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Citations de Philippe Djian (910)


Faites confiance à la bêtise et à la cruauté humaines et vous ne serez pas déçu.
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Philippe Djian
Je suis un type que le bonheur rend triste, à ce qu'il parait, mais qu'on ne s'y méprenne pas, les merdes ne me rendent pas joyeux.
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**** Il est chez lui , on sonne , il revêt en vitesse un peignoir et cache son érection avec un journal ****

-- Qu'est-ce que ru fabriques avec ce journal ?
-- Ben ...Rien .
-- Tu veux boire quelque chose?
Classique mais efficace , à toujours garder sous la main pour préparer le deuxième round .
-- Si tu veux , elle a répondu .
J'ai rempli deux verres .
-- C'est quoi? elle a dit .
-- Dans les verres ?
-- Bourbon-Cola .
-- Houlà ... Tu veux me faire perdre la tête ?
Elles sont marantes . C'était bien la dernière chose qu'elles risquaient de perdre , mais elles avaient trouvé ce truc pour nous faire rêver .J'ai souri .

Et c'était vrai qu'on pouvait pas faire grand chose avec ces tissus de conneries et de merde sinon se cacher le queue . Plus les mecs devenaient bons et sinistres à la télé , plus les grands quotidiens tendaient vers le zéro . J'ai laissé tomber le truc à mes pieds , ça a fait moins de bruit qu'un arbre . Elle a tout compris d'un seul coup
-- SSSsssiiioooouuuuuuu , elle a sifflé .
J'ai bondi sur elle .
Elle a sauté sur moi .
On plaisantait pas . J'ai tout de suite enfilé mon machin d'un mouvement plein de rage et d'amour et elle a grogné ........
Cette fureur ça nous rendait moitié fous .....ça y étais et elle a hurlé et j'ai hurlé avec elle , parce que la vraiment , c'était vraiment trop . Les montagnes russes restaient loin derrière .
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Lorsque le week-end est arrivé , je me suis installé dans le jardin et j'ai commencé à lire le début de son prochain roman ...... C'était toujours un grand plaisir pour moi de me plonger dans la littérature d'Edith ( sa compagne ) . Elle était un bon écrivain , courageux et sensible . Elle avait également du souffle . Son écriture était souple , évidente , fluide ...... Ses livres étaient vraiment bons . Je ne savais pas ce qui lui était arrivé . J'ai relu rapidement certains passages qui m'avaient consternés , en ai survolé d'autres détestables ou carrément ennuyeux . Il n'y avait aucune chair , aucune substance , ce n'était qu'une triste enfilade de mots .....C'était de la veine de ce qu'on publiait aujourd'hui , des livres qui se souciaient plus de leur apparence que de leur âme et qui semblaient inscrits à un concours de beauté -- de beaux nichons mais frigides . Pour moi Edith faisait partie de cette poignée d'écrivains qui me donnaient envie d'acheter un livre ..... Et que dieu préserve ces écrivains de vouloir être reconnus et de sacrifier leur talent à la norme .
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-- Ces types-là ( les éditeurs ) n'ont rien trouvé de bon à publier depuis dix ans .
-- D'accord , les neuf dixièmes sont bons pour la poubelle , mais il y a quand même quelques trucs de bon .
-- Alors cites-moi des noms .
-- Il y a Edouard Limonov et cette fille qui a écrit " Une baraque rouge et moche " . Je l'ai lu deux fois . En général , les femmes ne valent rien en littérature , mais certaines ont atteint les sommets .....
-- Au fait à dit Cécilia , tu sais que j'ai jamais eu l'occasion de lire un de tes bouquins ... ?
-- Ca ne fait rien , j'ai dit . C'était pas obligatoire . Essaie de lire le prochain .
-- Ben moi je les ai lus , a fait Marc . D'ailleurs je voulais t'en parler .
Merde , nous y voilà , j'ai pensé , il doit croire qu'on est de la même grande famille , il doit croire que je lui dois quelque chose et c'est là qu'il se goure , j'ai pas 'impression de faire partie d'un truc comme ça .
-- Non , ça sert à rien d'en parler . Ca m'emmerde , j'ai dit ......
-- Ca t'intéresse pas de savoir ce que j'en pense ....?
-- Non , j'ai dit . J'ai été comparé à Rimbaud , Bukowski , Céline , Kafka , Faulkner et d'autres , j'en oublie . je peux plus espérer grand-chose de mon vivant ......
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Elle faisait partie des quelques éditeurs qui s'entêtaient à publier des livres, des textes écrits sur du papier, qu'on pouvait tenir en main, qu'on pouvait respirer, dont les pages pouvaient être tournées, cornées, annotées, des livres qu'on pouvait attraper sur une étagère un jour de vague à l'âme et serrer contre soi. Ralph, par exemple, lire sur un écran ne le gênait pas. Ils avaient eu de vraies disputes sur le sujet et ni ni l'autre n'avait bougé de ses positions. Mais déjà, elle ne l'aimait plus vraiment.
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Sylvia avait eu besoin d'un roc et Anton mesurait un mètre quatre-vingt-dix et pesait près de cent kilos. Greg ne pouvait pas trop en vouloir à sa soeur. Certaines femmes sont attirées par les grands singes.
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J'avais oublié comment un nouvel amant est agréable, comme chaque instant à ses côtés est rempli d'étonnement, de fraîcheur, de dynamite, au moins durant les trois premières semaines, et comme il est agréable de jouer, de se cacher, d'entretenir un secret, de plaisanter.
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Ça devrait, oui, mais ce n'est pas toujours aussi simple . Et puis, chacun s'arrange avec la moralité, chacun voit midi à sa porte.
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[..] j'y ai surtout soigné ma dépression, je me suis installé devant la fenêtre et j'ai regardé le soleil se coucher, mourir, et puis renaître. Chaque soir. Chaque matin. Je mettais mon réveil à sonner.C'était comme une cérémonie. Ça m'a fait beaucoup de bien.La discipline, c'est ce qu'il y a de mieux pour combattre la dépression.
Chaque soir un frisson d'effroi. Chaque matin la secousse de nouvelles forces. Assis sur une chaise. Assis sur la même pierre.Se vider. Se remplir.
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Il n'y a pas grand chose à craindre des femmes qui portent des chemises de nuit : en général, leurs maris ne sont pas difficiles à prendre.
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Ils étaient d'avis - et je reprends là les termes d'une de leurs conver-
sations - qu'une femme qu'on prive trop longtemps de certain exercice est comme un camion garé en pente. Et ils ne cherchaient pas l'accident. Tant que nous prenions les précautions nécessaires, que nous n'adoptions au grand jour qu'une attitude polie l'un envers l'autre, le tonneau pouvait fuir, comme ils disaient, car fol est celui qui prétend garder toute sa mélasse.
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Recommencer sa vie était un leurre. Y renoncer était la marque d'une grande sagesse ou d'un engourdissement total. Or elle n'était ni sage ni prête à rester au lit en attendant la fin du monde.
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Tu lis, tu appelles ça être occupée ? Tu pousses un peu, non ?
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Quelle foudre les frappe tous ces gens persuadés de la valeur de leur travail alors qu'on les croyait sains d'esprit, capables de sentir ce qui n'était pas bon avant même d'aller jusqu'au bout de la première phrase ?
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Nos voisins les plus proches étaient des vieux. Je ne m’y intéressais pas beaucoup. Je jetais rarement un coup d’œil dans leur jardin quand je passais, je les saluais à peine s’ils étaient dehors à inspecter leurs fleurs ou leur gazon ou occupés à lire dans leurs chaises longues en buvant du thé glacé. Je tournais la tête vers les bois, je regardais ailleurs. Mon père me demandait juste d’être polie avec eux.
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Eddie a fait les présentations mais j'ai pas essayé de comprendre qui était qui, ni qui j'étais, moi, je me suis contenté de sourire.
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Juste avant d'arriver, j'ai eu la chance de trouver un petit magasin d'ouvert, je suis entré. Ça me paraissait un peu con d'acheter des oranges mais je savais pas du tout ce qu'il fallait acheter à une fille qui se trouvait derrière les barreaux et j'arrivais pas à me concentrer là-dessus. D'un autre côté, les oranges c'était rempli de vitamines. Je me suis décidé pour deux cartons de jus. Y avait une fille qui dansait à moitié à poil sur l'étiquette, une plage déserte avec de l'eau bleue, les types s'étaient pas cassé le citron.
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..., le monde ne méritait pas d'avantage qu'une vague grimace et surtout aucune sympathie, aucune tendresse. Sinon, on se faisait massacrer.
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Il n’y a guère de discussion possible avec un homme tombé sous le charme d’une femme. À moins qu’elle ne porte sur la femme en question.
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