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EAN : 9782714470980
336 pages
Belfond (01/09/2016)
3.64/5   105 notes
Résumé :
Dans une Naples grouillante de vie et de clameurs, une comédie à l'italienne sur la vieillesse et la solitude, mais aussi sur ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Porté par une galerie de personnages profondément attachants, un roman qui fait du bien, plein de poésie et d'espoir.
À Naples, de nos jours
Cesare Annunziata a 77 ans, et sa vie n'est pas ce qu'il aurait voulu qu'elle soit. Il n'a jamais vraiment réussi à aimer sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Quel joli petit bijou, ce roman !
Peut-être pas une énorme rivière de diamants qui traversera des siècles de littérature, mais un joli collier aux couleurs fraîches et acidulées.
En tout cas, pour moi, un beau roman pour aborder la rentrée en toute sérénité !

J'y suis pourtant allée avec un peu d'appréhension, je savais que le personnage principal, Cesare, était un vieux grincheux mal embouché et, allez savoir pourquoi, ça ne me tentait guère...
Mais dès les premières lignes, j'ai été happée par le style de Lorenzo Marone et je me suis, finalement, mise à dévorer ce livre.
L'auteur a une écriture très agréable et fluide. Il a le chic de la formule et est souvent très drôle. Pour exemple :

"Or, on peut dire ce qu'on veut, la colère est une sorte d'excrément pour l'organisme : un déchet inutile qu'il faut expulser. Et moi je suis un excellent laxatif pour ma fille."

Alors ? Reconnaissez que c'est truculent, et que vous avez le sourire aux lèvres...
Et je suis aussi admirative du fait, qu'un homme ayant tout juste la quarantaine (l'auteur) ait pu à ce point se mettre à la place de cet autre homme, âgé de 77 ans, et qu'il réussisse à nous entraîner de manière aussi réaliste dans cette vie si différente.

Il est vrai que je ne suis pas sûre que j'aurais aimé avoir Cesare comme père, mais nous faisons sa connaissance sur le tard, juste au moment où il est en pleine réflexion sur les relations humaines, sur ses réactions, sur ce qu'il veut ou ne veut pas devenir. Et même s'il n'arrondit pas toujours les angles, il fait de son mieux et personnellement je le trouve extrêmement touchant.

Vous l'aurez compris, c'est un roman que je recommande vivement et je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Belfond pour ce joli cadeau !
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Lu en V. O.
J'ai lu ce roman facilement. Il m'a souvent fait sourire, il m'a parfois ému également.
Ce portrait d'un vieux grincheux est bien rendu, égoïste, bougon, asocial mais tout ces défauts ne sont qu'apparents, au fil de la lecture, on le découvrira attentif aux malheurs de sa voisine de palier battue par son mari. Inviter à dîner la prostituée qu'il fréquente depuis des années, se faire aimer de ses enfants. Il nous confie tout : son humeur, ses réflexions, mais aussi l'état de sa vessie...
Ai-je aimé ? Oui, je l'ai lu avec plaisir.
Qu'en restera-t-il ? Je crains que pas grand chose...
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Cesare Annunziata est un septuagénaire napolitain aigri et râleur. Il est veuf, il était infidèle et ne s'en cache pas. Ses relations avec ses enfants sont loin d'être fusionnelles - son fils est homosexuel, il le sait bien que celui-ci ne le lui ai pas dit, mais personne n'en parle.
Cesare vit donc , à sa manière, paisiblement son quotidien , entre Rossanna la prostituée dont il s'offre les services et ses voisins d'immeuble.
Et son quotidien est perturbé le jour où il entend que sa voisine se fait battre par son mari.

J'ai été tentée par cette lecture car la description de ce personnage me rappelait étrangement le personnage de Frederik Backman, Ove.
Ça se lit facilement. On trouve bien sûr, en plus des scènes comiques, des réflexions caustiques et pleines de bon sens sur la vie et les gens qui nous entourent. Malheureusement j'ai trouvé certains passages un peu longs, voir redondants.
Bien que cette lecture ne fut pas totalement désagréable, j'étais tout de même contente d'arriver à la fin.
Pour moi, mieux vaut lire La vie selon Ove sans la moindre hésitation.

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Ce livre des éditions Belfond (que je remercie ainsi que Babelio) est arrivé il y a peu dans ma boîte aux lettres grâce à une opération Masse Critique. Encore merci !

En lisant la partie repliée de la première de couverture, j'en ai d'emblée su plus long sur l'auteur et de prime abord, j'avoue que le fait que cet ouvrage ait reçu deux prix (prix Stresa, prix Scrivere per amore) et que par ailleurs il ait fait l'objet de traduction dans une dizaine de langues ont éveillé encore plus ma curiosité. Même, en général, ces critères ne suffisent pas à conditionner le choix de mes lectures.

Disons-le tout de go, je ne peux pas dire que j'ai passé un très mauvais moment de lecture, mais finalement je ne vois pas en quoi il mérite ce tapage (prix et multiples traductions). Soyons honnête, le narrateur Cesare Annonziata est un vieux retraité pas piqué des hannetons. Et son entourage est une mosaïque de personnages un peu voire pas mal clichés qui pour certains ont leur intérêt et méritent le détour.

Je ne suis pas bête, j'ai bien compris où l'auteur voulait nous conduire en donnant la parole à Cesare, veuf, vivant seul, bougon mais pas méchant dans le fond, de mauvaise foi, pétri de contradictions (dont il est conscient d'ailleurs) et soucieux de "faire quelque chose" des derniers années qu'il lui reste à vivre, et j'ai lu vite et sans difficulté l'ensemble de cette histoire, j'ai ri de bon coeur à certains moments, mais je ne sais même pas si j'aurais envie de relire ces pages plus tard. Peut-être, juste pour passer un moment pas compliqué en lecture et c'est tout.

En résumé, je reste sur un "Bof, bof, bof !".
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C'est un roman sur le bonheur de vivre, la tendresse, ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue, mais aussi un roman sur la vieillesse et la solitude et le regard que les personnes d'un certain âge portent sur la jeunesse qui les entoure, et sur eux-même ainsi que sur leur vie et leurs erreurs passées. Mais pas que tout cela, car ce roman qui démarre tout en légèreté, ne laisse rien présager de sa chute.
Les personnages sont très attachants même si à priori je ne les ai pas toujours trouvé très sympathiques...finalement ils ont su me toucher au fur et à mesure que leur personnalité s'est révélée.

L'histoire se passe à Naples dans un quartier populaire...
Cesare Annunziata a 77 ans et il vit dans la solitude depuis son veuvage. Il a l'impression d'avoir raté sa vie. Les relations avec ses enfants sont compliquées et il faut bien le dire, il ne fait rien pour que ça change car il est d'un naturel plutôt grincheux.
Sa fille Sveva qui a réussi dans son travail puisqu'elle est avocate ne le supporte pas, et son fils Dante qui possède une galerie d'art, ne lui avoue pas son homosexualité ce que Cesare regrette, vu que tout le monde a l'air au courant.
De plus il n'a pas su aimer ni sa femme, ni ses enfants comme il aurait voulu et n'a pas particulièrement réussi sa vie professionnelle, puisqu'il voulait devenir libraire et n'a pas réalisé son rêve en devenant expert-comptable toute sa vie.
Le temps du bilan et des regrets est arrivé.
Cesare a dernièrement rompu sa solitude en nouant une relation privilégiée avec Rossana, une prostituée chez qui il a pris une sorte d'abonnement.
Mais voilà que son voisinage va lui apporter une véritable bouffée d'oxygène, mais malheureusement aussi de drame, lorsqu'il découvre que sa jeune voisine, Emma, subit des violences conjugales et a besoin de son aide.
La vie du vieil homme prend alors un nouveau sens. Il ne désire qu'une chose, voler à son secours. Et pour cela il va se faire aider par Marino, son ami de toujours qui habite l'appartement en dessous et ne sort plus de chez lui, et par son adorable voisine de palier, Eleonora qui a pour seul amour ses chats, qui ont colonisé l'immeuble, apportant avec eux une puanteur impossible à déloger de la cage d'escalier !
La détresse de la jeune Emma va raviver chez Cesare, les regrets et les souvenirs du passé et l'obliger à sortir de son personnage grincheux pour aller vers les autres qui au fond, n'attendent que cela.

Mais saura-t-il enfin prononcer les mots d'amour que son entourage attend de lui ?
A vous de le découvrir...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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critiques presse (1)
Culturebox
16 novembre 2016
Un roman tendre sur la vieillesse, la solitude et les relations filiales.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Une précision

MON FILS EST HOMOSEXUEL
Il le sait. Je le sais. Pourtant, il ne me l'a jamais avoué. Je n'y vois rien de mal, beaucoup de gens attendent la mort de leurs parents pour laisser leur sexualité s'épanouir en toute liberté. Mais avec moi, cela ne marchera pas, j'ai l'intention de vivre encore longtemps, au moins une dizaine d'années. Par conséquent, si Dante veut s'émanciper, il va falloir qu'il se fiche de l'opinion du soussigné. Je n'ai pas la moindre envie de mourir à cause de ses préférences sexuelles.
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Après quatre-vingts ans d'existence, on croit avoir tout vu, être prêt à affronter toutes les situations et pouvoir intervenir en s'appuyant sur son expérience ; et on se rend compte, bien au contraire, qu'on ne sait rien, que les maladies, les chagrins, et les traumatismes qui vous ont marqué n'ont pas servi à vous fortifier. On n'apprend jamais à affronter une souffrance, on vit, un point c'est tout.
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J'aime la présence de vieilles ruines sur un champ de blé. J'aime regarder d'en haut une plage tapissée d'une kyrielle de parasols aux mille couleurs. J'aime les vieilles chansons qui vous coupent le souffle. J'aime le crabe qui se réfugie au coeur d'un rocher. J'aime le tracé d'une cage de football sur un mur sans enduit. J'aime sentir la main d'une femme dernière ma nuque.
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Je sors sur le balcon et j'y reste à observer les rues qui se déploient à mes pieds. À Naples, l'ouie est en réalité bien plus utile que la vue:cette ville se révèle à travers ses sons. Dans les ruelles de Chiaia ,par exemple les soirs d'été, on arrive à entendre les talons des femmes qui marchent d'un pas décidé sur le pavé, de petits rires au loin où encore l'entrechoc discret de deux verres, au coin d'une venelle.La banlieue du Pausilippe, au contraire, semble muette, avec ses grandes rues désertes qui s'épanouissent
en silence sur la colline tandis que la ville ,un peu plus bas,paraît ouatée. Il faut savoir prêter une oreille attentive aux vagissements de ces quartiers chics si on veut apprendre à les connaître. Dans le centre historique, en revanche ,on doit se montrer capable de distinguer ,de concentrer son attention sur ce à quoi on s'intéresse, de séparer les sons,comme pour le mixage d'une chanson. On peut alors savourer le brouhaha des étudiants qui errent dans les ruelles antiques,les fracas de couverts qui jaillissent des trattories, les profusions de volées de cloches du dimanche matin ,le boniment des vendeurs ambulants , la voix rauque et tremblante d'un petit vieux qui s'accompagne à l'accordéon, sur les marchés d'une basilique fermée à double tour et laissée à l'abandon.
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En revanche, j'aime l'odeur du citron qui colle aux doigts, et celle de la terre sombre qui se glisse sous vos doigts. J'aime l'arôme des pins et le parfum du linge qu'on vient de mettre à sécher. J'aime le tambourinement de la grêle sur la vitre et la consistance du tuf. J'aime le goût de café qui disparaît peu à peu et celui du chocolat fondant qui arrive un peu en retard.
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Vidéo de Lorenzo Marone
Lorenzo Marone - La tentation d'être heureux .Lorenzo Marone vous présente son ouvrage "La tentation d'être heureux" aux éditions Belfond. Rentrée littéraire 2016. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/1565305/lorenzo-marone-la-tentation-d-etre-heureux Notes de Musique : Fouler l'horizon by Komiku. Free Music Archive Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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