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Café Engel tome 1 sur 1

Corinna Gepner (Traducteur)
EAN : 9791033915881
400 pages
Harper Collins (04/10/2023)
3.87/5   109 notes
Résumé :
L'autrice de la série best-seller La Villa aux étoffes revient avec une nouvelle saga familiale captivante autour d’un café emblématique dans l’après-Seconde Guerre mondiale.

Wiesbaden, 1945. La jeune Hilde a du mal à croire à sa chance : la guerre est finie et le Café Engel a été miraculeusement sauvé. Hilde rêve de redonner à l'entreprise familiale le prestige qu’elle avait autrefois, quand ce café emblématique de la région réunissait artistes et p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
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Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée, je remercie Babelio et les éditions Harper Collins pour cette découverte !

Wiesbaden, Allemagne, 1935 : Hilde, 12 ans, est la fille des propriétaires du Café Engel. L'empreinte du nazisme s'imprime dans le quotidien : il faut décrocher les photos des artistes juifs car Hitler séjourne dans une station thermale toute proche.
Marienburg, Prusse-Orientale, 1938 : Luisa, 14 ans, est la batârde bien-aimée du Baron. Lorsque son père décède, elle et sa mère doivent quitter le domaine avant d'en être chassées par la méchante grand-mère.
1945 : l'Allemagne est en mauvaise posture, la fin de la guerre approche, les bombardements alliés sont de plus en plus fréquents, mettant en péril le Café Engel déjà meurtri par les départs au front. Les vies de Hilde et Luisa seront à jamais bouleversées par la guerre et les suites désastreuses de toutes ces années de souffrances...

Le roman se déroule principalement de février 1945 à décembre 1945, en Allemagne et en France. Anne Jacobs nous offre une galerie de personnages très différents, complémentaires, antagonistes, très humains dans le courage comme dans la lâcheté. A travers les récits d'Hilde, Luisa, Julia, Heinz et Jean-Jacques, elle nous transporte dans la dernière année, cruciale, de la Deuxième Guerre Mondiale. Les personnages font l'objet de chapitres plus ou moins longs, où les temps se chevauchent (été 1945 à Wiesbaden, puis à l'ouest de la France, puis en été 1945 en Provence...). Pour donner de la profondeur aux protagonistes, l'autrice insère des morceaux d'histoire datant d'avant-guerre et du conflit, pour que le lectorat puisse mieux les comprendre et appréhender ce qui les a maintenus ou conduits au Café Engel. Je me suis rapidement attachée aux personnages féminins forts (Hilde et Luisa), fragiles (Julia), qui font contre mauvaise fortune bon coeur. J'ai éprouvé moins d'empathie envers les deux hommes du roman, Heinz, le paternel diminué et Jean-Jacques, le déserteur.

J'ai trouvé assez original de se focaliser sur l'après Deuxième Guerre Mondiale du point de vue des Allemands. J'ai apprécié le parti-pris lucide et réaliste de l'autrice : ne pas édulcorer, ne pas rendre héroïques de simples bougres ayant suivi les ordres et perdu des membres de leurs corps, de leur famille ou de leur vie, dans la Seconde Guerre Mondiale. Autre originalité : c'est une lecture plutôt légère malgré la période, la guerre, les pertes, les épisodes traumatisants (abandons, morts, sévices, angoisses...). Même si L Histoire est au coeur du roman, je ne le qualifierai pas d'oeuvre Historique, plutôt de romance chorale très fortement influencée par la période à laquelle l'action se déroule.

Le style est fluide et agréable, sans aucune lourdeur (même parfois un peu "facile"). Chaque chapitre est consacré au point de vue particulier d'un des cinq personnages, sur un période plus ou moins longues (de quelques jours à plusieurs mois) et j'ai trouvé cette construction intéressante et dynamique. le rythme est donc parfaitement maîtrisé, les péripéties riches en rebondissements, mais pas aussi surprenantes ni émouvantes qu'espéré.

Bref, j'ai passé de bons moments de lecture en compagnie de Hilde, Luisa, Julia, Heinz et Jean-Jacques. Mais je ne sais pas si je lirai la suite, à paraître prochainement. En revanche, j'ai un gros reproche à faire au choix éditorial du texte de présentation : je trouve que la quatrième de couverture en dit vraiment trop... et je déconseille de lire le résumé du tome suivant, qui divulgache l'issue du premier tome...
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Café Engel, une nouvelle ère, reprend l'histoire de la famille Koch dans leur café Engel qui se situe en Allemagne à Wiesbaden en 1945. On fait la connaissance d'Else et Heinz ainsi que de leur fille Hilde et également toute une série de clients artistes et personnalités influentes qui viennent passer du bon temps au café.
Puis c'est la guerre et la région subit beaucoup de bombardements, fort heureusement le café tient miraculeusement encore debout après la guerre.
Oups je crois que je ferai mieux de m'arrêter là pour le résumé, parce que j'en ai déjà trop dit enfin soyez rassuré, il reste que le meilleur à lire !

Je referme ce livre avec un pincement au coeur, oui oui vous l'aurez compris, c'est un coup de coeur tellement j'ai adoré cette histoire.
Mais je dois vous expliquer que je ne connaissais que de nom l'auteur, j'avais entendu parler de ces précédents livres, mais je ne les avais jamais lus.
C'est donc avec cette nouvelle saga familiale que je découvre entièrement l'écrivaine.
Et elle m'a conquise.
Déjà la première de couverture du livre est juste magnifique !
Et puis la plume de l'auteur est d'une facilité, l'histoire se laisse facilement lire. Et ce malgré les un peu moins de 600 pages on lit ce livre comme rien ! Enfin je précise que je n'ai pas voulu lire ce livre trop vite car je tenais à savourer l'histoire et rester le plus longtemps possible avec la famille Koch !
Mais voilà tout bon livre a une fin et c'est triste que je referme ce livre parce que je sais que je vais devoir attendre un petit moment avant de pouvoir lire la suite !

Voilà pour moi ce premier tome est une réussite, un coup de coeur que je conseille fortement aux adeptes du genre et je suis trèèèèès impatiente de lire la suite !
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Pour commencer, je ne faillirai pas au rituel, mais cette fois c'est avec un vrai bonheur : je remercie sincèrement Babelio et les éditions Harper Collins de m'avoir fait connaître ce livre à l'occasion d'une Masse critique privilégiée !

Je ne savais pas du tout à quoi à m'attendre, mais j'avais lu quelques mois plus tôt le tome 1 de « La villa aux étoffes », que j'avais beaucoup apprécié. Or, je précise d'emblée : si je n'ai pas lu les tomes suivants de ladite saga, c'est uniquement à cause d'une PAL trop imposante, trop d'envies de lectures qui ne suivent jamais de logique bien établie, sans oublier les constantes tentations de ma bibliothèque préférée, si bien que je repousse toujours la suite à « plus tard » ; dès lors, me replonger dans un livre de cette auteure en ouvrant une autre porte, pourquoi pas ?

Et une nouvelle fois, j'ai été agréablement surprise, peut-être plus encore que par ma première lecture de cette autrice, sans doute parce que le contexte historique dans lequel se déroule ce nouveau roman est une période à laquelle je m'intéresse particulièrement : la Deuxième Guerre Mondiale, avec la particularité, si l'on peut dire, qu'on se trouve ici complètement immergés dans un point de vue allemand (malgré quelques incursions en France à cause de l'un des personnages, mais sans pour autant déraper sur le point de vue français).
J'ai envie de dire : il fallait oser ! Certes, l'autrice est allemande, c'est donc normal qu'elle s'adresse en premier lieu à un lectorat « de chez elle » ; le sujet n'en reste pas moins sensible. On sait que, dans les écrits sur l'une ou l'autre guerre, et certainement les plus récentes, c'est (presque) toujours la parole des vainqueurs qui est écoutée, qui fait foi, qui paraît comme seule recevable et digne d'intérêt – et, en ce qui concerne WWII, j'ajouterais même : tant mieux ! Je n'ose imaginer ce que serait notre Europe, notre monde, si les nazis avaient vaincu ! (on voit déjà assez bien ce qu'ils continuent de faire en groupuscules haineux ici et là…)

Mais ainsi, parler des misères du peuple allemand (qui a, faut-il le rappeler, élu Hitler démocratiquement), en ces derniers mois de la guerre où tout le monde avait compris que l'Allemagne allait perdre, mais s'accrochait malgré tout, lançant ses dernières forces notamment dans le terrible front de l'Est – pendant que les forces alliées bombardaient sans relâche, en représailles qu'on estimait bien méritées, les villes allemandes (sans souci des civils, on ne parlait alors plus du tout de « guerre propre » !) ; bref, parler des misères du peuple allemand alors qu'à la même époque les civils de nos pays alliés étaient tout autant dans la misère, ça a quelque chose d'indécent.
Il est vrai que toute une génération de lecteurs actuels est sans doute moins sensible à ce genre de choses, par « ignorance » - et je dis cela sans jugement, c'est plutôt que pour beaucoup désormais, WWII est devenu un événement que l'on étudie en cours d'histoire, dont on souligne l'horreur (l'Holocauste notamment, et tant d'épisodes de barbarie locale), mais qui appartient désormais bel et bien au passé ; alors que, dans mon cas en tout cas, WWII, ce sont aussi des récits bien vivants entendus et réentendus de la bouche de mes parents, car ils l'ont vécue, encore enfants certes, ce qui donne des anecdotes plus inattendues mais tout autant vivaces ; en outre, ils ont connu un grand frère résistant, une grande soeur prisonnière de guerre, et tout de suite ça prend une autre dimension…

Pour autant, j'ai déjà lu des livres qui abordent le point de vue allemand de la guerre. Je citerai par exemple « Promesses aveugles » d'Audrey Magee (autrice irlandaise), dont plus d'un passage fait froid dans le dos, ou « Nous, les Allemands » d'Alexander Starritt (auteur britannique), qui opte pour un ton plus détaché presque académique malgré une touche très personnelle, puisqu'il s'agit de l'histoire même de son grand-père.
Or, ici, non seulement l'autrice est allemande (je sais, je me répète), mais en plus elle opte pour un point de vue résolument centré sur le peuple allemand, à travers quelques figures très typées et très réalistes. Ce sont surtout des femmes, fortes chacune à leur manière, et quelques hommes qui les entourent, souvent dépassés par les événements, prenant rarement les bonnes décisions – on pourrait presque dire que ça a quelque chose de « sexiste à l'envers », même si on ressent un grand respect pour chacun des personnages… avec une place résolument plus belle pour les femmes ; je ne vais pas m'en plaindre !

Avec ça, l'autrice ne nous emmène pas dans le coeur des combats, ou à peine, mais bien sûr on « entend » leur bruit et leur fureur à travers le quotidien des personnages : ce sont ces fameux bombardements que je citais plus haut, et qui semblent presque plus horribles ici qu'ailleurs, car on est dans une ville où il faisait bon vivre « avant », et en particulier dans un café qui avait la tradition d'accueillir des artistes, les chanteurs et autres acteurs du théâtre tout proche – or, qu'y a-t-il de plus opposé à une guerre, dans l'inconscient collectif, que l'Art et la Beauté en général ?
Un café qui, bien évidemment, tient debout, alors que (presque) tout le quartier bombardé est désormais en ruines… Ce sont aussi ces relations naissantes, sous diverses formes, entre les (jeunes) femmes allemandes et les soldats et autres officiers des forces alliées américaines qui, après la défaite de l'Allemagne nazie, occupent désormais la ville ; des relations comme on peut les imaginer, même si certaines semblent déboucher sur un véritable amour, et qui sont au moins aussi mal vues par la population allemande qui se veut malgré tout bien-pensante (on n'est qu'en 1945, après tout !) ; bref, des relations au moins aussi mal vues que ne l'étaient les relations qui ont pu exister, chez nous, entre nos femmes et l'occupant allemand au début de la guerre, et tout ce que cela implique comme conflits plus ou moins importants dans le secret des familles.

À travers ces quelques exemples, j'arrive enfin à ce que je voulais dire depuis le début - mais, vu le sujet, je ne peux m'empêcher de digresser : si l'autrice aborde bel et bien les horreurs de la guerre, d'un point de vue résolument allemand et plutôt féministe, elle propose le tout comme à travers un prisme qui pare de couleurs le quotidien pourtant bien sombre de nos protagonistes. Ce sont des couleurs pas follement aveuglantes, plutôt pastel et parfois plongeant vers le gris quand même, mais bien présentes quoi qu'il arrive ; ce sont les couleurs de l'espoir, de la volonté de vivre, de l'optimisme malgré tout, et de l'amour bien sûr ! Cela ne donne pas pour autant un goût édulcoré à l'ensemble, je l'ai dit : on est en toute fin de guerre puis dans la directe après-guerre du côté allemand essentiellement, et l'autrice ne minimise en aucune façon les difficultés du quotidien, mais ce que j'appelle ce « prisme », cette façon qu'elle a choisie d'aborder les choses, à travers la romance au sens très large, les rendent quelque peu plus légères, plus acceptables et, comme je disais plus haut, toujours porteuses d'un espoir parfois fragile, mais toujours présent ou au moins sous-jacent.

Pour terminer, si je ne donne pas tout à fait 5 étoiles à ce livre, c'est parce que j'y ai décelé quelques toutes petites faiblesses, ou pour le moins, trois points qui m'embêtent un petit peu sur l'ensemble.
En premier lieu, c'est pour moi le moins grave mais quand même, l'autrice se perd avec l'un de ses personnages en France, dans une histoire qui n'a que peu d'intérêt par rapport au reste, qui semble tout à coup bien éloigné du contexte de la guerre et de la lente reconstruction (où que ce soit en Europe), au profit d'une querelle familiale assez peu intéressante, tout à fait intemporelle et, surtout, qui n'apporte pas grand-chose à l'histoire. J'ai lu ces quelques passages-là comme du remplissage inutilement dramatique, alors qu'on avait déjà compris (ou espéré ?) depuis longtemps à quoi ça conduirait…

Ensuite, l'autrice mentionne à plus d'une reprise la peur des gens qui vivaient alors plus à l'Est de l'Allemagne, de l'avancée des Russes… Ah ! les méchants Russes ! Certes, ce livre a été publié en Allemagne en 2019, donc avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie de Poutine. Cependant, en traduction française, il a été publié en 2023, alors que cette guerre à nos frontières (européennes) fait encore et toujours rage, et dans laquelle les Russes sont les ennemis tout désignés (et pour cause !). Dès lors, un certain amalgame est quasi-inévitable… mais, dans le contexte de ce livre, c'est assez désolant.
En effet, « les Russes » que craignaient tant les Allemands de l'époque ne sont pas ceux de Poutine, mais l'autrice se garde bien de rappeler un minimum du contexte historique ! Or, si on sait souvent que la « campagne de l'Est » voulue par Hitler et amplifiée en fin de guerre, alors que tout allait mal pour l'Allemagne nazie (et que leur Führer s'enlisait dans sa folie), on oublie que ça a surtout été l'une des campagnes les plus immondes, les plus barbares de l'histoire contemporaine, les soldats allemands (certes à la limite de leurs propres capacités, mais cela n'excuse rien) ayant commis les pires atrocités auprès des populations civiles russes. Dès lors, il n'était pas trop étonnant que les soldats russes, désormais en marche vers la victoire et vers l'Allemagne en perdition, aient été eux aussi brutaux envers les civils de ce pays qui avait détruit le leur… À nouveau, cela n'excuse rien, mais surtout, ce n'est expliqué en aucune façon, et je trouve cela dommage.

Enfin, petit dernier point qui n'est pas du fait de l'autrice, mais que j'ai trouvé très dommageable : je me suis gardée tout au long de ce (long) commentaire de faire le moindre résumé, car celui proposé par l'éditeur me semble déjà tellement divulgâchant, que je n'ai pas eu envie d'en donner une quelconque version de ma plume ! le retour du père de Hilde après une libération inespérée ou l'arrivée de la cousine Luisa, par exemple, sont des éléments qui auraient amplement mérité d'être tus dans le synopsis proposé par l'éditeur, afin de conserver leur juste valeur : celle de la découverte enchantée par le lecteur ! Bref, si vous ne voulez pas être déçus, ne lisez surtout pas le résumé proposé en 4e de couverture !

Il n'en reste pas moins que je garde une image générale très enthousiaste de ce livre, qui raconte la grande Histoire par le biais de la petite histoire d'une famille (élargie) qui gravite autour d'un café emblématique ; qui ose s'aventurer dans la misère du peuple allemand au tournant de la 2e guerre mondiale, tout en le présentant à travers le prisme de l'espoir, de la fureur de vivre et de l'amour. Une très belle réussite, et j'attends la traduction française du deuxième volet avec impatience !
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Wiesbaden, 1945. La guerre est finie, l'Allemagne vit une défaite. le pays tente de se redresser. Les bombardements des forces alliées dont ceux des Américains ont tout détruit aux alentours. le Café Engel, tenu par la famille Koch, est une institution dans cette ville thermale de l'Allemagne de l'Ouest. Artistes, habitants et touristes y ont leurs habitudes. Et il a survécu. C'est un miracle. Alors que Heinz, son père, est au front, la jeune Hilde et sa mère essaient de remettre tout en état afin d'y accueillir du public et faire revivre Wiesbaden. C'est grâce au marché noir, au troc et à la débrouillardise de la jeune femme que l'établissement finit par rouvrir ses portes.
Puis, Heinz, revient, mutilé.
Et une jeune femme fait son apparition. Elle s'appelle Luisa.
Elle est réfugiée de Prusse-Orientale et se présente un beau jour affirmant être la nièce de Heinz qui l'accueille à bras ouverts.

"Café Engel" est un roman sur l'après-guerre en Allemagne dans lequel des personnages se lient et s'entraident afin de se relever de ce désastre.

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture et son colis surprise.

Ce livre est l'un des premiers ouvrages proposés dans la nouvelle collection “Au gré du monde” qui s'annonce prometteuse.

“Une nouvelle ère” est le premier tome du “Café Engel” écrit par Anne Jacobs que j'ai déjà découvert avec plusieurs sagas dont celles de “Swann Hill”, “La villa aux étoffes” et “Les pionnières”.

Cette nouvelle saga s'annonce superbe et ce premier tome m'a déjà complètement captivé. C'est un coup de coeur.

On y rencontre divers personnages entre février et décembre 1945. Cette période sensible signe la capitulation du pays et la fin du IIIème Reich. Les allemands sont livrés à eux-mêmes et font alors face aux occupations russe et américaine. L'objectif est de dénazifier le pays qui sera plus tard découpé.

Tout un pan de l'histoire allemande nous est dévoilé à travers la famille Koch, de leurs amis et des clients du café.

Aux côtés de Hilde et de sa cousine Luisa, nous croisons encore Jean-Jacques, Lucia, Else, Addi, Fritz ou encore Gisela. Ils ont tous une histoire à nous raconter. Et c'est en poussant les portes du Café Engel que le lecteur se laisse charmer par toute cette galerie de personnages attachants et résignés.

Il s'agit d'un roman choral historique abordant la famille, l'amitié, le courage, l'entraide et la résilience dans une période s'ouvrant sur “une nouvelle ère” et offrant une lecture absolument passionnante. Anne Jacobs a su m'emporter grâce à une plume absolument addictive.

Le deuxième tome est annoncé au printemps 2024.

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Roman à l'écriture, j'ose dire, édulcorée qui foisonne de personnages. Une fois le tissage bien en tête c'est une vraie vie de village allemand qui nous concentre dans ce café Engel. L'histoire se déroule dans un espace temps avant-pendant-après guerre 39-45. Et je sens comme une envie de ne froisser politiquement personne, sortir une saga à empreinte historique de manière suffisamment générale pour contenter tous les lecteurs, sans prendre de risque. La vie sentimentale est alors le noyau central du récit, comme une feuilleton. Mais là où le décor (bar/lieu de rencontre/théâtre/engagement militant) laissait à penser une empreinte historique plus marquée, et même si l'ensemble se laisse lire, je n'ai malheureusement pas été surprise ni du déroulé des évènements, ni de la contenance des personnages.
Lecture proposée par masse critique babelio que je remercie ainsi que les éditions Harper Collins!
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Nous marcherons ensemble dans la vallée de l'ombre jusqu'à ce que nous retrouvions la lumière. Un soleil qui éclairera notre vie. Je te le promets, cherie.
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Les nationaux-socialistes, les « nazis », comme les appelle la grand-mère avec mépris, n’ont pas bonne presse dans la famille. Luisa a cru comprendre que c’était parce qu’ils n’appartenaient pas à l’aristocratie. Dans les cercles de la noblesse, dont font partie la grand-mère, sa famille et ses amis, on est très fier de ses ancêtres, des officiers de haut rang qui se sont sacrifiés pour leur patrie à la guerre. Les nobles forment un groupe fermé, ils se marient entre eux. Les fils deviennent officiers ou reprennent le domaine familial – parfois les deux. Du temps de l’empereur, dit souvent la grand-mère, l’aristocratie signifiait encore quelque chose.
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Avec le brouhaha des clients, les parapluies mouillés rangés à l'entrée, l'odeur du café et des tartelettes… Le Café Engel est une île, un endroit protégé, un refuge.
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Pourtant, très tôt, un certain nombre de faits lui ont ouvert les yeux. Le traitement réservé aux juifs, notamment. Personne ne savait précisément ce qu'ils devenaient. On disait juste qu'ils étaient envoyés dans des camps de travail. Mais ni lui ni Else ni avait cru. Il y avait des rumeurs. Tard dans la soirée, lorsqu'ils restaient seul avec les Koch, certains clients du café, surtout des soldats en permission, racontaient bien autre chose. Ils parlaient de famille et de misère, d'assassinats ciblés visant exterminer tout un peuple.
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Mais quel amour est-ce là ? Ce n’est pas la passion, non. C’est l’air dont on a besoin pour respirer. Le calme. L’affection. La confiance. Toute ce qu’on a tendance à considérer comme allant de soi. Mais lorsqu’on en est privé, on ne saurait trouvé le bonheur.
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