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EAN : 9782847051667
64 pages
Espaces 34 (22/03/2018)
2.56/5   9 notes
Résumé :
Elle s’appelle Blanche Neige. Princesse, si l’on veut. Autour d’elle, une Reine, si l’on veut. Un Prince, si l’on veut. Et Le Conte. Si l’on veut.
Il y a aussi un château et une forêt. Foutue forêt en vérité.
Vérité, si l’on veut.
Il y a des comédiens qui jouent sur la scène et des personnages qui apparaissent sur un écran. Ce sont les mêmes, si l’on veut. Personne n’est exactement ce que l’on croit. Entre corps réels et images, il y a des écart... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'avoue que je n'ai pas du tout adhéré à cette pièce de théâtre. Blanche Neige revisitée dans le théâtre contemporain. L'histoire est originale mais je n'arrive pas à me projeter. de plus les indications scéniques perturbent la continuité du texte. J'aimerai mille fois mieux voir cette pièce mise en scène et me laisser porter par l'histoire.
Claudine Galea, l'autrice, écrit pour le public adultes et jeunesse, des romans, des albums et des pièces de théâtre ainsi que des fictions radiophoniques.
Une pièce bien écrite mais qui ne passe pas pour ma part. Désolée.
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Je ne lis que très peu de théâtre, aussi c'est avec un regard très neutre que j'ai abordé « Blanche Neige foutue forêt ».

Tout d'abord, je trouve qu'une grande place est faite pour imaginer son interprétation sur scène, ou en esprit, avec une mise en scène très suggérée, qui cadre dès le début et tout le long. Au début, pour les personnages principaux, les vêtements, les coiffures, etc, sont très classiques, ancrés dans le genre ancien du conte, et vont évoluer au fil du texte. A cela s'ajoutent différents supports modernes qui sont tous bons pour déconstruire le genre et tenter d'y amener une esthétique nouvelle : suggestion d'une bande-son, utilisation d'images et/ou de phrases-images qui viennent soutenir la puissance d'un propos, souligner un effet, suggérer des pistes... Bref, ce sont de bonnes idées au départ. Jouer avec ces différents plans représente un travail conséquent, et du coup, parfois ça marche et d'autres pas. Concernant le travail d'écriture, je trouve qu'il est efficace, l'auteure à ce niveau se débrouille fort bien, avec des formules prenantes, parfois drôles et une certaine poésie – ce qui est loin d'être évident. Ma lecture de ce texte est cependant assez mitigée. La réflexion principale de la pièce est l'évolution de la femme qui se détache des images de contes de fées, montrant ainsi la naissance d'une femme actuelle, féminisme moderne - qui fait une piètre place au sexe masculin.

le Conte devient un personnage à part entière, il accompagne les autres personnages, il souligne leurs traits, injecte une forme de réalité. J'ai trouvé intéressant cette façon de transposer ainsi un genre littéraire en un personnage, et de questionner son pouvoir, en le faisant osciller, interroger. La déconstruction et la remise en question passe, en partie, par la modification, la création et la destruction des corps. C'est une vision moderne qui se cherche ici, qui se travestit parfois.
Le seul homme (laissons de côté le rôle particulier du Conte) est Le Prince, mâle malmené (mâlemené… fallait que je la sorte celle-là), imbécile, inutile. Homme qui n'évolue pas, homme voué à disparaître. Bon. C'est un point de vue. Mais quel équilibre alors ?

Le personnage de la Reine est assez touchant je trouve, pris entre plusieurs feux... Elle incarne aussi le conflit entre ancien et moderne (pour le féminin) : elle est et reste en conflit intérieur avec elle-même, un conflit parfois sombre, sale, mais qui fait réfléchir. Même si, au final, elle ne se surpasse pas. Cette incapacité à évoluer est en lien direct avec le personnage de Blanche Neige, qui, elle, incarne une vision féministe très moderne et évoluée, créant et gérant son propre pouvoir toute seule. Dans l'idée, bien sûr, c'est très valable. Mais, et sans vouloir donner un avis trop personnel, cette façon de voir les choses, qui ne manque pas d'intérêt mais de subtilité à mon sens, est trop symptomatique du courant féministe XXIème siècle que je trouve dévoyé, parfois même bien paradoxal (aussi au niveau de la vision des hommes). le personnage de Blanche Neige, de ce fait, ne m'a pas vraiment touché, il m'a même un peu agacé. Trop de volonté de puissance, aucune balance. Femme forte, vraiment ? C'est discutable. A choisir, j'opterais plus pour un mélange entre le conflit intérieur et nécessaire dont fait preuve la Reine (mais sans aller jusqu'à la destruction, plus avisé) et la curiosité dont peut faire preuve Blanche Neige (sans la confiance aveuglante dont elle fait preuve qui semble interdire toute remise en question). Les sept P., que j'ai interprété comme étant de possibles facettes de Blanche Neige (ou de la femme en générale), auraient pu être plus développées. La suggestion d'utiliser des personnages androgynes et/ou transgenres (thème actuel aussi) pour les P. était intéressante également, mais au final cela ne soutiendra pas grand-chose, je trouve.

Cette pièce très courte à lire (30 min) est cependant très dense au niveau du contenu, il y a beaucoup de symboles, beaucoup d'idées et elle nécessite plusieurs lectures pour affiner sa réflexion. Aussi, malgré le fait que mon impression reste partagée, je pense que « Blanche Neige foutue forêt » est une pièce de théâtre intéressante à découvrir.
Merci aux éditions espace 34 pour cette lecture.

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Euuuuuuuhhhh....
Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique, je remercie avant tout Babelio et les Editions Espace 34 de m'avoir donné cette opportunité de lecture.

Bon, c'est de ma faute, j'ai coché vite fait les cases pour choisir des livres, j'ai lu en diagonale, j'ai cru que c'était une bande dessinée ou un roman jeunesse et en fait il s'agit de théâtre.

Oh pardon ! de théâââtre

Alors, c'est l'histoire de Blanche Neige (enfin presque)
adaptée au théâtre contemporain
avec vraisemblablement une mise en scène mêlant jeu scénique et audiovisuel avec des images dans des écrans, des phrases projetées, des sons, des musiques etc...
Il y a beaucoup d'indications de mise en scène (trop pour une lecture aisée de mon point de vue)

Bon.
suis complètement hermétique.
Peut-être qu'à voir c'est bien. Ou mieux. (j'ai des doutes)
Mais à lire...

je pensais que ce serait drôle, ça ne l'est pas
je pensais que ce serait joyeux, iconoclaste, décalé mais décalé marrant. C'est décalé mais décalé glauque.

Bon bref.

un et demi parce qu'il y a du travail, une autrice qui s'est donné du mal, du style dans l'écriture, quelques tournures de phrases qui sont jolies, et puis en fait, j'ai bien aimé la Reine (paradoxalement... bien plus que cette bêcheuse de Blanche Neige qui se la pète à faire sa rebelle)
mais une pièce de théâtre qui ne donne pas envie de la voir (même je crois que j'aurais PEUR de la voir en fait), c'est que l'exercice est raté non ?
ou alors, encore un coup, c'est moi qui ne suis pas sensible à ce texte et ça plaira peut-être à d'autres.

gla gla


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J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio et c'est une bonne chose car il y a bien longtemps que je n'avais pas lu de théâtre; j'ai toujours du mal à prendre le temps de lire les didascalies, du mal à me repérer dans les personnages.

Cela n'a pas du tout été le cas ici. La pièce est courte et plaisante à lire. le conte de Blanche neige est ici revisité avec l'ajout de l'évocation de la force des images dans notre monde moderne.

L'auteure nous rappelle ici la fin du conte originel : et non, la méchante reine ne tombe pas d'une falaise un soir d'orage. Sa fin est bien plus douloureuse et cruelle, je vous laisse la découvrir. Je vais d'ailleurs aller me replonger rapidement dans le conte.

Bien entendu j'ai aimé le portrait de cette Blanche qui lassée d'attendre dans son cercueil de verre un Prince qu'elle n'a pas revu depuis son enfance décide de partir courir le monde. Ces sept années passées en forêt n'ont toutefois pas été vaines, Blanche s'est fait des ami(e)s précieux qui sauront l'accompagner jusqu'au bout du voyage. sa découverte du monde fait d'elle une femme de pouvoir et la fin n'en sera que plus radicale et rapide.

Le Prince est un imbécile, un assassin. La reine, par contre n'est pas si vilaine. le conte met d'ailleurs en avant sa franchise. Et que dire de lui ? le conte ? Sa fin sera flamboyante...Et faire de lui un personnage ajoute au plaisir de les imaginer tous sur scène.

Bref, même si le théâtre ne fait pas partie de mes lectures favorites, j'ai passé un bon moment et vous invite à faire de même.
Cette vision du conte est vraiment contemporaine et permet d'aborder des thèmes tels que le féminisme, la théorie du genre, le nombrilisme, l'environnement. Et le ton est drôle.
Bonne lecture.

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Du très bon théâtre qui a déjà grande allure à la simple lecture. On se dit que si la mise en scène est à la hauteur, ça doit vraiment être quelque chose et tenir de la performance artistique !
Il s'agit d'une nouvelle visite du récit de Blanche-Neige et des 7 nains, qui explore très puissamment les thématiques connues en les développant comme les frères Grimm n'auraient pu le faire en 1812 : le Conte ( et non le comte ! ) est un peu lâche et s'adapte aux moeurs du temps ; la Reine est très méchante et très malheureuse ; le Prince n'aime vraiment que lui-même, confond amour et possession et finit par se vendre à la plus offrante ; Blanche-Neige en a marre d'attendre dans son cercueil de verre et part courir le monde avec les 7 P..., oui, vous avez bien compris !
C'est rude et poétique. Ca a du nerf, c'est un peu gore.
Je vais m'intéresser de plus près à l'univers de Claudine Galea.

https://www.theatre-contemporain.net/textes/Blanche-Neige-Foutue-Foret-Claudine-Galea/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J'en ai assez d'être allongée
J'en ai assez d'être une princesse muette
Une princesse endormie
Assez d'être une image
Sage et idiote comme une image
Et sublime.
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Assez de cette robe
Elle est inappropriée
Assez de poireauter
C'est au Prince d'attendre
Qu'il attende
Qu'il espère qu'il languisse
Qu'il se morfonde
Qu'il moissise
Sept ans de plus et sept encore et encore et encore
Quand je reviendrai
On verra s'il m'aime autant qu'il le prétend.
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J'en assez d'attendre.
Le conte prend toujours son temps avec moi.
Cent ans mille ans.
Toujours la même histoire.
Vous aimez ça vous qu'on vous raconte toujours la même histoire.
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J'en ai assez d'être allongée.
J'en ai assez d'être une princesse muette.
Une princesse endormie.
Assez d'être une image.
Sage et idiote comme une image.
Sublime.
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