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EAN : 9781499360370
260 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (05/05/2014)
3.5/5   4 notes
Résumé :

Au XXVème siècle, le meilleur de l'humanité a émigré sur la plupart des planètes habitables de la galaxie au premier rang desquelles brillent Déliciosa, Somptuosa et Voluptuosa.

Dans cet empire digne du meilleur des mondes, la vie de ces favorisés est parfaitement encadrée sous l'égide bienveillante d'un lointain triumvirat idolâtré. Mais, voilà que certains êtres déchus semblent atteints d'un mal étrange. Pour eux, le temps se met soudain à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Original. Septième roman de l'auteur, un nouveau livre se situant dans l'univers de Bienvenue sur Déliciosa.


Dans un empire galactique, nous suivrons deux fils : Celui de Kader Moktari dit François Régis d'Autun, son ascension et sa déchéance dans le monde des médias de divertissement et celui de l'agent secret J.B Lenoir, en mission sur Terre, à la recherche d'un gros bébé, qui semble être la clé d'une ténébreuse affaire d'état.


Sur la forme : le livre est beau et agréable à tenir en main, mais c'est la première fois que je lis un livre ne disposant pas de pagination. Donc, marque page obligatoire...
Sur le fond : le destin de la terre, devenue poubelle de l'humanité, laissée aux mains des bandes mafieuses, des miséreux et des pouilleux, berceau devenu fosse septique de l'humanité, est intéressant à suivre. Par contre, j'ai trouvé que le développement du background galactique faisait cruellement défaut. (quid de ce trio Metzouki, des interactions entre les différentes planètes, du système totalitaire qu'on sent en filigrane (l'auteur a-t-il effectué ce travail dans son roman précédent?)
Disons qu'il se concentre sur l'histoire de ses deux personnages, même si celui de Lenoir manque un peu de consistance.
J'ai mal commencé le livre, le style trop simple, familier voire vulgaire me rebutait avant de comprendre (rapidement quand même) qu'il s'agissait d'un exercice de style pour coller aux personnages. Je pense qu'il aurait fallu l'introduire progressivement au lieu de nous y jeter dedans les deux pieds en avant au risque de décourager le lecteur.
Le sujet du livre (à ce propos d'ailleurs la quatrième de couverture en dévoile un peu trop et ne correspond pas réellement à l'atmosphère du livre) et son traitement est original. A la manière de Peter Hamilton (mais pas avec le même style), l'auteur développe ses deux histoires, sans rapport à priori entre-elles, sans nous dire de quoi il retourne, avant de les faire se rejoindre au trois-quart du roman ou tout s'accélère, tant au niveau des explications que du rythme et en profite pour donner son avis, avec humour, sur des thèmes divers et variés (télé-réalité, sites de rencontre, drogues, grossesse ect...).


Au final (une fin trop vite expédiée d'ailleurs), une sf populaire, un sujet un peu survolé, une sensation d'amateurisme, mais une lecture divertissante, assez drôle et un traitement original.
Pourquoi pas ?
(Obtenu des mains (et de la poste) de l'auteur, merci à lui).
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Je suis toujours admirative devant l'écriture donc lorsqu'un auteur me fait l'honneur de me soumettre l'une de ses oeuvres, j'accepte avec plaisir et curiosité. Certes, je ne suis pas encore une grande experte en science-fiction, loin s'en faut, et il est probable que je passe à côté de certains codes du genre mais je suis assez curieuse par nature et éclectique dans mes choix pour m'aventurer dans un univers totalement nouveau comme ce fut le cas ici.

Passons au roman et à mon ressenti.
Nous sommes en plein XXVème siècle et ce qui devait arriver est arrivé : les hommes ont détruit leur planète-mère, la Terre. A force de pollutions et d'inconséquences, la planète Bleue est devenue une poubelle géante où vivent les rejetés, les criminels, les pauvres, bref tous ceux qui n'ont pas pris part au Grand Déménagement qui a permis d'exiler les nantis sur des planètes hi-tech plus vivables voire carrément luxueuses. Voilà pour le décor, très prometteur.

J'ai beaucoup aimé le début du roman avec son parfum de dystopie, et je me suis cru tour à tour dans le film de Jaco van Dormael « Mr Nobody » ou dans le déjà vieillot « Waterworld » de Kevin Reynolds. le rythme m'a paru bon même si suivre deux fils rouges avec des personnages très dissemblables m'a un peu surprise au départ, donnant un côté un peu haché à la narration, surtout que le lecteur fait finalement rapidement (et un peu facilement) le lien entre les deux, sans que l'auteur donne l'impression de vouloir particulièrement ménager le suspense.

Tout au long de ma lecture, j'ai alterné chapitres qui m'ont intéressée et chapitres qui m'ont davantage ennuyée (car je ne voyais pas ce qu'ils apportaient à la finalité du récit). J'ai été particulièrement curieuse et attentive pour tout ce qui touchait la Terre mais j'ai trouvé que les descriptions de Bernard Viallet restaient malheureusement assez superficielles avec, parfois, quelques incohérences qui m'ont gênée. Par exemple, on part du principe qu'il n'y a quasiment plus ni agriculture ni industrie sur la Terre, que les gens meurent de faim et que la moindre goutte d'eau vaut de l'or et pourtant, à plusieurs moments, les protagonistes trouvent assez facilement de quoi se sustenter avec des aliments parfois incongrus dans le contexte comme des bonbons.

Le personnage de Kader est original et tient la route psychologiquement parlant ; c'est moins évident pour John Bénédict et Desmonde, de mon point de vue. Sans être désagréable, ma lecture a été dans l'ensemble assez poussive. Je crois pouvoir en analyser la principale cause : ma difficulté à comprendre le positionnement du ton du roman. Je m'explique : pendant quasiment toute ma lecture, je me suis demandé si l'auteur ne voulait pas en fait brosser une caricature voire une parodie de notre société plutôt qu'un roman d'action. Ce sentiment d'être face à une satire sociale m'a semblé flagrant à de très nombreuses reprises (surtout quand l'auteur décrit l'univers de la télé dans lequel baigne Kader) mais pas en continu. Pour moi, le calque appliqué à notre propre système de médias est tellement transparent qu'il en paraît gros et la critique (à mes yeux justifiée) décelable même par Simplet. Je ne suis pas du tout contre la satire, bien au contraire, mais ne pas réussir à acquérir de certitude sur ce point précis m'a perturbée. Même à présent que ma lecture est achevée, j'avoue que je n'ai pas vraiment de réponse.

J'ai été également très surprise par le dénouement très précipité comme si l'auteur avait envie d'en finir au plus vite et de se débarrasser de tout son petit monde. Ce changement de rythme m'a un peu rebutée, la sincérité m'oblige à l'avouer car je venais de passer plusieurs heures avec les protagonistes et essuyé quelques longueurs de narration donc cette précipitation finale a quelque peu décrédibilisé le récit à mes yeux.

Ce roman plaira donc prioritairement aux amateurs de science-fiction, toujours en quête de nouveaux univers, de nouvelles dimensions, de nouveautés technologiques et friands de visions apocalyptiques de l'avenir de l'humanité.

Je remercie l'auteur pour cette nouvelle expérience de lecture. Il n'en ai pas à son coup d'essai sur ce thème et la lecture d'autres titres permettrait sans doute de donner un éclairage complémentaire sur les "nouvelles" planètes Déliciosa, Somptuosa et Voluptuosa.
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Horizon 2446. L'humanité a migré dans toute la galaxie laissant derrière elle une Terre ravagée par les guerres et la pollution, repaire de gangs et de mutants en tout genre. Un mystérieux triumvir galactique a instauré un effrayant système politique proche du totalitarisme, abrutissant les masses de drogues et de divertissements de bas étage.
C'est dans cette ambiance contrastée, que l'auteur déroule deux intrigues en parallèle : celle de François Régis, pathétique présentateur de mondovision qui va tour à tour connaître gloire puis décadence ; et celle de JB Lenoir, un agent secret envoyé sur Terre afin d'enquêter sur une mystérieuse maladie.
On comprend rapidement que ces deux destins sont liés. Mais l'auteur s'applique à nous en livrer les indices avec parcimonie, jouant habilement sur la frustration de ses lecteurs pour les obliger à tourner les pages.
Au-delà de l'intrigue, Bernard Viallet s'applique à livrer une critique acerbe de notre société : critique d'un système éducatif inadapté (l'auteur a travaillé dans l'Education Nationale), critique des divertissements de masse et de la société du spectacle, des relations humaines réduites au consumérisme, du système judiciaire... On pense naturellement au « Meilleur des mondes » de Huxley, à 1984 de George Orwell pour l'ambiance dystopique ; mais aussi au cycle d'Hypérion de Dan Simmons pour le contexte galactique.
Le style est simple et fluide, souvent léger en dépit des sujets abordés. Les descriptions de la Terre reléguée au rang de décharge et des humains qui s'y vautrent font froid dans le dos. L'empire galactique évoqué de loin en loin n'en est pas moins inquiétant. Certains aspects de cette société futuriste dont on devine l'étendue auraient mérité un meilleur développement pour donner de la consistance à l'histoire. Des idées très intéressantes cependant telle que le Cothoril, sorte de fusion des trois religions monothéistes ou ce triumvirat qui règne sans partage sur la galaxie.
J'ai trouvé le dénouement un peu expéditif. Certains points de l'intrigue auraient mérité d'être détaillés.
Expresso Love n'en reste pas moins un agréable moment de lecture pour tout amateur de SF et d'anticipation.
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Ce qui compte pour moi est d'avoir passé un bon moment de lecture !
D'emblée, je m'étonne de l'absence de pagination. Ça, je n'ai pas trop aimé. Je plaide à qui veut l'entendre que les auteurs modernes doivent écrire de courts chapitres.
Autrefois, les gens s'évadaient par une ou deux heures de lecture au coin du feu. Aujourd'hui, pour la foule sentimentale, ce n'est souvent plus possible, l'univers virtuel et interactif de la toile nous suivant partout jusqu'au toilettes avec nos smartphones en place de bons livres aux coins écornés.
Adepte du « petit coup (de lecture) en vitesse », je DOIS nécessairement lire quelques pages pour que la journée soit accomplie et ça me contrarie de placer un signet au milieu d'un chapitre trop long alors que le marchand de sable fait les cent pas devant mes lunettes de lectures !
Deux histoires semblent défiler et s'entrecroiser au fil des pages. le lecteur se doute que ces deux axes se croiseront avant le mot fin sans toutefois deviner le dénouement imaginé par l'auteur. Ça fait partie du jeu auquel le lecteur doit se prêter volontiers en se souvenant à chaque instant que l'ambition de l'auteur n'est pas d'avoir écrit la suite de l'évangile mais un divertissement.
Suivant Bernard Viallet depuis de nombreuses années sur les blogs et après avoir lu TOUS SES LIVRES, il me semble que je le connais un peu. L'homme est préoccupé par les dérives de l'organisation de la société, l'avenir de la jeunesse, la manie du contrôle de l'individu, la perte des valeurs culturelles.
Je partage aussi ces inquiétudes et les retrouve sans surprise dans ses créations littéraires.
Dois-je rappeler que quand on ouvre un roman d'anticipation ou visionne un film de science-fiction, on doit « marcher » sinon courir ? Il me semble que oui, au vu des critiques que je lis fréquemment à propos de ce genre! Vous n'êtes pas amateur, faisons court, passez votre chemin!
J'ai préféré ce roman à « Bienvenu sur Deliciosa » : le rythme et l'intrigue, emmenés par des personnages qui m'ont semblé plus crédibles dans leur rôle.
Je reste toujours étonné par les fréquentes allusions à « ce qui se passe » au niveau de la ceinture. Sur ce point, Bernard Viallet me fait penser à Barjavel.
À part ça, je ne m'étonnerais jamais assez du pessimiste quant aux projections sur l'avenir ! Sans grande surprise, l'homme du futur est représenté comme fataliste et cynique ; soit formaté comme un robot ou paradoxalement – quoi que - comme un fanatique idéologique. Et son univers, immanquablement déshumanisé et apocalyptique, vous pensez bien !
Je vais risquer de paraître naïf : pourquoi les hommes (et les femmes…) des siècles à venir ne seraient-il pas meilleurs que ceux d'aujourd'hui? Pourquoi leur monde ne serait-il pas plus juste, plus propre, plus fraternel ?
Ne souriez pas, il me semble de bon ton que la critique d'un roman de science-fiction apporte une contribution onirique ! Et pourquoi donc, Bernard Viallet ? Et pourquoi pas, cher ami ?
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Une critique sur Nous lisons.fr
http://www.nouslisons.fr/?action=fiche&id=18347
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Rien de plus facile à réaliser qu'un entretien politique. Questions et réponses sont prévues à l'avance. Tout passe par des prompteurs transparents, il suffit de lire le plus naturellement possible quand c'est le moment. Aucune improvisation. Même les blagues et les traits d'humour, destinés à rendre l'exercice plus naturel et plus humain, sont écrits à l'avance.
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Les opinions publiques, les esprits, les croyances évoluent très lentement, mais toujours dans le sens où les entraînent les autorités qui les maîtrisent par le biais des médias.
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On en venait même à se chamailler au sujet des prénoms. Rose, qui détestait le sien, songeait à doter le futur bébé d'un de ces nouveaux prénoms cybernétiques qui commençaient à faire fureur, des trucs du genre Zorg, Zyx ou Hathor. Personnellement, j'étais plus tenté par Léopoldine, Adélie, Émilienne ou Charlotte-Framboise.
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Mais à notre époque, les centenaires foisonnent. On parle de cinquième âge, on se demande même où on va pouvoir les caser, tous ces vieux à trois chiffres.
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J'admets que la grossesse déforme terriblement le corps des femmes allant parfois jusqu'à leur donner provisoirement les apparences peu flatteuses de cétacés ou de pachydermes.
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Videos de Bernard Viallet (6) Voir plusAjouter une vidéo
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Les Tanathophores Nouvelle extraite du recueil "Dorian Evergreen"
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