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EAN : 9782228900751
232 pages
Payot et Rivages (05/04/2006)
3.74/5   115 notes
Résumé :
Une majorité de femmes souffrent - souvent sans le savoir - de ne pas avoir la vie sexuelle qu'elles souhaitent : être à l'aise avec les sensations, pouvoir les ajuster à celles du partenaire, bénéficier ainsi des vertus reconstituantes du partage amoureux. Au croisement de la gynécologie, de la médecine chinoise, de la psychanalyse et de l'approche transgénérationnelle, le docteur Flaumenbaum, gynécologue et acupunctrice, s'appuie sur plus de trente ans d'expérienc... >Voir plus
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Voici un essai qui nécessite une grande ouverture d'esprit... En effet, l'auteure plonge dans plusieurs disciplines - la gynécologie, la généalogie, la psychanalyse, les médecines chinoise et indienne - et réunit les connaissances sur la sexualité des femmes et les sources de blocages ou dysfonctionnements qu'elle a rencontrées au cours de sa carrière de gynécologue puis d'acuponctrice.
Après un exposé très précis sur l'anatomie féminine et comment les énergies sexuelles circulent des testicules jusqu'à l'utérus quand nous faisons l'amour, elle explique l'importance de questionner ses ancêtres femmes sur leur vie sensuelle afin de casser certains schémas qui se répètent de génération en génération. Elle analyse aussi les pathologies liées à la sexualité des femmes et y apportent des éléments d'explication liés à notre lignée ainsi qu'au lien que l'on a développé avec notre mère dans les premières années de notre vie.
Un livre qui doit se transmettre de femmes en femmes, notamment de génération en génération, afin de préparer au mieux les petites filles dans leur future vie de femme adulte.
Quelques bémols cependant :
- Cet essai est très hétéro-normé. Quid des femmes homosexuelles ? Ne peuvent-elles pas accéder au statut de femme sans la pénétration du phallus ?
- La dichotomie femmes clitoridiennes vs femmes vaginales me paraît datée voire erronée, on sait que le clitoris longe le vagin et qu'il est stimulé lors de la pénétration vaginale.
Comme souvent dans les ouvrages de psychologie, j'ai pioché ce qui me paraissait pertinent et ce qui pouvait m'apporter des clés dans ma vie personnelle. Malgré les petits défauts mentionnés, c'est une lecture que je recommande. Chacune y trouvera ce dont elle a besoin !
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Avertissement : Ce livre est de l'ancien monde : il ne s'adresse pas aux personnes transgenres ou gender fluid ou tout autre situation qui sort d'un ord(inai)re. Ne vous fatiguez pas à lire ça. Sauf par curiosité pour l'altérité, sans quoi vous allez vous énerver.

Avec un petit ton péremptoire ou un peut trop sec-sûr de lui du médecin-sachant, Danièle Flaumenbaum signe ici un livre qui malgré tout conserve un certain intérêt.
Pourquoi ? Essentiellement parce qu'il parle des femmes, et de leur sexualité si peu comprise, bien trop peu investiguée (même si ça évolue beaucoup), et surtout encore trop stigmatisée, bridée, limitée. 
Je passe sur le côté historique (préhistoire, pilule, révolution sexuelle, etc) qui n'a rien d'original ici. 
Mais quelle est l'originalité, alors ? Les apports de la médecine chinoise et de cette conception unitaire, globale, yin et yang, qui irait enfin dans le sens d'une complétude sexuelle pour la femme ? Oui, bof, ce n'est pas si intéressant. Même, je trouve ça artificiel. Disons que, comme souvent, les anciens et plus particulièrement les Orientaux n'avaient pas dit ni pensé que des conneries. Et qu'il est bon parfois d'y retrouver ses petits. Pour revenir enfin à un point de départ pas trop biaisé. le global, l'union des contraires, une fusion qui élève et transcende, et le plaisir-jouissance associé,, surtout !

Flamenbaum, malheureusement, reprend Freud. Dans ce malheur, fort heureusement, elle ne reprend que ce qu'il a dit de moins stupide et de moins polémique (quoique on a quand même cette pseudo-universalité de l'Oedipe...). Mince, je ne sais plus comment sauver ce paragraphe d'être nul et non avenu...

Le point est surtout de dialoguer avec ses filles ou ses mères et autres antécédent.e.s de lignée, comprendre leur vécu, et parvenir à faire comprendre et ressentir à l'enfant (d'abord et puis grandissant) ce qu'est être une femme, une épouse, une mère, mais surtout une femme, entière, pleine de grâce euh pleine de jouissance possible. L'accent est mis sur le plan SENSORIEL. Comprendre ses sensations, ce corps qui vit, vibre. Afin d'oser, de ne pas se brider, de ne pas se créer toutes ces maladies physiques, psychosomatiques (elle n'emploie pas ce terme), toutes ces dysfonctions ou maladies sexuelles fonctionnelles ou organiques, génitales, pelviennes, urétrales etc...
Cette partie est très intéressante déjà pour resituer les choses avec une base scientifique valide, et pour redonner un sens à ces « maladies ». Si souvent des maladies du « mal à dit ». Pour en sortir. Et retrouver une compréhension de soi, de son corps, et un fonctionnement normal, fluide. Permettant alors potentiellement un plein plaisir corporel. Essentiel, n'est-il pas...
Attention encore : ce livre fait encore une séparation organique entre clitoris et vagin (il date un peu), mais malgré ça beaucoup des éléments sont quand même intéressants à prendre connaissance. Invitation lire les commentaires de la critique.

J'apprécie aussi, en tant que mâle, le fait qu'elle incite les femmes qui se penseraient avoir (ou même être d')une jouissance clitoridienne (ce qui est déjà nettement plus avancé que beaucoup qui sont bloquées-sans jouissance aucune) d'aller au-delà encore, de rêver à plus, parce que la femme est un être invaginé, qui attend ce qu'elle n'a pas, ce pénis auquel elles peuvent s'intéresser, trouver tout son goût. Tout comme l'homme attend de rencontrer ce qu'il n'a pas et n'est pas, ce sexe féminin étrange, autre, et à s'y aventurer avec passion. Pour fusionner. Pour l'explosion magique de deux êtres qui ne deviennent alors qu'un corps (là vous avez compris : médecine chinoise, hein).
Oh c'est une belle histoire, non ?
Rêvons.

En tout cas, Flamenbaum nous explique qu'elle, elle est parvenue à ça. Et nous explique son chemin. Accessible à toutes (et à tous : les hommes conscients peuvent/doivent aider. Les femmes conscientes peuvent/doivent les aider aussi.) 
Alors, je me répète, ça peut donner un ton énervant de je-sais-tout-et-je-vous-explique-la-vie. Mais certain.e.s en ont peut-être besoin, de ce ton, de choc. Qui sait...
Pour toutes les autres, osez rêver et soyez curieuses de votre corps, rien n'est perdu, la souffrance peut s'envoler et laisser place au plaisir. Osez.
Voilà ce que je retiendrai personnellement de ce livre.

Et rien que pour ça, je ne le descends pas en flèche.
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J'ai été extrêmement déçue par ce livre.
Si vous vivez encore en 1950 il vous aidera peut-être.
Si non : c'est extrêmement hétéronormatif, très essentialisant. Ça ne parle que de pénétration, comme si la pénétration représentait l'ensemble de la sexualité. Les problèmes de santé sexuelle et génitale des femmes dont l'autrice parle dans le livre sont expliquées par des théories fumeuses du style "l'énergie sexuelle de cette femme circule à l'envers" (par contre pas un mot de science, d'équilibre de la flore microbiologique et autres notions fondamentales quand on parle d'infections fongiques récidivantes par exemple....).
Il y a quelques notions qui m'ont parues intéressantes mais au milieu de tout le reste, ça perd de son poids... Pas grand chose dans ce que dit l'autrice ne m'a paru fiable et donc digne d'être creusé. Pour moi, c'est juste le récit de la vision de la femme et de ce que devrait être sa sexualité par l'autrice, une vision qui m'a paru tristement sexiste, réductrice, essentialisante et heteronormée. Rien qui m'aie permis de m'ouvrir l'esprit, puisque ce que c'est catastrophiquement réducteur et prescriptif.
Apprendre à connaître son corps, à se réapproprier sa sexualité et sa libido, oui !... mais pas avec un livre qui présente l'hétérosexualité pénétrative comme seul horizon sain et souhaitable. Nous sommes en 2021, un peu d'ouverture que diable !
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Très intéressant et (im)pertinent.
Ce livre éclaircit, chamboule, ouvre des portes, en fait apparaitre d'autres.

Je le garde dans mon sac et le feuilletterais de nouveau avec plaisir et intérêt. et je pense aussi le glisser à ma fille et mes soeurs.

C'est une lecture indispensable.
Ce livre devrait être distribué dans les écoles en cours d'éducation sexuelle.
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J'abandonne après avoir lu l'introduction et 2 chapitres. Pourtant j'avais cet ouvrage dans ma pile depuis des années et en avais entendu le plus grand bien. Eh bien c'est fou de voir comme ce livre qui n'a finalement qu'une quinzaine d'années a pris un coup de vieux. Ton doctoral, discours psychanalytique, très assertif et hétéronormé, l'époque est définitivement passée à autre chose et on attend un autre discours en 2022.

Au delà, il y a le côté "coach" de l'autrice qui se présente comme sachante, sage, quasi comme initiée parvenue au stade ultime de l'illumination (cf l'introduction). Sagesse composée, en pratique, d'une expérience de convergence entre médecine occidentale (forcément insatisfaisante), psychanalyse (auto référente évidemment), médecine chinoise (flux d'énergies coucou) et auto satisfaction personnelle de l'autrice.

Le type de cuisine qui donne aujourd'hui lieu à toute sorte de thérapies et possiblement dérives autour du féminin sacré et autres tantras. Possible que le propos de l'autrice apporte des pistes de réflexion, mais est ce que la lectrice lambda y trouvera autre chose qu'une énième culpabilisation à ne pas être suffisamment performante dans son travail sur elle même, et se sentira obligée de se tourner vers des professionnels ou thérapeutes plus ou moins professionnels mais toujours rémunérés, pour toujours courir plus vite sur la route de l'épanouissement et de l'accomplissement...
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Les mères et les filles se prolongent et se contiennent, il n'y a pas de coupure. De par la capacité de procréation, le lien d'amour exclut la mort. C'est véritablement un phénomène de "poupées russes" : je contiens ma mère qui contenait sa mère qui contenait sa mère, et ainsi de suite. Les mères nous ont donné la vie et nous appellent dans leur mort. Nous avons été leur "tout". Notre vie sans notre mère n'a plus aucun sens, c'est elle qui meurt en nous si nous la contenons toujours. Pour rompre avec cette roue sans fin, on pourrait dire qu'aujourd'hui, avant de songer à transmettre la vie, il serait souhaitable que les femmes aient bâti pour elles-mêmes un socle énergétique et transgénérationnel suffisamment stable pour ne plus avoir autant besoin d'investir la vie de leurs filles. Mieux les futures mères seront "construites", moins elles garderont leurs filles sous leur emprise.

A l'arrivée des règles, les jeunes filles devraient être honorées et accompagnées sobrement par leur mère. Ces dernières devraient "marquer le coup" et leur souhaiter une vie de femme heureuse. Il n'y a ni à cacher l'événement, ni à ameuter la terre entière, mais c'est l'occasion de raconter comment cela s'est passé pour elle-même et les autres femmes de la famille.
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Quel que soit leur âge, il est très fréquent pour les femmes de s'écrouler à la mort de leur mère, car c'est le modèle qui les a construites et auquel elles sont toujours liées qui disparaît sans qu'elles aient pu s'y préparer. Le lien maternel est resté si puissant que la disparition de la mère opère une perte de socle et de fondement de la structure énergétique de la fille. Qu'elle soit déjà adulte, mère de famille, voire déjà grand-mère, elle s'effondre. C'est un véritable tremblement de terre, ses repères habituels disparaissent. Déstructurée, la femme se retrouve catapultée dans un no man's land, elle devient une autre personne, perdue, fragile, toute petite, sans défense.
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Il est important d'expliquer aux jeunes filles qu'elles ont été configurées comme leurs mères et comme les femmes de leur famille. Souvent, j'ai constaté que cette information suffisait à dissoudre leurs douleurs. Comprendre que nos toubles ne nous appartiennent pas en propre, mais proviennent d'une histoire passée, permet de prendre son corps en main et d'y remettre de l'ordre.
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Le père est le premier objet du désir de la fille, après sa mère. Sa présence protège et verticalise la fillette et construit son désir futur pour un homme. Il est l'autre moitié grâce à quoi la fille est là.[...] Dans la vie quotidienne, les rôles du père et de la mère sont toujours imbriqués et n'existent que l'un par l'autre, que ceux-ci vivent ensemble ou non.

Le père est aussi important dans la construction de la fille que dans celle du garçon, car c'est lui qui permet à la fille de se différencier de sa mère. D'ailleurs les femmes qui n'ont pas été reconnues par un père ou qui n'ont jamais pu vivre avec lui ont du mal à rester enfermées dans leur mère, comme si celle-ci ne les avait faites que pour elle-même, ou bien ces femmes n'arrivent pas à trouver un homme, ou encore elles sont incapables de savoir vivre avec lui. C'est à travers son père que l'enfant découvre le monde extérieur. Le père témoigne ainsi qu'il y a autre chose qu'une mère dans la vie. Il ouvre à l'enfant la porte du monde. Il lui donne les "outils" qui vont lui permettre de savoir se débrouiller seul dans la vie : c'est en ce sens qu'il est séparateur de la mère.
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Il est important que la fille comprenne en quoi leur intimité renforce ses parents l'un l'autre, qu'elle le découvre au fil du temps et à travers ce que ses parents en témoignent.

Les enfants sont toujours ravis quand les adultes s'embrassent devant eux, témoignent de leur complicité ou sont joyeux de s'être rencontrés. Combien de mes clientes se plaignent de l'ambiance asexuée de leur enfance dans laquelle leurs parents ne s'adressaient jamais le moindre geste de tendresse ni de sensualité ! Les fonctions parentales sont asexuées et la majorité des parents y restent confinés. Ils ne présentent à l'enfant que des figures d'un père et d'une mère qui continuent de penser, comme au début du XXe siècle, qu'il est malséant de parler de sexualité devant leurs enfants, comme si cela allait les traumatiser, alors que c'est leur rôle de leur expliquer ce qu'est la vie.
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Vidéo de Danièle Flaumenbaum
#rentréelittéraire #rl2023 #essais
*Accord et à coeur* de Danièle Flaumenbaum "Je l'aime mais je ne comprends pas, on n'y arrive pas..." La suite du best-seller "Femme désirée, femme désirante" s'attache à la communication amoureuse et à la nécessité de se prendre en main pour vivre enfin la vie qu'on veut vivre En librairie le 6 septembre 2023 !
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