Le juge noir Oliver Garland vient de mourir. Patriarche irascible et autoritaire, républicain ultra-conservateur dont la carrière fut jadis éclaboussée par un scandale qui lui coûta sa nomination à la Cour suprême, il laisse derrière lui nombre de zones d'ombre et d'ennemis. A-t-il été assassiné, comme en est convaincue sa fille Mariah ? Emporté par une crise cardiaque, comme l'affirme la thèse officielle ?
Son fils Talcott, le seul des trois enfants Garland à partager avec le juge la passion, des échecs, se trouve entraîné dans une partie diabolique. Une terrible quête de la vérité qui va contraindre ce professeur de droit estimé à mettre en péril sa réputation en assemblant pion par pion chaque élément de la personnalité ambiguë de son père, de sa carrière, du drame qui l'a ruinée.
Un bail que ce thriller était dans ma PAL mais j'hésitais à le sortir devant la mention des échecs (je ne sais pas du tout y jouer) et devant son nombre de pages (834...) ; mais je suis dans une période où je sors le plus possible de livres de ma PAL, surtout ceux qui me tentent le moins (pour plus vite m'en débarrasser).
Et je ne compte pas garder
Échec et mat... si l'histoire et l'intrigue ne sont pas trop mals, ces dernières sont noyées par tout un tas d'informations complexes, compliquées et hors de ma portée, concernant les personnages. Dans ce roman, il y est énormément question de la position de la classe bourgeoise noire aux États-Unis, appelée (d'une façon que j'ai trouvé affreuse) l'obscure nation - en opposition à la même classe blanche, appelée la pâle nation. On y fait beaucoup mention d'éléments juridiques, du regard des noirs sur les noirs qui ont réussi mais aussi sur les blancs qui les méprisent toujours, et sur les noirs qui méprisent également les autres noirs, bref, je n'ai vraiment pas tout compris et ce n'est pas du tout amené clairement par l'auteur. Je n'ai même pas compris s'il était pour cette classe bourgeoise ou au contraire s'il la méprisait aussi. Et c'est cela qui m'a perdu et qui a fait que j'ai sauté de très nombreux morceaux du livre, je ne fais pas ça souvent mais là, c'était ça ou bien j'abandonnais tout.
Présenté comme un chef d'oeuvre, je pense que c'est un roman qui s'exporte très mal, je pense, à cause de cet aspect très propre à l'Amérique.