Que dire… La préface donne le ton en annonçant que l'ouvrage n'a été traduit en français qu'après avoir déjà connu un succès internationale, de peur que le public français n'y soit pas réceptif.
C'est la 2ème fois que je lit une préface de ce type, et la deuxième fois que je suis convaincue.
En effet il y a dans ce livre à la fois des aberrations existantes qui semble d'autant plus outrante de ce côté de l'océan, mais ce qui est décrit comme pouvant être souillé par les marchés revêt d'une évidence absolue de mon point de vue.
L'auteur, économiste, philosophe, décrit ses collègues économiste tel que j'ai aujourd'hui un profond mépris pour tout ce corps de profession (tout du moins aux usa), groupe d'individus qui pensent pouvoir régir l'ensemble des lois sociales par des lois de marchés.
Votre domaine, celui des marchés et du capitalisme se porte assez mal comme ça, vous devriez commencer par vous occuper de ça avant de vouloir vous insinuer dans des domaines comme l'éducation, le loisir ou les transports.
Globalement le livre est bien écrit, accessible à tous, et regorge d'exemple tout de même très parlant, je ne pense juste pas être le public cible
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Michael J. Sandel fixe des limites morales à l’argent roi.
Lire la critique sur le site : Liberation
Ces chroniques pourraient sembler anecdotiques et répétitives si elles ne rassemblaient pas des histoires que Sandel juge symptomatiques de notre époque.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Les économistes postulent souvent que le marché n’affecte pas ni ne souille les biens qu’il régule, mais c’est inexact : il laisse une marque spécifique sur les normes sociales, les incitations marchandes érodant ou évinçant fréquemment les incitations non marchandes.
L’étude de plusieurs crèches israéliennes a montré comment cela peut se produire. Les établissements en question étaient confrontés à une difficulté familière : les parents ne récupérant pas toujours leurs enfants en temps voulu, une puéricultrice devait rester avec les petits jusqu’à ce que leur père ou leur mère vienne les chercher, si tard que ce soit. Pour régler ce problème, les crèches concernées ont infligé une amende aux parents retardataires, et que croyez-vous qu’il arriva ? Encore plus de parents arrivèrent en retard.
Si l’on suppose que les êtres humains réagissent aux incitations, c’est un résultat embarrassant, car on s’attendrait à ce que l’application d’une amende en cas de retard parental réduise l’incidence des récupérations d’enfants trop tardives plutôt que le contraire. Alors, que s’était-il passé ? L’instauration d’un paiement monétaire avait modifié les normes en vigueur : ne se sentant plus coupables comme auparavant de contraindre des puéricultrices à les attendre, les parents en étaient venus à penser que la possibilité d’arriver en retard était un service qu’ils étaient prêts à s’offrir ; confondant amende et frais, ils avaient payé le surcroît de travail de quelqu’un au lieu de le lui imposer.
"si les êtres humains qui le peuplent (l'univers marchand) en sont réduit à communiquer en s'adressant des signaux plutôt que, disons, des mots ou des marques d'affection, de confiance ou d'intérêt, c'est qu'ils sont radicalement couper les uns des autres" Dans la préface de Jean-Pierre Dupuy
Rencontre avec Michael Sandel, philosophe.
Modération : Guillaume Erner
#EtMaintenant #FranceCulture #Arte
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