Onze lecteurs avertis, trois belles critiques, une addition malingre pour une somme sur un réalisateur novateur, que l'on aurait tort de cantonner à un genre mineur, comme on qualifie la musique de film, qualificatif mis en pièce majeure par le pote de toujours, Ennio Morricone (Ne ratez pas le film de Tornatore sur le Maestro).
J'associe le duo à la sublimation du western (Le bon, la brute et le truand repasse ce soir à la télé) et à l'exaltation de l'amitié trahie de Il était une fois en Amérique, chef d'oeuvre auquel Ilaria Feole consacre un très bel opuscule dans la collection "Les meilleurs films de notre vie", aux éditions Gremese .
Pour en revenir à La révolution Leone, l'abondante iconographie (photos de tournage, affiches, couvertures de magazines) rend la lecture très attrayante. Les trois excellentes critiques ci-dessous ou dessus me dispensent de redire les louanges déjà chantées à la mémoire du grand Sergio.
Mon seul bémol, le peu d'espace dévolu à un des meilleurs films de ma cinémathèque personnelle : Il était une fois...
en Amérique.
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Longtemps sous estimé par la critique, enfermé dans l'image du cinéaste à succès donc sans profondeur, Léone représente un cas presque unique d'expérimentateur capable de renouveler le cinéma à partir des éléments les plus disparates de la culture du 20è siècle.
Difficile de comparer Eastwood et De Niro. Le premier est un masque de pierre, le second un masque de cire. En fait, si on y réfléchit, ils ne font pas le même métier. Robert De Niro s'installe dans tel ou tel personnage, en revêtant son caractère comme d'autres enfileraient leur manteau, avec naturel et élégance, tandis que Clint Eastwood se glisse dans une armure et abaisse la visière dans un grincement de métal rouillé.
Eli Wallach " En y refléchissant ,je me suis rendu compte que dans les westerns, on ne sait jamais ce que les bandits font de leur argent.Ils braquent une banque ,font sauter un train ,tuent un shérif ,mais on ne les voit jamais dépenser leur argent.
Le succès commercial des westerns de Leone relança le western hollywoodien, non pas en termes de nombre (une vingtaine par an), mais en termes de renouvellement des styles et des thèmes. La Frontière se déplaça vers le Sud-Ouest aride, même dans les films qui n'étaient pas tournés en Espagne.
La dernière image du cinéma de Leone sera celle d'un voeu : que l'Amérique réelle ne soit que le double opiacé de l'Amérique cinématographique.
La Petroleuse - librairie - bookstore (http://www.la-petroleuse.com) presents the book FRANKENSTEIN THE FIRST TWO HUNDRED YEARS by Christopher Frayling (Real art press 2018) Available here / dispo ici: http://www.la-petroleuse.com/livres-pop-culture-lifestyle/4527-frankenstein-the-first-two-hundred-years.html