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EAN : 9782877061186
353 pages
Editions de Fallois (20/03/1991)
4.24/5   40 notes
Résumé :
Elles avaient bien du charme, ces «amies d’Héloïse» qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du Premier Roman. Dans les lettres qu’elles s’écrivaient, toute leur vie passait. Et leur époque. Leurs amours «différentes» – dont elles parlaient sans baisser la voix ni les yeux– n’étaient plus avec elles un défi, une étrangeté, une anomalie, un cas, elles étaient l’amour même.
L’amour, cette évidence. L’une d’elles, Suzanne, se donnait la mort au milie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Désolé madame de Monferrand, j'abandonne votre livre vers la page 130 (sur 400). Votre écriture n'est pas en cause : elle est vraiment parfaite. Votre héroïne n'est pas en cause, et certainement pas son orientation : on suit très agréablement sa vie, et on a envie de tourner les pages. le peu de lecteurs sur Babelio m'incitait même à être persévérant pour cultiver une certaine originalité. Pourtant il y a un "mais", qui m'oblige à quitter Suzanne : il ne me plaît aucunement de lire sur les trains qui amènent aux camps en Allemagne, encore moins sur la vie dans les camps. Cela m'apprendra à ne pas lire les étiquettes des livres présentées sur le site ! Je vais mettre votre texte dans une boîte, peut-être trouvera-t-il preneur. Quant à moi, je vais chercher du plus divertissant pour me remettre de mes cauchemars qui ont suivi la lecture de votre Journal.
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Ce roman se lit après "Les Amies d'Héloïse", l'histoire s'entremêle avec le premier volume. Ici nous suivons non pas une troupe d'adolescentes, mais une seule femme, adulte, mature. Avec sa propre vision des choses, avec son goût aguerri pour les jeunes adolescentes. Ce roman est bien plus sombre, bien plus profond que le premier. On suit l'évolution de la seconde guerre mondiale avec dégout, les rafles, les trains de la mort, les camps de concentration. Et surtout la place des femmes dans ce monde-là. Bien plus triste et poignant que l'excellent roman "Les Amies d'Héloïse", ce roman ferme la boucle et répond à toutes les questions posées dans le premier volume sur cette femme hors norme qu'est Suzanne. Un must have si vous avez aimé le premier tome.
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J'ai été fort troublée, ce jour, déjà lointain, où j'ai pris "Journal de Suzanne" en mains, dans une librairie très connue. Attirée par le titre, j'ai lu le quatrième de couverture, le début, la lettre de Pierre Lacombe à Anne de Marèges, très peu de la fin, je l'ai acheté illico, tant le style de l'auteur m'avait frappée et je l'ai emporté.

Je ne puis dire combien de fois je l'ai lu et relu. L'histoire de cette femme, dans le Bordelais, me faisait penser à un roman de Frédérique Hébrard - également dans les familles de viticulteurs. Et puis, il y avait toute la réflexion sur l'éducation et l'enseignement, de l'avant-guerre (Suzanne Lacombe suit les cours de l'école de Sèvres) à mai 68 et ses retombées.

Enfin, il y avait le premier amour de Suzanne, dramatique, mais si touchant, son amitié extraordinaire pour (l'extraordinaire) Anne de Marèges, son retour de déportation et le début de sa vie d'enseignante, à Belfort, une ville que, par hasard, je connaissais bien.

Je ne sais pas si Suzanne avait un goût exclusif pour les adolescentes : Madeleine, sa première amante, est de sa génération. Neid, dit-elle, parfois, quand elle voit des couples de femmes de leur génération. Il y a aussi Agnès, la mère d'une de ses élèves, son amie anglaise, Jane, "une vieille maîtresse", et Fédora "le plus long règne" dit-elle.

Bien entendu, il y a Erika, la petite-fille du pasteur de Belfort, Héloïse et Claire, l'amie et belle-soeur d'Héloïse.

Sans compter son amitié pour le médecin parisien, Paul, ancien du maquis, et pour Philippe de Chéméré, dit "le protal de Henri IV".

Je me suis toujours demandé si le choix du prénom de Suzanne avait un lien avec la Suzanne De "La surprise de vivre", qui aimait aussi Miss Steenes.

J'ai juste regretté la fin - ou disons, le choix de Suzanne... Mais on ne peut que la comprendre et l'accepter.
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Nous sommes au lendemain de la première guerre mondiale, la petite Suzanne Lacombe s'épanouit dans une enfance bourgeoise entourée de son père et de son frère. Fille d'un Viticulteur dans le Sud Ouest de la France, elle est privée de sa mère lorsque cette dernière met son frère, Pierre, au monde. Malgré qu'elle reçoit une éducation chrétienne, elle se sait homosexuelle mais ne l'ose vraiment se l'avouer. Les rencontres qu'elle fera au cours de sa vie, l'aideront à s'affirmer comme elle se sent et en n'hésitant pas à se laisser consumer par son désir. Les épreuves qui ont bâti Suzanne sont nombreuses mais son premier amour naissant durant la Seconde Guerre mondiale et celui qui nous touche le plus à mon sens.

Pour parler de ce que j'ai ressenti en lisant ce livre, c'est une admiration pour Suzanne et aussi pour les femmes qu'elle a aimé. Elles n'hésitent pas à vivre pleinement leur amour dans un siècle que l'on sait difficile mais on s'aperçoit aussi de l'ouverture d'esprits des proches de ces femmes (comme Pierre et Anne).
Le récit est sous forme de lettre dont Suzanne est l'auteure, elle fait un bilan du siècle qu'elle a presque traversée. Ce Roman est d'un réalisme poignant, il est touchant et il nous fait réfléchir.
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Nous passons d'une vision fraîche et toute puissante propre à l'adolescence (avec les amies d'Héloïse) à l'histoire beaucoup plus dure d'une femme qui a connu les camps et la violence collatérale de la 2ème GM. C'est donc une adulte, bien plus abîmée qu'Héloïse qui nous raconte son histoire. Ce 2ème tome est très enrichissant et complète parfaitement le premier. On revisite l'histoire avec le regard de cette femme mûre et sensible. Si vous avez aimé "les amies d'Héloïse" sans aucun doute vous devriez aimer la belle Suzanne.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La douceur de la peau, et la peau féminine la moins douce l’est toujours plus que celle d’un homme ; les seins, dont la peau est encore plus tendre et qu’il est si merveilleux de tenir dans ses paumes ; la taille, qui est toujours fluide, souple, quelle que soit sa finesse ; les muscles, qui ne sont jamais noués même s’ils sont puissants ; et puis surtout l’odeur, qui n’est pas celle des hommes, et cela même s’ils sortent du même bain. C’est cet ensemble qui fait toute la différence, qui fait qu’on désire ou qu’on ne désire pas.
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Il ne suffisait pas de savoir lire et écrire, il fallait inventer, se servir de son imagination comme d’un muscle. Par rapport à l’éducation française de l’époque,l’apprentissage par cœur était plutôt sacrifié. Quelques poésies de temps à autre, en anglais, en français et, un peu plus tard, en latin. Pas de tables de multiplication, mais l’explication du principe (une suite d’additions) qui permettait de les retrouver en toutes circonstances ; pas de listes de
départements, de préfectures, de sous-préfectures ; pas de listes de fleuves avec leurs affluents. En revanche, nous savions lire une carte et nous servir d’une boussole.
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Ces lettres que l’on échange à vingt ans, pleines de serments, de petits mots tendres et de surnoms secrets.Ces lettres que j’écrivais, si d’aventure la Gestapo les a trouvées dans l’appartement de Madeleine, ont pu paraître cacher des secrets d’Etat. Elles ne témoignaient que de notre amour et d’un certain goût pour le jeu et le langage codé. Le savoir n’aurait de toute façon rien changé à l’opinion de ces gens-là, pour qui les délits politiques étaient quand même plus importants, à juste titre, que les délits de mœurs.
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La chasteté de filles aux tendances parfaitement normales a pu les conduire à s’aimer entre elles, provisoirement, ou à admirer amoureusement certains professeurs plus séduisantes que les autres. Si on ajoute un zeste de féminisme, ce féminisme si mal compris des hommes pour qui une fille intelligente et cultivée était un bas-bleu incasable, on a en effet de quoi nourrir quelques amitiés particulières.
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Facile de dire : « C’est tout simple, il n’y a qu’à... » Facile quand on l’a déjà fait, quand l’une des deux au moins l’a fait. Mais nous étions l’une et l’autre
parfaitement pucelles, dans un domaine où le mode d’emploi est encore moins
évident que dans des relations sexuelles normales. Et même dans ce dernier cas,il suffit de se rappeler Le Blé en herbe pour savoir que la solution passe
souvent par l’intervention d’une personne expérimentée.
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