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Danièle Mazingarbe (Traducteur)
EAN : 9782749114934
372 pages
Le Cherche midi (03/06/2010)
3.57/5   154 notes
Résumé :
Wraxford Hall, dans le Suffolk... Le vieux manoir anglais surplombe un pays noir et sinistre qu'aucun braconnier n'approche. Qui y croise le fantôme du moine, dit-on, ne vivra pas pour le raconter. Comme Cornélius, l'alchimiste, et son neveu Magnus, morts tous deux en d'étranges circonstances. Ou Eleanor Unwin et sa fille, qui ont mystérieusement disparu.
Janvier 1889. Constance Langton, jeune orpheline londonienne, est contactée par un avocat. Des parents é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 154 notes
Quand j'ai lu le résumé de ce livre, j'ai eu immédiatement envie de le lire. Pourtant je ne suis pas trop adepte des romans fantastiques et étant plutôt terre à terre, j'ai toujours une peu de mal avec les fantômes, les esprits et autres créatures. En tout cas, j'ai eu raison de ne pas repousser ma lecture et de le commencer sitôt arriver dans ma boite aux lettres car c'est une très bonne surprise.

Il faut dire que l'auteur combine avec brio tout les bons éléments au départ pour que "la séance" soit un bon roman : l'époque victorienne, la campagne anglaise, un manoir ,avec dans son histoire, beaucoup d'événements mystérieux. le décor est donc planté et tout au long des pages une ambiance inquiétante et une tension permanente ne nous quittera plus.

Pour tenir en haleine ses lecteurs, John Harwood alterne les narrateurs et ainsi donc se succède Constance, John et Eleanor et avec chacun d'eux nous changeons aussi d'époque ce qui m'a pas mal dérouté au début du roman. Chaque fois que nous pensons apprendre un nouvel élément de l'intrigue on change de personnage. Maintenant après lecture, je me rends compte que ce procédé est drôlement habile car le suspense est à son comble et puis cela permet de nous donner que les révélations par bride quand les pièces du puzzle s'assemblent les unes aux autres. Ces trois personnages se confient a nous sous la forme de journal ce qui fait que l'on s'y attache très vite et chacun mène sa propre enquête pour lever le voile sur les secrets qui entoure Wraxfort Hall. J'ai aimé que parfois l'on puisse revive une scène plusieurs fois mais toujours d'un point de vue différent.

L'écriture de l'auteur épouse parfaitement le roman : fluide et pas trop moderne au point qu'on pourrait croire qu'il a été écrit a l'époque ou se déroule l'action.
C'est pour moi une première rencontre avec l'auteur et je me suis empressée d'aller emprunter a la bibliothèque un autre de ses romans pour découvrir un peu plus son univers que j'ai beaucoup aimé avec "la séance".

En tout cas, ce roman est magistral et envoutant et je le recommande vivement.
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Un roman contemporain situé au 19ème siècle par l'auteur.
Gothique à souhait : vieux manoir hanté dans la campagne anglaise, expériences de spiritisme, mesmérisme, vieille armure maléfique, passages secrets, tonnerres, éclairs, sarcophage dans la cheminée et disparitions et/ou morts à gogo ...

L'histoire est contée par plusieurs narrateurs et à des époques différentes mais toutes les versions convergent vers la peur et le mystère.

Ce qui est surtout un mystère pour moi, c'est que je n'ai pas trop apprécié sans savoir pourquoi. Je n'ai pas vraiment réussi à "entrer dans l'histoire" qui m'a parue assez longue.

Bref, un roman qui avait tout pour me plaire et qui m'a déçue sans que je sache m'expliquer pourquoi. Curieux !!!
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Après deux lectures magnifiques mais d'un réalisme brut, âpre, j'ai eu envie de changer de cap et de me tourner vers un roman qui m'apporterait son lot d'évasion, de romanesque... Sans trop savoir pourquoi, j'avais des désirs dix-neuvièmistes et victoriens, des envies de manoirs hantés et de siècles passés. "Le Séance" m'attendant depuis quelques temps dans la pile de livre qui orne (et désordonne) le plancher de ma chambre, c'est sur elle que j'ai -naturellement- jeté mon dévolu.

Et tudieu, quel plaisir que ce roman! Dévoré en moins de deux soirées, je ne suis pas parvenue à lâcher, au prix de ma vie sociale (qui me pardonnera) et de mon sommeil (qui se rattrapera!) cet merveille de roman dans lequel l'auteur, John Harwood, reprend patiemment et avec brio tous les codes du roman gothique voire du roman victorien pour les faire siens.
C'est ainsi que ce roman contemporain (paru, je crois, en 2010) m'a fait voyager au coeur du XIX° siècle en parvenant me faire croire qu'il avait été écrit à cette même époque et ce, grâce à des procédés narratifs caractéristiques et que n'auraient pas dédaigné un Wilkie Collins, un Dickens voire une Brontë. Je pense notamment aux narrateurs multiples, aux nombreux récits enchâssés qui émaillent le texte ainsi qu'à l'usage de journaux intimes ou de confessions. Un régal de maîtrise et d'imagination, tout comme la langue que j'ai trouvé très écrite, très soignée et élégante, parfois délicieusement (et volontairement sans doute) désuète.

Outre la manière qu'a John Harwood de conduire sa narration, il y a également l'histoire, l'intrigue qu'il nous conte. Elle est diabolique, haletante , très intelligemment menée et fleure bon le roman noir, voire gothique puisqu'il y est question d'un vieux manoir Tudor enclot dans une forêt ténébreuse et des fantômes qui s'y épanouissent à l'ombre d'un domaine laissé à l'abandon; de spiritisme et de mesmérisme; de la disparition mystérieuse d'une jeune femme à la santé mentale vacillante; d'alchimie et d'orages foudroyants; d'amours contrariées; de perversion et de secrets enfouis; d'une orpheline...

Pour Constance Langton, l'hiver 1889 est bien cruel. Outre son froid qui enserre tout Londres de son étreinte glaciale, elle se retrouve orpheline (ou c'est tout comme...) et ne peut compter que sur la générosité d'un oncle inconnu pour l'héberger. C'est alors qu'elle est contacté par un avocat qui semble l'avoir longtemps cherché et qui lui annonce au coin du feu que des parents éloignés lui ont légué un héritage inattendu: le manoir de Wraxford Hall, de sinistre mémoire puisqu'on le dit hanté, puisqu'on raconte qu'il porte malheur à tous ses occupants. L'homme de loi lui-même enjoint la jeune fille de ne pas accepter ce leg...
Constance, pourtant, ne s'en laisse pas conter et va lever le voile de mystères qui nimbe Wraxton Hall au fil de ses rencontres et des nombreuses lectures qu'elle fera.

Même si "La Séance" n'est pas exempt des défauts qu'on peut habituellement reprocher aux ouvrages de ce genre (ainsi les jeunes femmes qui hantent le récit sont toutes sujettes aux évanouissements dès lors que la situation implique un frisson, comme toutes héroïnes qui, supposément, se respectent, surtout au XIX°siècle, alors qu'elles sont toutes par ailleurs fortes, indépendantes et diablement malines!) et qu'il aligne les clichés (la jeune héroïne, donc, et orpheline de surcroît; le personnage masculin aussi séduisant qu'inquiétant avec son charme irrésistible et franchement méphistophélique voire sardonique; les orages et le manoirs aux mille tours...), il n'en demeure pas moins que c'est une lecture délicieuse, qui fonctionne et qui fait mouche, justement parce qu'elle assume les clichés, que -soyons honnêtes- on attend tous, et qu'elle les traite avec intelligence, les dosant savamment, parce qu'elle est très bien écrite aussi. Ainsi, l'atmosphère qui nimbe le roman est une réussite: oppressante, ténébreuse, angoissante et le suspense, la tension distillés au fil des différents récits enchâssés sont presque intenables. de leur côté, la plupart des personnages sont bien construits et attachants (de mon côté, j'ai eu un faible pour John Montague). Quant à l'intrigue, enfin, elle se révèle extrêmement bien ficelée et je m'y suis laissée prendre comme une débutante.

Thriller, roman gothique, pastiche... "La Séance " est un ensorcelant moment de lecture qui abolit le temps et le sommeil et qui, en creux, dit aussi tout le pouvoir de l'écrit et de ses jeux, une subtilité qui le rend plus profond qu'il ne pourrait en avoir l'air.
Un délice.
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Ce roman nous emmène au coeur d'un manoir dans une ambiance gothique à souhait. Tous les éléments habituels de ce type de roman y figurent : un manoir lugubre, des disparitions mystérieuses, des personnages emblématiques qui s'intéressent à des domaines comme le spiritisme, le mesmérisme, l'alchimie etc....Plusieurs femmes tiennent la vedette de cette histoire qui s'étale sur des années, et bien que fortes et intelligentes, elles ont toutefois les défauts caractéristiques des femmes du 19e siècle : elles s'évanouissent au moindre bruit, ce qui m'a quelque peu agacée, je le reconnais.
L'histoire nous est livrée par le biais de plusieurs témoignages, cela a donc entraîné quelques répétitions mais j'ai toutefois beaucoup aimé ce roman où l'atmosphère de secrets flirte avec le monde des esprits.
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1889. Constance Langton apprend qu'elle vient d'hériter d'un manoir dans la campagne anglaise. Ce manoir, désormais à l'abandon, a une histoire bien étrange, ce que Constance va découvrir au fil de ses rencontres (réelles ou par la lecture de récits à son sujet) et de ses visites du manoir…

Ce roman nous mène dans les sphères du roman gothique ou roman noir anglais du XIXème siècle avec délices : l'intrigue est bien ficelée, avec une constante hésitation entre surnaturel et réalité, même si l'on se doute rapidement de la tournure que vont prendre les évènements à la fin du récit. Bien qu'assez simple, elle n'en est pas moins passionnante, autant grâce à l'atmosphère de la fin du XIXème siècle respectée (on a l'impression de plonger à nouveau dans cette époque, comme si l'auteur y avait lui-même vécu) que grâce au sujet qui est choisi (la place des sciences occultes dans une société ancrée vers le réalisme). le style d'écriture du roman, bien que moderne, est lui aussi un bel hommage aux romans anglais du XIXème siècle, autant par le choix d'un vocabulaire et d'une écriture respectant au maximum l'esprit de ce siècle (sans pour autant n'en être qu'une pâle copie) que par le choix de composer le roman en différents extraits de lettres ou de journaux intimes, à la manière de Mary Shelley ou de Bram Stoker. On entre de plus assez bien dans l'esprit des différents personnages qui s'expriment, notamment par la mise en avant assez fine de leurs pensées et de leurs questionnements quant à l'affaire de cette famille et de ce manoir très étranges.

Etant une lectrice assidue des romans anglais du XIXème siècle, je dois dire que je me suis vraiment fait plaisir à la lecture de ce roman, autant par l'hommage rendu que par la touche originale et personnelle que donne John Harwood à son récit. On a beaucoup de mal à s'arrêter de lire, et même si le roman se termine avec une réponse à toutes les questions qu'il posait, on aimerait qu'il dure encore plus longtemps…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"Je ne vous imposerai pas le récit de mes efforts pour déchiffrer ceci. La première phrase lisible en est "enfin découvert la signification du T". Que "T" soit Thomas ou Trithème, nous n'en savons rien. Il fait ensuite référence à l'armure comme à un portail - le mot est bien souligné - qui peut être utilisé soit pour "appeler" soit pour "passer sans avoir besoin de mourir", et à des prières pour donner de "la force pour supporter l'épreuve". En d'autres mots, il croyait que s'il se trouvait dans l'armure au moment où la foudre frappait, il passerait sans problème dans l'autre monde, exactement comme le corps ressuscité, selon les Ecritures, montera au ciel le jour du Jugement dernier.
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Puis une lueur apparut dans le noir, et se dirigea vers lui entre les arbres en vacillant. Il faillit appeler au secours mais - bien que n'étant pas un autochtone et ignorant tout de la réputation du manoir - quelque chose dans cette approche silencieuse et résolue le déconcertait. Quand la lueur se rapprocha encore, il distingua une silhouette humaine, sans pouvoir dire si c'était un homme ou une femme, avec une lanterne à la main. Une nouvelle fois, il était sur le point d'appeler, quand il vit que la silhouette était recouverte, non pas d'un pardessus, mais d'une robe de moine, avec le capuchon sur la tête. Et voilà qu'il prit peur pour son âme, et il se serait volontiers enfui dans la forêt obscure, mais ses jambes refusaient de le porter. La silhouette passa à moins d'un mètre de lui en faisant craquer les brindilles ; elle était grande, raconta-t-il, trop grande pour être celle d'un mortel, et quand elle passa devant lui, il aperçut une chair d'une blancheur mortelle sous la capuche, à moins que ce ne fussent des os.
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- Vous me croyez folle, dis-je tristement.
- Non, pas folle, mais vous venez de subir une épreuve...
- Ce qui est une façon polie de dire la même chose.
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- Comment sais-tu, demandais-je, qu'ils sont en sécurité au paradis ? Je veux dire, est-ce qu'il y a vraiment un paradis ? Parce que la Bible nous le dit ?
- Eh bien oui, mademoiselle, pour cela bien sûr, et aussi... parce que eux me le disent.
- Mais comment peuvent-ils te le dire ? Leurs fantômes te parlent ?
- Pas leurs fantômes, mademoiselle, leurs esprits. A travers Mme Chivers - elle est ce qu'on appelle un médium. Sais-tu ce que c'est ?

PREMIÈRE PARTIE - récit de Constance Langton
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Bien tranquille au coin du feu chez mon oncle, je m'étais imaginée en héroïne de l'expédition, guidée par l'appel de mon sang jusqu'à l'indice crucial qui avait échappé à tous les hommes qui avaient fouillé le manoir, la maillon manquant qui me mènerait à Nell.

SIXIÈME PARTIE - suite du récit de Constace Langton
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