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EAN : 9782365386418
236 pages
Rebelle Editions (30/01/2018)
3.5/5   3 notes
Résumé :
La monstruosité peut prendre n'importe quel visage, même celui de ces jeunes collégiens qui, en allant là où ils n'auraient jamais dû aller, vont se retrouver à commettre les actes les plus horribles... Antony, David et Tom, eux, ont choisi de se réunir, de former un groupe, un club, un clan... pour partager leurs idées. Ils ont quatorze ans, leur remise en question leur fait voir la vie autrement. Sans s'en rendre compte, ils vont s'enliser mutuellement du mauvais ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
À peine en partenariat avec la maison d'édition Rebelle que déjà j'ai reçu un livre. Et quel livre ! Je les remercie pour cet envoi numérique. La couverture a un côté mystérieux et le fait que l'étoile ressemble à la tête d'un monstre (oui j'ai de l'imagination mais je me comprends). Après j'ai vu les mots "grimoire des sept branches" forcément j'ai beaucoup plus compris la couverture.

Antony, Tom et David ont tout juste 14 ans, un peu plus, un peu moins. Un âge adolescent où l'on recherche l'expérience, son devenir, quoi faire plus tard. Pour ces trois jeunes, ils décident d'avoir leur propre clan. le lavoir c'est un coin sympa, mais ils veulent vraiment un lieu à eux. Lorsqu'ils choisissent une maison abandonnée depuis des années, cette découverte va les propulser dans un monde qu'ils n'auraient peut-être pas découvert.

Comment expliquer ce que j'ai ressenti à la lecture ? le plus de 18 ans, je le trouve un peu trop, 16 aurait largement suffit, mais ce n'est qu'un détail. Trois adolescents qui veulent un monde meilleur, qui ont des idées sans pour autant les mettre en action. le livre débute en décembre avec une scène qui fait froid dans le dos. Un corps, une jeune fille ligotée, un homme qui attend un couteau à la main, une sorte de crypte sombre qui garde tout ce petit monde. Puis nous revenons 11 mois en arrière. Là où tout a commencé. Écrit à la troisième personne, le récit nous emmène aux côtés des personnages principaux. Ainsi nous voyons leur geste, leur acte et surtout leurs pensées. L'auteur a su décrire ces ado dans toute leur splendeur. Leur besoin d'appartenir à un groupe, un club, un clan est fort. Ils ont ce besoin d'être forts ensemble, d'appartenir à quelque chose de plus grand qu'eux.

Qui est-ce ? Impossible de le savoir du départ. Et puis honnêtement le savoir de suite ne servirait à rien. Il faut savoir ce qu'il attend là. Ce qu'il désire. Pourquoi il est là. Antony, David et Tom ont la vie devant eux. Leurs rêves changent de jour en jour. Au début, il s'agit juste de vouloir un coin à eux, d'être ensemble. Et puis imperceptiblement les envies deviennent des besoins, profonds, imposants. Un chef se détache, un rassemblement se forme régulièrement.

Trois parties composent le livre : "De l'ombre à la lumière", "de la lumière à l'obscurité" et "de l'obscurité aux ténèbres". Trois parties qui font avancer les personnages principaux vers les ténèbres, c'est tout à fait le mot. Ils se cherchent, se questionnent, font des choix pas forcément judicieux pour au final aller vers un précipice sans fin. Les 11 mois s'écoulent sans que cela paraisse long. Les événements s'enchaînent. D'abord c'est rien ou presque rien. Et puis les actes deviennent un peu plus fort. D'un simple vol de bougies, les trois garçons vont en venir aux choses sérieuses.

Le lieu découvert, cette maison abandonnée contient quelque chose. Une âme malfaisante ? Un produit hallucinogène ? Un monstre dans le placard ? C'est un lieu qui m'a fait penser à un personnage. Décrit de part en part, l'auteur nous met dans une position instable. Devons-nous croire les pensées de ces adolescents ? Devons-nous croire ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent ? Serait-ce notre imagination qui nous joue des tours et nous fait croire qu'il n'y a pas que ce côté thriller dans le texte ? Il y a, pour ma part un côté fantastique légèrement horrifique sans être gore qui se montre. Une présence, une vision, peu importe, mais il y a quelque chose qui fait froid dans le dos. C'est imperceptible, juste ce qu'il faut pour mettre le lecteur dans un mal-être. Et j'adore cela !Et puis il y a André, ce garçon qui cherche sa voie. Et les filles qui sont inaccessibles et qui pourtant ne le sont pas réellement. Tant de choses qui vont les faire grandir trop vite, comme cette découverte pour David devant la fenêtre de la chambre de la jolie demoiselle.

L'écriture est fluide et cela m'a perdu (dans le bon sens du terme) : je n'ai pas réussi à me détacher du livre car j'avais envie de savoir ce qui allait se passer. Jusqu'où ils sont capables d'aller ! J'ai imaginé mon fils avec ces copains dans quelques années et définitivement non ! Il n'aura pas de moto, ou de scooter et pas de copains ! Trop peur de ce qu'il pourrait faire. le texte est réaliste. Les personnages plus vrai que nature. Ils pourraient être nos enfants, ceux des voisins que l'on pourrait qualifier d'anges sans problème. Ils pourraient, c'est certains être proche de nous. Sans que nous nous en rendions compte. Et c'est le point fort du livre : une réalité qui pourrait bien exister.

Alors bien entendu le fameux grimoire aux sept branches. Pas vraiment besoin de faire un dessin, même si j'aurai aimé voir l'un de ceux de Tom. Ils sont doués, surtout lui apparemment pour dessiner. le grimoire va contenir ce qu'ils vont faire, ce qu'ils veulent, ce qu'ils sont devenus. Ce grimoire qui est une trace écrite de leurs vies tout simplement. Avoir 14 ans ne signifie pas qu'ils ne sont pas des adultes responsables. Cela signifie tout simplement qu'ils sont plus forts que l'adulte en oubliant les règles, les lois. La différence est la conscience. Cette petite chose qui traîne dans un recoin de l'esprit et qui nous guide vers ce qui est bien ou non. Être égoïste devient un crédo pour ces ados.

En conclusion, c'est un premier tome qui pourrait se suffire à lui-même, sans attendre de suite au vu du final. Mais j'aime tellement la plume de l'auteur que j'ai envie de savoir ce qui va se passer dans le second tome. Qui sera là, qui va montrer le bout de son nez ? Des personnages et des situations réalistes qui font froid dans le dos. Une intrigue qui pourrait arriver à n'importe qui.


" Un horrifique qui monte en puissance, des personnages réalistes, en bref de quoi donner des sueurs froides. À découvrir ! "

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/heptagon-tome-1-heretiques-davy-artero-a135964158
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Les écrivains d'horreur sont bien trop rares en France. J'avais donc été ravie d'en apercevoir à un stand du festival de Gérardmer et j'avais conservé son nom dans un petit coin de ma tête. J'étais donc ravie de découvrir l'auteur en question : Davy Artero, qui présente déjà un beau palmarès à son actif : plusieurs romans d'horreur parus à Rebelle Editions et aux Editions des Tourments. Ce qui rend ma critique d'autant plus difficile à écrire, car j'aurais vraiment voulu apprécier ce livre. Malheureusement, cela n'a pas été le cas.
Pour comprendre un peu les raisons de cette déception, j'aimerais digresser quelques lignes à propos de ce que j'apprécie dans l'horreur. C'est une question que l'on me pose souvent, et peut-être est-ce également votre cas, si vous appréciez vous aussi ce genre ; pourquoi lis-tu de l'horreur ? Dans mon cas, cela rejoint directement la question « pourquoi lis-tu ? ». Pour être concise, ce que j'aime dans un livre, c'est éprouver des émotions. J'aime sangloter à ne plus pouvoir en distinguer les mots, j'aime être énervée à vouloir jeter le livre contre le mur, j'aime être angoissée à ne plus pouvoir en dormir la nuit. C'est bien évidemment cette dernière émotion que j'attends dans un livre d'horreur. C'est rare que je sois réellement terrifiée, mais plus qu'avec aucun autre genre, le livre d'horreur me permet de vraiment avoir peur pour les personnages, car dans un livre d'horreur, tout est permis. Les héros peuvent mourir. Ça, c'est une leçon durement apprise avec le très regretté Jack Ketchum.
De ce point de vue, « Heptagon » ne loupe pas sa cible, car les personnages ne sont pas épargnés. Ça, c'est quelque chose que j'apprécie particulièrement dans mes lectures et j'ai donc été ravie par l'audace de Davy Artero. Il ne craint pas d'en « mettre plein la gueule » de ses personnages et il n'a pas peur de faire couler le sang. Voire les tripes. Et moi, j'aime bien ça, quand un auteur met ses tripes sur la table. La dernière partie du roman en regorge, et c'est bien sûr celle-ci que j'ai préférée.
Alors, pourquoi n'ai-je pas plus apprécié ma lecture que cela, me demanderez-vous peut-être ? Il y a différents points que je vais détailler ici.
Une chose que je trouve particulièrement importante dans l'horreur, c'est le développement des personnages. Savoir qu'ils peuvent souffrir et mourir ne suffit pas à ce que je m'intéresse à leur sort : il faut qu'ils aient également de la substance. J'attends des personnages gris, nuancés. Dire que les personnages d'Heptagon sont manichéens serait injuste de ma part, car il y a effectivement une évolution assez sombre d'adolescents au départ respectables. Néanmoins, ce développement est amoindri par le fait qu'il y ait une entité surnaturelle impliquée (les comportements peuvent être expliqués par une emprise extérieure et donc dédouane les adolescents de leurs actes à mon sens). Et la dichotomie bien/mal reprend ses droits lorsqu'il y a intervention de l'église, plaçant ainsi l'église comme représentante du bien et la fameuse entité comme celle du mal. Ce qui fait perdre de sa nuance à l'intrigue, qui reprend un chemin très classique. Ce qui rejoint un autre point qui m'a déçue dans « Heptagon » : l'auteur parvient à nous livrer quelques fulgurances appréciables, mais la structure du récit demeure très classique et ne parvient finalement pas à surprendre. J'aurais préféré une plus grande ambiguïté entre le fantastique et le réel, ce qui aurait permis de laisser le doute sur ce qui guidait les actions des adolescents.
Un dernier point que j'aimerais soulever, c'est la première partie. Beaucoup d'informations biographiques sont apportées d'un seul coup, ce qui ne permet pas d'instaurer un rythme. D'autant plus que l'auteur nous en apprend beaucoup sur les goûts des adolescents, mais pas assez sur leur fonctionnement psychologique. Tous ces détails ont eu tendance à me noyer et les premiers chapitres ne m'ont ainsi pas captivés. On comprend bien l'intention de l'auteur de se rattacher au maximum au réel, au quotidien, et à décrire des adolescents banals afin de contraster avec l'horreur de la suite, mais il y a un problème d'équilibre dans cet exercice périlleux, à mon sens.
Au contraire, une fois le club lancé, j'ai trouvé l'évolution des personnages un peu rapide et j'aurais aimé que l'auteur prenne plus son temps pour nous décrire le cheminement psychologique et intellectuel qui se fait pour eux.

En résumé, Heptagon est un roman d'horreur qui n'hésite pas à mettre en danger ses personnages et qui ne craint pas de faire gicler le sang, mais qui propose une intrigue trop classique à mon goût et trop manichéenne.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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Un thriller horrifique efficace qui vous glace le sang.

C'est le second roman que je lis de l'auteur, et j'avoue avoir préféré celui-ci, plus abouti et avec une vraie fin.
On y suit les aventures de trois collégiens tout à fait normaux. Loin de sortir de l'ordinaire, ils passent souvent inaperçus et sont assez renfermés sur eux-mêmes. Un jour, ils décident de créer un groupe, une sorte de fraternité pour pouvoir échanger tout ce qui leur vient à l'esprit. Chacun se passe un grimoire tour à tour et y note ou dessine ce qui lui plaît. Comme lieu de réunion, les adolescents choisissent une maison abandonnée dans la cave de laquelle ils découvrent une crypte. C'est alors qu'ils vont commencer à changer et que le mal va s'abattre sur le petit village jusqu'alors tranquille...

J'avoue que ce roman m'a tenue en haleine, mais il m'a aussi laissée très mal à l'aise. En effet, c'est toujours déroutant de réaliser que les enfants ne sont pas aussi innocents que l'on peut l'imaginer et qu'ils peuvent être capables des pires choses. Bien que ce soit une histoire ici, certains faits réels sont encore pires et surpassent l'imagination. C'est pourquoi j'en ai eu la chair de poule, perturbée de réaliser combien les faibles peuvent être influençables et facilement basculer du mauvais côté. Pourtant, tout commence dans la normalité la plus totale, on suit ces jeunes dans leurs aventures, leurs découvertes et on se rappelle un peu notre adolescence. Mais ensuite, tout bascule et là c'est l'horreur, sans retour en arrière possible...
Le fantastique s'invite là-dedans, la magie noire et le satanisme aussi. C'est assez dérangeant, mais l'histoire est efficace.

Pour conclure : un très bon roman, une belle évolution dans l'écriture de l'auteur, mais âmes sensibles s'abstenir !
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mercredi 16 décembre - 15h33

Il n’a aucune idée du temps qu’il lui reste avant que tout ceci ne cesse enfin. Il soulève légèrement la manche de son épais manteau et regarde ce qu’indique sa montre. La nuit ne fera son apparition que dans trois heures. Il soupire. Il va falloir attendre patiemment, mais ça, il en était conscient depuis ce matin. Il est assis sur un vieux banc de bois sombre, aux multiples traces de coups et de griffures. Vêtu d’une longue parka noire à capuche, il regarde la fine lame du long couteau qu’il tient dans sa main droite. La lumière pénètre par de petites et longues ouvertures en haut des murs.
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David se demandait si cela avait été également le cas pour Antony, André et Tom. Est-ce qu’ils avaient accompli leur acte de façon incontrôlée, soumis à une puissante force invisible ? C’est ce qu’il avait ressenti et, à l’écoute d’Antony, c’est ce qui transparaissait pour lui aussi. Que leur arrivait-il ?
Antony avait terminé son récit. Il voulait connaître l’avis de ses deux amis.
— C’est étrange la façon dont tu as écrit tes textes… ose faire remarquer David.
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Le clan t’a montré sa bravoure, sa loyauté à ton égard, et attend de toi un signal...
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