Ce
Croquignole m'est une belle découverte, dans cette bibliothèque numérique du domaine public qui ne cesse de s'étendre.
Au-delà, c'est la découverte d'un de ces écrivains dont le nom vous dit quelque-chose, mais à côté duquel l'on passe. Un de ces auteurs "enfouis" sous plus d'un siècle d'auteurs plus récents et bien mieux passés dans la postérité.
Croquignole, surnom du personnage central de cette chronique parisienne, rassemble quelques figures typiques de l'époque: Quatre employés de bureau confinés entre leurs quatre murs (dont
Croquignole), une femme entretenue et à entretenir (Fernande) et Angèle la couturière à domicile.
Le drame va pouvoir se nouer, à partir de l'héritage que fait
Croquignole.
Croquignole, personnage avide, abject mais attachant. Acteur au costume trop étroit pour lui et à l' appétit trop grand.
Face à
Croquignole, que peut Claude (collègue de
Croquignole) amoureux transi et respectueux d' Angèle?
Charles-Louis Philippe s'y entend pour décrire minutieusement ces lieux de vie modestes, ces instants d'enchantement, ces caractères contraints par la nécessité. Sa réflexion sur la misère et la pauvreté, passe aussi par un ami de Claude, issu de son enfance campagnarde.
L'auteur offre aussi au lecteur captivé, une sorte de manuel de beauté pour la femme à travers les soins que Fernande apporte à son corps de femme entretenue.
Un livre riche, donc, à lire et à revisiter à l'occasion.