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EAN : 9782363401915
202 pages
Editions Les Monédières (10/11/2023)
3.6/5   5 notes
Résumé :
“ On m’a fait venir pour gagner la guerre...
Alors, je la gagne. ”

Marc ne croit pas au suicide de son ami et, avec un copain, il va mener sa propre enquête. En même temps, un meurtrier se promène et exécute ses victimes en leur murmurant quelques mots à l’oreille. En contrepoint, des personnages surgissent du passé, à l’abri des regards, au Niger, en Algérie, en France.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au départ l'impression est forte, à l'image de cette scène de guerre brutale où même les mots blessent. Nous sommes en Algérie en mai 61, mais les chapitres suivants, brefs, se déroulent dans les années 2013. On pense à un récit militaire, avec des atrocités courantes, où les belles âmes n'ont pas de place. le clairon sonne la charge, mais on risque de se fatiguer du rythme de la fanfare.
le temps d'une pause, on voit que chaque chapitre nous fait voyager, un bandeau sur les yeux, de l'Aveyron au Niger. L'auteur voudrait-il nous faire battre la campagne ? Les milieux sont différents, guère sympathiques, marqués par la crasse et le vin rouge.
C'est alors qu'on regarde le style : parfois administratif, parfois vulgaire (on ne dit pas s' 'asseoir mais « poser ses fesses »), avec des phrases alambiquées voulant être profondes ;
« Une heure après, il regardait les chiffres de la pompe à essence s'affoler et leur neutralité arithmétique rappelait à ce petit monde matinal et ensommeillé qui s'ébrouait autour de lui qu'il fallait payer pour aller au boulot. »
« Une pierre jetée dans l'eau était préférable au sommeil d'une eau immuable. Même les mots les plus pauvres promettent un sens plus grand qu'ils n'ont, à la manière d'une ombre qui danse sur la paroi d'un mur, ample et terrifiante, alors qu'elle n'est produite que par les geste banals et et insouciants d'un enfant »
L'intrigue mériterait d'être resserrée, et l'écriture, plus concise.
Toutefois un lecteur indulgent et amateur de sensations fortes, trouvera, je le souhaite, du plaisir à fréquenter des milieux différents. Merci aux éditions des Monédières qui m'ont fait parvenir ce livre, avec un mot gentil, via Babelio.
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Un vieux se suicide dans sa cabane isolée de l'Aveyron et sa décision semble évidente. Les quelques personnes qui l'ont un peu connu ne sont pas de cet avis et se mettent en quête de la vérité.
De la guerre d'Algérie aux environs de Decazeville en mai 2012, l'intrigue de ce roman se déroule au cours de différentes périodes.
Le style est franc du collier et beau, si bien qu'on a l'impression que l'écrivain est à nos côtés et nous raconte cette histoire. Je me suis même payé le luxe de visualiser les lieux, les personnages et les situations.
Enfin, je n'en finis pas d'en apprendre de belles à propos de la guerre d'Algérie et de ses suites durant la Cinquième République. Avec ce livre j'ai découvert l'existence des commandos Delta, et je vais de ce pas à la bibli pour en savoir plus.

Je suis ravie d'avoir reçu ce roman de la part des éditions Les Monédières, merci beaucoup!


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Bon, je ne suis pas convaincu.

Pourtant, y a de l'idée. Les règles du « noir à la française » sont respectées : méchants fachos très méchants, gentils paumés qui aiment picoler et n'ont plus beaucoup d'illusions. Pas de happy end, ce monde est merdique. On y revient toujours. Un style original, certains diront poétique. Parfois ça fonctionne avec quelques très belles images. Souvent ça tourne au chichiteux.

C'est pas là que ça déconne le plus. Plutôt que l'intrigue est mal équilibrée. On comprend tout au premier tiers du roman, l'enquête commence au second. L'inverse eut été plus avantageux pour nous tenir en haleine. Nombreux chapitres où il ne se passe pas grand chose, tentation naturaliste (Ils vont faire des courses, ils boivent un café, il fume une clope, elle sort le chien, etc.), mais avec une écriture toute en images et métaphores, ça sonne bizarre. Tous les personnages parlent pareil (dans le même style ampoulé que les passages narratifs), de l'officier en retraite au clodo dans sa cabane, du flic à la demandeuse d'emploi. Bref, ça sent l'artifice. Pour la psychologie, on repassera. le pompon au fils du gros méchant, lui aussi très méchant, sans état d'âme comme papa. Les gênes sans doute.

Pourtant, il y avait matière. Un bouquin sur les commandos Delta (bras armé de l'O.A.S.) : oui ! Un pan de l'Histoire française dont on aime pas trop se rappeler. C'est bien comme sujet. Raconter comment ces salopards se sont recyclés après la guerre d'Algérie, comment ils ont continué à oeuvrer plus ou moins jusqu'au début des années 80 (l'attentat de Toulon est évoqué dans le roman), comment ils ont été amnistiés sous Mitterrand, c'est encore mieux. Mais cette matière est assez vite expédiée pour consacrer beaucoup de temps aux protagonistes principaux qui ne nous intéressent pourtant que bien peu. Jamais on ne tremble pour eux, l'attirance entre Marc et Hélène ne nous émeut pas plus que ça, quand Georges finit à l'hôpital on s'en fout (la narration de l'agression est expédiée, il s'en sort avec quelques côtes cassées). Ils ne font preuve d'aucune pugnacité, d'aucune astuce, d'aucun courage. Tout se dénoue en un chapitre autour d'un ordinateur qui, joie d'internet, permet de tout éclaircir d'un clic de souris magique.

Bref, je ne suis pas convaincu.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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La guerre d'Algérie, un commando qui sème la terreur et qui n'hésite pas à faire le ménage dans ses troupes quand ça ne veut pas suivre. 

Mais ces crimes ne peuvent pas rester impunis et cela prendra le temps qu'il faudra mais tout le monde paiera.

C'est un thriller efficace et qui se lit rapidement, certains crimes sont décrits avec force de détails et ça fait froid dans le dos.

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Les horreurs de la guerre, l'inhumanité de ceux qui les perpètrent, la détresse de ceux qui les refusent et choisissent la mort plutôt que la barbarie. Enfin, les errances de ceux qui en réchappent et cherchent dans l'alcool, la drogue, la poursuite inlassable d'une vengeance, l'accumulation des forfaits…, à oublier ce passé si lourd à porter.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il avait emporté son secret dans la tombe. À moins qu'il ne suivît une pente doucereuse inscrite dans ses neurones, dans sa façon d'être et de penser et que cette légèreté sévère l'ait détourné à jamais de ce que l'on demande impitoyablement aux hommes: travailler, se reproduire, fonder une famille et rayonner pauvrement au coeur d'une vie que l'on nous a confisquée.
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les maisons semblaient ne pas vouloir se séparer de la route et témoignaient d'une conscience douloureuse, derniers vestiges humains avant de se perdre dans l’immensité de champs.
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Une phrase prophétique et douloureuse revint à la mémoire de Marc. « Je ne me pointerai pas à mon enterrement. Je risque de m'y faire trop chier rien qu'à voir la trombine que les gens vont tirer ».
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