Ce dernier tome de la série Gui de Clairbois commence là où se terminait le précédent : juste après l'assassinat du duc d'Orléans, commandité par
Jean sans Peur. Il va encore devoir achever sa dernière mission qui avait été convenue avec son protecteur et qui doit rester le plus secrète possible. J'avoue avoir été assez surprise de la teneur de cette mission (n'oublions pas que Naudin, même s'il écrit un roman, est un historien qui a fait de nombreuses recherches pour étayer son récit et avancer ses théories). Je n'en dirais pas plus sur cette mission qui nous permet d'avoir un autre regard sur les origines « champêtres » de Jeanne d'
Arc.
Peu de temps après, délié de son serment d'allégeance envers Orléans, Gui va enfin retourner, définitivement espère-t-il à Clairbois.
Il va pendant quelques temps rester dans son petit monde, se marier et avoir un autre fils. Cependant, l'histoire ne l'oublie pas et il va, en 1415, rejoindre la « fine fleur de la chevalerie » ( je cite nos livres d'histoire ) , pour une bataille dont le nom est resté dans les mémoires : Azincourt.
S'il y a bien un livre qui mérite son nom, il s'agit de celui-ci. Car comment appeler autrement ce qui s'est passé lors de cette bataille ? Les français, qui n'ont pas retenu les leçons des défaites
De Crecy, Poitiers et même Nicopoli, se distinguent une fois de plus par l'incompétence de leurs chefs. Car en face, les anglais menés par le terrible Henri V, étaient loin d'être gagnants au départ de cette bataille au vu du rapport de force. Mais être stratège ne s'improvise pas et il est clair que s'il en existait dans le camp français, ce n'étaient pas eux qui étaient aux commandes…
Les histoires relatant cet épisode tragique de la guerre de Cent ans me renvoient chaque fois au superbe film de Kenneth Brannagh : Henry V et surtout sa magnifique harangue « La bataille de la Saint Crepin »….
Ce tome était le dernier de la série « Gui de Clairbois » et je me dois de reconnaitre que je l'ai beaucoup aimé (la série). J'ai trouvé Gui encore plus attachant que
Tristan de Castelreng, et j'avoue avoir hâte de lire le prochain cycle qui va mettre en scène son fils :
Richard de Clairbois. Les quatre tomes sont d'ailleurs en bonne position sur ma Pal…
Comme j'ai commencé la lecture de ces cycles se déroulant pendant la guerre de cent ans dans le mauvais ordre (avec
Tristan de Castelreng), j'attaquerais ensuite les aventures d'
Ogier d'Argouges, qui n'est d'ailleurs rien d'autre que le grand-père de Gui de Clairbois.
En conclusion : à mettre entre les mains de tous les amateurs d'histoire intéressés par cette période.
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