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Ikebukuro West Gate Park tome 2 sur 3

Anne Bayard-Sakai (Traducteur)
EAN : 9782809701142
247 pages
Editions Philippe Picquier (21/05/2009)
3.99/5   102 notes
Résumé :
Quand je suis sur la même longueur d'ondes que les bruits de la rue, je deviens une partie de la ville, comme un caillou ou une feuille morte. C'est pas si mal de vivre tapi dans les tréfonds d'Ikebukuro, même sans argent, sans rêve, et sans fille. Qui attendrait d'un caillou qu'il se repente, et qui voudrait le transformer en diamant ? Makoto a vingt ans et quand l ne tient pas un petit étal de fruits avec sa mère, il démêle les embrouilles de son quartier de Tôkyô... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Revoilà Makoto, toujours vendeur de fruits et légumes, parfois chroniqueur dans une revue de mode, et par-dessus tout, ''solutionneur d'embrouilles'' à Ikebukuro, le quartier de Tokyo qui est le sien et dont il veut autant que possible préserver la paix. Il y a d'ailleurs acquis une petite notoriété qui fait que les individus les plus divers lui demande de l'aide en cas de problème. Et des problèmes, il y en a dans une société qui fait de plus en plus d'exclus, vivant en marge de la réussite professionnelle et du bonheur domestique.


Après un brillant premier tome, l'attrait de la nouveauté n'est évidemment plus au rendez-vous de ce deuxième opus des aventures de Makoto à Ikebukuro. Cependant, c'est toujours un plaisir de suivre les pas du jeune homme dans son univers cosmopolite où se côtoient violence et bons sentiments. Dans ces quatre nouvelles, il va s'occuper d'un enlèvement d'enfant, d'une prostituée menacée par un clan de yakouzas, d'une bande de faux monnayeurs et d'une affaire de SDF violemment agressés. Chacune met la lumière sur les failles du système japonais : jeunesse à la dérive, prostitution, mainmise des yakouzas sur les commerces, exclusion des SDF. Makoto s'y révèle profondément humain sous ses airs de jeune frimeur très cool, particulièrement sensible au sort des enfants, et lucide face aux SDF dont il sent qu'il pourrait rejoindre les rangs tant sa situation est précaire. Un héros malin, même si Ira ISHIDA lui facilite la tache par des intrigues faciles, mais aussi plus mature et sensible. Un bon moment passé à Ikebukuro, lieu de tous les dangers mais où survit un fond d'humanité.
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Et revoilà Makoto, le "solutionneur" d'embrouilles du quartier d'Ibebukuro, toujours prêt à rendre service aux « loosers de cette société gouvernée par les lois du marché ».
Si j'ai une nouvelle fois été séduit par l'écriture simple et efficace de Ishida Ira et par la fraîcheur de son personnage, ce second volume m'a toutefois moins emballé que le précédent. Il m'a paru un peu trop formaté avec ses quatre épisodes de soixante-quinze pages chacun et leur schéma quasi identique.
Les deux premiers récits se ressemblent énormément. Dans chacun d'eux, Makoto sympathise avec un enfant qui zone dans le quartier, fait la connaissance de la maman puis se trouve amené à résoudre les problèmes de la petite famille :
« le môme-compteur » est une banale histoire d'enlèvement avec rançon. Une entrée en matière sans grand intérêt qui permet cependant de reprendre contact en douceur avec les personnages et ce quartier de Tokyo qui sert de décor à leurs aventures.
« Fille à emporter 1ère rue ouest » se déroule dans l'univers des travailleurs du sexe. Bars à filles, souteneurs et petits malfrats sont au menu de cette histoire où la mère de Makoto vient prêter main forte à son fils.
Un peu de nouveauté avec « Un dieu vert pomme » dont le déroulement ressemble pourtant à une enquête policière tout à fait classique. Makoto y joue les détectives, interrogeant témoins et suspects, émettant des hypothèses, rendant compte à son « employeur » lequel n'est pas aussi blanc qu'il y parait. Une petite ambiance de film noir, la bouteille de whisky et le borsalino en moins. Son sujet est également plus convaincant. On y parle monnaie locale et trafic de faux billets, écologie et économie solidaire.
C'est « Casseur d'os » qui clôture le recueil, un chouette récit mélangeant rock underground et plongée dans l'univers des SDF. Des clochards sont agressés dans l'indifférence générale tandis qu'un groupe de rock enflamme la jeunesse d'Ikebikuro grâce à un son particulièrement entêtant. Y aurait-il un rapport entre les deux ?
Malgré les quelques réserves signalées plus haut, cet opus se lit fort bien. le personnage de Makoto avec son empathie et sa modestie ainsi que ses relations avec le "monde de l'envers" est toujours aussi plaisant à suivre. Il est au diapason de la fibre sociale de l'auteur qui n'hésite pas à mettre en scène les exclus du système tout en s'interrogeant sur la possibilité de mettre en oeuvre des politiques alternatives.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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Dans IWGP 2, on prend les mêmes et on recommence. ishida renoue avec le même concept que le premier opus: un chapitre-une intrigue. On retrouve les mêmes personnages agrémentés de quelques nouvelles têtes, on visite d'autres pans des problèmes sociétaux contemporains au Japon.
Makoto, pour sa part, vivote entre son square et la boutique de fruits que tient sa mère. le parfait freeter, en somme.
Ce deuxième volume a un petit goût de réchauffé. Il se laisse néanmoins lire sans pour autant marquer les esprits. Une exception: le chapitre avec le groupe visual-kei et les sans abri victimes de sévices corporels. Cette histoire reste la plus prenante de toutes et posent en filigrane des questions sur la perception des SDF exclus de la société.
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Comme dans le premier volume, nous retrouvons Makoto au coeur de quatre récit. Si je devais trouver un point commun entre eux, ce serait l'impression de solitude qui s'en dégage – j'excepte peut-être « Un dieu vert pomme », récit qui m'a le moins touché en dépit de ses projets altruistes. Seul, le môme-compteur, différent des autres, incapable de rentrer dans le moule scolaire, avec un père yakusa, une mère présentatrice vedette, et un grand frère plus que velléitaire. Mis à part sa mère, puis Makoto, qui s'intéresse suffisamment à lui sans le faire souffrir ? Même solitude pour Kao, onze ans, maigre à faire peur, qui adore les livres mais est livrée à elle-même pendant que sa mère, si immature que je me suis demandée si elle n'était pas handicapée mentale, gagne leur vie en tant qu'objet de consommation comme un autre dans un bar. « Prostitution », oui, disons le mot, dans un quartier où la concurrence des étrangères et surtout de leur protecteur est rude. Quant à la nouvelle « Casseur d'os », tout est dans le titre. Je pourrai, en rédigeant cet avis, jouer sur la corde sensible en montrant à quel point les victimes – des sans domiciles fixes – sont vulnérables. Dans un pays où une centaine d'entre eux meurent tous les hivers (le chiffre m'a abasourdi), ils font tous preuve d'une rare dignité. Même quand certains jeunes, désoeuvrés, alcoolisés, les tabassent pour s'amuser le soir. Il serait faux de dire que la police est indifférente, c'est simplement qu'elle ne parvient pas à résoudre certains passages à tabac inexpliqués. C'est là que Makoto intervient.
Il intervient parce que, à moins qu'on ne lui ait demandé expressément (c'est bien d'être ami avec le chef des G-Boys), il est touché par le destin de chacun, et veut qu'il puisse le poursuivre sereinement, pas qu'il soit interrompu parce qu'un lâche ou un illuminé en a décidé autrement. Il n'est pas le seul à être capable d'altruisme, je vous rassure tout de suite, et il peut compter sur une alliée de choix, capable de faire plier par sa logique, son assurance et son sens de l'organisation les plus aguerris des gardes du corps. Je veux bien sûr parler de sa mère. Les chiens ne font pas des chats.
Ce second recueil se termine sur la quête de plaisir et de musique qui réunit les jeunes. Il annonce le tome 3 : Rave d'une nuit d'été.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Makoto tient un petit commerce de légumes avec sa mère et il a comme particularité de résoudre les petites embrouilles de son quartier. Aidé par les petits gangsters du coin, il aide sans compensation, juste pour le sentiment du devoir accompli. On le suit donc se prendre d'amitié d'un enfant étrange, prendre cause pour un homme d'affaire qui a crée une nouvelle monnaie pour lié les gens aux autres, soutenir une petite fille et sa mère harcelé par des petites frappes, etc...
C'est un roman qui m'a beaucoup amusé car il est très humoristique et teinté de bons sentiments, sans être mièvre. Les petits histoires policières sont de contenus variés mettant en scène les difficultés et les tracas d'une vie de quartier. le narrateur est très sympathique par son autodérision et sa volonté sans faille d'aider son prochain. Les personnages secondaires qui aide Makoto sont hauts en couleurs et renforcent cette sensation de bonne humeur qui se dégagent de ce roman. On découvre aussi la vie quotidienne d'un petit quartier authentique avec ses kombinis, ses cafés et ses petites échoppes.
Si vous souhaites lire un livre positif, drôle et sans prétention, vous ne serez pas déçu.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
"Quand j'étais gosse, j'étais persuadé que quand je serai grand, je ne me sentirai plus jamais seul ou abandonné. les grandes personnes peuvent boire, et aller au cinéma ou à la banque toutes seules.Tu parles. On est tous des acteurs limités.Les rôles qu'on a joués une fois, on ne peut les oublier. Les peines, les peurs qu'on a éprouvées, demeurent à jamais dans un petit coeur à part qu'on garde dans la poitrine.
Devenir adulte dans ce monde, c'est sans doute devenir le dernier client de l'humanité. Acheter sans cesse des choses, pour les balancer dans un coeur vide."

"Etre pauvre dans une ville crade : pourquoi pas? Un petit problème, et hop on nouait des liens, on recevait et on donnait des étincelles qu'on n'oublierait pas."

"Je ne sais pas pourquoi on vient toujours me déranger au meilleur moment quand j'écoute de la musique. Pareilquand je regarde une vidéo. Notre époque ne laisse pas aux gens le loisir d'apprécier sereinement les arts."

" Ne pas considérer les êtres humains en bloc, ne pas les réduire à des statistiques. Les règles de base étaient les mêmes, qu'il s"agisse de pondre une chronique, d'écouter les gens raconter leur histoire, ou même de traquer un criminel complètement taré.
On était tous différents. Il n'y avait aucune raison pour que nos douleurs ou nos pauvretés soient les mêmes."
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Un mec qui n'a qu'un job d'intérimaire dans une branche de service instable, et qui peut se retrouver licencié du jour au lendemain, et alors ? Il mène la vie qu'il veut, comme il l'entend, dans Ikebukuro. Ceux qui veulent se moquer de lui en le traitant de loser, c'est leur problème.
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Ne pas considérer les êtres humains en bloc, ne pas les réduire à des statistiques. Les règles de base étaient les mêmes, qu'il s'agisse de pondre une chronique, d'écouter des gens raconter leur histoire, ou même de traquer un criminel complètement taré.
On était tous différents. Il n'y avait aucune raison pour que nos douleurs ou nos pauvretés soient les mêmes.
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Quand sont apparus les livres imprimés à une époque où on avait encore recours à la copie, on a dit qu’on n’y trouvait ni âme ni savoir. Et regarde maintenant ! Ils sont là à dire que les caractères imprimés ont une âme, et que le Net n’en a pas.
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A n'importe quelle époque, les mômes vendraient leur âme pour ressembler aux autres.
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Video de Ira Ishida (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ira Ishida
Carole S. vous livre ses impressions sur le livre de Ira Ishida "Ikebukuro west gate park". Et elle ne tarit pas d'éloge concernant sur ce roman qui balaye les clichés sur le Japon...
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