Airborne 44, Tome 6 : L'Hiver aux armes

L'avion de Tessa s'est scratché derrière les lignes allemandes. Survivante elle va aller chercher de une cachette auprès de fermier qui l'accueillent chaleureusement malgré le danger. de leur coté Seb et Tom y pensent à leur jolie rousse mais la guerre continue dans le froid et la mort.

Avec ce tome 6 Jarbinet conclu son 3e triptyque avec toujours autant de talent et d'émotion. Porté par des dessins délicats à l'aquarelle cette histoire d'amitié, et d'amour, dans une guerre meurtrière est belle malgré l'horreur.
Un petit bémol quand même c'est que les personnages masculins sont pas toujours facilement reconnaissable.

Visiblement M. Jarbinet s'arrête là pour airborne 44? en tout cas pas de promesse pour un nouveau cycle. Dommage, c'est des BD de très bonne qualité.

Ce diptyque avait moyennement commencé, il finit moyennement.
Le début m'a d'abord montré que je n'avais pas compris la fin du précédent, qui pour moi laissait entendre que les 4 protagonistes se trouvaient dans un mouchoir de poche, mais en fait ce n'était pas le cas, il y avait bien deux théâtres d'opérations différents.
J'ai trouvé que le flash forward du début n'apportait pas grand chose à l'histoire, à part de la confusion.
J'ai trouvé encore une fois qu'il était souvent bien difficile de différencier les personnages, mais comment aurait-il pu en être autrement alors que c'était déjà le cas dans le premier et que maintenant ils sont sous l'uniforme ?
J'ai trouvé également que l'histoire se terminait à la p.54 et que les 6 dernières ne servaient pas à grand-chose et étaient du remplissage, même si j'ai bien compris l'hommage à Winters, à la Easy Company, héros de l'excellente série "Band of brothers".
Évidemment, ça reste très beau puisque c'est du Jarbinet et il reste très difficile de lui mettre une vraie mauvaise note, d'autant qu'il y a quand même de bonnes idées scénaristiques comme celle du faux prisonnier à la fin, mais cette scène d'action est confuse et difficile à suivre.
Alors bref, oui, mais non. Il m'a habitué à mieux.

Hiver 1944, Seb et Tom combattent dans la poche des Ardennes, où ils essaient de retrouver dans l'enfer des combats Tessa, abattue alors qu'elle volait au dessus des lignes ennemies. Les combats vont être terribles, dernier effort de la machine de guerre nazie pour enrayer l'inévitable défaite. Même Stephan, le frère de Seb, d'origine allemande, qui avait quitté avant guerre le Kansas pour retourner en Allemagne n'y croit plus. Et les deux frères vont se retrouver face à face...
Un maelström de combats de chars et de tueries inutiles clôt ce diptyque assez sombre, où les ultimes soubresauts de la folie nazie coûtent cher en vies humaines. Jarbinet fait en fin d'album un clin d'oeil au lecteur en lui montrant ces héros quelques années plus tard implantés sur la côte ouest des USA, là où des années plus tôt ils avaient tentés de se faire en place dans le dénuement des années de crise économique.

On retrouve tout le talent de Jarbinet dans cette seconde partie de l'histoire où un excellent dénouement a lieu.
Ce que je rapprocherai à ce troisième cycle c'est la difficulté de lecture non pas des bulles, mais des dessins. Autant dans la première partie, j'ai eu certains doutes à cause de la ressemblance entre les personnages pour bien suivre le récit, mais cette seconde partie est trop brouillonne pour moi.
Entre la neige, les tenues des américains et des allemands assez ressemblantes et les personnages peu identifiables, c'est assez difficile de suivre convenablement l'histoire ; c'est vraiment un gros point noir. C'est dommage car ça gâche presque ce dénouement bien pensé.

Retour dans les Ardennes, dont il était question dans le premier tome.. avec une petite incohérence dans le récit. Et évidemment c'est le genre de petit détail qui me saute au visage.
Par contre j'ai moins aimé la conclusion de ce diptyque qui, de toute évidence fait un lien avec la suivant, puisque sort du chapeau un personnage jamais vu jusque là.
C'est très accrocheur, j'avais très envie de découvrir la suite, de savoir.