De l’odrre (LPSC, Gelnrobe)
L’œil qui amie l’odrre et cihrét la baetué
l’œil n’éelple pas les mtos dit dnas sa lugane
un porssefuer en tgoe et bnoent craré
d’un cuop d’alie il cruot de la lterte iliantie
à la drèrenie snas sucoi que le retse
siot rnagé ou stori en varc d’un cnerot
car l’episrt haimun ctete macnihe mlole
de Trunig dhifcérfe en un ciln d’œil
le hopirgyléhe aisni de l’uvneris
diérct par la pshuiqye saqutobmiue
et la coliosgome coahs de pricatules
cunahce en gruree cnorte toetus
où l’œil partunot lit un orrde amadirble
la curelvhee réndapue dnas la niut
de Bénicrée ou la batueé ponatigne
d’une masîterse vonalt des yuex aux senis
et au pli de la hhnace snas vior
le cohas qui la cmosope
[Traduction]
De l’ordre (LPSC, Grenoble)
L’œil qui aime l’ordre et chérit la beauté
l’œil n’épelle pas les mots dit dans sa langue
un professeur en toge et bonnet carré
d’un coup d’aile il court de la lettre initiale
à la dernière sans souci que le reste
soit rangé ou sorti en vrac d’un cornet
car l’esprit humain cette machine molle
de Turing déchiffre en un clin d’œil
le hiéroglyphe ainsi de l’univers
décrit par la physique subatomique
et la cosmologie chaos de particules
chacune en guerre contre toutes
où l’œil pourtant lit un ordre admirable
la chevelure répandue dans la nuit
de Bérénice ou la beauté poignante
d’une maîtresse volant des yeux aux seins
et au pli de la hanche sans voir
le chaos qui la compose
(45°12’23,4"N - 5°41’55,9"E)
(LPSC : Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie)
Le temps des cerises (Le Sappey-en-Chartreuse)
Au mur calligraphiée par les araignées
l’ardoise des noces auberge de campagne
où des banquets de spectres se poursuivent
longue table encombrée de bouteilles PICON
BYRRH 30 convives en habits sépia
dans l’éclair du magnésium prenant la pose
et au petit bout près de la cheminée
parmi les enfants empesés un garçon
en robe blanche qui fait le mariole tandis
que les parents attaquent galantine escargots
financière grenouilles coquelet haricots
fromages savarin arche de fruits menu
solennel et des blancs là-dessus des Beaume
de Venise des liqueurs pour éclaircir la voix
les hommes en fête et gai rossignol
rendus à leurs 20 ans les femmes dégrafées
riant modestement la folie en tête
jusqu’à la nuit où tout s’évanouit table
et convives dissipés dans les reflets
des vitres poussiéreuses
La plage (Vias)
Farine d’or dit le poste et bientôt
du fond des années surgit par énigme
Farinette qu’on croyait à jamais perdue
la mer la mer pour la première fois grise
comme une photo au collodion humide
dans l’étroite lunette de la 203
là au bord d’un terrain vague
une pièce pour 5 atelier ou remise
près du cabanon de l’oncle camionneur
moins qu’une izba des Kamtchadales dehors
un barbecue prolétaire et l’âcre odeur
de sardine au charbon on a tous
dans le cœur un été à la plage une mère
en sirène une sœur en maillot à smocks
flottant dans une chambre à air un mouchoir
sur la tête en pâle Virginie marine
muette figée dans la cendre
d’où l’on est absent
(43°17’22,5"N - 3°25’1"E)
La plage (Vias)
Farine d’or dit le poste et bientôt
du fond des années surgit par énigme
Farinette qu’on croyait à jamais perdue
la mer la mer pour la première fois grise
comme une photo au collodion humide
dans l’étroite lunette de la 203
là au bord d’un terrain vague
une pièce pour 5 atelier ou remise
près du cabanon de l’oncle camionneur
moins qu’une izba des Kamtchadales dehors
un barbecue prolétaire et l’âcre odeur
de sardine au charbon on a tous
dans le cœur un été à la plage une mère
en sirène une sœur en maillot à smocks
flottant dans une chambre à air un mouchoir
sur la tête en pâle Virginie marine
muette figée dans la cendre
d’où l’on est absent
(43°17’22,5"N - 3°25’1"E)
Ornithologie nivernaise (Nevers)
Quand irai-je à Nevers visiter les oiseaux
le colibri à quintils de Valérie
ROUZEAU ébaucher une plainte à l’autel
où dort la fée noire de son grenier mésange
charbonnière dans un mouchoir brodé
et un beurrier de verre incorrompue
ainsi que la sainte la joue sur l’épaule
Bernadette orant dans son sarcophagus
le visage orné en façon de mainate
et les mains peintes quand irai-je
chez les Visitandines régaler de psaumes
le perroquet dévot du jésuite Gresset
qui fut poète aussi je parle de l’oiseau
la langue habile au latin pontifical
comme au jobelin des pontonniers de Loire
et mourut engraissé de sucre et de liqueurs
dont il fut loué jusqu’en Mamelouquie
je parle de Gresset
(46°59’31,9"N - 3°9’7,7"E)