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EAN : 9782846263443
280 pages
Au Diable Vauvert (01/09/2011)
4.25/5   4 notes
Résumé :
Un drame est relaté selon trois points de vue différents : un homme solitaire devenu assassin, un infirmier dans un mouroir, puis un témoin muet.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant de commencer cette critique, je tiens à remercier News Book et Au Diable Vauvert pour ce partenariat.

Dans la vie raconte le parcours d'un tueur en série. Dans la première partie de ce roman, il décide (il, parce qu'à aucun moment, nous n'apprenons son nom), un jour avant de partir définitivement, de solder ses comptes avec les personnes qui auront croisées sa vie. Pour l'un, c'est parce qu'il a empêché de rentrer en boîte de nuite, pour l'autre, c'est parce qu'elle l'aura fait virer de son travail pour un soi-disant harcèlement sexuel. Il note leurs noms sur une feuille, les recherche, et les élimine.

L'écriture de cette partie est la retranscription de ses pensées ou d'un entretien. Il écrit comme il parle et les négations sont tronquées, quelques phrases sont construites bizarrement. Cette manière d'écrire donne au texte une certaine authenticité mais me paraît gênante à la lecture.

Dans la deuxième partie, on le retrouve dans son travail. Il est infirmier. Toute la rancoeur aperçut dans la première partie disparaît pour une humanité réelle et sincère pour les personnes dont il a la charge. Il travail dans un centre qui accueille des personnes malades et âgées.

Mais c'est affligeant de constater comme les personnes malades sont abandonnées. Comment, pour le seul prétexte administratif chronophage, peut-on arriver à délaisser des gens, des êtres humains, les ignorer, les considérer comme des animaux ?

Dans la vie raconte un infirmier qui tue et dans le même temps qui reste très humain. Qui assassine qui ? C'est peut-être la vraie question qu'il faut se poser. Est-ce lui, qui solde ses comptes, ou est-ce ce médecins, qui délivre une ordonnance sur le bord de la table, sans un regard pour son patient qui souffre, est-ce aussi ces infirmières, qui ne se préoccupent plus de leurs douleurs physiques et morales ? Ne sont-ils pas eux aussi des assassins par omission de ces délaissés de la société ? Cette deuxième partie nous raconte le calvaire de ces oubliés de la société qui se donne bonne conscience sous le voile de l'hypocrisie. Cette partie est longue, longue pour nous faire vivre cette souffrance quotidienne, cette persécution silencieuse qu'endurent les résidents maltraités, pour nous faire ressentir ce que c'est de vivre avec l'attente de la mort qui ne vient pas, avec ce corps qui ne répond plus, avec cette indifférence douloureuse.

La troisième et dernière partie est le récit d'une des pensionnaires. Une fiction avec une morale. Une histoire courte et intéressante.

Dans la vie est un roman qui ne laisse pas indifférent, qui force la réflexion. Un roman puissant, chargé d'émotions, un roman à lire.

Je remercie News Book et Au Diable Vauvert pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Un homme, solitaire, a des comptes à rendre. Beaucoup de comptes à rendre, de la façon la plus radicale qui soit. Il établit une liste de personnes - sans parvenir à y mettre un point final - qu'il entreprend méticuleusement de retrouver et de tuer.
Un autre homme, infirmier dans une maison de retraite, lutte vainement contre la maltraitance instituée, l'inhumanité rampante envers les personnes dépendants ou rendues telles, la souffrance des Vieux que personne à part lui n'a le courage d'entendre. Une retraitée lui laisse un carnet, une histoire qu'elle a écrite : «Jules et la dame qui faisait des ménages».

Une histoire en trois actes. Ou plutôt trois histoires, que l'on peut lire comme trois nouvelles. C'est là le seul reproche que je ferais à Dans la vie : il m'est difficile de faire clairement le lien entre les trois parties, surtout avec la première et son personnage. Seulement peut-être grâce au paragraphe de conclusion : «La morale de cette histoire, c'est que parfois on fait bien et on croit qu'on fait mal. L'inverse vaut également. L'autre morale, c'est que parfois on est plus riche qu'on le croit mais on ne le sait pas.»
Sur la forme, c'est très réussi grâce à une verve puissante qui se décline en différents styles selon les actes, et c'est très juste à chaque fois. La première partie se lit comme un thriller vécu dans la tête d'un déséquilibré.

La seconde partie (peut-être un tout petit peu longue), comme une immersion terrifiante et réaliste dans l'univers des «soins» prodigués en maison de retraite, leurs lots de violence, d'inhumanité, de défaitisme, d'individus broyés. Et cet homme, dernier témoin compatissant et clairvoyant devant une société qui court à sa perte.
La troisième partie, plus courte, est telle un conte-parabole qui veut parler des souffrances psychologiques qui peuvent apparaître comme anodines mais qui blessent tant qu'on doive les enfouir très profondément en soi. Les injustices comme sources probables de rancoeurs et de vengeances tardives...
Douloureux, Dans la vie parle du tragique des vies ordinaires ou cachées. Des histoires puissantes comme des cris pour faire s'entendre les Hommes avant qu'il ne soit trop tard...
Un écrivain qui semble avoir connu de près les bas-fonds et qui, de l'irracontable fait une oeuvre dérangeante et lumineuse.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Le livre se compose de 3 parties qu'on pourrait croire indépendantes au départ mais qui finalement sont intimement liées.
1ère partie : la narration se fait à la première personne, le style est très décousu et pour cause, vous êtes dans la peau d'un tueur en série, d'un homme mal dans sa vie qui règle ses comptes avec la société qui l'entoure. L'exercice de style est très intéressant (mais aussi très surprenant) car le lecteur se rend vraiment compte des soucis du narrateur qui commence ses phrases, ne les finit pas, ébauche une idée mais ne va pas au bout. C'est assez déstabilisant mais vraiment bien mené.
2ème partie : la narration est désormais à la 3ème personne. Tous les personnages sont nommés sauf un, celui autour de qui tourne l'histoire. Encore un style à part mais moins déroutant que le premier. le personnage principal travaille dans une maison de retaite où les pensionnaires sont maltraités, tout comme la majorité du personnel qui subit au quotidien les foudres d'un directeur doublé d'un tyran. Les descriptions de la vie des pensionnaires fait mal au coeur et rappelle combien le cas des maisons de retraite est un véritable problème en France avec son personnel en sous-effectif qui n'a pas le temps de s'occuper de tout le monde et qui faisant au plus vite fait fatalement mal son travail.
3ème partie : cette partie se détache des deux autres car elle presque indépendante, c'est en fait une nouvelle écrite par une des pensionnaires de la maison de retraite de la 2ème partie du livre. le style est également différent par rapport aux deux parties précédentes. L'histoire cependant évoque encore la vieillesse et la solitude.
J'ai beaucoup aimé ce livre même si la première partie ne m'a pas emballée au départ. Il amène à réfléchir sur la vie, la mort et en particulier la fin de vie.
J'ai dévoré le livre car j'avais hâte de connaître la fin et je n'ai pas été déçue. Je vous le conseille vivement si vous êtes sensible à ce sujet.
Note importante : attention, ce n'est pas parce que l'histoire parle au départ d'un tueur en série que ce livre est un thriller ! Pas du tout, c'est de la littérature contemporaine.
Lien : http://voxpopuleek.fr/2011/0..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
(...) les mecs la troussaient dans les caves, sur l’herbe, n’importe où et moi j’écrivais seul dans mon coin des «je t’aime» et je glissais ça dans sa boîte aux lettres, dans sa main même et j’attendais si c’était beau, si c’était même très beau, très très beau, et puis autre chose aussi, j’attendais qu’elle me sourie vrai et pas par pitié (oh c’était du mépris aussi, j’en suis sûr maintenant que j’y réfléchis), qu’elle dise j’en ai marre de prendre des coups, j’en ai marre qu’on me traite comme une moins-que-rien qu’on me salisse, qu’on me dise jamais des mots bien, qu’on me dise jamais rien, je veux qu’on me pare comme toi, je veux qu’on m’aime comme toi, je veux toi, c’était pas compliqué à dire «je veux toi», elle le disait pas, elle partait, j’en crevais, elle fuyait tout près de moi, même en bougeant pas elle fuyait (...)
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Je reste souvent le soir dans le noir. Je reste allongé sur mon lit dans le noir. Dans le silence. J'écoute le silence mais il me dit rien. Je ferme les yeux, j'essaye de voir.
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- C'est à ça qu'on reconnaît les grands médecins...
- A quoi donc ? avait-il demandé.
- A la longueur de la prescription. Tu te rappelleras, Franck, plus c'est court, plus le médecin est bon.
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Même quand on est innocent, on gagne pas contre une multinationale, c'est comme ça, c'est une loi qui est pas écrite mais c'est une loi.
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