Pamphlétaire, polémiste, anticlérical, antimilitariste, antibourgeois, anticapitaliste…Que de qualificatifs pour cet homme qui est aussi l'auteur du Journal d'une femme de chambre.
Ce petit livre de 51 pages rassemble différentes contributions, la première donnant son titre à l'ouvrage, La grève des électeurs, rédigé en 1888. Il appelle à la grève envers les élections. Pour l'auteur, chaque candidat ne cherche qu'à s'engraisser sur le dos du peuple, quelque soit son camp. « Souviens-toi que l'homme qui sollicite tes suffrages est de ce fait un malhonnête homme, parce qu'en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il te promets des tas de choses merveilleuses qu'il ne te donnera pas, et qu'il n'est pas d'ailleurs en son pouvoir de te donner ».
Prélude, en 1889, en rajoute une couche alors que s'ouvre une période électorale. Il met le doigts sur un certains nombres de députés impliqués dans des scandales, les boulangistes étant particulièrement visés.
Puis retour sur un texte de 1886, La guerre et l'homme. Il met en avant le rôle de criminel de l'état, alors glorifié en tant de guerre quand il envoie ses hommes au casse-pipe, face à un homme criminel seul, qui est puni.
Cet opus se termine par une préface écrite pour le livre de
Jean Grave, dans laquelle Mirbeau revendique et assume sa place d'anarchiste, mais cela, je pense que vous l'avez déjà déduit de mes propos précédents.