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EAN : 9782374910642
240 pages
Quidam (05/10/2017)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Un cimetière, quelque part en province. Chaque jour, une dame à l’âge incertain s’enfonce dans ses allées, y retourne, en revient. Elle intrigue, elle obsède.
Il y a là quelque mystère, de quoi débaucher l’imagination. Qu’un gendarme entre dans la danse, dépêché par des lettres anonymes, et la rumeur enfle, brasse souvenirs et conjectures, au gré d’une ritournelle hasardeuse mais insistante…
Obsession ou hommage, tentative d’épuisement du personnage r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman assez étrange et qui je le pense ne peux pas plaire a tout le monde....
Pour résumer ce roman parle d'un cimetière, de plusieurs dames qui sont peut être qu une seule,d'un policier qui aime la poésie, et de la routine...
Petit conseil de lecture, avant de commencer ce roman dites vous bien que l on va vous posez pleins de questions auxquelles vous n aurez sans doute jamais la réponse...
Personnellement je n ai pas vraiment aimé ce livre mais je pense qu il peut plaire a d'autres personnes.
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Dans ce livre (roman ?), il y a un cimetière et une vieille dame… ou plusieurs. Il y aussi un gendarme-poète et une enquête policière… ou ce qui y ressemble. A l'origine de cette enquête, il y a une rumeur… pardon, des vies-rumeurs. Derrière tout cela, il y a la littérature, des personnages, le roman qui s'interrogent. Et puis, il y a surtout un auteur qui aime promener le lecteur et en face de lui, une lectrice… non, des lecteurs qui aiment se faire balader un sourire aux lèvres !
Lien : https://etsisite.wordpress.c..
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Une incroyable ritournelle du cimetière, quête policière de la littérature sous les masques trop vite assignés.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/09/30/note-de-lecture-a-tous-les-airs-stephane-vanderhaeghe/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Amateurs de niches stylistiques et de tentatives formelles, ce livre est pour vous !
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pelisse sur le dos, elle arrive sous une pluie battante qui noie sur son visage les quelques traces d’émotion qu’on pourrait y trouver en d’autres circonstances. Quelque chose – un mauvais rêve ? un souvenir ? une info à la radio peut-être ? la météo ? – semble la préoccuper. Elle s’engouffre dans les allées qu’elle dévale les unes après les autres, son pas aussi décidé que jamais, mais la petite moue à coup sûr caractéristique figée sur ses lèvres témoigne d’une certaine distance aujourd’hui. Elle est là sans être là, on dirait, à l’instar de ces figurants qu’on emploie pour combler à l’arrière-plan les lacunes dans une histoire qui n’est pas la leur : s’ils s’efforcent de jouer leur rôle, puisqu’on le leur demande, ils aspirent néanmoins à d’autres récits écrits sans ambages à leur intention ; des récits non empruntés, peuplés de personnages sur mesure, comme taillés pour eux, qui leur ressemblent et qu’ils comprendraient. Dirigée par la rumeur, Léona mettra toutefois autant de cœur à l’ouvrage que s’il s’agissait de sa propre histoire – c’est une pro, qui en douterait ? Tandis qu’elle avance d’un pas précis dans les allées du cimetière, un chat réfugié quelque part à l’abri d’une stèle ou d’une autre, effrayé probablement par la résolution de ses mouvements et l’eau qui gicle à l’occasion sous l’air comprimé de ses semelles, soudain prend la fuite.
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elle hésite -, tend l’oreille ? oui, un air, un petit air s’esquisse ou se dérobe, quelques harmoniques décousues comme soudain exhumées et portées par une lointaine rumeur. Qui approche, sourde et sereine, tournoie et s’enroule autour d’elle, bientôt s’en empare. On l’appelle Solange ou Lénore, Rosa ou Angèle, Anne ou Agnès, peu importe car dans les marges –
on hésite -, mais elle s’immisce dans quelques imaginaires désœuvrés où aussitôt au rythme des conjectures, des hypothèses et des fantasmes, d’une marge à l’autre elle va et vient comme d’autres arpentent une scène ou battent le pavé. Docile et envoûtante. On l’aurait, dit-on, aperçue une première fois aux abords du cimetière. C’est là qu’on fait tout commencer. Il semblerait qu’elle s’y rende fréquemment, jusqu’à deux fois par jour à ce qu’on raconte, et on en raconte au sujet de cette dame en apparence ordinaire malgré son accoutrement. Et tandis qu’on l’imagine à l’orée de son cimetière, qu’on l’observe là, qu’on la scrute à une distance hasardeuse, elle, oublieuse, paraît se languir comme à l’entame d’une histoire tout en ellipse, tout en raccord, ballottée à la marge de pensées apocryphes qu’agitent et aiguisent toujours plus la rumeur et les cancans tournaillant dans l’air, quand – (…)
elle hésite -, puis dans une ritournelle sans fond se laisse déporter d’une marge à l’autre au gré des visions, fait tourner les têtes et valser les ombres.
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– Gendarmerie nationale, vous permettez ? ça ne prendra que quelques minutes. Merci bien – madame… ? Très bien, comme ça se prononce, j’imagine ? (Notez adjudant : ) S-P-O-G-? pardon, S-P-O-E-G-, c’est ça ? E dans l’O, d’accord, G-L-E-R, parfait !… Charmant, chez vous, dites-moi, madame Spœgler. Ça fait longtemps que vous habitez dans le quartier ? Ah, je vois. Bien, laissez-moi me présenter : je suis nouveau dans le coin, je viens d’être nommé, mutation, et on m’a dépêché pour prendre en charge cette affaire du cimetière, comme on l’appelle déjà à ce qu’il paraît, et nous enquêtons dans votre quartier ; vous en avez peut-être entendu parler. La presse, à ce qu’on m’a dit, s’en est fait l’écho ces derniers temps et l’affaire, que je découvre moi-même, un truc assez sordide pour ce que j’en comprends, c’est-à-dire à ce stade pas grand-chose, je vous l’accorde, serait sur toutes les lèvres… Non ? Vraiment ? Bon, sinon, je, euh…, oui, voulais vous demander : n’avez-vous rien remarqué d’étrange ces derniers temps dans le quartier ou aux abords du cimetière ?
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Une pluie fine et continue orchestre une mélodie monotone en marbre majeur, étouffant au loin les quelques rythmiques au tempo libre et flottant des pieds qu’on traîne dans le gravier. Elle est fidèle à son poste, comme chaque jour à la même heure, arborant à présent un fichu plastique sur son couvre-chef – une cagoule noire, qu’on prend pour le vestige d’un passé incertain, lui recouvre entièrement le visage ; seule une paire de lunettes aux verres étoilés par la pluie (à moins qu’il ne s’agisse d’un accident, qui sait ?) est posée en équilibre sur le bout de son nez. De sorte qu’au fond il pourrait très bien s’agir de quelqu’un d’autre – Rosa, si c’est bien elle, a toujours su se fondre dans la masse ; se faire oublier, elle qui n’oublie pas, voilà sans doute ce qu’elle sait faire de mieux dorénavant. Se dit-on. Malgré les apparences – ses baskets, ses baskets ! -, elle tire toutes les ficelles de l’incognitude.
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L’être est un verbe déclinable à souhait qui copule à tous les modes, à tous les temps, à tous les airs ; c’est à s’y perdre, et on s’y perd, on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi dans l’affection et les bruits usés qui parviennent déformés.
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