Ken Games, tome 3 : Ciseaux

Dans ce monde de faux-semblants et de mensonges, les choses prennent une nouvelle tournure. En effet, Pierre Fermat, ce boxeur mathématicien, devenu maintenant ami avec Coligny, son ennemi de toujours sur le ring, va apprendre une bien étrange nouvelle.. Anne, qui se disait institutrice, a réellement écrit des contes pour enfants qui vont être publiés en France et aux Etats-Unis. Mais, elle n'en a pas oublié son vrai boulot de tueuse à gages implacable. Or, le Chef va l'envoyer sur une mission dans laquelle elle risque de faire des choix... Quant à TJ, il s'est volatilisé et n'a plus donné de nouvelles à ses amis. Il faut dire que depuis que Anne a buté de sang-froid son agresseur devant ses yeux et qu'elle lui a avoué son véritable métier, il ne supporte plus le mensonge, même s'il le pratique effrontément, et ne fait plus confiance à quiconque...

Après les deux premiers tomes plus centrés sur Pierre et TJ, celui-ci clôt la série avec le personnage d'Anne, alias Ciseaux. L'auteur se penche particulièrement sur l'enfance de la jeune femme, sa rencontre avec Louviers et l'origine de son surnom, Ciseaux. Avec ce trio haut en couleurs, des aventures qui s'entremêlent, ce volet termine en beauté ce triptyque particulièrement fort et singulier, aussi bien au niveau du scénario qui se veut toujours aussi captivant qu'au niveau graphique. L'on retrouve ici encore des scènes qui se jouent en parallèle et une voix-off (ici Ciseaux) pertinente. La tension palpable au fil des tomes monte crescendo. le graphisme reste dans la lignée des précédents volets: efficace et accrocheur.
Ce duo d'auteurs espagnols a réalisé un travail conséquent et particulièrement remarquable.

Ken Games, Ciseaux... tranchant...

Troisième et dernier round pour José-Manuel Robledo et Marcial Toledano, qui n'ont apparemment rien perdu de leur force de frappe.

Acculant ses personnages dans les cordes du ring, le duo ibérique manie la caméra avec grande dextérité. Passant habilement d'un acteur à l'autre, ils ne ratent rien du combat qui fait rage et agrémentent chaque image d'un texte adéquat, sans aucune faute de transition. Derrière son écran, le téléspectateur est KO debout, ébahi par la maîtrise graphique et narrative des deux espagnols.

Très dynamique et cinématographique dans la forme, cette trilogie espagnole ne demeure pas en reste au niveau de l'intrigue. Basé sur un concept de trois tomes, un par héros, et construit autour de mensonges, initialement anodins, ce polar pose habilement chaque pièce du puzzle. le double jeu de TJ Feuille, as de la finance et accro aux tables de poker, Pierre, génie des mathématiques et boxeur prometteur, et Anne, fausse institutrice et véritable tueuse à gages, éclate au grand jour et les rebondissements sont de plus en plus nombreux. Les révélations fusent et l'effet boomerang des nombreux mensonges ne se fait plus attendre. Quoi, vous n'êtes toujours pas KO ?

Vous l'aurez certainement compris, « Ken Games » est une série qui allie punch, efficacité et audace et qui s'inscrit dans cette veine « ibérico-talentueuse » qui fait souffler un vent de fraîcheur sur le neuvième art hexagonale.

Viva España !

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Fin de la trilogie Ken Games. Les visages commencent à tomber des décisions doivent être prises. Un tome un peu en dessous des deux autres même si les dessins de Marcial Toledano sont de plus en plus précis.

Un triptyque qui se conclut formidablement bien. La boucle se termine avec l'héroïne qui avait encore su garder entièrement sa part de mystère, le scénario garde sa consistance sur les trois tomes. ça se lit vite et bien, soigné et efficace.