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EAN : 9782226396303
336 pages
Albin Michel (23/08/2017)
3.41/5   58 notes
Résumé :
« Un conte allégorique, dans lequel les personnages se meuvent de manière chorégraphique, comme dans le théâtre Nô »
Die Zeit

Dans la Chine du XVIIIe siècle, l’empereur Qianlong règne en despote sur une cour résignée à la démesure de son souverain.

Son dernier caprice est une série d’horloges conçues pour mesurer les variations de la course du temps : le temps fuyant, rampant ou suspendu d’une vie humaine, selon qu’il est ressen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Une libraire passionnée, qui soit dit en passant est aussi fan que moi des oeuvres singulières de Yoko Ogawa, m'a chaudement et sans hésitation recommandé ce récit. N'en ayant pas du tout entendu parlé, j'ai donc jeté un oeil curieux à la quatrième de couverture.

-La Chine du XVIIIe siècle : un peu d'exotisme, pourquoi pas.

-Un empereur despote, Qianlong, dont le dernier caprice est de faire fabriquer « une série d'horloges conçues pour mesurer les variations de la course du temps » : la toute puissance du pouvoir absolu s'imaginant maîtriser le temps, intéressant. Promesse éventuelle de développements philosophiques, si l'auteur tient la route bien entendu. Bingo : Il a fait des études de philo - l'auteur, pas l'empereur !

-L'auteur justement : le pitch marketing promet un « écrivain à la langue somptueuse, une voix exceptionnelle de la littérature autrichienne ». Christoph Ransmayr !
Je confesse mon ignorance, jamais entendu parler. Une occasion donc de découvrir un nouvel auteur, autrichien…tiens tiens…comme Rilke et Zweig. Talent fantasmé ? Sûrement, mais pourquoi pas (bis). Mes choix ne sont pas toujours rationnels.

-Dernier ingrédient annoncé : le plus célèbre horloger de l'époque, Alistair Cox, en direct de Londres, invité à venir réaliser l'irréalisable au coeur de la Cité interdite.
J'achète !

Quelques heures de lecture plus tard, je suis entièrement convaincue, charmée. Ce texte est une réussite : envoutant, singulier et remarquablement écrit - donc remarquablement traduit ne l'oublions pas.
J'ai découvert et apprécié la plume d'un authentique orfèvre littéraire et sa capacité à mêler réalité historique et trame onirique pour aboutir à ce que j'appelle un conte philosophique un brin rococo sur la fuite du temps et son fascinant mais impossible contrôle.
Il précise d'ailleurs lui-même en fin d'ouvrage :
« Durant notre périple dans ces montagnes, une conversation s'est engagée, qui aura mené pour finir à l'invention d'un pays. Ce pays partage son nom avec la réalité : la Chine. »

Liberté de l'artiste d'inventer, de fantasmer et de partager sa vision d'une Chine revisitée. J'utilise volontairement le terme revisitée car j'ai découvert que Christoph Ransmayr est un véritable écrivain voyageur. Ce roman serait donc en quelque sorte son cabinet de curiosités, à l'image de ces meubles ou pièces qui rassemblaient des collections d'objets rares rapportés d'explorations au XVIIIe siècle justement.
L'auteur a imaginé pour les besoins de ce récit des horloges étonnantes, trésors d'inventivité, qu'il faut découvrir en lisant les péripéties d'Alistair Cox, personnage inspiré par James Cox, le fameux horloger et concepteur d'automates qui a bel et bien existé et dont certaines oeuvres sont toujours visibles dans de grands musées.

Les objets d'une collection aussi incroyables soient-ils révèlent souvent des questionnements essentiels. Les horloges illustrent magnifiquement ici la confrontation de la démesure du pouvoir absolu et de la mesure de l'éternité.
Une oeuvre magnifique selon moi, signée Christoph Ransmayr dont je suis sûre de lire rapidement d'autres ouvrages.
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L'Anglais Alistair Cox était jusqu'alors le plus grand horloger et constructeur d'automates que le monde ait jamais connu. Mais c'est aujourd'hui un homme brisé : maître des horloges mais non pas maître du temps, il n'a pas su retenir la vie d'Abigaïl, sa fille chérie, décédée de la coqueluche à l'âge de cinq ans… et le temps depuis sa mort, deux ans auparavant, continue à s'écouler, ironique, inutile et indifférent, tandis que son épouse, une femme-enfant de trente ans sa cadette et désormais mutique, l'a rejeté et s'est enfermée dans sa solitude et son chagrin.

A l'autre bout du monde, en Chine, dans sa capitale de Beijing, l'Empereur despote Qianlong qui se fait appeler “le Très-Haut”, “Seigneur des Dix Mille Ans”, “Fils du Ciel et Seigneur du Temps” inflige sa toute-puissance capricieuse et cruelle à ses sujets. Comme beaucoup de despotes ivres d'eux-mêmes et de leur pouvoir, la finitude inévitable du temps humain et l'implacable écoulement des jours contrarient fortement Qianlong qui rêve, comme bien d'autres avant lui, d'un temps à sa mesure - et à sa démesure - rythmé, apprivoisé, dompté peut-être par l'horloge des horloges : le mécanisme miraculeux, prodigieux et surnaturel, capable de capturer la nature-même du temps, sa quintessence, de réguler son cours et d'ouvrir à son détenteur la porte d'une possible éternité.

Raison pour laquelle l'Empereur a invité Cox, le maître des horloges, à le rejoindre en ses terres lointaines, avec son associé - Joseph Merlin - et ses assistants ; raison pour laquelle ils ont traversé la moitié du monde afin de concevoir pour Qianlong, au péril de leurs vies, un fabuleux mécanisme horloger susceptible de moduler, sur la partition infinie du temps, des pulsations nouvelles et subtiles exprimant aussi bien le temps subjectif d'un enfant à l'orée de ses jours que celui d'un condamné à mort à quelques heures de son exécution… et, bien plus encore, de créer, dans le temps objectif, le mouvement perpétuel, “une horloge pour l'éternité”.

Dans le secret de la Cité interdite où d'innombrables horloges solaires, d'eau et de sable dictent chacun des actes de ses habitants ; dans ce “monde soumis à des règles immuables” où l'ordonnancement de chaque seconde revêt une importance extrême ; au coeur de cette enceinte qui est tout entière “comme une gigantesque horloge de pierre maintenue en mouvement non par une pendule mais par un coeur invisible” - Cox, aidé de ses assistants, saura-t-il satisfaire à l'extravagant caprice de l'Empereur et, dans le même temps, résister à la pulsion de nostalgie érotique que suscite en lui la concubine interdite et par là-même dangereuse de l'Auguste, une femme-enfant qui lui rappelle douloureusement son épouse et sa petite fille perdues ?

Avec "Cox ou la course du temps", Christoph Ransmayr nous propose un très beau conte philosophique, une méditation sur le temps, sa mesure et son impossible maîtrise, sur le pouvoir également, ses excès et ses limites, sur la solitude, la perte, la passion et la mort. Écrivain-voyageur, il nous entraîne dans la Chine du XVIIIe siècle, mêlant réalité et fiction pour dépeindre en une fresque somptueuse un univers exotique et dépaysant, un monde asiatique totalitaire aux moeurs cruelles, étranges et terrifiantes, et brosse le portrait d'un dictateur à la toute-puissance dérisoire que l'écoulement obstiné du temps réduira fatalement en poussière et celui d'un maître-artisan de génie au destin singulier, passionné par son art qui est aussi sa seule consolation.

L'excellent travail de traduction de Bernard Kreiss laisse par ailleurs deviner au lecteur francophone une écriture originale d'une grande beauté chez cet écrivain que je ne connaissais pas et qui est, paraît-il, l'une des plus grandes voix de la littérature autrichienne contemporaine. Une excellente découverte et assurément, pour moi, une belle lecture.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Le plus célèbre constructeur d'horloges et d'automates du monde occidental , Alistair Cox, en provenance de Londres, maître de neuf - cents micro- mécaniciens, bijoutiers, joailliers, orfèvres et ciseleurs, sous le coup d'un deuil douloureux : --------il a perdu sa petite- fìlle Abigaïl, morte de la coqueluche,nous sommes au XVIII° siècle --------, sa femme, la toute jeune Faye est devenue muette-------- aborde la Terre Chinoise par une agréable journée d'automne, sur l'eau lisse du Qiantang.
Il a effectué la moitiè du tour de la TERRE à la voile, navigué à contre - courant jusqu'à Beijing pour répondre à la commande, aprés maints hésitations : d'une série d'Horloges, de l'Empereur Qianlong: "l'Auguste"qui n'aimait que le jaune .
Il se faisait appeler "Seigneur des Dix Mille Ans" , "Le Seigneur des Horizons", "Très Haut ", "Auguste "( 1711_ 1799) ........
Qianlong 4eme Empereur de la dynastie Qing : ses désirs et ses pensées ètaient indéchiffrables , inaccessibles , même à ses intimes, ses conseillers, il eut 3000 concubines et 41 épouses .
Sa puissance était telle qu'il pouvait décider de la vie et de la mort sans qu'aucune objection jamais ne le retienne .
Il énucléait , condamnait chacun d'un simple signe.......le parfait , omnipotent despote.
Il pouvait tuer ou faire tuer Cox et ses compagnons Jacob MERLIN, inventeur de mouvements d'horlogerie incroyables, Aram Lockwood,orfèvre, père de deux fils, Badler Bradshaw , père de trois filles , mécanicien .
Dans cette Chine du XVIII° siècle, notre despote Qialong régne sur une cour résignée à ses frasques et à sa démesure.
Son dernier caprice et commande à Cox est une série d'horloges conçues pour mesurer les variations de la course du temps: le temps fuyant, rampant ou suspendu d'une vie humaine, selon qu'il est ressenti par un enfant , un condamné à mort ou des amants ........
Venu de la lointaine Londres, Cox saura t- il exaucer les désirs de Qialong et freiner la course des heures ?
Cox , le plus célèbre des horlogers occidentaux de l'époque et ses compagnons de travail limaient , découpaient , polissaient sans désemparer pour construire " un bateau d'argent " ou l'horloge à braise " , "l'Horloge Intemporelle ", la quintessence du temps , dans le Pavillon aux Quatre Passerelles.
Ils pouvaient utiliser , sans mesure , au coeur de la cité interdite, sous les ordres du traducteur Joseph Kiang , diamants , or blanc , acajou, platine en barres, argent , plomb, saphir , grenats et rubis ;ils circulaient en palanquins ou chaises à porteurs ou à pied , parfois dans la neige Cette cité interdite ressemblait à une ruche ....je n'en dirai pas plus .......
En grand voyageur ou "voyeur" éclairé et cultivé l'auteur autrichien , comme sur une toile de maître délicieusement ouvragée , très travaillée , nous entraîne loin de l'Europe et loin dans le temps . Il explore --------Cela dépend de nous -------"les instants de notre vie reliés les uns aux autres comme les maillons d'une même chaîne ".........
Ce roman historique est somptueux , à l'aide d'une langue incroyablement élégante , enchanteresse et imagée,un conte philosophique pertinent, une méditation érudite sur la fugacité du temps et sa fragilité : " Qu'il rampe , s'arrête , s'envole où nous subjugue par l'une ou l'autre de ses innombrables variations de vitesse ........"
Un ouvrage singulier et virtuose sur l'instantanéité et l'illusion d'en triompher par l'art et la création !
Emprunté à la médiathéque grâce à l'élégance de la 1ère de couverture
" Nul autre que le SEIGNEUR DU TEMPS. , ètait- il écrit dans le mode d'emploi scellé , n'était qualifié pour mettre en mouvement le présent mécanisme. Car la vie dont cette machine devait battre la mesure jusqu'à l'extinction des étoiles n'était pas la vie d'un mortel mais celle d'un dieu".
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Alister Cox un horloger constructeur d'automates et ses trois compagnons abordent les côtes chinoises le jour où l'empereur fait couper le nez à vingt-sept fonctionnaires des impôts.

Qianlong, fils du ciel et seigneur du temps suivit d'une cohorte de quarante et une épouses, cinq mille courtisans et trois mille concubines, entend tout,voit tout, même quand il dort, il peut décider de la vie ou de la mort de tout un chacun. L'égal des dieux demande à Cox de construire des horloges qui mesurent la course variable du temps, car le temps ne passe pas à la même vitesse, selon que l'on est un condamné à mort, ou un enfant.

Une horloge alimentée par la force variable du vent comme le mouvement du temps de l'enfance.

Une horloge mue par la braise pour indiquer l'heure de la vie d'un condamné qui part en fumée.

Mais surtout une horloge capable de mesurer l'éternité, un mouvement qui ne s’arrêterait jamais, sans avoir besoin de le remonter, une horloge tirant son énergie de la variation de la pression atmosphérique avec un noyau fait de mercure. L'horloge des horloges.
Cox et ses compagnons se mettent à l'ouvrage sans se rendre compte que cette horloge risque de sonner leur dernière heure.

Même si tout est inventé, l'histoire, les personnages, on entre avec plaisir dans ce récit dont la fuite du temps est le thème central. L'auteur nous fait pénétrer derrière les murs infranchissables de la cité interdite la ville pourpre et à Jehol la résidence d'été de l'empereur. le Seigneur des Dix Mille Ans, qui détermine les saisons, qui possède tout sauf la maîtrise du temps. Une écriture précise comme le mouvement de l'horloge pour décrire les fastes de la cour impériale, les tortures que subissent ceux qui ont osé porter un regard sur le Très-Haut, la beauté de la nature enneigée et le désespoir d'un homme brisé par la mort de sa fille unique. Une parabole sur le temps qui représente la vie et le désir fou d'un homme d'atteindre l'éternité.
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Comment parler de ce livre ? Je sens que je vais céder aux superlatifs, alors même qu'ils n'ont aucun sens ici. En réalité, j'ai l'impression de ne pas avoir lu ce livre, mais plutôt de l'avoir vécu. Vécu, avec Cox, avec Jacob Merlin, avec Joseph Kiang, leur interprète. Avec, parfois, la présence imposante, inquiétante de cet empereur omnipotent parfaitement imprévisible. Vécu, dans la peau de Cox, avec sa vision à lui, marquée de ses blessures – et en particulier celles liées à la mort de sa fille et au mutisme de sa femme –, et, du coup, dans l'incapacité de comprendre totalement les autres… comme chacun de nous ! Je l'ai vécu avec les yeux d'occidental de Cox, confronté au mode de vie quasi-incompréhensible de cette Cité interdite où les codes, les coutumes, les règlement sont aussi complexes que les erreurs sont sévèrement réprimées – jusqu'à la mort, pour un regard inapproprié, ou pour avoir laissé filtrer la rumeur que le Trés-Haut a la fièvre, marquant par là qu'il ne serait pas immortel ! -.

Construire une horloge, c'est faire du temps une matière, c'est faire de son écoulement un objet de mesure. Mais prendre la mesure du temps, n'est-ce pas en devenir le maître ? Pour Cox, le temps s'est déjà arrêté une fois, avec la mort d'Abigaïl, et c'est évidemment à elle qu'il pense lorsqu'il travaille à prendre le contrôle. L'empereur, lui, a une approche très différente du temps : il est le Seigneur des Dix Mille Ans, le Fils du Ciel, immortel. Les traditions chinoises veulent que le temps s'arrête véritablement à la mort d'un empereur : les unités sont renommées, les lois physiques doivent être ré-établies, c'est la fin d'un temps et le début d'un autre que la transition entre deux empereurs ! de l'affrontement de ces deux visions nait une réflexion sur le temps sous la plume de Christoph Ransmayr. Or qui peut dire que ce thème de l'écoulement du temps – vers notre fin ! – n'est pas au coeur de notre moi le plus intime ?

Le style de Christoph Ransmayr est indescriptible. Il parvient - en tout cas, il y est parvenu pour moi ! -, par ses mots, à rendre ce qui est le plus difficile à exprimer. Il dit les sensations, il dit les sentiments, il dit les perceptions, il dit les couleurs et les odeurs, il dit les ressentis et les impressions. Et, encore plus fort peut être, il rend compréhensible le fait que ces perceptions sont des constructions individuelles. Pour essayer de faire comprendre ce que j'entends par là, je vais prendre l'exemple de cette concubine aperçue sur la jonque, An. Bien que l'empereur ait eu 41 épouses et quelques milliers de concubines, il est clair qu'il n'est, en la matière, pas prêteur. Pourtant, Cox ne peut s'empêcher de la voir, et de la regarder, lorsqu'il la croise – très épisodiquement -. Mais An, pour Cox, n'est pas An, la concubine du Fils du Ciel. Elle est, comme il la décrit, une incarnation d'Abigaïl et de Faye. Elle ne leur ressemble pas, mais elle leur « correspond », une correspondance que Cox décrit dans la citation proposée par ailleurs pour ce livre.

L'expérience de lecture de ce livre, pour ceux qui la partageront, qui y entreront, est assez unique. Forte, puissante, riche en émotions, exotique : j'ai le même sentiment, au moment de reposer ce livre, que lorsque vous retirez des lunettes 3d. Après quelques heures dans cet univers coloré, il est l'heure de revenir à la réalité. Il y a ce très léger décalage, le sentiment d'avoir été un peu « à côté », exactement ce que j'attends d'un roman… Alors merci monsieur Ransmayr !

Une dernière précision. le livre se termine avec un bref texte intitulé "Pour finir", dans lequel l'auteur indique s'être librement inspiré de la vie de James Cox, horloger et constructeur d'automates du XVIIIe siècle, à Londres, dont un collaborateur s'appelait Joseph Merlin, et dont on retrouve des oeuvres dans les plus grands musées du monde (à L'Hermitage, à Saint-Pétersbourg ; au Met, à New-York…), mais aussi dans les pavillons de la Cité interdite, à Beijing. S'ils n'ont jamais fait un tel voyage en Chine, ils ont effectivement travaillé à une horloge atmosphérique dont s'inspire le roman. L'empereur Qianlong, pour sa part, a bien existé, et avait un goût prononcé pour les automates et les horloges. Il était féru de calligraphie et écrivait de la poésie. Il a renoncé au trône en faveur de son fils, uniquement pour ne pas régner plus longtemps que son grand-père… Ces éléments, je les ai cherchés et trouvés sur le web avant de lire ce passage. Et, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ailleurs, pouvoir démêler le vrai du faux ou de l'hypothétique est pour moi un gage de qualité. Alors, à tous ceux qui aiment lire des romans historiques dont la base est vérifiable, n'hésitez pas : Cox ou la course du temps, je l'espère, ne vous décevra pas !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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critiques presse (4)
LeMonde
08 décembre 2017
Dans « Cox ou la course du temps », l’Autrichien Christoph Ransmayr dépeint la démesure au cœur de tout pouvoir, fût-il le plus civilisé.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
08 décembre 2017
L’écrivain autrichien Christoph Ransmayr étend son écriture aux dimensions d’un monde, qu’il parcourt aussi bien dans toutes ses dimensions spatiales que dans le passé le plus lointain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
22 septembre 2017
Cox ou la course du temps est le quatrième ouvrage de Christoph Ransmayr traduit par Bernard Kreiss. Ce dernier lève le voile sur les coulisses de son travail et les défis lancés par la structure romanesque et la langue sophistiquées de l’écrivain autrichien.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaCroix
22 septembre 2017
Épique et intime, le nouveau roman de Christoph Ransmayr voyage dans la Chine du XVIIIe siècle à la suite de personnages complexes comme les rouages d’une délicate horloge.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
L’empereur voulait que Cox lui construise des horloges pour les temps fuyants, rampants ou suspendus d’une vie humaine, des machines qui indiqueraient le passage des heures ou des jours - le cours variable du temps - selon qu’il était ressenti par un amant, un enfant, un condamné ou d’autres hommes, prisonniers des abîmes ou des geôles de leur existence ou planant au-dessus des nuages de leur bonheur. (..)
Le cours variable du temps.
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S’il y avait un bruit qui plus que tout autre évoquait le flux du temps, c’était assurément le bruissement continu de la pluie qui unissait le ciel à la terre. Chaque cordelette de pluie, un fil qui cousait les nuages, cousait le firmament aux jardins et aux rivières, aux villes et aux mers et à l’obscurité de la terre, d’où toute chose émergeait pour accéder à la lumière.
Commenter  J’apprécie          2210
"Une horloge.Il allait donc proposer à l'empereur de construire à l'intérieur de ce palais, avec l'aide de Merlin et de deux assistants, une horloge qu'il enchâsserait dans un habitacle en forme d'escargot, de dragon ou de tigre, façonné dans un matériau qui savait être plus durable que les Millénaires ; un indestructible animal de platine, de verre, d'or et d'acier de Damas capable non seulement de mesurer le temps mais de le dévorer ."....
Commenter  J’apprécie          180
Un homme a beau nourrir la folle croyance d’être le maître du temps, il n’en reste pas moins que pour lui aussi, alors même que d’année en année tant de choses en lui se font plus lourdes et plus lentes, la course du temps ne cesse de s’accélérer.
Commenter  J’apprécie          230
La correspondance, pourtant, ne tenait pas aux couleurs ou aux formes mais à son regard incomparablement expressif, à ses yeux : comment ils vous dévisageaient et comment une voile gonflée par le vent, la berge, l’étendue des champs qui les croisaient indolemment paraissaient se mirer en eux ; c’était à croire que cette femme n’aurait eu qu’à fermer les yeux pour que disparaissent toutes les images, tous les objets et créatures qu’ils reflétaient… Oui, c’était cela, ce devait avoir été cela : comme si ce regard était l’origine à laquelle renvoyait toute représentation en perspective du monde visible.
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Vidéo de Christoph Ransmayr
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