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EAN : 9782715253476
144 pages
Le Mercure de France (29/08/2019)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Frédérique est une détective privée débutante. Longtemps cantonnée aux fastidieux constats d’adultère, la voici aujourd’hui sur une vraie affaire, beaucoup plus sérieuse.
Victoria, une figure people du monde de l’art contemporain, à la fois collectionneuse, muse et égérie, vient de disparaître ; et avec elle un tableau de Bacon inestimable, L’homme au lavabo.
En binôme avec son collègue Georges, Frédérique part sur les traces de la mystérieuse Victor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Sur la piste de la collectionneuse

Sous couvert d'une enquête confiée à une détective privée pour retrouver une galeriste qui a disparu sans laisser de traces, Agnès Vannouvong nous entraîne dans les foires d'art contemporain et en décrypte les codes.

Frédérique est détective privée, héritière d'une activité familiale centenaire sise dans le quartier des Halles à Paris et désormais dirigée par sa tante Josée. Ses enquêtes se limitent fort souvent à des filatures pour déterminer si mari ou femme est infidèle. Rien de bien passionnant. Alors le jour où on lui confie un gros dossier, elle attaque l'affaire hypermotivée. Pierre Suzanne, important galeriste spécialisé dans l'art contemporain, veut que l'on retrouve Victoria Lanzmann qui a disparu avec une toile de Francis Bacon. «Je vous dis un mot du tableau? L'homme au lavabo, 1976, format 198 × 147, huile sur toile, le personnage central veut disparaître dans le lavabo, il semble coupé de lui-même et du monde, encerclé dans une arène, en fuite, sans identité et en mouvement, sous ses pieds, un trou, les couleurs, jaune, rouge et noir. Cette oeuvre parle du monde tel qu'il est, des hommes et de leur folie, je voudrais le revoir. Victoria était fascinée par cette toile. C'était la pièce maîtresse de sa collection.»
Les éléments dont dispose Fred sont pourtant assez succincts, car Victoria ne lisse guère derrière elle qu'une liste de capitales liées à l'art contemporain, Bruxelles, Hong Kong, Bâle, Miami accompagnée d'une réputation un peu sulfureuse. Il se mesure qu'elle aimait mélanger art et argent, beauté et sexualité.
Assistée de Georges, le bras droit de Josée à l'agence, voici Fred partie pour une double mission, retrouver la femme et retrouver le tableau. Elle parcourt les salles de vente et les foires d'art contemporain pour recueillir les témoignages de ceux qui ont côtoyé l'extravagante Victoria. Sans parvenir à tracer la collectionneuse, elle voit son portrait psychologique s'affiner: « Elle était un peu folle et se cherchait. Elle était tout ce que je n'aimais pas. Trop aguicheuse. Trop frontale. Trop vulgaire. Elle ne savait pas se tenir. Je pense à sa classe sociale. Sa sexualité débridée, n'en parlons pas. À part le sexe et l'art, rien ne l'intéressait.»
Mais alors comment une telle femme, qui ne passait jamais inaperçue, a-t-elle pu s'éclipser subitement sans laisser de traces? Car à l'instar des gens qu'elle croise, Victoria était curieuse, obsessionnelle et passionnée. Une passion qui pousse, pour peu que l'argent soit là, à bien des folies. le Chinois rencontré à Hong Kong n'hésite pas, par exemple, à faire réaliser des copies de ses toiles. Fou de Francis Bacon, il semble évident que la toile disparue l'intéresse au plus haut point. Mais pour parvenir à assouvir sa soif inextinguible, a-t-il attenté à la vie de Victoria?
On l'aura compris, Agnès Vannouvong a choisi de nous parler d'art contemporain et de la folie qui règne dans ce milieu sous couvert d'une enquête policière. Pari réussi et excellente introduction à la grande exposition «Bacon en toutes lettres» qui s'est ouverte ce 11 septembre au Centre Pompidou.


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Il y a près du quartier des Halles une enseigne intrigante. « Agence Duluc », détectives privés. Alors qu'il m'arrive souvent de flâner dans ces alentours, ça n'a pas manqué d'intriguer mon regard fureteur. J'imaginais des filatures, des secrets dévoilés, des cavalcades improbables et un tantinet désuètes. Ça vous inspire des serials. Des scènes de BD. Ça vous inspire un sourire.

On était au coeur de l'été, quand Paris se déserte et devient languissante pour quinze jours. J'étais pris entre deux gros romans. Un peu assommé et mal foutu. Une migraine ne me quittait pas depuis des jours. le regard cotonneux et la voix râpeuse des cigarettes que je ne fumais pourtant plus depuis des semaines, ce qui me rendait d'une humeur massacrante. Un vrai personnage de polar. Sur mon bureau trainait depuis des semaines le petit livre bleu d'Agnès Vannouvong, La collectionneuse, qui paraît au Mercure de France. J'ai fini par accepter l'affaire sans trop savoir dans quoi je m'embarquais.




Une héritière a disparu, enfin quelqu'un de la haute quoi. Un tableau de Francis Bacon aussi. Frédérique, jeune détective au perfecto XXL est chargée de la retrouver. Elle se relooke et s'initie au milieu artistique, cette faune étrange qui, comme toutes les faunes, a son rite et ses codes. Sa foire aux vanités aussi, et ses fantasmes secrets. Ça va l'emmener un peu partout dans le monde, dans l'espoir de retrouver la disparue, d'avoir le fin mot de cette histoire.

Le topo est classique vous vous dites, je le vois bien. Sauf que ce n'est pas ça qui m'a retenu dans ce livre. C'est son ambiance complètement barrée et assez délirante. On sent qu'Agnès s'amuse et même elle vous arrache des sourires. Souvent même. Ce roman, c'est une fantaisie, une vitamine, un verre de champagne et parfois, j'ai repensé à Indiana Jones, à la manière dont ça trace des périples sur une carte du monde. Vous vous retrouvez un peu partout, en Thaïlande ou à Hong-Kong. Les chapitres sont courts, enlevés comme du jazz endiablé. On les boit cul sec comme des shots. Ça passe vite. Ça rend léger et ça enivre un peu.

On les aligne comme des cocktails qui n'arrachent pas trop la gorge. On s'attache, à Frédérique en particulier, si timide qu'elle ne sait pas qu'elle est sexy et qui attire les convoitises de beaucoup des belles femmes qu'elle croise. Elle est profondément sensible à leurs avances. Elle a de plus la singulière passion de collectionner les sex-toys, en particulier les gode-ceintures, dont pourtant elle ne fait pas usage, n'ayant pas baisé depuis des lustres. Elle se réfugie souvent au dernier moment dans sa mission pour se préserver des troubles ou des situations interlopes où elle ne manque pas d'être plongée.

Ce qui domine ici c'est la malice. Une plume en liberté également. Agnès s'amuse avec le genre, avec l'art, avec le sexe, avec la vanité et les faiblesses de ses personnages. On sent cette dimension ludique et provocatrice. Un Agatha Christie en gode ceinture. Cette légèreté d'allegro. La quête du chef-d'oeuvre de Bacon devient celle de son propre désir et de sa faculté à l'assumer. Des fantasmes que cette jeune détective débutante choisira d'assouvir ou non, se tenant toujours au bord de ses fascinations, toujours sur le point de succomber à ses attirances sans jamais y céder. Cette petite odyssée raconte également cela.

Au fur et à mesure, c'est elle qui devient le centre du récit. Irions-nous jusqu'au bout de nos attirances ? L'art est toujours la porte d'entrée à ce genre de question. Quand il est réussi, il invite au frisson et à la transgression. A traduire grâce à lui la profondeur de nos désirs, de nos fantasmes, de nos frissons et de nos goûts. le choix de Francis Bacon est loin d'être innocent.

Evidemment les liens sont ambigus dans l'art. La beauté appelle également l'argent et le pouvoir. Les voyages de ce roman se feront dans le microcosme de cette très haute société, toujours un peu étrange et semblant obéir à ses propres lois. On ne s'enracine jamais très longtemps cependant, la tentation de l'ailleurs et du mouvement est toujours là, la promesse d'un rebondissement toujours en suspens. Et des propositions sexuelles de plus en plus troublantes, toujours plus tentantes.

L'audace était rieuse, la parenthèse aussi. Une bulle d'air dans mes ruminations estivales. Un verre de champagne, un détour inattendu. Comme quand on suit une fille et qu'on ne sait pas comment ça finira, comme quand on prend des vacances de soi et qu'on se dit « tant pis, tentons l'inconnu », juste pour tuer l'ennui. Il y avait de tout ça, l'après-midi où j'ai lu ce roman.

Quand je passerai devant cette enseigne de l'agence Duluc près de la rue de Rivoli, qui ressemble au pittoresque d'un film de Jean-Pierre Jeunet, j'enverrai un sourire à Agnès Vannouvong.
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Frédérique, détective privée, passe ses heures à observer les allées et venues des amants infidèles, à surveiller leurs gestes, planquée dans une voiture. de longs moments immobiles, dans le silence. À l'agence, elle traîne ses vingt-cinq ans, son inexpérience, ses angoisses, sa défiance, ses désirs refoulés. Et sa triste solitude depuis que son amie l'a quittée. Une enquête singulière, une plongée dans les abysses de l'art contemporain, lui est confié. Pierre Suzanne, un grand galeriste demande à l'agence de retrouver la piste d'un tableau inestimable, L'homme au lavabo de Francis Bacon et de sa précieuse propriétaire la richissime extravagante splendide collectionneuse Victoria Lanzman. Assistée de George, limier et spécialiste en histoire de l'art, Frédérique va arpenter les lieux où est passée Victoria – Paris, Bruxelles, Pattaya, Hong Kong, Bâle, Miami. Et là, c'est un monde surprenant et secret qui s'ouvre à elle ; la beauté le génie l'argent le luxe la volupté la puissance la vanité le fantasme se mêlent et esquissent au fur et à mesure de son cheminement un portrait saisissant de Victoria. Et l'éveil de son désir enfoui.
Un polar envoûtant où la peinture aux corps et aux visages disloqués de Bacon résonne, où l'écriture vive et joueuse détonne. Un voyage à travers le monde de l'art et une odyssée intime.
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Frédérique est une privée, timide et inexpérimentée, qui se voit confier une enquête plutôt obscure :
un inestimable tableau de Francis Bacon a disparu... ainsi que sa propriétaire …
L'enquête se révélera un véritable casse-tête dans l'extravagance des vernissages et vous plongera au coeur des passions artistiques, le tout assaisonné de tensions sensuelles dont l'autrice à le secret !!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle était un peu folle et se cherchait. Elle était tout ce que je n’aimais pas. Trop aguicheuse. Trop frontale. Trop vulgaire. Elle ne savait pas se tenir. Je pense à sa classe sociale. Sa sexualité débridée, n’en parlons pas. À part le sexe et l’art, rien ne l’intéressait. Bien sûr, je connais un certain nombre d’anecdotes.
Alex fait mention d’un club a Paris, Cris et chuchotements, Victoria était une habituée. Le week-end qui précéda sa disparition, on l’a vue danser et s’éclipser dans l’arrière-salle. Entourée de types. Il y a beaucoup de clients, des habitués, des curieux, tous milieux confondus. Des femmes et des hommes célibataires, mariés, des acteurs, des producteurs et même des politiques. Je connais très bien ce lieu, j’y suis allé avec Victoria. Elle ne passait jamais inaperçue, imaginez, une femme sublime qui portait une valise de torture et de plaisir. Elle fouettait, tapait, claquait, buvait, et rentrait dormir tranquillement. p. 51
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INCIPIT
Les lumières s’allument dans l’immeuble d’en face, l’onde blanche électrise les étages, une traînée de poudre dans un écrin de béton et de tiges en acier. Elle observe le bâtiment des années soixante-dix, l’assemblage de montants et de traverses, l’architecture fonctionnelle. Assise dans sa bagnole qui ressemble à une boîte de conserve, Frédérique s’étire et grimace de douleur. Elle tire sur le cendrier qui se renverse sur ses genoux. La détective oublie la poussière de tabac, observe le ballet lointain de deux militaires armés, le béret rouge, l’uniforme kaki, l’oreille collée au talkie-walkie, l’œil qui balaie la rue. Frédérique est en planque depuis trois heures vingt-sept. Elle ne discerne aucun mouvement derrière les fenêtres, pas de silhouette ni de lumière. Il ne se passera rien ce soir. Elle démarre et rentre chez elle. La Fiat Uno file dans la nuit. La privée traverse la ville, ralentit devant chez Duluc. Une fenêtre éclairée attire son attention. Rue du Louvre, l’enseigne des années cinquante clignote vertement dans Paris endormie. Elle a rendez-vous dans quelques heures à l’Agence, il faut qu’elle dorme un peu. Elle se gare à l’arrache sur le trottoir en bas de chez elle, érafle légèrement la voiture sur le mur gris. À la tombée du jour, le stationnement résidentiel devient un mirage. Elle fait un calcul rapide, réveil à sept heures trente-cinq, douche éclair, café serré, elle devra partir à huit heures grand max. Elle active l’application Stop Pervenches. Grâce au réseau communautaire qui géolocalise les agents contractuels, voilà plusieurs mois qu’elle ne va plus à la fourrière de Balard où elle donnait, dégoûtée, un chèque à l’employé collé derrière la vitre plexi. La nuit l’embrasse et le chat la réveille à six heures cinquante-deux. C’est pas vrai, siffle Frédérique, j’ai oublié d’acheter tes croquettes Eddy, ce sera filet de maquereau au naturel.
Le chat miaule, satisfait. Elle fouille dans les tiroirs de la cuisine, la vaisselle s’amoncelle dans l’évier. Plus de produit nettoyant, des restes de nourriture collés au fond des casseroles, les pizzas encartonnées. Elle se prend les pieds dans les packs Volvic, un volcan s’éteint, un être s’éveille. Frédérique ouvre la boîte. Eddy se faufile entre ses jambes, comment ça va gros pépère, t’es content hein, tu vas bouffer, y a que ça qui t’intéresse, bouffer et dormir, hein ?
Elle avale un café brûlant, enfile sa veste, se cogne contre le portemanteau et claque la porte. Le chat miaule comme un ténor italien.
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Frédérique et sa tante ont choisi, soi-disant, un métier d’homme. Chez Duluc, on travaille en famille dans le quartier des Halles depuis presque cent ans. Josée a succédé à son père dans les années soixante-dix. Elle a vu la lente transformation du quartier. Les quincailleries et les poissonneries ferment pour laisser place aux boutiques et bars à cocktails. Il n’est pas rare de boire un canon et fumer un clope sous une vieille enseigne de boulangerie. Frédérique passe rue Lescot, le nouveau jardin donne une ampleur à l’église Saint-Eustache et à la Bourse de Commerce. Son regard grandit vers le ciel. La Canopée de verre et de lame est devenue le ventre métallique de Paris. Elle compose le code, 1977a, monte les trois étages. La directrice de l’Agence regarde sa nièce, la chemise ouverte sous le perfecto, le visage pâle, les cernes, la mèche rebelle, les bracelets ethniques enroulés au poignet. Hello ma chérie, on dirait que la nuit a été courte, tu as planqué tard ? Frédérique fait tomber un sachet de thé et manque de se brûler avec la bouilloire. Ça n’a rien donné ma tante, je n’ai pas une seule photo du client avec sa maîtresse. Ils sont entrés dans le parking et je ne les ai pas vus sortir.
Josée allume un cigarillo, entrouvre la fenêtre. La rue de Rivoli s’engouffre dans le bureau où tremble la figurine de Tintin en imper. On l’aura la prochaine fois. T’inquiète, Fred, on va le coincer. Elle regarde du coin de l’œil sa nièce qui vient de casser une tasse. Frédérique sent bien qu’elle est un peu brute. Depuis toujours, elle manque de tact et ça ne s’apprend pas à l’école. Sa tante s’en inquiète un peu. Elle peut la former, certes, mais pas la transformer.
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« Aux terrasses de café, au bistrot, aux feux rouges, au supermarché, chez l’épicier, aux caisses et aux sorties des grands magasins, dans la rue, au parc, au square, elle mate. Elle passe sa vie à ça. Elle contemple les fesses, les jambes, les seins, les peaux, les visages. (…) Frédérique se rêve en hyperconquérante mais quand les jambes en coton s’approchent de la proie, elle menace de tomber, glisser, s’échouer comme une patelle sur un rocher. Frédérique se rattrape à une balustrade imaginaire et finit par se tirer dare-dare en renversant tout sur son passage. Frédérique + les femmes, c’est une série de rendez-vous manqués, une somme de timidité et une suite de regrets. »
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« Cette enquête est démesurée, les lieux, les gens, les événements. À cet instant précis, il comprend que l’art attire le pouvoir et que le monde a besoin de la spiritualité des artistes pour vivre. Il se demande à quel point l’art est une puissance monnayable qui permet de dominer l’autre. »
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Vidéo de Agnès Vannouvong
Agnès Vannouvong vous présente son ouvrage "La collectionneuse" aux éditions Mercure de France. Rentrée littéraire Septembre 2019.
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