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Je suis rentrée. La réalité que j'y ai trouvée, c'était, éparpillés sur le sol, des vêtements, des chouchous, un chargeur, des sacs en plastique, des boîtes de mouchoirs vides, un sac renversé. Rien d'autre. Pourquoi suis-je incapable de vivre normalement ? De vivre comme tout le monde arrive à le faire. Je n'avais pas décidé de laisser le chaos et la destruction s'installer. Je vivais ici, et c'était devenu un dépotoir. Je vivais, et ma famille avait été détruite.
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Chez l'artiste, l'acte de création se situe autant sinon plus au moment où il considère le monde que lorsqu'il fouette la toile avec son couteau.
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Rencontrer quelqu’un, c’est se trouver projeté au seuil d’un monde nouveau, happé par l’envie de l’explorer ; c’est une invitation au voyage 
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Cette curiosité pour l’autre, pour le monde de l’autre qui déjà se devine, est un signe de la rencontre différent du précédent. Il ne s’agit plus ici de se sentir étrangement proche d’un autre, inconnu l’instant d’avant, mais d’avoir envie d’aller vers sa différence, même si elle ne nous est pas familière : nous sommes attirés par ce qui nous est étranger. 
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On reconnaît immédiatement le procédé du faussaire.



Pour tout peintre ou sculpteur ayant réellement existé à Gand, il crée toute une famille : il retrouve le père, le grand-père, les oncles, les frères, des ancêtres ; et après avoir accordé à tous la maîtrise, il distribue successivement à un grand nombre d'entre eux des titres de juré ou de doyen; les fils à leur tour prennent rang dans la corporation.



Ainsi il aura commencé par prendre note, plus ou moins exactement, d'une bonne soixantaine de noms d'artistes anciens qu'il pouvait relever dans le registre même, car on y rencontre effectivement une petite liste, authentique celle-là, de personnages inscrits dans la corporation avant la concession Caroline de 1540, et dont le souvenir avait été conservé à l'époque où fut réorganisée la corporation.
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Vraiment, je n’arrive pas à comprendre comment on peut comme toi tout oublier aussi facilement. Moi, quand on ne m’aime plus, ça me donne envie de courir après celui qui m’a quittée jusqu’au bout du monde !
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Cest en 1845 que le faux registre des peintres entra aux Archives gantoises. Il provenait de J.-B. Delbecq, dont le nom occupe une place honorable dans les annales de la curiosité et dont la précieuse collection d'estampes, hautement prisée par M. Duchesne, conservateur du Cabinet de Paris, eut l'honneur d'être inventoriée par Bûrger. Plusieurs de ses raretés appartiennent au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale.



Delbecq lui-même avait-il confectionné le faux registre, vendu seulement après sa mort? M. Vander Haeghen incline à le croire, non sans de bonnes raison.
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« — Elle menace ? Comment ? Sérieusement, ou sous le coup de la colère ?

— Tu penses qu’il y a une différence ?

— Vous n’avez jamais crié après vos enfants, commissaire ? Ça, c’est de la colère. Quand vous les frappez, là c’est sérieux. »
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le visage de notre père

  

  

  

  

Ce mort qu’en toi je suis désormais

les yeux creusés

la mâchoire refermée par un linge



à mon tour un jour il me faudra le quitter

et le laisser à d’autres



sous d’autres traits, un autre jour

toujours les mêmes



le visage de notre père, de notre nuit

le secret que toujours nous voulions savoir



laisser à d’autres sa lumière

l’attente de le revoir
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Que pourraient d’autre nos voix

  

  

  

  

Que pourraient d’autre nos voix

que porter tes révélations



nos yeux se brouillent

nos pensées s’embarrassent



mais tu passes dans nos mots

les doigts de ton silence



comme le vent

sur le front clair des bois
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Il ne serait pas exact de dire que le principe de synthèse de la société moderne est la production matérielle en tant que telle, en effet, lorsqu'une production n'est pas « rentable » en termes de valorisation du travail mort accumulé (« valeur »), elle est abandonnée. Cependant, l'accumulation de la valeur ne fonctionne pas sans un accroissement continuel de la production de biens d'usage. C'est pourquoi le capitalisme est la seule société qui a proclamé la productivité matérielle comme le bien suprême. En dérive le bien connu caractère « matérialiste » de la société moderne qui, pris comme facteur isolé, est la cible préférée de toute critique purement moraliste à son égard. En vérité, ce n'est qu' indirectement, par le biais de l'autovalorisation de la valeur, que dans la société capitaliste les exigences de la production matérielle prévalent sur toutes les considérations sociales, esthétiques, religieuses, morales, etc., tandis que dans d'autres sociétés on pouvait, au contraire, sacrifier la productivité matérielle à ce genre de préoccupations.
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« Je pensais que je n’avais rien à apprendre des gardiens, miaula-t-il, pensif. Mais, eux, ils ont appris à vivre avec le changement. Il serait peut-être plus simple pour nous d’accepter le présent tel qu’il est plutôt que de chercher à retrouver notre vie d’avant. »
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- Tu me googles là ?

- Je veux juste être sûre que t'es ni un serial killer ni un Podcaster.
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On est tous un peu des imposteurs, quand il s'agit d'éduquer des enfants.
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Je t'aime bien plus que ce que tu imagines. Et je sais, quoi que tu penses, que tu m'aimes en retour.
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J’ai longtemps cru qu’il me détestait. C’était une erreur, à ce que m’a dit mon père, quelques années plus tard. Il m’aimait bien, pépé. Il me trouvait du caractère. Mais il faisait partie de ces gens à qui ça écorcherait la gueule de dire un mot gentil, de faire un compliment.

Mon père essayer de mettre ça sur le compte de sa génération.

— Avant, c’était comme ça, qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Les gens étaient pudiques. On ne passait pas son temps à se frotter le dos ou à se lécher la poire.

Tu parles.

Pépé n’était qu’un acariâtre, un vieux râleur. J’ai dû hérité de ses gènes.

Je suis pareil que lui, un constipé du cœur.



source : difunttichronicles.com
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La mort nous fait penser à la mort, par association d’idées, je suppose. Celle des autres nous ramène à la nôtre, à celle de nos proches, à l’éventualité de notre disparition. Cette « éventualité » qui est notre seule certitude, mais que l’on traite avec un curieux scepticisme, comme si on pouvait se permettre d’en douter. On vit tous en sachant qu’on marche vers la mort. On fait comme si de rien n’était. Mais il suffit d’un accident sur le bord de la route, d’un parent qui nous quitte, d’un téléphone qui sonne au milieu de la nuit, d’un médecin qui tire la gueule en regardant nos analyses, et elle revient, la mort, cette vieille salope. Elle nous met la main sur l’épaule, nous fout des frissons dans le dos.



source : difunttichronicles.com
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Pour moi, il a toujours été le petit.

Petit con, petit emmerdeur, petit crétin cafteur, petit merdeux.

Petit frère.

Vivante trahison de mes parents, qui avaient jugé bon de le fabriquer sans penser à me consulter, alors qu’ils m’avaient, moi, et que ça aurait dû suffire à faire leur bonheur.

Qui dire la douleur des frères et sœurs aînés, contraints de partager les Carambar, les épaules du père, les bisous de la mère, la banquette arrière de la bagnole, la trottinette et le vélo ? Qui dira à quel point c’est frustrant de devenir, du jour au lendemain, ou presque, et sans l’avoir voulu, celui qui doit donner le bon exemple ?

Pourtant, j’ai pris mon rôle à cœur, Hervé peut témoigner. J’ai tout fait pour lui apprendre la vie, la vraie, à coups de croche-pattes, de trahisons et de poils à gratter. Grâce à moi son enfance a été un très long bizutage.

J’étais le grand frère insupportable.

Je suis le vieux frère impénétrable.

Vu notre âge, c’est pour la vie, désormais, je le crains.



source : difunttichronicles.com
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Ma sœur dit que lorsqu'on a un bébé, on n'est plus capable de se soucier du reste.

Moi je me soucie d'avoir des glaçons bien sphériques.
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TESTAMENT QUOTIDIEN

Je raconte une gare un fleuve une guitare

Une mansarde vague un arbre un matin nu

Haute mélancolie de la pluie sur la mer

Une seconde à peine de conscience ardente

Je raconte à voix ivre le rouge et le noir

Fenêtre délirante ouverte sur le large

O mon identité soumise aux quatre vents

Cortège quotidien dont retombe la cendre

Je vous dirai un pan de mur un gazomètre

Un cheval maigre une lessive sur un fil

Et comment s’acheva le voyage d’Ulysse

Sur une île perdue dans la fumée d’hiver

Je vous dirai encor une hirondelle morte

Un crime en banlieue nord le bleu d’une anémone

Je vous dirai encor une aube d’amour triste

Et le jour fermera ses volets de nuages

En vain je traduirai le cri du mâchefer

Le spasme du poisson qu’on jette sur l’évier

En vain le bruissement de l’herbe après la pluie

La parole s’envole et l’angoisse demeure

Enfant instantané de l’ombre et du soleil

N’ai-je vécu en tout que ce peu de clarté

Une seconde à peine de mémoire ardente

Toute une éternité de légende inavouable
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