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EAN : 9782374374000
192 pages
Macha (24/08/2021)
3.33/5   12 notes
Résumé :

Peu après la Première Guerre mondiale, l'ingénieur Loss se lance dans la construction d'une fusée pour rejoindre la planète Mars. Mais personne ne veut l'accompagner dans ce voyage périlleux, à l'exception d'un aventurier, un ancien soldat de l'Armée rouge, Goussev. Arrivés sur Mars, ils y découvrent une civilisation millénaire, fondée par les rescapés de l'Atlantide où le luxe féo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
N'est pas Léon qui veut et ce n'est pas Alexis Nikolaïevitch TolstoÏ qui nous dira le contraire. S'il appartient à une branche familiale éloignée de son illustre prédécesseur, il reste connu en Russie dans les années 1900 pour ses romans de science-fiction au même titre qu'un Jules Verne ou un H.G. Wells chez nous.
L'action du roman Aélita débute en 1920 dans un Léningrad soviétique où un savant russe du nom de Loss construit un engin de forme ovoïde pour se rendre sur la planète Mars. Il va recruter au moyen de plusieurs avis placardés dans toute la ville un volontaire pour le suivre dans son voyage interplanétaire. Ce sera le dénommé Goussev, ancien soldat blessé et au chômage qui l'accompagnera dans cette aventure hors du commun. Après un voyage ultrarapide, ils atterrissent tous les deux sur une planète Mars qui n'a pas à rougir (et sans jeu de mot de ma part) avec celle du roman américain d'Edgar Rice Burroughs écrit à la même époque. le paysage, les animaux, les martiens, leur civilisation, tout est expliqué de façon limpide et agréable dans un style linéaire proche du page turner contemporain. le seul bémol pour le lecteur d'aujourd'hui (et je ne dis pas merci aux rovers martiens Spirit et Opportunity) ce sont malheureusement les aberrations scientifiques rencontrées de temps en temps mais quand on aime on ne s'arrête pas à ces détails. En parlant d'amour, il y a aussi une belle histoire entre notre ingénieur Loss et la belle princesse martienne Aélita. Et puis, comme nous sommes en pleine révolution soviétique, il y a aussi le désir farouche du soldat Goussev à vouloir aider les «camarades» martiens opprimés par le méchant dictateur Touscoub.
Tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un bon moment comme on les aime avec le charme suranné mais au combien agréable de ces bons vieux romans du début du siècle dernier. C'est ma première incursion dans la science-fiction soviétique et elle n'a pas à rougir (et encore une fois sans jeu de mot de ma part) de sa grande soeur américaine. Curieux comme je suis, j'irai certainement y refaire un tour dès que l'occasion se représentera à moi de nouveau.
Je remercie vivement les éditions Macha et Babelio pour cette belle découverte lue dans le cadre de la masse critique de la rentrée.
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Nous sommes dans les années 1920 à Leningrad. Inconsolable depuis la mort de sa femme, l'ingénieur russe Loss a conçu un engin pour aller sur Mars. Il espère que là-bas sa peine sera moins lourde. Il trouve un compagnon de voyage en la personne de Goussev, un soldat blessé contraint de démissionner, en quête d'aventures. Et les voilà prêts à embarquer.
Le voyage est rapide et ils atterrissent sans encombre dans une région désertique de Mars, plantée de cactus géants. Ils ne tardent pas à rencontrer les habitants, descendants des Atlantes, population terrienne de cette mystérieuse Atlantide engloutie à jamais dans les légendes humaines. Et finalement la vie martienne qu'ils découvrent ressemble étrangement à la nôtre. Un dictateur, Touscoub, règne sur le peuple, les travailleurs sont réduits à une existence mécanique…la peur se mêle à la résignation.

Hébergés sous haute surveillance chez la fille de Touscoub, Aélita, ils apprennent le martien et Loss succombe au charme de la jeune Martienne…Mais si les ouvriers attentent leur salut de ces Fils du Ciel, Touscoub ne désire que leur mort…
Goussev prend les choses en main, déclenche une Révolution mais la planète est déjà condamnée, la destruction de son peuple programmée…Seul survivra l'amour entre Aélita et Loss, résonnant comme un appel désespéré dans l'immensité des cieux que sépare à la fin les deux planètes et les amoureux…
Un très beau roman à la manière d'un conte qui mêle poésie, science-fiction, philosophie, aventure et histoire d'amour et nous emmène à la rencontre de ces petits hommes bleus…pas si différents de nous ! Merci aux éditions Macha et à Babelio pour cette étonnante découverte.
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Il s'agit de ma 4ème incursion en SF russe. Je ne vais pas vous mentir : on n'y croit pas une seconde mais... bon sang de bois qu'est-ce que je me suis amusée!

Au début des années 20 deux hommes partent en fusée pour la planète Mars. Ils ne mettront qu'une dizaine d'heures pour arriver. (A la décharge de l'auteur, Gargarine n'effectuera son premier vol dans l'espace que 38 ans plus tard.)

Cela ne fait rire que moi mais l'un des personnages porte le patronyme de ma belle-mère (Loss ^^).

Loss et Goussev y découvrent une société atypique qui a déjà reçu la visite de Terriens par le passé. Ils y apprennent la langue locale et Loss tombe amoureux d'Aélita et c'est réciproque.

Indirectement leur arrivée provoque une révolution et de fil en aiguille je me suis retrouvée en plein suspense quand soudain aaarrrggghhh!!!! J'ai failli tomber du canapé... arachnophobes s'abstenir ;-)

Bref... je ne dirai rien sur la fin mais j'ai versé quelques larmes.

Cette histoire devait vraiment être du dépaysement pour les lecteurs de l'époque. Aujourd'hui on porte un autre regard sur les aberrations en astrophysique et consort mais ça fait la blague!

Excellent moment de lecture.

Challenge multi-défis 2017 (38)
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J'ai toujours beaucoup aimé les vieux romans d'anticipation. Verne et Wells continuent de m'enchanter et c'est avec beaucoup de plaisir que je me laisse prendre au charme de ces antiquités, malgré - ou à cause de - la naïveté des procédés scientifiques dont il est question et la saveur vaguement désuète de leur style. Hélas, cela n'a pas suffi à me faire aimer « Aélita ».
Cela ne débutait pourtant pas trop mal. Après une entrée en matière dans une Saint-Petersbourg soviétique ; après une rapide présentation du professeur Loss et du soldat Goussev ; après quelques digressions techniques et un voyage d'une étonnante rapidité, les deux héros de Tolstoï posaient le pied sur la planète rouge. Jusque-là, son récit n'avait rien à envier aux histoires de voyages dans l'espace écrits par ses contemporains. Les descriptions de Mars, de ses paysages arides et de ses célèbres canaux sont plutôt réussies comme le sont aussi celles de la civilisation martienne.
Ce n'est donc pas le décor qui pêche dans ce roman, mais la façon dont les évènements s'enchaînent. Qu'il s'agisse de la romance entre Loss et Aélita ou de la révolution qui embrase la société martienne, tout va beaucoup trop vite, sans signes avant-coureurs et sans prémices. Tout juste est-il question d'une vague opposition lors d'une réunion du Conseil Supérieur qui préside aux destinées des martiens, mais cela ne va guère plus loin.
Il manque aussi de personnages. Exception faire des deux terriens, d'Aélita et de son père, on ne dénombre que quelques utilités dont on ne saura à peu près rien. Or, quatre personnages, c'est un peu court pour nous parler d'une révolution et de la chute d'un monde ? D'autant que ces quatre- là sont monolithiques et sans nuances. Seul Goussev tire son épingle du jeu. Militaire fendard et plein de vie qui entend transporter sur Mars la lutte des classes et les soviets, il apporte au récit une touche d'humour et de bonne humeur. Les autres ne sont que ce qu'ils paraissent : très intelligent, très méchant ou très amoureux.
Les scènes de combats qui occupent tout de même une bonne part du récit sont également assez ternes. Tolstoï ne semble pas à l'aise dans ce genre d'exercice ou bien cela ne l'intéresse pas. Toujours est-il que sa relation des émeutes, des combats aériens ou de la lutte contre de vilaines araignées est insipide. Aucun souffle, aucune tension. Les sentiments des personnages sont à peine palpables. On ne ressent ni la colère des révoltés, ni la peur des dirigeants. D'une manière générale le style de l'auteur ne m'a pas emballé avec ses tournures de phrases un peu laborieuses ou qui sonnent mal et un manque de fluidité qui gêne la lecture.
Bon, il y a quand même de bonnes choses dans ce roman, notamment du côté des innovations scientifiques. On passera vite sur l'engin spatial utilisé pour le voyage supraluminique (un oeuf de métal propulsé par une matière explosive : l'ultraliddite) et on s'attardera davantage sur les miroirs brumeux », des écrans reliés entre eux par un système de câbles et d'antennes qui préfigurent la télévision, la visioconférence, presque les ordinateurs… Il y a aussi des vaisseaux volants qui rappellent beaucoup ceux du cycle de John Carter. Mais Touma n'est pas Barsoom, et Tolstoï n'a pas le sens de l'aventure de Burroughs. On signalera encore une intéressante théorie sur la fin de l'Atlantide et la migration vers Mars de ses habitants ainsi qu'une jolie chute, bien triste et bien romantique.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Bon! Mon deuxième Tolstoï. Ne pas oublier que cela a été écrit en 1923. Pas mal lancé la science-fiction soviétique. J'ai pas vraiment tripé mais c'est quand même un bon petit roman d'aventure. Aventure bien plus que de science-fiction.

Un savant russe désillusionné de la vie, toujours pas remis de la perte de sa femme, construit un engin pour se rendre sur Mars. Comme il n'y a rien dans l'espace donc aucune résistance et l'engin peut donc atteindre la vitesse voulue. Donc gros max 10 heures de route pour atteindre Mars.

Ouin! Je vous dit très accessoire la science-fiction...

Mars? Atmosphère et peuplée de Martiens! Ben voyons... Et c'est des Atlantes qui ont déménagés là il y a 20 000 ans.

Bon! Concentrons-nous sur l'aspect aventure!

Un soldat russe au chômage qui s'ennuie décide d'accompagner le savant. Ce soldat ne rêve que d'une chose: faire la révolution et libérer les peuples opprimés par la classe dirigeante. 1923: souvenez-vous!

Troisième personnage: Aélita! Une martienne ayant fait voeux de chasteté et qui découvre l'amour dans les bras du savant.

Notre soldat fout le bordel, déclenche une révolution qui couvait déjà et nos deux zigotos assistent impuissant à la destruction de cette société. Réussissent à peine à revenir sur Terre.

Bon! Mettons! Il y a eut un film.. Je serais curieux!
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
A présent, lorsque que Loss prononçait le nom d'Aélita, la dualité de sa signification le troublait : la tristesse de la première syllabe - "AE", ce qui veut dire "que l'on voit pour la dernière fois" ; et la sensation de la lumière argentée de "LITA" - ce qui signifie "lumière de l'étoile". Aélita - " lumière de l'étoile que l'on voit pour la dernière fois". Le langage du monde nouveau coulait en matière impalpable jusqu'au fond de la conscience.
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Longtemps, Loss resta sous le porche. Au dessus de la ville endormie, Mars étincelait d'une lumière de diamant - tantôt bleue, tantôt sanglante. Un monde nouveau, merveilleux, pensait Loss, peut-être éteint depuis longtemps ou bien fantastique, florissant et parfait...Et, de là-bas, je regarderai comme cette nuit mon étoile natale parmi les autres étoiles. Je me souviendrai de Katia et de ses yeux et de la tombe où elle est couchée...Et ma peine sera légère...
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- Le gros bêta, il se fâche, dit Goussev, et il cria au Martien : "Cesse donc de hurler, espèce d'énergumène. Ramène ta fraise, on ne te fera pas de mal..."
- Alexéi Ivanovitch, cessez de jurer, il ne comprend pas le russe.
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Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort. Mais ici-bas, tant que je suis encore en vie, il me faut savoir si je suis une charogne ou un homme.
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La poussière de la vie flotte dans l'univers. Les mêmes spores se déposent sur Mars, sur la Terre et sur les myriades d'étoiles qui se refroidissent. La vie apparaît partout, et partout, les êtres anthropomorphes règnent sur tout ce qui vit. On ne peut créer un être plus parfait que l'homme.
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Video de Alexis Nikolaïevitch Tolstoï (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexis Nikolaïevitch Tolstoï
Aelita (Аэлита), un film de science-fiction soviétique muet de Yakov Protazanov, sorti en 1924. 1/6
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