J'ai véritablement été enthousiasmée par ce livre! Il va à contre-courant de la pensée globale et à mon sens pointe une problématique peu étudiée: celle de l'homme tout-puissant, ne supportant aucune limite.
Dans cet ouvrage, l'auteur dénonce trois règnes: celui de l'illimité, celui de l'égalité et celui de la sécurité. Mais auparavant, il décrit et traque ce qu'il dénonce comme étant la fabrication de l'homme-Dieu. Or l'homme Dieu est aux antipode du Dieu fait homme qui lui accepte notre condition par humilité. Ici, c'est un orgueil démesuré qui prévaut.
Loin d'être pessimiste, l'auteur croit profondément en l'homme, à condition qu'il retrouve sa véritable condition. Voici un exposé essentiel qui dénonce un mal de notre temps et véritablement à la portée de tous. Jamais pédant, mais à la portée de tous par une écriture claire et des exemples parfois emprunt d'humour, ce livre est tout à fait stimulant, s'appuyant sur un fond philosophique et spirituel solide.
Commenter  J’apprécie         80
L'homme dieu (petit d) est un avant gout évident de l'eugénisme du transhumanisme.
C'est l'eugénisme de demain et aussi l'avènement de “la marque de la bête” de l'apocalypse de Jean 13 qui concerne un changement mondial où l'on ne pourra plus acheter ni vendre sans être génétiquement marqué. Cette modification de l'ADN humain avec aussi l'implant d'une nano puce dans la main (type implant party) pour l'identification et faire des achats ne présage rien de bon, la dictature de demain aura plus de moyens que les nazis ont pu rêver … L'immoralité Faustienne promise sera un leurre et un piège pour l'humanité.
Le titre de l'ouvrage bien choisi annonce bien la couleur d'un mensonge à venir.
Commenter  J’apprécie         10
Pour éviter de se confronter à la réalité ainsi qu'à l'équité, le législateur a choisi de tout noyer dans l'indéterminé. Par ailleurs, il a pris un risque. Si ce mariage était vraiment pour tous, il devrait permettre le mariage de qui veut avec le sexe qu'il veut, l'âge qu'il veut et la quantité qu'il veut. Tel n'a pas été le cas, comme le montre la mairie de Mayotte qui a refusé de satisfaire le désir d'un chef de tribu local d'épouser ses six femmes au nom du mariage pour tous. Bien évidemment, il n'est pas question de le regretter. Reste que, en appelant le mariage homosexuel "mariage pour tous" afin de ne pas "stigmatiser", le législateur a fait un choix risqué. Personne n'a encore réclamé la levée de l'interdit de l'inceste pour se marier à l'intérieur d'une famille. Mais, demain, si quelqu'un la réclame au nom de l'égalité, le mariage était une droit subjectif dépourvu de tout ancrage dans la sexuation, qui fera le législateur? Au nm de quoi pourra-t-il interdire le mariage incestueux, puisque désormais l'égalité de droit sert de référence à tout?
On croit que le mal et le néant sont des bêtes féroces. Ils le sont. Mais, quand ils se manifestent dans le monde, ils sont toujours séduisants, surfant sur la vague de l'existence avec pour devise "tout est possible", "tout est permis". Les formules d'un monde libre, enfin décomplexé, pense-t-on. (...) Le diable est votre ami. Il veut votre bien. C'est comme cela qu'il prend la place de Dieu. Il fait le bien à sa place. Mieux, il fait de vous celui qui va sauver le monde. Grâce à la technique. Grâce au jeu. Par le biais d'un monde ludique, où il sera possible de rire de tout et avec tout.
La morale est une affaire de pensée et non d'action. Des gens qui font des actions morales, il y en a en quantité. Des gens qui ont une pensée morale, il y en a peu. Nous croyons que la morale consiste à agir et non à penser en ayant des actions en conformité avec ses pensées. C'est l'inverse qui est vrai. Être moral consiste à penser en agissant en conformité avec ses pensées. Parce que, comme le souligne Vladimir Jankélévitch, la moral est affaire d'intention. Engagement responsable, celle-ci est une question de conscience, donc d'intention et, derrière elle, de pureté de coeur.
Bernanos a dit un jour que l’on ne comprend rien au monde moderne tant que l’on ne perçoit pas que tout est fait pour empêcher l’homme d’avoir une vie intérieure. Aujourd’hui, il importe d’aller plus loin et de se rendre compte que l’on ne comprend rien à la postmodernité si l’on ne prend pas conscience que tout est fait pour faire disparaître l’homme.
Quand Dieu n’existe pas et que tout est possible, ce n’est pas la liberté qui surgit, mais un nouvel ordre du monde. Le monde de l’homme-Dieu, du décret tout-puissant et du contrôle total de l’existence. En ce sens, l’Antéchrist souhaité par Nietzsche n’est pas l’image du libérateur, mais celle de l’oppresseur. Dostoïevski l’a compris. Quand Dieu existe, sa place étant occupée, impossible de se prendre pour lui. Quand il n’existe plus, sa disparition déchaîne l’orgueil humain.
Bertrand Vergely est venu à La Procure présenter son livre "Dieu veut des dieux : la vie divine" paru aux éditions Mame.
Retrouvez le livre : https://www.laprocure.com/dieu-veut-dieux-vie-divine-bertrand-vergely/9782728928903.html
Inspiré par les textes bibliques et la tradition philosophique occidentale, l'auteur invite à penser la plénitude de la vie à la lumière du concept orthodoxe de theosis, la déification. La divinité est comprise comme la substance des aspirations profondes de chacun. ©Electre 2021
Suivez la librairie La Procure sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/LaProcure/
Twitter : https://twitter.com/laprocure
Instagram : https://www.instagram.com/librairie_laprocure/?hl=fr
+ Lire la suite