Ce qui compte pour moi est d'avoir passé un bon moment de lecture !
D'emblée, je m'étonne de l'absence de pagination. Ça, je n'ai pas trop aimé. Je plaide à qui veut l'entendre que les auteurs modernes doivent écrire de courts chapitres.
Autrefois, les gens s'évadaient par une ou deux heures de lecture au coin du feu. Aujourd'hui, pour la foule sentimentale, ce n'est souvent plus possible, l'univers virtuel et interactif de la toile nous suivant partout jusqu'au toilettes avec nos smartphones en place de bons livres aux coins écornés.
Adepte du « petit coup (de lecture) en vitesse », je DOIS nécessairement lire quelques pages pour que la journée soit accomplie et ça me contrarie de placer un signet au milieu d'un chapitre trop long alors que le marchand de sable fait les cent pas devant mes lunettes de lectures !
Deux histoires semblent défiler et s'entrecroiser au fil des pages. le lecteur se doute que ces deux axes se croiseront avant le mot fin sans toutefois deviner le dénouement imaginé par l'auteur. Ça fait partie du jeu auquel le lecteur doit se prêter volontiers en se souvenant à chaque instant que l'ambition de l'auteur n'est pas d'avoir écrit la suite de l'évangile mais un divertissement.
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Bernard Viallet depuis de nombreuses années sur les blogs et après avoir lu TOUS SES LIVRES, il me semble que je le connais un peu. L'homme est préoccupé par les dérives de l'organisation de la société, l'avenir de la jeunesse, la manie du contrôle de l'individu, la perte des valeurs culturelles.
Je partage aussi ces inquiétudes et les retrouve sans surprise dans ses créations littéraires.
Dois-je rappeler que quand on ouvre un roman d'anticipation ou visionne un film de science-fiction, on doit « marcher » sinon courir ? Il me semble que oui, au vu des critiques que je lis fréquemment à propos de ce genre! Vous n'êtes pas amateur, faisons court, passez votre chemin!
J'ai préféré ce roman à « Bienvenu sur Deliciosa » : le rythme et l'intrigue, emmenés par des personnages qui m'ont semblé plus crédibles dans leur rôle.
Je reste toujours étonné par les fréquentes allusions à « ce qui se passe » au niveau de la ceinture. Sur ce point,
Bernard Viallet me fait penser à
Barjavel.
À part ça, je ne m'étonnerais jamais assez du pessimiste quant aux projections sur l'avenir ! Sans grande surprise, l'homme du futur est représenté comme fataliste et cynique ; soit formaté comme un robot ou paradoxalement – quoi que - comme un fanatique idéologique. Et son univers, immanquablement déshumanisé et apocalyptique, vous pensez bien !
Je vais risquer de paraître naïf : pourquoi les hommes (et les femmes…) des siècles à venir ne seraient-il pas meilleurs que ceux d'aujourd'hui? Pourquoi leur monde ne serait-il pas plus juste, plus propre, plus fraternel ?
Ne souriez pas, il me semble de bon ton que la critique d'un roman de science-fiction apporte une contribution onirique ! Et pourquoi donc,
Bernard Viallet ? Et pourquoi pas, cher ami ?