Apologie du carnivore

Un essai très pertinent de Dominique Lestel, que je viens de découvrir. Dans ce petit livre très accessible qui considère ce que nous mangeons de manière éthique, Lestel place l'humanitié dans une animalité renouvelée. Proche de Rosset et de Nietzsche, l'auteur ne refuse pas la cruauté qui fait partie de la vie mais s'insurge contre des pratiques d'élevages monstrueuses...
Carnivores pas toujours assumés ? Ce livre est fait pour vous...
Quant aux végétariens moralistes et extrémistes, lire ce livre force à la modestie, et à la réciprocité entre l'homme et l'animal...

En lisant ce livre, j'ai eu l'impression d'un livre opportuniste de quelqu'un qui veut surfer sur le succès de livres comme "Faut-il manger les animaux", "Bidoche, l'industrie de la viande menace le monde", etc, mais en prenant le contrepied.

1) Sur la forme: l'écriture est lourde, un peu pédante, et on trouve quelques coquilles!

2) Sur le fond: le débat sur le fait de manger les animaux est un débat passionnant, fait d'arguments éthiques, écologiques, de santé...arguments qui n'ont pas leur place dans ce livre, qui se limite au vieil argument éculé: "Il faut manger les animaux parce que le lion mange la gazelle".

Bref, vous,l'aurez compris, je déconseille ce livre. Si vous avez un peu d'argent à investir, préférez le très bon "Confessions d'une mangeuse de viande"? de Marcela Iacub.

Un essai ironique où quelques questions (im)pertinentes sont posées. Y-a-t-il une hiérarchie dans le vivant ? L'homme peut-il vivre dans un monde édulcoré ? Peut-on dire que les plantes ne souffrent pas ? Dominique Lestel prend quand même parti pour le "végétarien politique", celui qui refuse l'élevage industriel et le manque de signification accordée à la nourriture aujourd'hui. Les problématiques qu'il soulève apportent des éléments de réflexion sur le rapport de l'homme à l'animal et sur la place de l'homme dans le vivant.