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EAN : 9782881829383
123 pages
Editions Zoé (07/02/2015)
3.31/5   16 notes
Résumé :
Un village de montagne, la nuit. Un étudiant sauvagement battu par trois inconnus. Le Jeune Homme se consacrait à la défense de l’environnement. Un groupe de militants candides soutient la cause qui lui a presque valu la mort. Dans les cafés, chacun y va de son avis. La rumeur galope. Les preuves manquent, l’enquête s’enlise et la justice finit par déclarer forfait. La police a-t-elle examiné toutes les pistes de l’affaire ? Qui n’a pas intérêt à ce que la vérité éc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je remercie Babelio et les éditions Zoé pour ce livre reçu lors du dernier Masse critique.
Il est difficile de fournir une critique d'un livre qui m'a déconcertée au plus haut point... Au bout de 30 pages et des voyages dans 7 époques différentes, la confusion atteint des sommets. Entre les personnages qu'on a oublié de nous présenter et des chapitres où l'auteur se perd dans les monologues, s'installe une sorte de cacophonie dans le style narratif qui freine toute envie de compréhension...
Une lassitude s'installe lorsque l'auteur s'adresse tantôt à "tu, vous, ou à lui-même" et qu'on n'a toujours pas compris à qui il parle, ni de quoi il parle...
J'ai fini cette lecture avec la sensation désagréable de manger un plat trop salé, qu'on se force d'avaler vite pour faire plaisir à son hôte, et qui restera un peu sur l'estomac mais qui ne nous laissera aucun souvenir plaisant.
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En 1991, dans une vallée suisse un peu reculée, un jeune défenseur de l'environnement est passé à tabac par des inconnus et abandonné grièvement blessé dans son bureau. La police mène l'enquête. Qui a bien pu s'en prendre à cet étudiant écologiste ? Pour quelles raisons en est-on venu à un pareil déchainement de violence ? A première vue, son travail et ses prises de position en faveur des loups ou contre le bétonnage intempestif de la vallée en dérangeaient plus d'un. Mais le Haut Val des loups est un petit monde fermé, replié sur lui-même, conservateur et favorable aux idées les plus réactionnaires. On n'en donnera pour preuve que l'accueil réservé aux réfugiés fascistes ou collaborateurs français à la fin de la seconde guerre mondiale. Vingt ans après les faits, l'auteur revient dans la vallée pour déplorer que le mystère de l'affaire du jeune homme tabassé n'est toujours pas élucidé...
En dépit de son intrigue et de son thème principal, « Haut Val des loups » n'est ni un roman policier, ni un thriller, ni même un simple roman noir. Ceci posé, il reste assez difficile à classifier. Les qualificatifs de « social », « politique », « d'ambiance » ou « ethnologique » viennent vite à l'esprit. Meizoz s'attache en effet à décrire les coutumes et les mentalités archaïques des habitants de cette vallée un peu perdue. Manifestement, il ne les aime guère. Il les trouvent bornés, réactionnaires pour ne pas dire plus. Les montagnards qu'il décrit sont dans leur majorité insensibles aux beautés de la nature, pragmatiques et bassement matérialistes. Ils ne pensent qu'au gain immédiat et sont toujours prêts à sacrifier leur cadre de vie pour quelques dollars de plus. Un point de vue personnel auquel le lecteur adhèrera plus ou moins. L'ennui, c'est que ces références politiques ou littéraires (Meizoz en appelle à Chappaz, Ramuz et Giono) mal assumées produisent un discours un peu verbeux voire nébuleux qui se fait au détriment d'une intrigue romanesque bien construite. Il ne se passe rien dans cette histoire. le lecteur n'en sait pas plus à la fin qu'au début. La chronologie des rares faits est bousculée par une narration pleine de flash-backs mélangeant les années 40, 80, 90 ou 2000 et donnant une impression de fouillis vaguement « artistique » qui n'aide pas à la compréhension du lecteur. Si on y ajoute une série d'approximations lexicales comme « l'Occident machinique » (l'auteur veut-il parler de « matérialiste », « mécaniste » ou « technique » ? ) et de néologismes plus ou moins amusants comme « imaginateur », « politiqueur » ou « encaveur », de formules à l'emporte pièce comme « un Auschwitz de la nature », sans parler d'un abus des conjugaisons à la deuxième personne du singulier qui donnent l'impression soit de prendre à partie le lecteur soit de se parler à soi-même, on se retrouve avec un style pour le moins surprenant. Et que penser de cette impossibilité de nommer les personnages, cette manière de se contenter de les évoquer par des périphrases (« le poète des cimes blanches », « le barbu taciturne », l'écrivain éleveur », « l'avocat politicien » ou « le jeune homme ») sinon ressentir un certain agacement face aux afféteries d'un écrivain qui se veut élégant et original et n'est en fait qu'ennuyeux et assez superficiel. Une belle qualité cependant, la concision. le bouquin ne comporte que 125 pages. Vite lues, vite oubliées.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de "masse critique " et je remercie Babelio et les éditions Zoe pour cet envoi .
C'est pour moi une découverte de cet auteur dont je n'avais jamais entendu parler .
Un ouvrage assez déconcertant pour plusieurs raisons
- la quatrième de couverture laisserait penser qu'on a affaire à un thriller , or , ce n'est pas du tout le cas.
- le premier chapitre en 1991 ; le second chapitre , 1976 et c'est ainsi tout le long ce qui oblige le lecteur à revenir quelquefois en arrière surtout dans la première partie du livre -
-On arrive à la fin et on n'en sait pas plus qu'au début .
- Les personnages ne sont jamais nommés : le jeun homme , le poéte des cimes , le barbu...
"Haut val " est une région montagneuse de Suisse où les gens un peu arriérés vivent en vase clos et sont ancrés dans leurs certitudes et ne désirent pas évoluer .
En 1991 , un jeune écologiste défenseur de l'environnement , amoureux de la nature est sauvagement battu par 3 inconnus pendant la nuit . L'enquête débute , les rumeurs courent mais les notables se serrent les coudes .Malgré le soutien d'un groupe de jeunes qui défend la cause écologiste , rien n'aboutit , on piétine , les langues ne se délient pas facilement . Haut val est un cercle fermé. de quoi se mêlait ce jeune homme qui plaidait la cause des loups et qui dénonçait le déboisement ?
En 2014 un ami de la victime revient sur les lieux dans le but d'en savoir plus mais la région a -t-elle changé?
Un livre court qui ne m'a pas passionnée bien qu'il soit très bien écrit
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Il faut le dire tout de suite: malgré le sous-titre du livre de Jérôme Meizoz, mentionnant ironiquement "vrai roman", impossible pour moi de lire Haut Val des Loups comme une simple fiction. Car le Haut Val, malgré son pseudonyme, est clairement identifié comme ma région d'origine et le point de départ du livre est un événement qui y a fait grand bruit en 1991.

J'ai donc lu Haut Val des Loups presque comme une chronique des vingt dernières années de ma région. Malgré l'absence de noms, on reconnait facilement les personnages qui l'ont marquée, du poète des cimes blanches, au promoteurs-patron de football, jusqu'à un ministre empailleur de loups; les affaires qui l'ont secouée, des votations sur les résidences secondaires, au retour du loup et à l'attaque toujours inexpliquée d'un petit garçon.

J'ai été parfois énervée que Meizoz montre le "Haut Val" sous ce jour peu flatteur. Et puis, je pense comprendre que l'auteur a probablement une attitude aussi ambivalente que la mienne pour notre région: un amour passionné que ces affaires sordides entachent et qu'il a donc décidé de dénoncer.

Je serais incapable de dire si c'est un bon roman. Je m'attendais à une histoire plus suivie, à une tentative d'explication des événements de 1991, à une intrigue, basée sur des faits réels, mais à une fiction quand même, plutôt qu'à cette succession d'images et de moments de la vie de l'auteur, qui diverge au final très vite du fait divers initial pour présenter une étude presque ethnologique du Haut Val. La structure complètement éclatée m'a également étonnée et je me demande si un lecteur externe peut s'y retrouver. Y trouvera-t-il même de l'intérêt?

Je retiens toutefois le portrait assez fin d'une région et de très beaux passages sur la nature ou l'identité du Haut Val.

Un faux roman, pas totalement documentaire, pas totalement essai. Une dénonciation, qui, sans chercher à obtenir justice ou à désigner des coupables, tente plutôt de décrire un contexte où règne encore trop souvent la loi du silence. Ayant réellement vécu, en spectatrice bien sûr, les divers évènements évoqués, je l'ai lu avec intérêt, mais je me demande si Haut Val des Loups peut vraiment être lu et apprécié comme de la fiction? A lire les autres avis postés ici, je n'en suis pas si sûre...
Lien : http://unmomentpourlire.blog..
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Ce petit livre court et intense parle d'un fait réel qui s'est passé en 1991.
TU, est l'auteur, IL, est le jeune écologiste, le Barbu taciturne est un ami, la peintre poétesse qui a crée le Heimatchutz est Marguerite Burnat-Provins......l'histoire se déroule dans le Haut Val...........
Les personnages ne sont pas nommés comme n'a jamais abouti l’enquête sur l’agression sauvage d 'un militant écologiste en Valais dans les années 1990.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le Haut Val (obturé à l'est par un glacier et à l'ouest par un lac) et ses allures de corridor sans issue; les autochtones y vivaient depuis des siècles comprimés entre deux chaînes de montagnes, bon an mal an, ignorant les ciels immenses d'Asie ou d'Afrique, mais avec le soutien de la religion, dominés tantôt par ceux du Haut et leur langue rugueuse, tantôt par ceux du Bas dont les armées avaient toujours remonté le Val; ceux qui étaient demeurés chez eux s'étaient bâti un fier récit (ils disaient une identité), à partir de cette situation plutôt inconfortable sur une terre aux hivers interminables, envahie de marais ou de glaces, faisant nécessité vertu jusqu'à proclamer bénie de Dieu cette cuvette ou ce couloir que les poètes officiels aimaient comparer généreusement à un berceau; ayant en eux, dès lors, avec l'orgueil des survivants, la colère ombrageuse contre qui se mêlerait de leurs affaires, leur rappellerait l'ingratitude du lieu, le peu de promesses qu'il tenait, l’exiguïté des terres et, parant, leur malchance, le retrait où il étaient tenus par une géologie impitoyable; eux, ayant lutée des siècles contre ces terre amères, impavides et revêches, auxquelles ils avaient bien dû, pour ne pas désespérer, prêter des beautés secondes; œuvrant pour rendre cette nature peu à peu habitable à coups de pioches et de fusils, la tenant en respect comme une sourde menace, un ennemi séculaire; eux qui pensaient que les "bestioles" devaient être exterminées ou réduites par dressage, les forêts essartées devant le bétail, les cours d'eau captés vers les villages; eux qui contre ces forces muettes avaient soutenu l'assaut, obstinés et taiseux; eux qui de cet interminable différend avec le monde, avaient gardé au fil des générations une sévérité rieuse, un goût du sacrifice et de la force, un fatalisme puissant dénué de pitié.
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Alors qu'on vienne un jour leur parler de biotopes, de batraciens menacés et de restriction de chasse, qu'on prétende protéger une forêt, contester une route, et tout de suite on passerait pour un causeur des villes, un étranger qui ne connait rien au lieu et à ses lois, un ennemi des ancêtres ayant maintenu envers et contre tout ces villages de bois, ces prés dégagés, ces routes de forêt ; on passerait pour un traître désireux de revenir en arrière, ennemi d'une prospérité tardive et méritée, débarqué du train pour convaincre les natifs du charme des sous-bois.
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- Ça fait un moment que les avocats ne se préoccupent plus du juste et de l'injuste...
- Et la vérité dans tout ça ?
- La vérité est un rapport de forces, c'est tout.
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Arc-bouté sur lui-même, encoléré, le Haut Val tient bon, rétif encore au monde du dehors.
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Vidéo de Jérôme Meizoz
Jérôme Meizoz présente son roman "Malencontre", en librairie dès le 7 avril 2022.
RÉSUMÉ
Tout le monde l'appelle le Chinois. On se moque doucement de lui, de ses poèmes, de ses «théories à la con». L'année de ses quinze ans, il s'est épris de Rosalba. Elle, elle n'a rien vu, rien su et épousé l'héritier de la prospère Casse automobile. Au fil du temps, cet amour non partagé s'est librement déployé dans l'esprit fertile du Chinois. le jour où Rosalba se volatilise, la police diffuse sans succès un appel à témoins. Pour comprendre cette histoire dont il perd sans cesse le fil, le Chinois interroge les proches de la disparue. Toutes leurs voix dessinent l'inquiétant motif d'un miroir éclaté. Anti-polar et célébration de l'imagination amoureuse, Malencontre oppose à l'âpreté du réel les forces de l'humour et de l'invention.
https://editionszoe.ch/livre/malencontre
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