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Isabelle Gugnon (Traducteur)
EAN : 9782020982931
310 pages
Seuil (07/01/2010)
3.15/5   24 notes
Résumé :
Londres, 1903. José Altamirano, colombien de naissance, fraîchement arrivé de la toute nouvelle république du Panamà, fait la connaissance de Joseph Conrad, alors en pleine écriture d'un roman qui a pour cadre la Colombie.

Mais les souvenirs de l'écrivain sont trop anciens et trop vagues pour qu'il puisse recréer le pays dont il a besoin. Il interroge alors le nouvel arrivant.

De cette rencontre naîtra Nostromo, chef-d’œuvre de Conrad... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ô toi qui a lu le « Nostromo » de Joseph Conrad, tu rentreras de plein pied dans la boue de ce roman. Et même si tes sabots ne sont pas encore crottés par cette première aventure, le regard neuf porté vers cet imaginaire, tu t'engouffreras dans cette « Histoire secrète du Costaguana » comme certains enfouissent leur tête dans un tonneau de vieux rhum colombien. Vierge ou presque de Conrad (au coeur des ténèbres), je suis. Vierge ou presque de Vasquez (le bruit des choses qui tombent), je suis également. Mais parce qu'il faut vivre, je m'enfonce dans la forêt vierge, moite, humide, boueuse, des moustiques aussi gros que des éléphants. Dans cette jungle verdoyante et hurlante, des cris de détresse, animal ou humain, je pars à la grande Aventure, celle qui transporte une âme, transforme un pays. Aux prémices, il y a deux hommes, don Miguel Felipe Rodrigo Lázaro del Niño Jesús Altamirano et Teodor Józef Konrad Korzeniowski, plus communément appelé Miguel Altaminaro et Joseph Conrad, le journaliste détenteur de la vérité face à l'écrivain-marin usurpateur, car n'allez pas croire un traitre mot de ce Nostromo

Je te parle d'un temps bien lointain, dans une lointaine Colombie, à l'époque même de la Grande Colombie où des diplomates français, Ferdinand de Lesseps à sa tête, tentèrent de percer l'isthme de verdure, le fameux canal de Panama et relier ainsi les deux océans. Fiasco total, Panama n'est pas Suez. Mais alors que les engins sont laissés à l'abandon comme des dinosaures dans un parc à thème, la vie continue, la Colombie se bouscule, le rhum coule et le Panama fait sécession, prenant son indépendance de la Grande Colombie qui du coup ou de fait deviendra plus petite. Tu me diras que j'écourte l'histoire mais écoute, cette histoire elle ne s'écrit plus, elle se lit, elle est là devant tes yeux sur ces quelques pages, la grande vérité celle d'Altaminaro, celle de Conrad. Il y a de l'amour, il y a de la fièvre – souvent jaune, des orgasmes et le grand savoir de l'ingénierie française. Bien sûr, elle est exigeante, ne va pas croire que creuser la roche dans ce pays-là sera de tout repos, elle nécessite du temps, de la compréhension et des digressions. L'auteur digresse énormément, avec amusement, avec curiosité, sa manière à lui de t'interpeler et de te raconter son conte comme un mythe. du coup, pour garder le plaisir intact, je me tape un 12 ans d'âge, raffiné et généreux. Sorti de son contexte, je sens tes yeux révulsés d'horreur face à cet acte assumé de pédophilie. Alors je le replace dans son contexte, un Dictador de 12 ans, rhum colombien à la teinte topaze aux éclats ambrés. Des saveurs vanillées, florales, épicées et boisées… Belle vivacité, j'en attendais pas moins pour un 12 ans d'âge. Et voilà donc que moi aussi je digresse…

L'exigence, le maître mot de ce récit, à suivre sur toute sa longueur. Sais-tu que je me suis aussi pris d'amour pour un certain Don Papa de Masskara. Là encore tout est dans le contexte, tu es maintenant prêt de m'accuser d'homosexualité, même si ce n'est pas dérangeant au regard de la pédophilie, mais là encore je m'égare dans le calamansi et le siling labuyo. Encore une de ces digressions, les Philippines sont si loin de la Colombie, pourtant j'imagine déjà le polonais Konrad voguer parmi quelques pirates de ces mers, peut-être pour quoi pas jusqu'à la route des Caraïbes… Et pendant que je suis affalé dans mon fauteuil en cuir taupe avec mes bouteilles de rhum, l'indépendance du Panama se joue pendant la guerre des mille jours qui dura mille cent trente jours, il faut toujours être précis en histoire, comme en statistiques, ou en contexte, même avec les digressions nécessaires à captiver l'auditorat ou en l'occurrence ici le lectorat. Des Aventures comme celles-ci, tu en vivras peu, alors n'oublie pas le rhum, nécessaire à toute histoire de Colombie.
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L'auteur crée le personnage de José Altamirano, Colombien de naissance qui va s'établir à Colón pendant la construction du canal de Panama.
En 1880, les travaux du canal interocéanique débutent sous la direction de Ferdinand de Lesseps et seront suspendus en mai 1889 suite à la vente des actions (Bourse de Paris) qui se solda par un véritable échec. Les ingénieurs Français et leurs familles quittent Colón et regagnent leur pays. Ce qui deviendra le canal de Panama ne sera ouvert à la navigation qu'en 1914.
Ce livre, très intéressant, m'a beaucoup appris sur le canal, sur les Colombiens et les Panaméens dont Théodore Roosevelt reconnaîtra l'Indépendance le 6 novembre 1903.
Juan Gabriel Vásquez raconte fidèlement des périodes de la vie de Joseph Conrad [j'en ai vérifié tous les éléments cités] ; à la fin du roman, Joseph Conrad et José Altamirano se rencontre à Londres et, de cette rencontre naîtra « Nostromo », chef-d'oeuvre de Joseph Conrad.
Avis personnel : Une lecture très intéressante, certains passages historiques un peu longs mais dans l'ensemble j'ai apprécié le roman et le style qu'a pris le narrateur de s'adresser d'une manière courtoise dans ces termes : chers lecteurs et jurés.
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Pour écrire Nostromo, histoire qui décrit les remous politiques du Costaguana, petit état fictif d'Amérique centrale, Conrad s'est basé sur la connaissance superficielle qu'il y a acquise lors d'un bref passage en 1876, ainsi que sur de nombreuses lectures.
Juan Gabriel Vasquez, qui y lit la transposition de l'histoire colombienne, imagine qu'il s'est inspiré du récit que lui en fit le héros de son roman, José Altamirano, de la construction du Canal de Panama à la sécession du Panama. Seulement la « vérité » de Conrad n'est pas la vérité de José Altamirano - qui n'est pas non plus la vérité historique objective, mais l'image de celle-ci, vécue par un antihéros amoureux vaguement transparent .

«  (Oui, chers historiens scandalisés : la vie des autres, même des personnages les plus éminents de la politique colombienne, dépend elle aussi de la version que j'en donne. Dans ce récit, c'est ma version qui compte. Pour vous, chers lecteurs, ce sera la seule. J'exagère, je déforme, je mens et je calomnie à outrance ? Vous n'avez pas moyen de le savoir.) »


Trois axes donc, essentiellement,
Une relation historique avec en toile de fond les coups de force militaires, les dictatures alternantes, les guerres civiles qui opposent au fil des années conservateurs et libéraux, factions opposées mais inséparables de cette nation « schizophrénique » ; et en plat de résistance l'imposture magistrale de la construction du Canal de Panama, ouvrant la porte à la sécession de l'Etat, et à l'immixtion des Etats-Unis d'Amérique.
Un roman malin mêlant intimement réalité et fiction, où l'auteur, s'adressant directement à son lecteur, commentant son procédé d'écriture, se référant à d'autres écrivains, interroge sur les droits et devoirs de l'écrivain, le sens de l'adaptation romanesque.
Un hommage à Joseph Conrad, le Grand Romancier, dont on suit les épisodes de vie qui répondent à ceux d'Altamirano

Cela donne un ouvrage foisonnant, plein d'enseignements quoique ludique, souvent brillant, mais parfois aussi confus et qu'on lit donc avec un intérêt qui s'estompe par moment. Comme si d'en vouloir trop faire, Vasquez s'était interdit l'approfondissement.
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José Altamirano, colombien de naissance, débarque à Panama ou il fait la rencontre de Joseph Conrad. Celui-ci lui demande de lui raconter l'histoire de son pays, que Conrad publiera sous le nom de "Nostromo". Vingt ans plus tard, le narrateur qui se dit avoir été trahis par le grand écrivain, nous conte l'histoire du Costaguana, sa version. Corruption des politiques, pays gangréné par la violence, militaires barbares, le portrait est saisissant. Roman à la fois historique, fictionnel, aventureux, le roman met aussi en avant l'incroyable tragédie du peuple colombien. D'autant plus que Vasquez mélange avec un savant dosage vérités et fictions. le style est nerveux et efficace. le deuxième roman de cet auteur se lit avec grand plaisir, une belle découverte.
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Vous prenez Sarah Bernhardt, Paris, La science et la religion, Victor Hugo, le bourgeois gentilhomme, Panama, Les Winchester, la Colombie, les trois mousquetaires et j'en passe, vous mélangez bien (au shaker pas à la cuillère) et ça donne un truc qui, pour reprendre une image entendue dans une librairie en Espagne au sujet des oeuvres d'Orhan Pamuk: "Es infumable"!
Tout au plus cela peut séduire des adolescents fascinés par tout ce qu'ils ne connaissent pas en matière de voyages, d'histoire ou de littérature. Mais, pour un lecteur cultivé ou non, c'est ultra ennuyeux et sans intérêt. (simple opinion)
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critiques presse (1)
LeDevoir
02 mai 2022
Si vérité et fiction forment un couple fidèle aux rapports complexes dans son œuvre, c’est peut-être le reflet de la réalité de la Colombie elle-même. Dans Histoire secrète du Costaguana, un protagoniste affirme que « les Colombiens sont tous menteurs » — ce qui donnerait peut-être une longueur d’avance aux romanciers de ce pays.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
A 18 h 05, la manifestation révolutionnaire envahit peu à peu les rues de Panamá. Des cris collectifs s'élèvent : « Vive le Panamá libre ! Vive le général Huertas ! Vive le président Roosevelt ! » et, surtout : « Vive le canal ! » Les militaires gouvernementaux, alarmés, chargent leurs armes. L'un d'eux, le général Francisco de Paula Castro, se fait surprendre, caché derrière un cabinet malodorant, le pantalon bien relevé, les boutons de son uniforme bien logés dans leurs boutonnières, de telle sorte que l'excuse qu'il avance (il a parlé de désordres intestinaux) perd toute crédibilité Pourtant. par la magie du langage, le fameux Francisco est entré dans la postérité comme étant le général peureux qui «s'est chié dessus ». 20 h 07 : le colonel Jorge Martínez, aux commandes du croiseur Bogotá, ancré dans la baie de la ville révolutionnaire, apprend ce qui s'est passé sur la terre ferme et envoie au docteur Manuel Amador, leader des Insurgés, le message suivant : « Ou vous me remettez les généraux, ou je bombarde la ville de Panamá. » Amador, ému par la révolution, perd contenance et répond : « Faites donc ce qui vous sortira des couilles. » 20 h 38 : le colonel Martínez examine ses couilles et les trouve pleines d'obus de quinze livres. Il s'approche de la côte, charge son canon et tire neuf fois. Le premier obus tombe sur le quartier d'El Chorrillo, touche Sun Hao Wah (un Chinois qui meurt sur le coup), à quelques mètres d'Octavio Preciado (un Panaméen si effrayé qu'il a un infarctus). Le deuxième obus détruit la maison d'Ignacio Molino (Panaméen absent de chez lui à ce moment-là) et le troisième s'abat sur un immeuble du 12, rue Oeste, fauchant la vie de Babieca (panaméen, cheval percheron). Les obus quatre à neuf ne causent plus aucun dégât.
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Tu sais, Eloísa chérie, que si mon récit se passait au temps du cinématographe (ah, le cinématographe : une créature qui aurait enchanté mon père !), l'appareil focaliserait à cet instant une fenêtre de la Jefferson House qui, soyons francs, était le seul hôtel de la ville digne de recevoir les ingénieurs du Lafayette. Le cinématographe se rapproche donc de la fenêtre et s'arrête sur des règles à calcul, des rapporteurs et des compas, puis sur la tête d'un enfant de cinq ans profondément endormi et sur le filet de salive qui s'échappe de sa bouche et tache le velours rouge du coussin ; après avoir franchi une porte close la magie des caméras ne connait pas d'interdits, l'engin capte les derniers mouvements d'un homme et d'une femme en plein coït. On remarque à leur transpiration qu’il ne s'agit pas d'habitants du cru. Je reparlerai de la femme plus longuement dans quelques lignes, mais ce qui compte pour l'instant, c'est de dire qu'elle ferme les yeux, masque d'une main la bouche de son mari pour que l'enfant ne soit pas réveillé par les inévitables (et imminents) bruits de I’orgasme. J’ajoute aussi qu'elle a de petits seins qui ont toujours été une source de conflit entre elle et les corsets. Passons à l’homme : un angle de trente degrés sépare sa poitrine de celle de la femme ; son bassin bouge avec la précision et l'invincible régularité d'un compresseur à gaz, et son habileté à respecter ces variables - l'angle et le rythme - est due en grande partie à la savante utilisation qu'il sait faire du troisième type de levier, dont la force, tout le monde le sait, est entre la charge et le point d'appui. Oui, lecteurs intelligents, vous l'avez deviné l'homme est un ingénieur.
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Mon histoire commence en février 1820, cinq mois après l'entrée victorieuse de Simón Bolívar dans la capitale de mon pays libéré de fraîche date. Toute histoire a un père, et celle-ci commence avec la naissance du mien, don Miguel Felipe Rodrigo Lázaro del Niño Jesús Altamirano. Connu de ses amis comme le Dernier Homme de la Renaissance, Miguel Altamirano est né à Santa Fe de Bogotá, ville schizophrène que j'appellerai désormais indistinctement Santa Fe, Bogotá ou Cette Foutue Ville. Au moment même où ma grand-mère tirait violemment les cheveux de la sage-femme et poussait des cris qui épouvantaient les esclaves, à quelques pas de là, on édictait la loi qui permit à Bolívar, en qualité de père de la patrie, de choisir le nom de ce pays tout juste sorti du four et de le baptiser solennellement. La république de Colombie - pays schizophrène appelé par la suite Nouvelle-Grenade, puis Etats-Unis de Colombie et même Ce Foutu Pays - était donc encore un nourrisson, et les cadavres des Espagnols fusillés n'avaient pas eu le temps de refroidir. Mais hormis la cérémonie superflue de ce baptême, nul autre fait historique ne marque ou signale la naissance de mon père. Certes, j'avoue avoir été tenté de la faire correspondre au jour de l'indépendance. Il m'aurait suffi pour ce faire de la reculer de quelques mois à peine. (Je ne peux m’empêcher à présent de me demander si cela aurait dérangé quelqu'un ou même si quelqu'un s'en serait aperçu.) En vous faisant cet aveu, j'espère ne pas démériter de votre confiance. Chers lecteurs et jurés, je sais que je suis enclin au révisionnisme et à la mythographie et qu'il m'arrive de m'égarer, mais je reviens toujours au bercail narratif, aux règles complexes de l'exactitude et de la véracité.
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La fièvre jaune continua de tuer sans relâche, décimant surtout les Français arrivés de fraîche date. D'après l'évêque de Panamá, c'était une preuve suffisante pour dire que le fléau faisait des choix, qu'il était doué d'intelligence. L'évêque décrivit une grande main qui arrivait le soir chez les dissolus, les adultérins, les buveurs, les impies, et emportait leurs enfants comme si Colón avait été l'Egypte de l'Ancien Testament. « Les hommes à la morale irréprochable n'ont rien à craindre », déclara-t-il, et ses paroles rappelèrent à mon père les vieilles batailles contre Echavarría, à croire que certains épisodes de sa vie se répétaient avec le temps. Puis don Jaime Sosa, cousin de l'évêque et administrateur de la vieille cathédrale de Porto Bello, relique de l'époque coloniale, déclara qu'il se sentait mal, qu'il avait soif, et on l'enterra trois jours plus tard, bien que l'évêque en personne l'eût baigné dans une solution composée de whisky, de moutarde et d’eau bénite.
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Ce soir-là comme bien des années plus tard sur un autre continent, j'arrivai dans une ville inconnue et cherchai un hôtel. J'avoue que je ne prêtai guère attention aux lieux et ne fus pas impressionné de voir le propriétaire - qui était aussi le réceptionniste - me tendre le registre en pointant sur moi une Winchester. Tel un somnambule, je quittai les lieux et me frayai un passage au milieu des mules et des charrettes et des charrettes tirées par des mules, jusqu'à un saloon de deux étages. Au-dessus de l'enseigne en bois indiquant General Grant flottait le drapeau rayé et frappé d'étoiles. Je m'accoudai au bar, commandai la même chose que mon voisin, mais avant que le barman moustachu m’eût servi un whisky j'avais déjà tourné les talons, bien plus intéressé par les clients et le spectacle dans la salle que par ce qui se passait au zinc.
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Vidéo de Juan Gabriel Vásquez
Un périple à travers l'Espagne républicaine, passant par la Chine et la France à travers l'histoire d'un père et son fils. Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine, militaire du Parti, Il a aussi connu le Paris de Louis Malle en 1968 et, de retour en Colombie, a combattu au nom de la révolution. Roman politique magnifiquement par Juan Gabriel Vásquez, l'un des écrivains colombiens les plus importants du XXIème siècle.
Juan Gabriel Vásquez, "Une rétrospective" (Seuil)
Une rencontre animée par Isabel Contreras, le 11 septembre 2022 au palais du Gouvernement.
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