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Bella Arman (Traducteur)
EAN : 9782221099384
384 pages
Robert Laffont (03/01/2008)
4.27/5   233 notes
Résumé :
"Je me demandais dans le taxi si je n'étais pas trop habillée pour la soirée quand j'ai aperçu maman en train de fouiller dans une benne à ordures. (...) Elle s'était entouré les épaules de chiffons pour se préserver de la fraîcheur printanière et faisait son choix dans la poubelle pendant que son chien, un terrier croisé noir et blanc, jouait à ses pieds. (...) En dépit de ses cheveux gris emmêlés et de ses yeux creusés, elle me rappelait encore la mère de mon enfa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
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❤️Un grand roman. Passionnant et bouleversant.
Il s'agit du récit autobiographique de Jeannette Walls, journaliste américaine qui décide après avoir surpris sa mère en train de fouiller dans des poubelles, de raconter son enfance atypique, sa vie de bohème auprès de son frère et de ses deux soeurs.
Sa jeunesse écorchée non à coups de violence physique ou verbale mais bien d'irresponsabilité parentale et de négligence car ses parents étaient deux marginaux excentriques et inconscients, bien qu'aimants.
Jeannette est très tôt livrée à elle même, à l'âge ou d'autres apprennent à tenir un crayon elle apprend à tirer au pistolet, jouer avec le feu, fouiller les poubelles, voler...
Leurs parents, anticonformistes et non conventionnels qui par moments horripilent à d'autres font pitié, flambent le peu d'argent qu'ils peinent à gagner.
Mère au foyer, occasionnellement institutrice, peintre et écrivain amateur, leur mère est laxiste et égocentrique.
Leur père, alcoolique, instable, affabulateur et paranoïaque, est pourtant un brillant scientifique mais il s'auto-sabote, accumule les pertes d'emplois et les dettes.
Leurs enfants sont courageux, déterminés, doués et soudés ils survivent sans se plaindre, dans le froid et affamés, au milieu des tableaux de leur mère, des inventions de leur père et des plans du château de verre qu'il a promis de construire entretenant l'espoir d'une vie meilleure avec ce rêve chimérique.
On suit la famille Walls dans un Road trip en Amérique, de déserts en villes désolées dans des maisons insalubres à bord de véhicules brinquebalants.
Combative Jeannette s'organisera pour gagner son propre argent, jusqu'à une émancipation totale. Rejoignant sa soeur aînée à New York et entraînant avec elle progressivement le reste de la fratrie.
Elle apprend à rassembler les miettes de l'enfance, les agglomérer y ajouter de la matière pour enfin donner une consistance à sa vie.
Son enfance « à la dure » mais non dénuée de joies, de créativité et d'amour, lui a forgé un mental de résistant et une personnalité bien trempée.
Même si ses parents lui réservent encore bien des surprises…
On a vraiment du mal à quitter le clan Walls. Inoubliable.


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Non, mais je rêve ! Dites-moi que ça n'existe pas, des gens pareils, des parents aussi inconscients, aussi négligents, aussi irresponsables !
Mais si, ils existent, et ce sont les parents de Jeannette Walls.

Cette autobiographie, du moins de la petite enfance à la sortie de l'adolescence de l'auteure, nous raconte les innombrables manquements et fautes parentales et leurs conséquences sur leurs enfants : Lori, la soeur ainée, Bryan et Maureen, les cadets, ainsi que Jeannette, surnommée « mon petit chamois » par son père. Jeannette, la préférée du père.

L'histoire commence par un accident : Jeannette a trois ans et s'occupe de faire cuire des saucisses dans de l'eau bouillante ! Inévitablement, l'accident survient et elle doit séjourner six semaines à l'hôpital en raison de brûlures très graves qui lui laisseront des cicatrices ineffaçables.
Je me dis déjà, à ce stade, que c'est impossible !
Mais si, c'est possible, et les faits graves s'accumulent, tout au long des chapitres. Les enfants ont faim, ont froid, sont crasseux, dorment dans des cartons…J'en passe, il vaut mieux !

Et pourtant, ils ne sont pas malheureux. Leurs parents les « aiment ».
Parlons-en, des parents : le père est alcoolique, génial inventeur et bricoleur mais incapable de garder un emploi stable à cause de son caractère indomptable, la mère est une artiste qui laisse tout faire sous prétexte que la liberté développe l'esprit. Bipolaire, elle peut rester des jours et des jours au lit sans s'occuper de sa progéniture, et quand elle se lève, elle peint.
L'argent – quand ils en ont ! – est dilapidé en deux temps trois mouvements.

Une situation pareille entraine inévitablement des réactions des voisins, des services sociaux, et très très souvent, la famille doit partir sans crier gare pour échapper à des poursuites de toutes sortes. de l'Arizona à la Virginie occidentale, ce n'est qu'une suite d'aventures qui me laissent bouche bée, et provoquent chez moi colère et effroi.

Et pourtant, les enfants sont intelligents et acceptent leurs parents tels qu'ils sont, et même les idolâtrent, du moins dans leur enfance. Après, c'est une autre paire de manches.

Finalement, qu'est-ce que ce fameux « château de verre » ? C'est le plan génial et merveilleux qu'a imaginé le père, d'une maison toute en verre, maison de conte de fée… qui en restera, évidemment, au niveau de la conception sur papier. Mais ce château de verre restera ancré dans l'esprit de Jeannette qui, toujours, y croira…du moins jusqu'à l'adolescence, où elle devra de plus en plus prendre le relais des parents de peur que la famille ne se disloque, faute de soins.

Bref, je salue cette auteure qui, par son caractère tenace, coriace, croit à l'intelligence, au travail, aux études, croit en l'amour de ses parents (malgré tout), et surtout, croit en la vie.
Formidable leçon pour nous !
Impensable, révoltant mais formidable.
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Comment ne pas être saisi au plus profond par des émotions multiples ?

Sentiments de révolte, de rage, d'admiration à la lecture du RÉCIT de l'enfance ETONNANTE de l'auteure Jeannette Walls qui en a longtemps conservé le secret ..

Quelle enfance!
Devenue journaliste , en se rendant à une soirée, elle est soudain rattrapée par son passé .
Elle aperçoit sa propre mère fouiller dans une poubelle.
Choquée , ébranlée , elle décide de raconter.

Après la lecture«  Des chevaux sauvages ou presque » grâce à mon amie Chantal que je remercie , je me suis précipitée sur ce récit autobiographique.

Les deux parents de Jeannette sont anticonformistes, non conventionnels .
Le père Rex, ancien pilote, fasciné par le désert fabrique des inventions censées l'aider à faire fortune .

Alcoolique, paranoïaque il flambe le peu d'argent qu'il gagne .

Pourtant scientifique brillant, il affabule, raconte des histoires s'auto- détruit , accumule les dettes, livre les siens à la précarité , se fait renvoyer de tous ses emplois .
Leur mère Rose Mary, mère au foyer, occasionnellement institutrice , est une artiste .
Peintre et écrivain amateur, elle enchante ses enfants en leur lisant de la poésie et des romans mais les tâches de mère de famille ne l'intéressent guère et sa conception de la responsabilité est insolite.
En réalité elle est égocentrique et laxiste.

Les enfants , au contraire Brian, Lori,Maureen, Jeannette sont intelligents, opiniâtres, résistants, déterminés et courageux.
Leur vie est une longue suite de déménagements dictés par les impératifs de la quête épique de leur père.
Ils vont endurer mille maux, souvent affamés, mal habillés ils deviennent des as de la débrouille , s'habillent et se tiennent propres, stupéfient leurs professeurs par leur culture .
Le plus touchant dans ce récit passionnant et addictif, tout à fait désarçonnant , c'est la volonté de ces enfants de rester dignes honnêtes, tenaces pour obtenir de bonnes notes à l'école , avec l'amour puissant mais sans illusions aucune qu'ils portent à leurs étranges parents,..

Combative Jeannette s'organisera pour gagner son propre argent.
Cette enfance incroyable lui forgera un moral d'acier, de résistante, une personnalité forte, hors norme......

Elle croit aux études et à l'amour de ses parents, malgré la faim , la honte, les départs précipités , les manques,les humiliations ....

Comment comprendre cette irresponsabilité coupable, à la fois la douce folie de la mère, les visions hallucinantes d'un père inventant les plans d'un château de verre qu'il promet de construire un jour. ?

La note positive serait sans doute l'attention de ces parents Insolites à veiller constamment à l'éveil intellectuel et artistique de leurs enfants, leur avoir inculqué l'estime de soi.

Formidable leçon de vie, récit d'une enfance bohème atypique, irresponsabilité parentale , monstre d'égoïsme on ressort ébranlé par ce témoignage bouleversant qui témoigne d'un amour qui sauve de tout ...
Je le conseille ..


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Je n'avais pas envie de sortir de cette histoire et je ne sais pas comment vous donner envie de la lire. le récit de Jeannette n'est pas très gai pour nous lecteur mais il n'est pas non plus triste pour la fratrie de cette famille. Il est. C'est l'enfance de Jeannette, Lori, Brian et Maureen avec leurs parents Rose Mary et Rex.

Jeannette aurait pu continuer sa vie, comme ça, en gardant ses souvenirs, mais chroniqueuse mondaine, elle se rend à une soirée quand elle voit sa mère fouiller dans une benne-à-ordures. Choquée elle fait demi-tour et rentre chez elle. Entre la honte, la colère, la peur, elle entreprend ce récit avec les encouragements et la présence réconfortante de son frère Brian.

Ses premiers souvenirs remontent à ses trois ans. Elle est juchée sur une chaise et fait cuire des saucisses pour son repas. La casserole tombe, elle est brûlée et passera des semaines à l'hôpital pour ses soins. Elle partira en catimini avec son père car il ne peut payer la facture des soins.

Rose Mary la mère, issue d'une famille bourgeoise ne supporte pas les contraintes. Elle se dit artiste, peint et écrit. Elle dit que les gens se font trop de souci à propos de leurs enfants et qu'il est bien de souffrir quand on est jeune. Rose Mary a grandi dans le désert.

Le père Rex vient des montagnes, de Virginie Occidentale, je crois, de Welch, patelin boueux et glacial et d'une famille d'alcooliques. Il est doué pourtant, brillant mathématicien. Mais aussi alcoolique.

La famille déménage à peu près quatre fois par an, la plupart du temps en se sauvant pour une facture impayée, la police qui poursuit le père ou les services sociaux qui commencent à s'intéresser à eux.

Ils vivent dans des cabanes, les lits des enfants sont en carton, ils ont faim et froid et souvent sont en danger.

Rex ne garde aucun boulot et Rose Mary enseignante refuse de travailler car elle a l'impression de beaucoup s'occuper des autres et pas assez d'elle.

Quand la grand-mère maternelle décède, ils héritent d'une maison, grande et confortable qu'ils arriveront à rendre insalubre en très peu de temps. Les enfants, pourtant ont cru à une trêve, une normalité, une stabilité. Les services sociaux arrivent et ils fuient une fois de plus.

Ils décident de se rendre à Welch sans un sou en poche. le père, après des mois de péripéties chez sa mère, achète une masure, sans électricité, sans eau courante, sans commodités avec un toit qui fuit et Brian sera obligé de dormir sous des bâches pendant des années. La cabane a trois pièces et les parents ont choisi celle du milieu avec le poêle, la cuisine est dangereuse, et l'autre pièce est la chambre des enfants. le trou des sanitaires est en dessous de la maison.

Jeannette essayera toujours d'améliorer leur quotidien, malgré la faim qui lui tenaille le ventre et le froid. Brian et elle seront obligés de fouiller dans les poubelles de l'école pour avoir une chance de se nourrir. Ils sont sales, habillés de fripes.

Quand ils ont trop faim et à plusieurs reprises dans leur enfance ils demandent à leur mère de trouver un travail. Mais Lori et Jeannette sont obligées de corriger les copies et de préparer les cours. Elles sont pauvres mais cultivées. Malheureusement la mère quitte toujours ses postes d'enseignante.

Rex et Rose Mary sont des marginaux irresponsables et immatures qui aiment leurs enfants. On peut rajouter l'égoïsme aussi car dans une période où toute la famille à faim, les enfants découvrent que leur mère cache de grandes barres chocolatées dans son lit. de toute façon, même quand les parents travaillent, ils dépensent l'argent à leur usage personnel et pas pour le confort de leurs enfants.

Lycéenne, Jeannette planifie le départ ou plutôt la fuite de Lori à New York. Avec Brian ils ont économisé l'argent qu'ils ont mis dans une tirelire. Oui, oui, ils ne s'attendaient pas à ce que leur père casse la tirelire et vole l'argent. Ils vont de nouveau économiser et partir chacun leur tour. Lori d'abord puis Jeannette et Brian. Ils feront venir Maureen aussi.

Ils s'organisent, trouvent du boulot, on est dans les années 70, un appartement et savourent de manger à leur faim, de pouvoir prendre une douche, de se coucher dans un vrai lit. le vrai luxe est là.

Quand on a des parents immatures et irresponsables tels que ceux-là, vous portez en vous un sentiment d'insécurité toute votre vie. le genre de connaissances qui vous laissent sur vos gardes pour toujours dit Jeannette.

Quand on a des parents irresponsables et immatures tels que ceux-là, n'espérez pas que même en fuyant à l'autre bout du pays vous allez vous en débarrasser. Non, non, non, ils vous rejoindront, croyez-moi ! Jamais ils ne lâcheront leurs enfants qui les ont pris en charge très tôt.

Ce récit est plein de rage, d'incompréhension mais aussi d'amour et de résilience.

La forte personnalité de Jeannette fait que la fratrie s'en sortira. Enfin presque. La petite dernière Maureen deviendra comme ses parents cumulant l'irresponsabilité, la fainéantise, l'alcoolisme. Les parents sans leurs enfants deviendront des sans-abris. et Malgré tout ce que je vous ai raconté, vous pouvez lire ce témoignage car d'une enfance pareille on en sort différent mais plus fort.

Récit sublime.




Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Une enfance hors du commun : c'est le moins qu'on puisse dire à la lecture de celle de Jeannette Walls, journaliste et chroniqueuse mondaine à New York.
Des parents aimants mais totalement mais aimants, intelligents mais immatures, excentriques et égocentriques, drôle de passeport pour élever quatre enfants dans les années 60 en Arizona ! C'est pourtant dans ce climat que se déroule l'enfance non-conformiste et non paisible de Jeannette Walls et de ses frères et soeurs, en Arizona d'abord, puis au Nevada et en Virginie de l'Ouest.
Des parents qui ont résolument opté pour le rejet de la société de consommation, la vie proche de la nature, la liberté de vivre et de penser : le père, ancien pilote de chasse, Géo Trouvetout génial et grande gueule charismatique promet à ses enfants de leur construire un château de verre en plein désert ; la mère, institutrice de formation et artiste a un principe d'éducation simple et unique qui lui permet opportunément de se décharger de ses enfants : quel que soit leur âge, les enfants peuvent bien faire tout ce qu'ils veulent (à part se montrer conformistes) car c'est ainsi qu'ils tirent les leçons de leurs erreurs. Une conception de l'éducation toute personnelle qui forcément conduit à certains excès...
Jeannette raconte donc les fuites devant les créanciers, les maisons abandonnées en pleine nuit avec leurs affaires, les fins de mois difficiles qui commençaient le premier jour du mois, l'alcool dévastateur, les promesses jamais tenues, les haillons rapiécés, la faim qui les tenaillait, les sandwiches récupérés dans les poubelles de la cantine, les maisons sans salle de bain, mais aussi les histoires mirobolantes, les étoiles offertes pour les anniversaires et l'amour qui unit une famille : une vie de misère et de privations, de bohème et de honte alors que, le plus souvent, les parents auraient eu les moyens de s'en sortir en travaillant …
Jamais les parents Walls n'ont offert la sécurité la plus élémentaire à leurs 4 enfants ; cependant leur déficience a forgé chez les enfants une volonté et une force de caractère qui leur a permis de s'en sortir. Chacun a réussi à faire sa place au sein d'une société, qu'à la fin de leur vie, leurs parents délaissaient définitivement pour la clochardisation, tout en étant très fiers de leurs enfants !

J'ai lu ce livre le coeur souvent serré, partagée entre l'indignation, l'émotion, l'ahurissement et la tendresse, alors que si la rancoeur ressort quelquefois du terrible récit de Jeannette, jamais il n'y a de misérabilisme.
Et en le refermant, se posent les questions : l'amour sauve-t-il de tout ? Peut-on pardonner à ses parents ?

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Papa avait perdu son emploi à la mine de gypse et nous n’avions plus du tout d’argent à la fin de l’année. Le soir de Noël, la nuit tombée, il nous a emmenés l’un après l’autre dans le désert. (…) J’avais cinq ans cette année-là. Je me suis assise près de lui et nous avons regardé le ciel. Papa adorait parler des étoiles. (…).
- Montre-moi ton étoile préférée, m’a-t-il demandé, ajoutant que je pourrais l’avoir pour de bon. C’est mon cadeau de Noël.
- Tu ne peux pas me donner une étoile, ai-je rétorqué. Les étoiles n’appartiennent à personne.
- C’est vrai. A personne d’autre. Il te suffit de déclarer qu’elle t’appartient avant que quelqu’un d’autre ne le fasse, exactement comme ce métèque de Christophe Colomb a proclamé que l’Amérique appartenait à Isabelle de Castille. Déclarer qu’une étoile t’appartient, c’est tout aussi logique.
J’y ai réfléchi un instant, puis j’ai pensé que papa avait raison. Il avait toujours le chic pour tourner les choses de cette façon.
Je pouvais choisir n’importe quelle étoile, sauf Bételgeuse et Rigel, parce que Lori et Brian se les étaient déjà appropriées.
J’ai levé les yeux vers les étoiles en essayant de savoir quelle serait la meilleure. (…) Il y en avait une, en particulier, à l’ouest au-dessus des montagnes mais bas sur l’horizon, qui brillait plus que toutes les autres.
- Je veux celle-là.
Papa a souri.
- C’est Vénus.
(…) J’admirais Vénus bien avant Noël. On la voyait en début de soirée, brillant à l’ouest de l’horizon, et quand on se levait tôt on pouvait encore la voir le matin, quand toutes les étoiles avaient disparu. (…)
Et il m’a donné Vénus.
Ce soir-là, au repas de Noël, nous avons tous discuté de l’espace. (…)
Nous nous sommes moqués de tous ces mômes qui croyaient au mythe du Père Noël et qui n’avaient eu que des jouets en plastique sans valeur.
- Dans bien des années, quand toute la camelote qu’ils ont eue sera cassée et depuis longtemps oubliée, a dit papa, vous aurez encore vos étoiles.
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- C'est quelqu'un de très bien, ai-je répondu.
Ce que j'entendais par là, c'était qu'Eric n'essaierait jamais de me piquer ma paie, ni de me jeter par la fenêtre ; que j'avais toujours eu une peur bleue de tomber amoureuse d'un vaurien charismatique, grand buveur et menant une vie de patachon comme toi, papa, et que je me retrouvais avec quelqu'un qui était ton parfait contraire.
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«  Alors que la famille se nourrit de margarine depuis des semaines , Jeannette et son frère apportent à leur mère une bague précieuse trouvée dans un terrain vague, mais Rose Mary refuse de la vendre.....
Un si bel objet!
On a besoin de beauté pour être heureux , alors tant pis si les petits sont obligés de faire les poubelles des supermarchés . »
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Maman n'aimait pas beaucoup faire la cuisine : "Pourquoi passer l'après-midi à préparer un repas qui sera avalé en une heure, quand dans le même temps, je pourrais peindre un tableau qui durera toujours ?"
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Papa commençait à en avoir par-dessus la tête de la vie citadine. "J'ai l'impression d'être un rat dans un labyrinthe", me disait-il. Il ne supportait pas la façon dont tout était si organisé à Phoenix : cartes de pointage, comptes bancaires, notes de téléphone, parcmètres, déclarations de revenus, réveille-matin, réunions de parents d'élèves, enquêteurs d'instituts de sondage venant sonner à votre porte et se mêlant de vos affaires. Il ne comprenait pas tous ces gens qui ne sortaient du confinement de leur maison climatisé que pour s'engouffrer dans une voiture climatisée et s'enfermer de neuf heures du matin à cinq heures du soir dans des immeubles de bureaux climatisés, à peine plus réjouissants, selon lui, que les murs d'une prison. La seule vue de toute cette population qui se rendait sagement au travail le rendait claustrophobe et lui donnait la bougeotte. Il récriminait. Nous allions nous amollir, devenir trop dépendants du confort matériel et perdre tout contact avec la nature.
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