant de nombreuses pages, on aperçoit de coquettes scènes racontant la liaison qu'Aliénor entretient avec Loanna. Mais pourquoi, Ô grand pourquoi a-t-on créé une telle relation ? Elle n'a pas lieu d'être car elle ne sert absolument à rien dans cette histoire ! Personne n'a jamais historiquement prouvé qu'Aliénor avait eu des relations libres avec ses courtisans ou courtisanes ? Il faut avoir au moins un minimum de vérité historique, que diable !

Le plus dramatique dans l'histoire est que ce roman s'intéresse plus à la découverte de la sexualité de Loanna que l'histoire si attrayante dont ce sale menteur illusionniste de résumé nous vantait car tout ce qu'il mettait en lumière n'est que moindre par rapport aux aventures et mésaventures amoureuses de cette ennuyeuse Loanna !



De plus, on apprend que cette chère Loanna est la bâtarde du grand-père d'Aliénor. Loanna est donc la tante d'Aliénor ! Alors notre inutile magicienne l'apprend, a quelques petits remords et... – devinez la suite – recouche avec Aliénor, pardi ! Et voilà, l'histoire tourne à nouveau autour de l'inceste et pour couronner le tout, un inceste qui n'a jamais eu lieu réellement ! Mais bon sang, il s'agit d'un roman tournant autour de l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine et non d'une sorte de réécriture tirée par les cheveux du mythe d'Œdipe !



Certains vont peut-être me trouver puriste alors sachez que je n'ai rien contre certaines scènes sexuelles du moment qu'elles restent suggérées mais une ou deux suffit, pas plus. Point trop n'en faut ! Mais quand ce genre de scènes reviennent sans cesse, bouffant tous vos chapitres jusqu'à bouffer l'histoire entière, il y a quand même un petit problème, ne trouvez-vous pas ?

Et allez, c'est la fiesta en Aquitaine, Loanna découvre sa sexualité avec Aliénor, puis couche avec Jaufré, l'amour de sa vie, recouche avec Aliénor jusqu'à lui présenter un amant qui est son nouveau meilleur ami, recouche avec Jaufré etc. On baise et on rebaise car les histoires d'amour et de sexe, il n'y a que cela de vrai, le reste, on s'en balance, non ?



Sérieusement, croyez-vous vraiment que les romans, les films et autres adaptations basées sur la légende Arthurienne se sont focalisés sur les différentes périodes de la vie sexuelle de Merlin ?!



...Bon... bon d'accord... et le contexte historique, qu'est-ce qu'on en fait ?



Ah oui ! J'oubliais de vous dire, si vous avez encore de la place aux toilettes après avoir vomi votre déception et jeté tout espoir de trouver un minimum de fantasy, balancez-y l'Histoire avec un grand H car elle ne sert à rien non plus ! Ce n'est qu'une figuration ! Les références à l'Histoire sont déjà plus que discutables et l'on apprend absolument rien, rien, rien et encore rien sur l'histoire médiévale ! Non, l'auteur à préféré retranscrire tous ses fantasmes sexuels, cacher prétentieusement derrière le titre de « roman historique », un roman à l'eau de rose. Eh oui, car on va passer beaucoup de temps à s'intéresser à l'histoire d'amour de Loanna et de son troubadour de Jaufré. Mais qu'est-ce qu'on en a à faire, on voulait de la magie et de l'Histoire, sacrebleu, pas la version médiévale d'un livre Harlequin !



Alors autant j'avais apprécié Lady Pirate parce qu'il y avait beaucoup d'actions et d'intrigues captivantes malgré certains détails que je n'ai pas vraiment apprécié mais je déteste Le Lit d'Aliénor parce qu'il n'y a finalement rien... cette histoire est vide, envahi par des longueurs à l'eau de rose qui ne sert absolument à rien ! Cela dit, ce livre porte bien son nom car tout se passe dans le plumard d'Aliénor... ou celui de Loanna, surtout celui de Loanna.



Malgré cela, Mireille Calmel a une plume très fluide et très agréable... mais un peu trop moderne par rapport à son époque. Bien entendu, il serait stupide d'écrire en ancien français pour faire plus vrai mais s'adapter au personnage de l'époque médiévale aurait été logique ! On est en 1137 pas en mai 68, saperlipopette ! (Diantre, je vais finir par être à court d'expression désuète.)

À moins d'être une visiteuse du futur venue en Doloreane ou en Peugeot 206, une jeune fille n'écrirait pas de manière si aisée sa sexualité et ses séances de masturbation à deux et de pénétration sexuelle intense, si vous voulez bien me passer l'expression. Dans ce cas, il aurait fallu écrire à la troisième personne et non la première personne afin que l'histoire déjà bien endommagée soit un minimum cohérente.



Bref, ce roman ne correspondait tellement pas à mes attentes et s'était tellement focalisé sur des longueurs et des futilités qui n'apportent rien à l'histoire que je n'ai même pas pu le finir complètement.



Allez je tire la chasse d'eau une bonne fois pour toutes et je note : une étoile sur cinq. Oui au plus une étoile parce qu'il y a au moins la présence d'une belle plume.

Pardonnez ma critique plutôt cinglante mais il s'agit l'effet d'une grande déception et d'un avis comme tout autre d'une simple lectrice.



Allez, je vais me consoler avec Les Rois Maudits, peut-être pas dans l'immédiat mais durant mes vacances.



Maintenant, comptez le nombre de fois où j'ai dit le mot « rien » dans cette critique et vous aurez un résumé du roman de Mireille Calmel.
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Aliénor, tome 1 : Le Règne des lions

1154 : le règne des lions. 1154 est l'année du mariage d'Aliénor avec le roi d'Angleterre Henry II Plantagenet. Petit à petit s'imposent à la branche Plantagenet d'Angleterre trois blasons : un lion pour l'Aquitaine, deux pour la Normandie, et trois pour l'Angleterre. Un immense territoire qui va de l'Ecosse aux Pyrénées ! Ce sont des lions (ou léopards, ou « cats » ) passants, avec la langue bleue. Je les vois encore sur les écussons des gendarmes aquitains, sur notre drapeau normand, et sur la poitrine des joueurs anglais de rugby.

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On reprend Aliénor où on l'a laissée avec Clara Dupont-Monod dans « le roi disait que j'étais diable » :

après « s'être débarrassée » du roi de France Louis VII, elle va épouser le roi d'Angleterre Henry II. Celui-ci, contrairement à Louis VII de France, est un homme viril, dont le tempérament est à la hauteur de celui d'Aliénor.

D'ailleurs, dans cette seconde vie d'Aliénor, le roi et la reine se partagent le pouvoir équitablement : la reine a le sceau du roi. Souvent, elle dirige sur le continent quand il dirige en Angleterre et vice-versa.

Comme Robert Merle, Mireille Calmel a introduit, auprès d'Aliénor, un personnage de son imagination dans son roman historique : Loanna de Grimwald, bretonne issu de la lignée de Merlin, druide du roi Arthur. Ce n'est pas ce que je reproche au roman, puisque maintenant, je comprends les pouvoirs de druides : après avoir été forcée par Henry, Loanna lui révèle que ses deux premiers fils mourront, punition divine.

Non, ce qui n'est toujours pas clair dans ma tête, c'est la période anglaise de « l'Anarchie », quand, suite à la mort de Guillaume sur la Blanche Nef, le roi de souche normande Henry premier d'Angleterre nomme sa fille Mathilde future reine en titre du royaume, et qu'Etienne de Blois s'interpose, offrant à l'Angleterre une guerre civile ( L'Anarchie ) d'une dizaine d'années, avant que le fils de Mathilde, le futur Henry II ne s'impose. Cependant, comme Mathilde a épousé un Plantagenet, la branche normande se transforme en branche angevine !

Mais je dois dire, au débit de « nout'Guillaume » (Le Conquérant ) que j'adore comme de nombreux Normands, que sa conquête de l'Angleterre nous a surement valu plusieurs siècles de déboires que je ne développerai pas ici, notamment dû au statut bâtard des duchés de Normandie et d'Aquitaine : en effet, bien qu'Anglais, ils devaient rendre hommage au roi de France.

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Mireille Calmel, fascinée comme Clara Dupont Monod et moi-même par Aliénor, a amené ce qu'on pourrait appeler du « fantastique », mais que je nomme maintenant du « spiritisme » : il y a dix ans, je n'aurais pas accroché à cette partie du livre ; maintenant, c'est différent : )

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La prisonnière du Diable

Égypte 1494 , un ordre mystérieux, une roue qui délivre un message depuis la nuit des temps mais cette fois ça ne se passera pas comme prévu .

Nice , 1494 , une voyageuse étrangère , sans doute une égyptienne apporte un message dans le couvent de sœur Hersande , ce pli d’une haute importance trouble la mère supérieure , pour la première fois , elle connaît le doute , elle lutte depuis bien longtemps contre les forces du mal , elle sait que sa cause est juste mais ici elle s’interroge , se peut il que le message ait été falsifié ?

La prisonnière du diable c’est un thriller médiéval que je l’ai avidement , impossible de lâcher le livre avant la fin .

On y rencontre des personnages attachants comme Myriam et ses enfants , on se méfie de certains , pour le lecteur aussi le doute s’installe , les pistes se brouillent .

Belle lecture addictive pour moi qui connais très peu Mireille Calmel , je n’ai lu auparavant qu’un seul roman de l’auteur et j’ai apprécié découvrir un genre différent de mes lectures habituelles .

Je remercie NetGalley ainsi que les Éditions XO .

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La Rivière des âmes

Mireille Calmel fait partie de ces auteurs qui ne m'ont pas encore déçue. Voilà pourtant deux ans que je n'ai pas lu l'un de ses livres (à part "Le secret de Léonard", petit livre jeunesse destiné à mon fils). Alors en tombant sur "La rivière des âmes" à la bibliothèque, un peu par hasard d'ailleurs, je me suis dit qu'il était temps d'y remédier.



Comme certains d'entre vous le savent déjà, j'évite de lire les quatrièmes de couverture (surtout et systématiquement quand je connais l'auteur), je préfère en savoir le moins possible quand je commence un livre. C'est donc avec beaucoup d'étonnement, puis d'appréhension ensuite, que j'ai découvert que je n'étais pas dans une fiction historique, mais dans ce qui se préparait être une romance contemporaine. J'appréhendais finalement pour rien, car je dois dire que c'est plutôt réussi.



On suit tour à tour Maud, romancière à succès ; Vincent, neurologue éminent ; et un tueur en série qui trépane ses victimes (je ne le nomme pas mais, pour le déroulement de l'histoire, son identité est révélée assez tôt). Ils ne se connaissent pas mais tous trois sont liés par un destin hors du temps. Les événements se déroulent en 2008, entre Paris et le château de V. en Vendée, alors qu'une petite décennie du XIIe siècle s'immisce subrepticement dans le récit.



Histoire contemporaine, oui. Mais Mireille Calmel n'en oublie pas pour autant son penchant historique. Même si j'ai eu un peu de mal à en suivre la logique au tout début, je dois dire que le tout est finalement et joliment bien amené.



J'ai retrouvé le style de l'autrice avec plaisir. Sa plume, toujours aussi charmante et enchanteresse pour commencer. Mais aussi l'aspect surnaturel (ou magique) qu'elle donne à la plupart de ses histoires, qu'elle dose et exploite brillamment. Je lui ai découvert, en revanche, un côté humoristique que je ne lui connaissais pas : certains dialogues ou situations se révèlent en effet plutôt cocasses, qui se prêtent évidemment à l'aspect contemporain de l'histoire.



Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages, que j'ai trouvé en vérité assez quelconques. L'histoire d'amour était prévisible depuis le début, et le dénouement est un peu étrange (sans être malvenu). Mais l'intrigue se veut, en revanche, de plus en plus captivante. Le parallèle entre aujourd'hui et le Moyen-Âge est adroitement bien manœuvré, et le mystère bien entretenu.



Pour moi, rien n'égalera "Lady Pirate", lu il y a plus de 15 ans, mais je viens quand même de passer un très bon moment avec "La rivière des âmes".
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La Louve cathare, tome 1

Tout comme Obélix qui est tombé dans la potion magique lorsqu’il était petit, je suis tombée dans celle de Mireille Calmel lorsque j’ai découvert « Le lit d’Aliénor ». Depuis j’ai lu tout ses romans et je me suis enfin décidée à faire la critique de l’un d’eux : La louve cathare (tome 1).

Outre le fait que j’adore ses romans, celui-ci aborde l’histoire des cathares, histoire qui m’intéresse tout particulièrement.



Paris, novembre 1226. Quelques jours avant le couronnement de Louis IX, futur Saint Louis.

Griffonnelle, impétueuse jeune fille de 16 ans vit avec sa mère au milieu des prostituées. Pour aider celle-ci à subvenir à leur besoin, elle est passée maitre dans l’art du vol qu’elle pratique accompagnée de Triboulet, un nain qu’elle considère comme un père et qui la protège des risques inhérents « au métier de voleuse » dans ce Paris du XIII siècle.



Son destin bascule le 13 novembre 1226, lorsqu’elle assiste au meurtre sauvage de sa mère par un chevalier au visage balafré. Très vite, les soupçons se portent sur Amaury de Montfort, fils de celui qui a mené la croisade contre les cathares et brûlé des centaines d’entre eux. Il est à la recherche d’une carte qui mènerait à une mine d’or cachée en Occitanie, au cœur de la Montagne Noire. Très vite, Griffonnelle devient la nouvelle cible d’Amaury, persuadé qu’elle détient cette carte.

De la religion cathare et de cette carte, pourtant, la jeune fille ne sait rien.



Mais, Amaury de Montfort n’est pas le seul à vouloir récupérer cette carte. Griffonnelle va très vite se retrouver au milieu d’évènements qui la dépassent. De plus, secrètement amoureuse d’un jeune homme, qu'elle n'est pas sa déconvenue lorsqu'elle découvre que le garçon en question s’avère être le nouveau roi.



Et qui est cette femme dont le nom Na Loba est à jamais maudit, dont l’impitoyable vengeance plane sur la jeune fille ?



Meurtres, passion amoureuse, trahisons, « La louve cathare » est une grande fresque historique, un grand roman d’aventures impossible à lâcher une fois commencé. On retrouve une fois encore ce qui fait la force des romans de Mireille Calmel : une héroïne féminine digne de ce nom entourée de personnages excessivement attachants et qui n’est pas sans rappeler la merveilleuse « Aliénor d’Aquitaine ».



L’auteur nous entraîne avec délice dans le tourbillon de l’histoire et de l’amour grâce à sa plume délicieuse, enchanteresse et toujours aussi addictive. Bref juste un pur régal !



Qu’il va être long d’attendre la suite !

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Le Bal des Louves, tome 1 : La Chambre maud..

Fin de l’année 1500. Quand le seigneur François de Chazeron voit pour la première fois Isabeau, il souhaite prendre sa virginité. Mais la demoiselle et son fiancé s’opposent au vœu du souverain et cherchent à s’enfuir… il ne fait pas bon de désobéir au maitre…

Je n’avais jamais lu Mireille Calmel mais à l’époque, j’avais entendu parler du Lit d’Aliénor. Le bal des louves me paraissait tout aussi intéressant et j’avais pris les deux tomes. Le temps qu’un peu de poussière se pose dessus, qu'un déménagement se fasse… et enfin, une bonne pioche !

J’aime beaucoup les romans historiques de cette époque, les rois, les seigneurs, les châteaux… En plus, ça se passe vers Thiers, un endroit qui me parle bien (tiens, j’irai faire un tour pour les couteaux) mais aussi Paris et la Cour des Miracles et un peu partout dans la France. Par contre, j’ai moins apprécié le style trop romantique, trop fleur bleue, les histoires amoureuses avec Loraline ou Isabeau ne m’ont peu passionnées. Le caractère fantastique du roman m’a surprise autant que le rôle des loups. (Pour moi, le titre était métaphorique…) Je ne sais pas si François de Chazeron a vraiment existé mais le château de Montguerlhe, existe bel et bien. L’auteur mêle habilement réalité et fantastique pour créer un récit attrayant et plaisant. Beaucoup de questions à la fin de ce premier tome, et même si quelques éléments m’ont gênée, il me faut absolument lire la suite pour savoir ce qu’il est arrivé à Isabeau.

(Je pense que c’est un roman qui m’aura plus emballée il y a plus de dix ans que maintenant, comme quoi les goûts changent !)

Merci SabiSab pour cette pioche !

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La louve cathare, tome 2

Le premier tome avait pour décor l'île de la Cité, avec ses ruelles sombres, ses bords de Seine et Notre-Dame... Le deuxième tome nous emporte en pays cathare et se révèle tout aussi prenant, voire plus.

Si l'auteure ne ménage pas son héroïne en ce qui concerne sa véritable identité, elle n'est pas plus tendre avec ses lecteurs. On passe par toutes les émotions, d'une page à l'autre et on ne s'ennuie pas une seconde.



Comme je l'avais déjà dit lors de ma critique du premier tome, la lecture de ce roman peut s'avérer un peu déroutante pour celui qui cherche des faits historiques réels.

Ici l'Histoire s'encanaille joliment avec la romance ! Mais je ne m'en plaindrai pas !
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Le Lit d'Aliénor - Intégrale

En 1133, les forces de l'Église s’opposaient aux pouvoirs druidiques.

A cette époque, les troubadours servaient de réseaux sociaux. Il n’existe pas vraiment de représentation d’Aliénor, mais nul doute qu'elle était belle et rebelle.

Tout est documenté de manière crédible sur le plan historique.

Certains me diront que ce n’est pas une référence, mais l’émission “Secrets d’Histoire” m'a confirmé cette biographie. Reste le parti pris romanesque et fantastique d’avoir fait de Loanna, descendante de Merlin l’enchanteur, la narratrice ; cette fée mettra en œuvre ses pouvoirs pour protéger et guider Aliénor vers le futur roi d’Angleterre.



Dans la deuxième partie, l’histoire magique de Loanna de Grimwald prend le dessus sur le récit historique.

A la fin, c’est un peu long. Et j’ai découvert qu’au moyen-âge on pleurait à jet continu et qu' on risquait la noyade dans le flot de ses larmes !



Vous avancerez dans ce roman porté par le texte, sans souci des intrigues à découvrir, immergé dans la vie des châteaux médiévaux.

La joliesse du langage sert d’écrin à l’amour courtois.

Le style est tout en richesse du vocabulaire de cette époque à tel point que lorsqu'un mot de notre vocabulaire actuel : “caractériel” apparaît dans notre lecture, il fait tache à côté de : palefroi, chlamyde, mandore, cendal, orfroi, vergne, matinel, bliaud, palus, brande, guède, guisarme, andrinople, gonfanon, quintaine, siglaton, colée, malandrinerie, samit…

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Les Lionnes de Venise, tome 1

Un genre tout à fait original d'avoir choisi d'écrire un roman dont l'intrigue se déroule à Venise au XVIIe siècle.

Un premier tome qui nous laisse deviner que la jeune Lucia doit résoudre l'énigme dans laquelle son père a été fait prisonnier par des hommes armés.

Bien sûr,  c'est un roman de cape et d'épée, bien sûr,  il y aura une suite, mais je n'ai pas trouvé l'intrigue suffisamment mystérieuse ni captivante pour avoir envie de découvrir la suite lorsque Mme Calmel la publiera.

On est loin d' Aliénor d'Aquitaine ou du Lady pirate qui ont pu nous tenir en haleine. Hélas je suis un peu déçue par la qualité d'écriture de ce dernier roman que j'ai trouvée un peu trop légère à mon goût.

Toutefois, je remercie Babelio de m'avoir donné l'occasion de participer à cette masse critique et aux éditions XO pour l'envoi de ce roman.
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Aliénor, un dernier baiser avant le silence

Ma première rencontre avec l'oeuvre de Mireille Calmel date de ses premières années en tant que romancière.

Son tout premier roman "Le lit d'Aliénor" m'avait ravi et c'est tout naturellement que j'ai continué à la lire. Charmée par ses talents de conteuse mêlant habilement Histoire, romance et fantastique, Mireille Calmel se révélait une de mes auteurs favoris.

Mais, voilà, la lecture de la saga "Le Chant des sorcières" m'a stoppé net dans mon élan. Déçue et lassée, j'avoue ne pas avoir continué à lire cette auteure, pourtant prolixe.

Jusqu'à cette masse critique proposant le tout dernier " Aliénor", ultime roman qui clôt la longue série commencée il y a bien des années.

Même si nombreux tomes précédents me faisaient défaut, l'occasion était belle pour renouer avec Mireille Calmel.



Tout d'abord, je tiens à dire que ce dernier tome peut se lire indépendamment des autres et qu'il peut même donner envie de les lire !

Ou pas...





En ce qui me concerne, c'est mi-figue, mi-raisin.

Les premiers chapitres firent office de merveilleuses retrouvailles. La plume légère et poétique de Madame Calmel m'envoûtait à nouveau, à tel point que je m'en suis voulu de l'avoir si longtemps délaissée.

Cependant, passé le tiers du roman, mon enthousiasme s'est essoufflé et je me suis perdue.

Je m'explique :

La narratrice de ce roman, Eloïn de Rudel, Dame de Brocéliande, digne héritière des pouvoirs de Merlin et compagne illégitime de Richard Coeur de Lion, raconte sa vie à sa fille Anne. Sa vie, celle de sa famille et celle (bien romancée) de l'illustre Aliénor d'Aquitaine et de ses deux fils non moins célèbres : Richard et Jean.



Ce procédé narratif ne trouve pas souvent grâce à mes yeux car même s'il permet à l'héroïne d'exposer regrets et amertumes, il reste bien trop peu spontané à mon goût.

Mais, ce n'est pas ce style qui m'a le plus agacée. C'est surtout l'utilisation de la magie à outrance. L'héroïne dotée de pouvoirs surnaturels peut se rendre "en pensée" près d'un être chéri, observer tous ses faits et gestes et même communiquer avec lui. A tel point que je me demandais souvent si elle s'y trouvait réellement ou pas ! Bref, j'ai eu beaucoup de mal à suivre les pérégrinations de chacun des personnages.

D'autant plus que les personnages gravitant autour de l'héroïne ont des prénoms bien similaires et il m'a fallu bien du temps avant de savoir qui était qui. Merci à l'arbre généalogique placé en début de roman que je n'ai pas arrêté de consulter pour m'y retrouver entre les " Jaufré", " Geoffroi", "Geoffrey", "Geoffroy" et "Godefroy" !



Bref, pendant une bonne partie du roman, j'avoue être moi-même partie en croisade pour retrouver le Saint Graal de cette lecture et ce ne fut pas une partie de plaisir !

Bien heureusement, la fin, poignante, m'a un peu réconciliée avec le roman.





J'adresse bien sûr mes remerciements à Babelio et aux Editions XO pour l'envoi de ce livre qui va maintenant tenter de se faire une petite place sur l'étagère au milieu des Louves, de Lady Pirate et des Sorcières.





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La louve cathare, tome 2

Paris, 1229.

Griffonelle est enfermée au couvent de l'Abbaye de Montmartre depuis trois ans. Isolée, dans le silence, l'obscurité, les prières et loin de la vie parisienne si animée, le temps est long. Trop long.

Louis IX est alors Roi de France. Ils ne se sont pas revus depuis tout ce temps. Blanche de Castille, la mère de Louis, y veille. Le roi s'apprête à prendre la route pour le pays cathare avec pour projet de trouver la mystérieuse mine d'or, de s'emparer du trésor et de s'en servir comme monnaie d'échange pour mettre fin aux croisades.

De son côté, Griffonelle trouve le moyen de s'enfuir. Il est temps pour elle de se rendre en Occitanie, direction le Cabaret et la Montagne Noire afin de rejoindre les siens, de connaître ses origines et de découvrir cette région que sa mère avait fuit plus de vingt ans auparavant.

Mais, le danger guette toujours. La louve, Na Loba, est dans les parages. Elle a des yeux partout. Et un homme au visage masqué la surveille également.

L'heure de la confrontation approche.



Dans ce deuxième tome, on retrouve une héroïne qui a bien changé. Ces trois années d'enfermement lui on permit de réfléchir longuement et de préparer son projet. Griffonelle est plus sereine. Elle a fait le deuil de sa mère, Mahaut, sauvagement assassinée, et de Triboulet, son compagnon de route qu'elle considérait comme son père. Avec l'éloignement de Louis, elle a fait le deuil de l'amour. En réussissant, seule, à rejoindre les cathares depuis Paris, bravant tous les dangers, elle démontre son exceptionnel courage. C'est dorénavant un femme forte et confiante, maniant le couteau comme personne.



Le Roi de France est, quant à lui, déterminé dans sa quête. Cette guerre doit prendre fin, elle n'a que trop duré. Elle lui a enlevé son père. De plus, il est temps de contrer l'épouvantable chevalier, Amaury de Montfort, et de mettre un terme à ses assassinats terribles.



Si Na Loba se trouve encore dans l'ombre au début du roman, son personnage se dévoile de plus en plus, et ses secrets seront dévoilés.



Un livre au rythme soutenu dès les premières lignes, aux chapitres courts et entraînants. Epées, duels, mystères et suspenses sont au rendez-vous. On ne s'ennuie à aucun moment, d'ailleurs il est impossible de lâcher cette lecture dès qu'on la commence. J'ai lu cette suite à une vitesse folle grâce à la plume entraînante de Mireille Calmel dont je ne me lasse jamais.



Une très bonne lecture,

une immersion au Moyen-Age,

au cœur des Croisades,

à la rencontre de femmes courageuses.




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D'écume et de sang

1310, en Bretagne.

Jeanne de Belleville, fille de Maurice de Montaigu, est une jeune noble dont la famille dispose de plusieurs terres. Elle est élevée dans le Poitou par sa mère qui lui apprend à devenir une dame mais aussi à monter à cheval, à manier les armes, à se défendre. Elle connaît les plantes, la nature, les animaux. Elle sait survivre dans la forêt et agir en toute intelligence. Tout se passe pour le mieux jusqu'au jour où sa mère décède. Jeanne est alors sous l'autorité d'un père violent.

Elle se marie une première fois avec son cousin, Geoffroy de Châteaubriant, puis à Guy de Penthièvre, avant d'épouser son amour de toujours, Olivier de Clisson.

Ensemble, ils ont quatre enfants, vivent de leur passion dans leur manoir.

Mais, ce bonheur est de courte durée. Un drame survient. Le responsable est Philippe de Valois, le roi de France. Jeanne ressent une injustice, une profonde haine. Un besoin de vengeance s'installe. Elle devient incontrôlable, sans pitié.



Je remercie les éditions XO pour cette lecture.



"D'écume et de sang" est le nouveau roman de Mireille Calmel tout juste publié en ce mois de mai. Comme toujours, je ne rate aucune parution de l'autrice tant j'aime ses romans historiques mettant en scène des femmes de cœur, de force de caractère et de courage. La couverture du livre est magnifique et donne parfaitement le ton.



On découvre un personnage qui a vraiment existé dans l'histoire : Jeanne de Belleville. C'est une femme amoureuse depuis sa jeunesse d'Olivier de Clisson qu'elle ne peut fréquenter en raison de la haine profonde existante entre les deux familles. Lorsque son père décède, plus rien n'empêche Jeanne de vivre son amour au grand jour. Les jeunes amants n'ont plus à se cacher. Ils peuvent construire leur vie ensemble et fonder une famille.



A ce moment là, nous sommes en 1337. C'est la guerre de Cent ans et en même temps, une guerre de succession en Bretagne s'installe. Les familles doivent prêter allégeance soit à Jean de Montfort, soit à Charles de Blois. Le choix d'Olivier et de Jeanne est fatal. Olivier est fait prisonnier. Par jalousie et par avidité de pouvoir, le Roi de France prend une décision terrible qui aura des conséquences sur tout l'avenir du royaume.



L'histoire de Jeanne est celle d'un amour tragique, puis celle d'une haine brutale. Piraterie, milieu des corsaires, de la guerre des navires, c'est une guerre maritime sans merci qui sera menée par Jeanne et sa flotte. De Tigresse, elle devient la Lionne sanglante. C'est une légende. Ses batailles et ses victoires sont connues de tous, ce qui n'arrange pas le roi. C'est une femme au destin légendaire, une héroïne de guerre, une femme devenue pirate par vengeance.



Le roman est rédigé sous forme de mémoires écrits de la main de Jeanne. Cette lecture est passionnante du début à la fin. Mireille Calmel est une vraie conteuse, passionnée d'histoire, parlant de femmes, fictives ou ayant existé. L'époque médiévale, riche et complexe, est très souvent en toile de fond et j'adore ça.



Un vrai coup de cœur.


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Lady Pirate, Tome 1 : Les valets du roi

Une lecture "programmée en vue du Challenge Plumes féminines et au final une lecture qui m'a embarquée dans les jupes , non je devrais dire les pantalons de Mary Read. Je ne m'y attendais vraiment pas mais , à ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé ce roman . Mireille Calmel redonne à la lectrice que je suis le plaisir du roman d'aventures, le vrai . Nous sommes dans la seconde moitié du XVIIème siècle, Louis XIV est installé à Versailles, ses pirates et corsaires écument les mers pour piller les flottes commerciales qui y naviguent, la guerre sévit en Flandres. Mary Read est une jeune femme intrépide , courageuse, volontaire qui a souffert d'être rejetée par la famille de son père et le jour où elle rencontre la sublime Emma de Mortefontaine elle ne sait pas encore que son destin est en route ..

Bien sur je ne peux pas laisser Mary en l'état je m'en vais aller de ce pas la soutenir dans ses malheurs en espérant que la vie lui sourisse à nouveau . Voilà c'est dit ....

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Lady Pirate, Tome 1 : Les valets du roi

Vous êtes nostalgique des romans d’aventure mêlant actions et érotisme, « Lady pirate » est pour vous. Mary Read, garçon manqué va devoir affronter mille aventures pour trouver paix et … Que nenni, vous ferez comme moi, les deux tomes à la suite, pas de quartier, moussaillon. Mireille Calmel remarquée pour « Le lit d’Aliénor » et pour « Le bal des louves », livre un roman qui à défaut d’être inoubliable, se lit avec un certain plaisir, voir un plaisir certain. Dans un monde masculin, dans l’Angleterre du XVIIème siècle, la jeune intrépide au caractère bien trempé devra lutter de pied ferme pour obtenir respect et admiration. Comme quoi la reconnaissance des femmes par le mérite ne date pas d’hier. Quelques ficelles un peu grosses (mais sur un bateau ça peut servir), pimentée par des scènes coquines, le tout plutôt bien rythmé. On pense à Angélique Marquise des Anges, à Jean Marais (pardon j’ai gaffé), ce n’est pas irrésistible mais c’est plutôt agréable. Alors pourquoi pas, les pieds en éventail face à la mer.
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La Marquise de Sade

Pour avoir leurs entrées à la cour de Louis XV, les Montreuil offrent leur fille et une belle dot à une famille prestigieuse, les Sade. C'est ainsi que Renée Pélagie de Montreuil devient en 1763 l'épouse de Donatien Alphonse François, le futur 'Marquis de Sade'.

Elle s'éprend de son mari, prend plaisir à échanger avec lui sur les arts et les lettres, mais s'interdit de se donner à lui corps et âme : "Une épouse ne jouit pas. Elle procrée. Dans l'obscurité, chemise remontée sur le haut des cuisses à peine entrouvertes et sur le dos."

Maman et M'sieur l'Abbé sont là pour lui rappeler que le plaisir charnel mène tout droit en enfer. Mais Donatien a beaucoup d'appétit, c'est bien connu, il dévore avec d'autres ce que sa légitime lui concède avec parcimonie.

Des lettres anonymes informent la jeune femme de ces ébats extra-conjugaux et l'incitent à y assister discrètement. Ses sens s'éveillent, attisés par la correspondance troublante avec l'inconnu. La voilà cruellement tiraillée entre l'envie de croquer cette gourmandise qui lui tend les bras (et tout ce qui dépasse) et l'interdit religieux.



Le sous-titre est trompeur : il ne s'agit pas d'une compilation de chroniques mais d'une biographie romancée de Renée Pélagie de Montreuil. Joli portrait de femme amoureuse dans ce récit tissé d'échanges épistolaires, saupoudré de références aux Lumières, épicé de sexe. Et même si Sade est acteur dans cette intrigue, le ton est plus érotique que pornographique, vantant notamment les délices douloureux/la douleur délicieuse de l'attente. Aucune des perversions criminelles qu'on lui connaît (pédophilie, inceste, viol, zoophilie, nécrophilie) n'est décrite ici, on assiste uniquement à des échanges variés et torrides entre adultes consentants - très demandeurs, même, mais ne nous emballons pas.



Lecture très agréable. Et enrichissante : on perçoit que douleur/souffrance, châtiment/expiation et plaisir sont indissociables chez Sade. On découvre un personnage charmant et attachant (sexy, osons le dire). Et on apprend que les châtaignes remplacent ou complètent très bien les glands. Sortez vos paniers, et en route pour la forêt !
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La fille des Templiers, tome 1

La marque du diable



Je me suis laissée embarquée avec plaisir dans les aventures de Flore Dupin, au XIVe siècle !



Après que le dernier grand maître du Temple, Jacques de Molay ait été brûlé en 1314, la malédiction pèse sur tous les responsables des assassinats des Templiers, y compris les rois de France dont le dernier descendant des Capétiens, Charles IV est terrorisé et se réfugie dans les bras de sa maîtresse Jeanne de Dampierre.



Tandis que le grand Inquisiteur recherche et élimine toutes les Flore Dupin du royaume, un prénom et un nom porté par la sainte Colombe à Philippe le Bel, comme un avertissement d'une vengeance, Flore doit s'enfuir, après l'assassinat de ses parents, protégée par Armand d'Arcourt, un rémouleur intrépide.

Cette jeune femme porte une marque énigmatique tatouée sur son ventre : un buisson ardent dont les ramures forment une tête cornue.



Mireille Calmel est en passe de devenir mon écrivaine préférée tant j'adore ses histoires de jeune femme forte, énigmatique et ses odyssées remplies de mystères, d'intrigues, de batailles et d'amour !

En plus, on apprend grâce à ce roman de nombreux détails de la vie quotidienne et sur l'ordre des béguines, cet ordre permettant aux femmes célibataires de vivre libres et indépendantes.

Les descriptions des campagnes et du dédale des rues de Paris sont vraiment magnifiques !





J'ai hâte de lire le second volet de cette aventure très addictive !
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