Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier News Book et
Au Diable Vauvert pour ce partenariat.
Dans la vie raconte le parcours d'un tueur en série. Dans la première partie de ce roman, il décide (il, parce qu'à aucun moment, nous n'apprenons son nom), un jour avant de partir définitivement, de solder ses comptes avec les personnes qui auront croisées sa vie. Pour l'un, c'est parce qu'il a empêché de rentrer en boîte de nuite, pour l'autre, c'est parce qu'elle l'aura fait virer de son travail pour un soi-disant harcèlement sexuel. Il note leurs noms sur une feuille, les recherche, et les élimine.
L'écriture de cette partie est la retranscription de ses pensées ou d'un entretien. Il écrit comme il parle et les négations sont tronquées, quelques phrases sont construites bizarrement. Cette manière d'écrire donne au texte une certaine authenticité mais me paraît gênante à la lecture.
Dans la deuxième partie, on le retrouve dans son travail. Il est infirmier. Toute la rancoeur aperçut dans la première partie disparaît pour une humanité réelle et sincère pour les personnes dont il a la charge. Il travail dans un centre qui accueille des personnes malades et âgées.
Mais c'est affligeant de constater comme les personnes malades sont abandonnées. Comment, pour le seul prétexte administratif chronophage, peut-on arriver à délaisser des gens, des êtres humains, les ignorer, les considérer comme des animaux ?
Dans la vie raconte un infirmier qui tue et dans le même temps qui reste très humain. Qui assassine qui ? C'est peut-être la vraie question qu'il faut se poser. Est-ce lui, qui solde ses comptes, ou est-ce ce médecins, qui délivre une ordonnance sur le bord de la table, sans un regard pour son patient qui souffre, est-ce aussi ces infirmières, qui ne se préoccupent plus de leurs douleurs physiques et morales ? Ne sont-ils pas eux aussi des assassins par omission de ces délaissés de la société ? Cette deuxième partie nous raconte le calvaire de ces oubliés de la société qui se donne bonne conscience sous le voile de l'hypocrisie. Cette partie est longue, longue pour nous faire vivre cette souffrance quotidienne, cette persécution silencieuse qu'endurent les résidents maltraités, pour nous faire ressentir ce que c'est de vivre avec l'attente de la mort qui ne vient pas, avec ce corps qui ne répond plus, avec cette indifférence douloureuse.
La troisième et dernière partie est le récit d'une des pensionnaires. Une fiction avec une morale. Une histoire courte et intéressante.
Dans la vie est un roman qui ne laisse pas indifférent, qui force la réflexion. Un roman puissant, chargé d'émotions, un roman à lire.
Je remercie News Book et
Au Diable Vauvert pour ce partenariat.
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