Après un tome 7 franchement moyen pour ne pas dire carrément bof, ce n'est pas sans une légère appréhension que j'ai ouvert ce huitième tome de
Fort Boyard. A tort !
Pour la première fois depuis le début de la série, tous les personnages importants sont présents : Jérôme, Émilie et Mathias évidemment, mais aussi Capucine ET Damien ! Dans le même esprit, l'intrigue du tome exploite le contenu de tous les précédents... et judicieusement, en plus.
Dès le début, l'aventure et le suspense sont au rendez-vous. le côté escape game et les premières épreuves rappellent l'émission télévisée, s'enchaînant sans temps mort au gré de quelques discussions parfois savoureuses. On suit le petit groupe dans les entrailles du fort, le récit s'enrichissant de quelques informations historiques comme dans les volumes 4 à 6. On y retrouve aussi une chasse au trésor et l'action haletante déjà goûtée dans « 7 heures pour sauver
Fort Boyard ». C'est un peu comme si
Alain Surget avait pris le meilleur de chacun des tomes de la série (mais rien que le meilleur) pour le concentrer dans un ultime cadeau pour ses lecteurs.
Car, au vu de certains évènements et de la conclusion, et sachant que cette année, point de tome 9 en grand format à l'horizon, ce huitième opus semble cette fois être le dernier. Mais si c'est le cas, il constitue une conclusion magistrale à une série qui a connu des hauts et des bas, en lui offrant ce qui constitue sans doute son meilleur volet aux côtés du cinquième.
Car l'on ne s'ennuie pas une seule seconde : l'aventure est impeccablement rythmée, les péripéties se succédant les unes après les autres sans temps mort. Même les phases de réflexion sont menées tambour battant... il faut dire que la petite troupe a rarement le temps de se poser. Et si certains éléments sont une fois de plus recyclés, ils sont mieux exploités : les personnages se retrouvent certes enfermés, mais ne restent pas passifs. Et si Gédéon s'approche encore une fois du clavier, ça tient ici davantage du clin d'oeil que de la solution de facilité.
Ce n'est donc pas sans un pincement au coeur que l'on referme ce volume. Cependant, s'il s'agit réellement de la fin de la série, celle-ci s'achève sur une note très positive.