AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782743650193
288 pages
Payot et Rivages (01/04/2020)
3.67/5   89 notes
Résumé :
En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d'une série de meurtres de jeunes filles. Un roman réaliste et sensible sur le monde de l’enfance meurtrie.
Que lire après La fille aux papillonsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,67

sur 89 notes
5
8 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
Déjà presque une année entière que Naomi, enquêtrice spécialisée dans la recherche d'enfants, tente de retrouver sa soeur, aidée par son mari, Jerome. Une recherche qui les a conduits jusqu'à Portland, en Oregon, où ils se sont installés, pour un temps, chez leur amie, Diane. Dans cette ville, où beaucoup d'enfants sont sans domicile, de terribles drames se sont joués récemment. En effet, cinq jeunes filles ont été poignardées et jetées dans la rivière tandis qu'une douzaine, qui vivait dans la rue, est toujours portée disparue. Alors qu'elle propose son aide à Lucius Winfield, enquêteur de la police de l'État, avec qui elle a déjà collaboré, son chemin va croiser celui de Celia, une enfant de la rue, dont la compagnie des papillons lui permet d'échapper, pour un temps, à la dureté de son monde...

Si "Trouver l'enfant" faisait montre d'une originalité et d'une justesse remarquables, ce deuxième volet mettant en scène Naomi, la femme qui retrouve les enfants, se révèle un cran en dessous. L'on suit, en parallèle, l'avancée des recherches de Naomi concernant sa soeur, et le quotidien, ô combien difficile, dans la rue, de Celia, une enfant qui a fui le domicile parental. Autour d'elle, des enfants sur qui elle peut compter, notamment La Defonce et Rich. Trois gamins vraiment touchants, solidaires au coeur de cette misère poisseuse. L'on ressent, à travers ce roman, combien Rene Denfeld a mis beaucoup d'elle, ayant été elle-même une enfant sans abri qui a été recueillie dans des familles d'accueil. Pour autant, ce roman manque de profondeur, de rythme, de crédibilité parfois (notamment la fin).
Une légère déception quant au potentiel certain de ce personnage et de cette auteure...
Commenter  J’apprécie          656
J'avais hâte de la retrouver, Naomi, depuis le tome 1 ! Et elle, elle a hâte de retrouver son passé, mais surtout sa soeur, dont elle évoquait déjà l'existence dans "Trouver l'enfant", un roman qui m'avait complètement emportée dans son atmosphère glaciale et dont les personnages m'étaient longtemps restés en mémoire. On en retrouve certains ici, et notamment Jérôme, son "frère de famille d'accueil" qu'elle a fini par épouser comme on se doutait bien un peu que ça arriverait. Ou Lucius Winfield, enquêteur avec lequel elle avait déjà collaboré dans des affaires de disparitions d'enfants.
Elle continue à exercer ce métier pas toujours gratifiant, mais elle en profite surtout pour essayer de pister ses propres traces d'ex-enfant kidnappée avec sa soeur, lorsqu'elles étaient toutes petites. Sa culpabilité n'a cessé de la ronger, elle qui a fini par réussir à s'évader, promettant à sa petite soeur de revenir la sauver, promesse qu'elle n'a pas réussi à tenir jusque-là.
Sa quête l'amène à Portland, une ville dont certains quartiers semblent littéralement sinistrés, et où, tels des zombies, des bandes de jeunes sans abri essayent de survivre comme ils peuvent, fouillant dans les poubelles, se droguant pour certains, se prostituant quand il n'y a plus d'autre solution et comptant sur les organismes caritatifs pour leur fournir une soupe ou un vêtement de temps en temps.
C'est dans cette ambiance très joyeuse que Naomi va rencontrer Celia, 12 ans, à la rue pour échapper à un beau-père violeur, mais qui elle aussi se fait bien du mouron pour sa petite soeur Alyssa, surtout que leur mère est constamment dans les vapes et pas du tout en mesure de s'interposer. Naomi bénéficie de la protection toute relative de deux compagnons de misère, Rich et La Défonce. Mais elle a surtout un moyen infaillible de sortir de sa triste situation : sa passion pour les papillons qui lui permet de se réfugier dans un monde imaginaire où elle se sent aimée et en sécurité.
Les premiers contacts entre Naomi et Celia ne seront guère chaleureux : il faut dire qu'offrir un bouquin (même concernant sa passion) à une gamine qui crève la dalle, ce n'est peut-être l'idée du siècle. Surtout que la pauvre Celia est non seulement dans la dèche, mais en plus un tueur sévit dans le coin, s'attaquant à des filles des rues qu'on retrouve pour certaines noyées dans la rivière...du coup la jeune fille ne dort pas vraiment tranquille dans son nid douillet par terre sous l'autoroute.
L'ambiance étant plantée, il y avait de quoi faire aussi percutant que dans "Trouver l'enfant". Et tout ce qui concerne Celia et son monde m'a touché, on ressent l'empathie de l'auteure, elle-même ancienne rescapée de la rue. L'histoire des papillons m'a bien plu, jusqu'à un certain point où ça a commencé à me soûler, trop de redites, on dirait qu'il y avait un nombre de pages à respecter. Et là où j'ai vraiment été déçue, c'est en m'apercevant que Naomi m'était devenue antipathique, je l'ai trouvée égoïste vis-à-vis de Jérôme qui lui est un bon gars, et complètement décalée dans ses interactions avec les gamins.
Il y avait un sacré potentiel dans cette histoire, mais pour moi il n'est que partiellement exploité. Désolée Marina, mais je ne peux que confirmer ce que tu écrivais déjà dans ton excellente critique il y a quelques mois : cette suite n'est pas à la hauteur. Et non Magali, je ne chercherai pas à te faire changer d'avis, sauf si tu veux absolument savoir d'ù vient Naomi et ce qu'a donné la recherche de sa soeur, si elle a donné quelque chose...
Je donne quand même trois étoiles pour les personnages des enfants auxquels je me suis attachée, et pour l'ambiance bien glauque, mais je ressors de ce livre un peu sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          4921
René Denfeld nous donne des nouvelles de Naomi, la femme qui retrouvait les enfants, que nous avions appris à connaître dans "trouver l'enfant". Toujours à la recherche de sa soeur qu'elle a "abandonnée" en s'échappant de la geôle dans laquelle toutes deux étaient prisonnieres, Naomi va croiser le chemin de Célia, petite fille de 12 ans vivant dans la rue. Cette rencontre ne sera pas anodine. René Denfeld nous décrit le monde des enfants survivants dans la rue, monde cruel mais bien réel. Pas de fioritures, pas de pathos, mais la réalité de la rue.
Entre Naomi et Célia, un lien, pas toujours simple, va se tisser et nous lecteur, recevons instantanément cette petite Célia dans notre coeur.
Pour faire face à la dureté de sa vie, Célia se construit un monde auprès des papillons dans lequel elle se réfugie. Cette parenthèse poétique fait du bien dans cette noirceur de la rue qui n'épargne à aucun moment ces enfants abandonnés, oubliés, qui dérangent dans cette Amérique toute-puissante.
Si dans "trouver l'enfant" ce sont les contes de fées qui permettent à Madison de s'évader, ici ce sont les papillons qui sauvent Célia.
Lorsque l'on sait que l'auteur elle-même a vécu un temps de sa vie dans la rue, ce roman prend une autre dimension et la résilience dont font preuve ces enfants nous émeut d'autant plus.
Commenter  J’apprécie          513
♫Papillon de lumière
Sous les projecteurs
Papillon de lumière
Revit dans vos coeurs ♪

Cindy Sander – 2008
Lorsque texte engagé et mélodie enivrante fusionnent.
Magique.

Avec ce Denfeld, j'ai bien vu les papillons mais je cherche toujours la lumière.
Surprenant de la part de l'auteure de Trouver l'enfant mais surtout d'En ce lieu enchanté.

Deux enquêtes pour le prix d'une, ça fleurait bon Noël prématurément que je me suis dis.
Naomi ne connait pas les 35h. Faut dire que la recherche de sa soeur couplée à l'enquête portant sur la disparition de jeunes filles immanquablement retrouvées à tenter de battre le record d'apnée dans la rivière du coin laissent relativement peu de temps libre récupérateur.

J'ai lu ce bouquin comme on regarde passer un train, le regard bovin en moins, enfin je crois.
Ni bon, ni mauvais, il ne m'a pas emporté le moins du monde.
Pire, il m'a procuré un sentiment de détachement rarement atteint, le genre de bouquin que l'on sait pertinemment ne pas pouvoir vous séduire sur la durée mais que l'on ne peut s'empêcher de terminer juste histoire d'avoir les réponses aux deux-trois questionnements non existentiels qu'il suscite.
Comme l'impression d'avoir assisté à la tentative d'envol forcenée d'un long courrier privé de ses quatre réacteurs.
Pas accroché au rythme, au récit, aux papillons que je m'évertue désormais à dégommer à grands coups de lattes dans les roubignoles (traumatisme oblige), à une construction en forme de rond-point sans fin qui aura eu raison de ma légendaire mansuétude.
Pour finir sur une petite note sucrée, j'ai adoré ces trois gamins des rues (spéciale cacedédi à Celia) soudés par la misère crasse et l'espoir ténu de lendemains qui chantonnent mais on était bien loin de se balader chez Willy Wonka.
Dommage.

Bref, si j'aurais su, j'aurais passé direct du second au quatrième opus, et pis c'est tout.
Commenter  J’apprécie          4716
Après l'excellent " Trouver l'enfant", je retrouve avec plaisir Naomi, enquêtrice spécialisée dans la recherche des enfants perdus ( traduisez kidnappés...).
Ancienne enfant abusée, ayant réussi à échapper à son bourreau, élevée par une "mère d'accueil", jamais remise de son enfance (et on la comprend) , Naomi est toujours hantée par son passé , par la culpabilité d'avoir abandonné sa petite soeur, là-bas,en enfer.
Désormais mariée à Jerome , son ami de famille d'accueil , elle cherche , elle cherche ... Et finit par trouver une piste à Portland, où des jeunes filles disparaissent.

Et j'ai vraiment eu du mal à retrouver la fulgurance des débuts, tant l'histoire met "maladroitement" du temps à s'installer. Quel rapport y a -t-il entre un pédophile qui enlève deux petites filles de deux et quatre ans et un tueur qui "consomme" des adolescentes, enfants des rues, enfants perdues.
D'un côté on a la pureté , l'innocence, de l'autre on a des gamines qui se prostituent pour survivre dans la rue, qui, pour la plupart se droguent , pour supporter ça ...
La psychologie des personnages laisse aussi à désirer. On a Naomi, qui est sensée être pleine d'empathie auprès des victimes, savoir ce qu'elles ressentent et qui offre un livre sur les papillons à une gamine qui les adore mais qui a bien d'autres soucis que celui-ci ! A commencer par de l'argent afin de pouvoir manger sans se prostituer... Et on a Naomi qui regarde tout ça et qui seulement à la fin, fait un geste "efficace" envers cette enfant. Mais pourquoi attendre ? !
Les liens entre Naomi et son mari, et la personne qui héberge le jeune couple , ne sont pas (ré)expliqués. Ce qui fait que je suis passée complètement à côté de l'histoire de Naomi, que j'aurais pu (et dû) avoir plus d'empathie, que je n'ai pas cru à cette histoire de soeur, que je trouve ça trop léger au niveau de l'intrigue, à ce niveau-là. Normalement dans un tome 2, on doit être à fond derrière le personnage principal, l'aimer etc..

MAIS,
Mais on a Celia, 12 ans, dans la rue, qui a fui un beau-père abusif, et qui ,pour oublier cet homme et tous les autres, voit des papillons partout..
Ce n'est pas la première fois que Rene Denfeld nous fait le coup de la victime qui s'évade en pensant à des choses poétiques, oui, mais voilà : c'est tellement beau... que ça rattrape tous les petits, minuscules défauts.

D'autant que Rene Denfeld dans ses remerciements, précise qu'elle a été une enfant des rues, et c'est vrai qu'on sent qu'elle sait de quoi elle parle... C'est dans ces moments-là qu'elle est le plus à l'aise, au niveau écriture, qu'elle excelle.
Et dans ces dernières pages, on apprend que d'enfant victime , elle a complètement retourné la situation. Devenue famille d'accueil, ayant adopté des enfants, étant journaliste et enquêtrice , Rene Denfeld est habitée par autre chose que le métier d'écrivain, quelque chose qui la dépasse . Ou est la frontière entre Naomi et Rene ?
Une écrivain poète, un parcours de vie admirable, je n'ai rien d'autre à dire que : respect...
Commenter  J’apprécie          422

Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Même maintenant, plus encore qu'auparavant les papillons s'en venaient. Ils recouvraient entièrement Celia dans la nuit la plus noire. Ils masquaient la crasse et chassaient les odeurs. Le plafond n'était pas un plafond ; la pièce n'avait pas de porte. Les papillons empêchaient Celia de poser les mauvaises questions, celles qui libéreraient les hurlements de panique dans sa gorge. Ils lui disaient : "Ce n'est rien". Et " Il faut se concentrer sur cette fenêtre". Ils lui disaient : "Chhhut", et couvraient son visage de leur sublime beauté lorsque la douleur devenait trop forte. Rien, pas même lui, ne pouvait pénétrer la splendeur qui était sienne.
Commenter  J’apprécie          190
Il y avait un élément positif quand il pleuvait à flots. Ça chassait la vermine. Les pervers. Les maquereaux et les clients.
Quand il pleuvait, les seules personnes qu'on voyait dans le quartier étaient celles qui vivaient dans la rue, ou les religieuses et les bénévoles qui désiraient leur venir en aide. Ceux-là étaient de vrais êtres humains.
Commenter  J’apprécie          160
- Il y a des gosses, dans les rues. Il n'existe donc pas de refuges pour eux ?
La directrice [du refuge pour femmes] suspendit son geste. Elle fit non de la tête.
- Pourquoi ? insista Naomi.
- Je crois que c'est un problème légal. La ville serait responsable. Il y a des refuges pour enfants plus âgés. Mais pas pour les plus jeunes. Les petits, vous comprenez, s'ils sortent du refuge avant d'être tués ou violés, la ville se retrouve avec un procès sur les bras. C'est plus facile de faire tout simplement comme s'ils n'existaient pas.
Elle se tut un instant.
- Peut-être avons-nous peur de reconnaître qu'ils sont là. Ça en dit long sur qui nous sommes.
Commenter  J’apprécie          70
La rue était froide et déserte; le ciel couleur de fumée, avec un soleil rouge magenta, et Celia n'en revenait pas que les bennes à ordures se remplissent en dépit de la misère qui régnait dans le quartier. Lorsque Rich avait parlé, elle venait d'y récupérer un burger McDonald qui semblait n' être ni consommé, ni piégé. Elle souleva le pain, vérifia qu'on ne l'avait pas garni de verre cassé. Il existe des gens vraiment très mal intentionnés.
Commenter  J’apprécie          100
Les enquêtes, songea-t-elle, c'est comme les pelotes. On tire sur un fil, puis sur un autre jusqu'à ce qu'on ait tout dévidé. Et à l'intérieur, toujours, il y a un enfant perdu, les bras tendus, qui appelle au secours.
Commenter  J’apprécie          190

Videos de Rene Denfeld (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rene Denfeld
Susan, physicienne forte d'un pouvoir singulier, Dina et Alessia, héritières de la mafia, Lina, empêtrée dans les affaires d'une famille Rom, Naomi, détective privée spécialisée dans la recherche d'enfants disparus : les visages de ce Cercle polar sont tous féminins et traités sur tous les tons, de la comédie noire au thriller angoissant.
"Le pouvoir de Susan" de Peter Høeg (Actes sud) "Les mafieuses" de Pascale Dietrich (Liana Lévi) "Le gamin des ordures" de Julie Ewa (Albin Michel) "trouver l'enfant" de Rene Denfeld (Rivages/noir)
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (158) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..