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EAN : 9782364745582
60 pages
Editions Thierry Magnier (11/02/2015)
3.7/5   32 notes
Résumé :
Jeanne passe toutes ses vacances dans le village de sa grand-mère et y retrouve à chaque fois sa bande d’amis. Cette année-là, Lucas se joint à eux. Jeanne en tombe amoureuse, éperdument. Lui aussi sans doute, mais ils gardent le secret. Ce bonheur l’habite, elle aime tout de lui. L’été suivant alors qu’elle revient par surprise, elle comprend que cet amour n’est pas complètement réciproque, pas comme elle le pensait. C’est le trou noir qui l’absorbe. Il lui faudra ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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« On est le 18 août, j'aime un garçon qui en aime un autre, j'attends un enfant de lui, et j'ai mis le premier pull que j'ai trouvé dans l'armoire, alors qu'il doit faire vingt-six degrés, parce que cette nuit, en une seconde, j'ai eu peur de continuer la vie, comme ça. »

Voila, tout est dit. Je spoile à mort mais tant pis, l'intérêt du roman n'est pas selon moi dans l'histoire mais dans son traitement. Jeanne passe toutes ses vacances chez sa grand-mère. Elle y retrouve Julie, Chloé, Baptiste, Tom et Lucas. « Pas une histoire d'amour. Une histoire d'amitié. Sévère. Inséparables, forcément. Bancals, des failles, des fous rires, des zones d'ombres, des mensonges sans doute, des nuits blanches, des mains, sans cesse dans d'autres mains. » de Lucas, Jeanne est follement amoureuse. Elle va se donner à lui comme elle ne s'est jamais donnée auparavant : « Dès que l'on se retrouvait seuls, Lucas prenait ma main, et puis ma bouche, et puis moi, tout entière. Et c'était la plus belle chose qui m'était jamais arrivé dans ma vie. » Sauf que Lucas n'est pas vraiment celui qu'elle croit et que l'amour absolu qu'elle lui porte n'est, malgré les apparences, pas réciproque.

Je disais que l'histoire comptait moins que son traitement et c'est réellement le sentiment que j'ai eu en refermant ce court roman. Parce que Madeline Roth dit la douleur affective, le chagrin qui vous laboure les entrailles, le vertige de la perte comme rarement je l'ai lu dans un texte pour ados. le monologue de Jeanne est aussi puissant que lucide, aussi sincère que touchant. Lucas est en elle, partout, tout le temps, cicatrice béante marquant ses chairs au fer rouge, tatouage qui électrise chaque grain de peau et n'a rien d'éphémère. C'est la confession d'un déchirement, avec une fenêtre ouverte sur une possible reconstruction. Mais la trace restera indélébile, quel que soit l'avenir. Magistral.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Jeanne est amoureuse depuis le premier jour d'un garçon ayant rejoint sa bande de potes dans le village de sa grand-mère, d'un amour qui n'a cessé de grandir et de se révéler à elle depuis 3 ans. Lucas et Jeanne ont beaucoup de points communs, ils sont très sensibles et tournés vers les choses du passé notamment. Elle trouve par ailleurs la qualité de leurs silences aussi belle que leurs discussions. Mais Lucas ne semble pas être amoureux, elle pense que cela se révélera à lui tôt ou tard, comme pour elle. Ils vont finir par coucher ensemble pendant des vacances, puis être séparés par la reprise des cours, se revoir normalement avec le groupe lors des petites vacances suivantes, mais s'échapper parfois pour être à deux et à nouveau coucher ensemble. Cela durera un an. Ils ne se protégeront pas. Elle y pense la première fois, mais elle a peur de briser la magie du moment et inconsciemment -en y repensant- elle se dit qu'elle voulait un enfant de lui. Mais elle se rendra compte que c'est un peu une « folie » quand lors d'un retour un peu surprise elle surprend Lucas embrassant Tom lors d'une fête. Il le fait au grand jour, contrairement à leur relation qui a toujours été clandestine au grand regret de Jeanne. Elle est alors confrontée à un violent chagrin d'amour qui l'amènera à revenir sur cette relation et ce qu'ils ont partagé ou non, ce qu'elle a vécu seule de son côté surtout.
C'est une belle histoire, sensible et avec du style. le monologue est fort et assez poignant. On partage bien la violence du sentiment amoureux ressenti par la narratrice, ainsi que son chagrin. Malgré la colère et la profonde tristesse qui ont du mal à s'estomper c'est aussi le récit d'une renaissance.
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À ma source gardée est une petite merveille, qu'on lit lentement - très lentement. On prend le temps de savourer chaque mot, chaque phrase ; on observe de quelle façon la plume gracile et poétique de l'auteur vient résonner en nous - lecteurs adolescents ou adultes - et avec quelle simplicité celle-ci nous touche en plein coeur. Un roman court - trop court peut-être - qui n'en est pas moins puissant et émouvant.

Chaque été, Jeanne part à la montagne, chez sa grand-mère. Un lieu paisible, hors du temps, qui la réconcilie avec le tumulte habituel de son quotidien. Là-bas, elle retrouve les siens. Ses véritables amis. Auprès d'eux, elle ne fait pas semblant d'être quelqu'un d'autre, comme avec les ados de son lycée. Elle se sent libre, sereine. Heureuse.

Au début, il n'y avait que Chloé, Julie, Tom et Baptiste. Un été, Lucas s'est joint à la bande. Jeanne en tombe immédiatement amoureuse. Lui aussi, a priori. Cet amour, ils vont le vivre en secret durant les chaudes nuits d'été. Tout semble parfait, jusqu'aux prochaines vacances. Jeanne, revenue en cachette pour faire une surprise à Lucas, ne voit pas les choses se dérouler comme elle l'aurait souhaité...

L'écriture de Madeline Roth est d'une délicatesse absolue - de la dentelle. J'ai lu ce roman un sanglot bloqué dans la gorge. La détresse de Jeanne est palpable. On perçoit les fêlures de son coeur, les tremblement dans sa voix. Qui n'a jamais vécu un amour pas complètement réciproque ? Qui ne s'est jamais accroché au moindre espoir, aussi infime soit-il ? Qui n'a jamais fait la sourde oreille, lorsqu'une petite voix murmurait que quelque chose clochait ? Ce roman est d'une incroyable beauté et cruauté, car l'amour est à lui seul une des raisons qui donne envie de vivre, ou de mourir.
Lien : http://unsimpletabou.blogspo..
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Mon avis: Un court monologue vraiment très émouvant sur la perte d'un premier amour, un texte d'une intensité rare qui vous prend le coeur et vous fait chavirer.

Du coté de l'histoire: A ma source gardée, est le monologue de Jeanne, une jeune adolescente qui découvre l'amour et ses premiers émois avec Lucas. Malheureusement, les deux adolescents ne se voient qu'au moment des vacances et lorsqu'elle revient chez sa grand mère, dans le petit village à l'improviste pour faire une surprise à ses amis mais surtout à celui qu'elle aime, elle va aller de déconvenue en déconvenue. Cette douce surprise qu'elle s'est mainte fois imaginée dans sa tête ne va pas se passer vraiment comme elle le désirait. Lucas, ne sera pas resté à l'attendre et elle le découvrira en douce compagnie.Commence alors un monologue d'une intensité rare dans lequel, elle va nous raconter, son amour pour ce garçon, son chagrin et la perte de celui qu'elle aimait tant.

Du coté de l'écriture: Nous retrouvons dans ce texte, la jolie plume de Madeline Roth que j'avais découvert dans son autre roman: l'été de Léa que j'avais beaucoup aimé également pour sa tendresse et ses émotions. Dans ce roman-ci qui s'adresse plus aux adolescents, l'auteure aborde aussi le thème du premier amour, mais ce monologue est rempli d'une sincérité qui nous touche en plein coeur, avec des mots justes et une tension poignante. Je me suis retrouvée plusieurs fois au bord des larmes en découvrant ce que vivait cette toute jeune fille, qui,avec la perte de ce tout premier amour, perdra aussi l'enfant qu'elle attendait de lui, mais surtout elle se perdra elle-même..

En conclusion: Un roman très court mais d'une intensité rare, une sincèrité dans l'écriture de l'auteure sans jugement ni accusation, non, juste des mots sur les maux que ressent cette jeune adolescente perdue face à son immense chagrin. Un monologue puissant , émouvant qui ne laisse pas indemne.
Je le conseille aux adolescents dès 13 ans.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..
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Parce que dans la vie il faut parfois être un peu folle, tu joues encore à des jeux pour gagner des livres... Les cloches ont été en avance cette année et ont apporté ce cadeau là dans ta boîte aux lettres cette semaine !! Merci à tes bienfaiteurs pour cet excellent choix que tu as dévoré presque dès réception !! Car ton petit coeur a vibré, effectivement, pour Jeanne, pour son amour non réciproque pour Lucas, pour ce bébé dans son ventre qu'elle devra oublier et tout ce qu'ils ont vécu ensemble et qui semble n'avoir eu d'importance que pour elle. Tu es plongée dès les premières pages dans LA scène, avec Jeanne, jeune lycéenne qui débarque par surprise à ce bal, voulant rejoindre Lucas qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, et qui se retrouve face à ce baiser échangé entre lui et Tom. Elle ne comprend pas. Elle se souvient. Elle n'a pas pu se tromper pourtant, même si il n'assumait pas devant les autres, les amis de vacances, leur relation. On est juste amis, parce quand on se voit, on se fait la bise, mais en vrai on est amoureux. Elle se souvient qu'ils ont fait l'amour, à plusieurs reprises, de leur complicité évidente et discrète, et combien c'était fort entre eux. le gouffre dans lequel Jeanne tombe est immense, malgré l'été, ce mois passé à s'occuper des vestiaires à la piscine, loin de lui. Ce court roman jeunesse est un poignant monologue qui porte toute la détresse de l'amour non partagé, des renoncements et de la cruauté de la perte. J'ai adoré !


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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critiques presse (1)
Ricochet
24 avril 2015
Madeline Roth, avec ce premier roman, tape juste.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J’ai froid – et puis moi je croyais qu’il allait venir et ça serait comme dans les films, il dirait même pas un mot, juste il prendrait ma main et il m’emmènerait avec lui, là en général y a une musique qui vous arrache des larmes des trucs avec un piano ou un violon – mais il ne vient pas. Je ne sais pas quelle heure il est. Sur les routes qui serpentent dans la vallée en face, je ne vois plus aucun phare. Il doit être tard. Il faut que je rentre. Je sais. Je sais mais c’est l’horreur. J’arrive pas trop à savoir. Ce qu’on fait des rêves quand ça devient moche. Si je m’acharne à lui trouver des excuses. Ou à me chercher des reproches. Ça rime. J’ai pas fait exprès. Il ne m’aide pas. C’est tout moi qui pense. Lui, il ne dit rien. Il touche. Il aime avec ses yeux, et ses mains. On a des chansons juste à nous deux. C’est comme des messages codés. C’est la nuit, tout le monde danse, il est à l’autre bout de la salle, mais je vois ses yeux. Je ne vois que lui. Et ses yeux disent – je t’aime, même si en vrai c’est rien que dans la chanson.
Mais je l’entends quand même, dans ses yeux. Je m’en fous.
C’est août et les étoiles par milliers. Je me suis allongée dans le pré en pente, sous le cerisier. J’ai ôté mes chaussures. En quelques heures, les brides ont ceinturé les chevilles, les marques sont là, sur la peau blanche. Je me fais le sentiment d’être une
espèce de Cendrillon qui se serait trompée de bal. Ou de jour. Ah non, revenez demain !
J’ai le corps tout mouillé, les heures peuvent passer, les heures et même les bruits que l’on n’entend que la nuit, je n’arrive plus à bouger.
J’ose à peine remuer. J’ai la main droite sur mon ventre. Je ne sens rien. Mais je sais.
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il y a quelque chose que tu ne sais pas. Que je dois te dire. Après, seulement, je pourrai peut-être continuer à vivre, ou pas continuer, mais juste vivre, autrement.

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"Que l'on avançait seul, tout le temps, et que l'amour, l'amitié, c'était rien que comme des livres, des chansons, des chemins, ça faisait juste croire un moment qu'on n'était pas vraiment seul, qu'on pouvait être deux, ou plusieurs. Mais juste un moment" p.58
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"Et puis je l'ai vu.
Dans un coin de la salle, là. Vers l'escalier.
Je l'ai vu qui l'embrassait.
Et en plus, je crois...Je crois que je les ai trouvés beaux, tous les deux.
Tom et lui."

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Pas une histoire d'amour. Une histoire d'amitié. Sévère. Inséparables, forcément. Bancals, des failles, des fous rires, des zones d'ombres, des mensonges sans doute, des nuits blanches, des mains, sans cesse dans d'autres mains.
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Video de Madeline Roth (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Madeline Roth
La rentrée littéraire d'hiver vue par @Jacques Lindecker 493 romans ont été publiés en janvier/février. Des premiers romans aux têtes d'affiche, suivez le guide pour vous y retrouver. En avant-première la liste des livres présentés :
« Les indésirables », Kiku Hughes, éditions Rue de Sèvres « le smartphone et le balayeur », Emmanuel Guibert, éditions Les Arènes BD
Littérature française « Serge », Yasmina Reza, éd. Flammarion « On était des poissons », Nathalie Kuperman, éditions Flammarion « Les jours voyous », Philippe Mezescaze, éd. du Mercure de France « le dernier enfant », Philippe Besson, éd. Julliard « L'odeur d'un père », Catherine Weinzaepflen, éd. des femmes « Aller aux fraises », Eric Plamondon, éd. Quidam « La brûlure », Christophe Bataille, éd. Grasset « Avant le jour », Madeline Roth, éd. de la fosse aux ours « Les orages », Sylvain Prudhomme, éd. L'arbalète Gallimard « le démon de la colline aux loups », Dimitri Rouchon-Borie, éd. du Tripode « Danse avec la foudre », Jérémy Bracone, éd. de L'Iconoclaste « Des diables et des saints », Jean-Baptiste Andrea, éd. de L'Iconoclaste « Presqu'îles », Yann Lespoux, éd. Agullo « Certains coeurs lâchent pour trois fois rien », Gilles Paris, éd. Flammarion « Un dimanche à Ville-d'Avray » Dominique Barvéris, éd. folio (en poche)
Littérature étrangère (« Ce genre de petites choses », Claire Keegan, éd. Sabine Wespieser) « Jane, un meurtre », Maggie Nelson, éd. du Sous-sol (parution le 4 mars) « Dans la ville provisoire », Bruno Pellegrino, éd. Zoé « Tu auras dû t'en aller », Daniel Kehlmann, éd. Actes sud « C'était le jour des morts », Natalia Sylvester, éd. de L'Aube « Jolies filles », Robert Bryndza, éd. Belfond Noir
Sur les mers « Mauvaise étoile », Christophe Migeon, éd. Paulsen « Tout l'or des braves », Clifford Jackman », éd. Paulsen
Diffusion lundi 22 février 18h30 (durée 40 mn) #colmar #colmarandyou #festivaldulivredecolmar
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