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EAN : 9782385330033
152 pages
Avallon & Combe (17/02/2023)
3.91/5   22 notes
Résumé :
Ce matin-là, sur la table de la cuisine, Mona découvre une lettre que lui a laissée l’homme dont elle partage la vie depuis plus de 30 ans.
Il lui annonce qu'il part.

Que faire quand tout s'effondre brusquement ?
Privée de son futur, submergée par le sentiment d'avoir échoué, Mona fait un pas de côté. Elle s'échappe à son tour, et son voyage la mène entre la terre et l'eau : à la lisière des vagues.
Et si la liberté était au ren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Mona, la cinquantaine, découvre ce matin en se levant une lettre de son mari Franck, posée sur la table de la cuisine. Il la quitte après trente ans de vie commune. C'est une véritable déflagration, elle ne s'y attendait pas. Désormais seule, Mona se sent démunie. Comment continuer à vivre alors que Franck était son point d'ancrage, elle qui vivait sans cesse dans un brouillard.

Béatrice Hammer nous décrit avec beaucoup de douceur Mona. Elle écrit avec finesse cette nouvelle vie qui commence, c'est toujours juste et en même temps très puissant.


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Ce matin-là Mona a trouvé une lettre sur la table de la cuisine. Franck est parti dans la nuit, pas pour une autre mais mu par le désir impératif de reprendre sa liberté..
Mona suffoque, terrassée par l'incompréhension, le chagrin, le désarroi.. Elle n'a rien vu venir, elle n'a rien pressenti.
Peux t'elle vivre sans celui qu'elle côtoie depuis 30 ans? Quel avenir l'attend? A t'elle même un avenir?
Commence alors le questionnement sans fin, désastre, échec réussi? N'est pas Mona qui veut, elle décide de prendre quelques jours de congés, ses pas la mènent en bord de mer et le hasard la guide..les vagues feront le reste et dissiperont le brouillard.
Roman sur la désintégration en plein vol d'un couple apparemment sans problème, roman sur la résilience, sur l'absolue conviction qu'il y aura encore des journées ensoleillées.
Béatrice Hammer est une autrice que je suis . J'apprécie l'élégance de son écriture, la profondeur des personnages qui peuplent ses romans, et surtout la diversité des thèmes abordés, différents à chacun de ses livres.
Une autrice que je ne peux que vous inciter à découvrir si cela n'est pas déjà fait .
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Avec A la lisière des vagues, Béatrice Hammer nous livre un court texte sur la place du désir de l'autre dans la vie des femmes. le désir de Franck a façonné la vie de Mona. Mais à la cinquantaine, il la quitte : et ça, Mona ne l'avait pas vu venir. Ça vous paraît banal ? Non, car le livre nous mène à la lisière de plusieurs vagues : celles de l'océan où Mona part faire le point, celle de cette déflagration qui pourrait emporter sa vie dont le sens l'a quittée… et pourquoi pas celle de l'adjectif « vague », synonyme du flou dans lequel le brouillard maintenait sa vie ? le départ de Franck l'a dissipé : de quoi est-ce la nouvelle lisière ?⠀⠀

J'ai eu la chance de lire le livre en avant-première et de le chroniquer pour 20 minutes (lien ci-dessous).⠀

« C'est quand on manque qu'on veut créer », fait dire Béatrice Hammer à ses personnages. Et moi🙏, c'est pour ce genre de phrase que je lis systématiquement tous ses romans.⠀

Allez, une autre citation à laquelle je me suis identifiée ? « Tout aurait été terminé, alors qu'elle y croyait toujours, à ce je-ne-sais-quoi qu'elle aimerait créer, qu'elle voudrait contempler, peut-être pour le jeter, peut-être pour l'admirer, ce fragment délicat qui n'était pas encore venu, malgré l'âge qu'elle avait ».⠀

Que pourrais-je ajouter ?⠀

Une chose peut-être. Les très nombreux commentaires que suscite l'ensemble de ses livres sur Kobo montrent que Béatrice Hammer est une de nos stars littéraires. Elle le serait sur tous les supports et dans l'absolu, comme elle le mérite, si le monde de la littérature n'était pas aussi cloisonné entre papier et numérique, et d'une plateforme de géant numérique à l'autre. 👉Je vous engage donc à la lire très largement, parce qu'elle construit ce qui s'appelle une oeuvre, avec des titres variés, un style accessible et qui fait toujours mouche, et une interrogation constante : que pouvons-nous savoir les uns des autres, et que pouvons-nous en tirer pour nous ?⠀

Cette question, c'est la sienne, c'est la mienne et… c'est sans doute aussi la vôtre, non ?
Lien : https://www.20minutes.fr/liv..
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Ah, un nouveau livre de Béatrice Hammer ! Oh, un joli titre ! A la lisière des vagues, confortablement installée dans la routine de votre vie et de vos habitudes livresques, tout vous dispose à une lecture plaisante. C'est alors que sans ménagement aucun, une énorme vague vous éclabousse, suivie d'une autre. Deux questions choc et déterminantes, dont je vous laisse la surprise, s'abattent sur votre sérénité dès la première ligne du roman. C'est d'autant plus surprenant que vous ne vous y attendiez pas. Tout comme Mona bien installée dans son ”brouillard ”de vie, à peine réveillée, ne s'attendait pas ce matin-là trouver, posée sur la table de la cuisine, une lettre de Franck lui annonçant son départ.
Quand tout bascule et s'effondre, que faire ? Mona nage dans tous les pourquoi qui déferlent, les incompréhensions qui submergent. Ré‐agir ? Se laisser couler ? Non partir. Mona choisira de re-joindre la mer où elle sera re-jointe par une présence inconnue, une rencontre tout à fait inattendue qui lui permettra de re-partir. "Et si du pire était né le meilleur ?" Si au lieu d'être un échec de plus, c'était une chance ? Une formidable occasion de se libérer des rôles endossés, de se retirer du "cercle" qui enferme. Oui "à présent Mona serait libre". Libre de marcher dans la rue, de dessiner, d'aimer, de vieillir et même de mourir un jour. Après avoir re-dessiné le passé, il est temps de dessiner la suite. Et si tout re-commençait, autrement.
Béatrice Hammer emmène le lecteur avec Mona à la lisière des vagues, où il s'interroge sur son propre ”brouillard”, sa mémoire se souvient des ”échecs” et des effondrements. C'est sans doute douloureux. Mais elle ne le laisse pas se noyer, il peut puiser dans ses mots et y trouver des réponses aux pourquoi. Elle l'invite à prendre du recul, le réconforte, une libération s'opère. Écrire, cela sert à cela, aussi. Et lire est, presque toujours, une rencontre entre un auteur, des personnages et soi-même. Une rencontre en vérité. La rencontre ici est percutante et salutaire.
A la lisière des vagues, embarquez-vous pour une belle lecture, fouettée par le vent salé et les embruns iodés, une lecture qui fait réfléchir.
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Au tout début du roman, Mona vient de trouver une lettre sur la table de la cuisine... Frank dont elle partage la vie depuis trente ans lui annonce qu'il part.

"Il avait choisi l'écriture pour ne pas se trahir.
Et il était parti très vite pour ne pas pouvoir revenir."

Elle est saisie par un sentiment d'échec terrible. Elle va douter d'elle-même. C'est "une déflagration qui vient semer la tempête  jusque dans les plus petits interstices de son identité."( une phrase de Marie Robert qui convient si justement à la situation que je la reprends).

Alors elle part elle aussi, elle monte dans le premier train en partance pour la mer, elle s'installe pour quelques jours dans un village, marche, se baigne, réfléchit,  suit son instinct, dans une totale liberté retrouvée, quasi enfantine, dont elle sait pertinemment qu'elle est éphémère. Il faudra bien reprendre le cours de sa vie, rentrer à nouveau dans le cercle de la société...En attendant, elle laisse des souvenirs d'enfance, d'adolescence qu'elle croyait oubliés,  affleurer. Elle va faire une rencontre décisive. Une jeune fille avec qui elle va échanger, chacune libérant la parole de l'autre...

C'est un roman intimiste où la plume fine et précise de Béatrice Hammer nous offre encore un très beau portrait de femme. L'introspection à laquelle se livre son héroïne sans concession, très lucide est d'une grande subtilité d'analyse. Réflexion sur la condition féminine,  les choix qui conditionnent  toute une vie, l'engrenage du quotidien, le cocon traître des habitudes, le temps qui passe. Réflexion aussi sur le sens de l' échec (et Mona a une façon bien à elle de le relativiser et le dédramatiser)

C'est une femme forte Mona qui, d'une situation subie au début, va faire un acte de résistance et de liberté pour mieux rebondir et se réapproprier sa vie.
Il y a beaucoup, beaucoup de douceur et d'amour dans cette histoire, j'ai adoré la troisième partie où Mona se réinstalle dans sa vie, apprivoise sa solitude d'une très jolie façon que je vous laisse découvrir.

Une pépite délicate à ne surtout pas rater
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Et si c’était une chance ? Se retirer du monde, sortir du cercle alors qu’on est encore vivante, que l’on peut encore faire un choix ? Et si c’était cela, vieillir ? Se dépouiller de la séduction vaine des hommes ? Peut-être était-ce une vraie bénédiction ? Abandonner la vanité avant qu’il ne soit trop tard, ne plus chercher à se lover dans les clichés, quitter le casino avant d’être ruinée ? Se consacrer à l’être, mépriser le paraître ?
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Mona sourit, c'est peut-être elle qui a changé, elle a compris que tant qu'on n'est pas mort, il est vain de penser qu'on a raté sa vie.
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Elle doit s’installer dans l’instant. Plus besoin de se projeter dans l’avenir ou le passé. Le présent est sa liberté.
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Tout aurait été terminé, alors qu’elle y croyait toujours, à ce je-ne-sais-quoi qu’elle aimerait créer, qu’elle voudrait contempler, peut-être pour le jeter, peut-être pour l’admirer, ce fragment délicat qui n’était pas encore venu, malgré l’âge qu’elle avait.
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C'est peut-être pour cela qu'il est parti. Pour arrêter cette escalade. Parce qu'il a pressenti qu'au bout il n'y a rien, que le plus haut sommet qu'on peut atteindre n'est qu'un fossé boueux où l'on est enfermé, que personne ne devrait passer sa vie à grimper sans avoir de but.
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