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EAN : 9782809703351
371 pages
Editions Philippe Picquier (06/04/2012)
3.46/5   46 notes
Résumé :
Trois morts à Tôkyô : une jeune fille saute du toit d'un immeuble, une autre se jette sous un train, une troisième est renversée par un taxi, tard dans la  nuit. Accidents, suicides ou meurtres ? Déterminé à aider son oncle, le chauffeur de taxi malchanceux, Mamoru, du haut de ses seize ans, entreprend de chercher les réponses à ces questions. Il découvre rapidement que celle qui est morte sous les roues de la voiture est impliquée avec trois autres femmes dans une ... >Voir plus
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Majustu wa sasakayu / le Diable Chuchotait

Le premier ouvrage policier de Miyabe, "Une Carte Pour l'Enfer", enquête haletante autour d'une disparition, m'avait fait bien augurer de cet auteur féminin japonais. Surtout que j'avais été vraiment charmée et touchée par le recueil de nouvelles "La Librairie Tanabe." de cet auteur, il me reste encore à lire "Crossfire", roman qui serait plus fantastique mais dont l'heure n'est pas encore venue. Cela dit, je vous déconseille vivement ce "Diable Chuchotait" : il n'a d'intéressant que le titre.

Tout est vu, ou presque, par les yeux d'un adolescent de seize ans, Mamoru, adopté, à la mort de sa mère, par sa tante et son oncle. Son père, lui, a disparu, probablement avec sa maîtresse, après avoir détourné des fonds, il y a maintenant près de douze ans. Jamais aucune nouvelle, jamais aucune ombre se profilant à l'horizon et signalant que, peut-être, de loin, il continue à s'intéresser à son fils ...

Mais aujourd'hui, il est surtout bon de s'intéresser à trois morts survenues presque coup sur coup à Tôkyô : celles de trois jeunes filles qui semblent toutes s'être suicidées. Il advient en effet que l'oncle de Mamoru se trouve malheureusement impliqué dans le dernier décès car c'est lui qui se trouvait au volant du taxi sous les roues duquel la jeune fille est littéralement venue se jeter ... à moins qu'on ne l'y est poussée ... En tous cas, suicide ou accident, personne n'a rien vu - il était plus de minuit - jusqu'au moment où, alors que le pauvre oncle Taitso passe quelques jours difficiles en garde à vue, se présente un riche homme d'affaires qui confirme bien que la jeune fille a agi de son seul fait et que le feu était au vert quand le chauffeur de taxi roulait. Pourquoi il ne s'est pas présenté plus tôt pour témoigner ? Eh ! bien, c'est qu'il allait voir sa maîtresse et la situation, n'est-ce pas, était un peu embarrassante ...

Quoi qu'il en soit, Taitso est libéré mais, se sentant tout de même coupable de la mort de la jeune fille, il décide de ne plus exercer son métier. Qu'à cela ne tienne, le riche homme d'affaires lui propose illico une autre situation ...

Tout ça, évidemment, allié à la fuite désespérée d'une quatrième jeune fille pour se cacher dans Tôkyô, pourrait sembler d'autant plus alléchant qu'elle connaissait les trois mortes. Mamoru, détective amateur du fait de l'implication involontaire de son oncle dans l'histoire, ne tarde pas à le découvrir.

Et l'auteur de nous aguicher, de nous faire nous interroger, de nous attirer, de fausse piste en fausse piste, dans des impasses dont nous ressortons hagards et un brin furieux - l'auteur de dévider, avec une sûreté trompeuse et sans états d'âme apparents, un écheveau de fils adroitement emmêlés certes mais ...

Là gît le problème en effet : la fin, où tout s'effondre, à commencer par la touche fantastique que Miyabe était parvenue à glisser dans tout cela. C'est fade, difficilement crédible et bien trop léger à boire, tel un mauvais thé sans goût en sachet que l'on vous donne après vous avoir fait assister en direct à la cérémonie du thé, si exigeante et si symbolique au Japon.

Bref, je suis sortie fort déçue de ma lecture et il me faudra certainement relire "Une Carte Pour l'Enfer" pour me dire qu'il faut encore laisser sa chance à Miyabe Miyuki. ;o)
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Le roman bénéficie d'une excellent mise en place des personnages.
La tension monte progressivement. Ce qui passe au début pour de simple coïncidences va se resserrer au fur et à mesure autour du personnage principal.
Enfant marqué par le destin tragique de son père, le personnage principal lutte contre l'adversité. Adversité parfois proche, parfois insaisissable.
Le destin est un élément omniprésent du roman. L'intrigue est bien construite et angoissante.

Sans spoiler, les ressorts de l'intrigue qui apparaissent en deuxième partie du roman me paraissent un peu faible et artificiels.
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On a beau avoir été escroqué par quatre arnaqueuses de haut vol, les liquider purement et simplement de manière (très) violente est peut-être y aller un peu fort ! Mais certaines vengeances ne sont pas négociables semble-t-il. Heureusement que Mamoru, adolescent tokyoïte à l'âme pure et aux doigts de fée (pour ce qui concerne les serrures du moins), indirectement impliqué dans cette affaire, va enquêter pour tenter de sauver la dernière des jeunes femmes !

Le diable chuchotait est un assez bon polar (quoiqu'un peu faible et confus dans sa seconde partie) qui couvre un vaste spectre de la société japonaise, des chauffeurs de taxi aux lycéens en passant par les employés des grands magasins. La crainte de la déchéance sociale et la hantise du regard des autres y sont omniprésentes et c'est la facilité qu'il a à ne tenir compte ni de l'une ni de l'autre qui rend Mamoru fort et attachant. du fait de son histoire personnelle aussi, une mère partie trop tôt un père dont il n'a plus de nouvelles depuis plus de dix ans.

Histoire de vengeance d'une part, volonté de rédemption de l'autre, le roman de Myuki Miyabe met en avant des personnages à la psychologie et aux motivations complexes. Toutefois, les considérations sur l'utilisation de l'hypnose à des fins malveillantes et les digressions sur la publicité subliminale (sont-elles vraiment utiles ici ?) ne m'ont pas vraiment convaincu. Peut-être l'auteur a-t-elle voulu trop en faire pour illustrer son propos. Un peu plus de simplicité aurait suffi.
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L'histoire démarre sur les chapeaux de roues avec une succession de suicides au contexte pour le moins étrange.
Pourtant, le rythme s'essouffle rapidement et l'intérêt pour les personnages s'étiole. Quant au dénouement de l'intrigue, je l'ai trouvé tellement tiré par les cheveux que j'ai refermé ce roman sans la moindre envie d'en lire d'autres de cet auteur. Dommage car j'avais bien accroché avec le premier que j'ai lu d'elle "Une carte pour l'enfer".
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Je n'avais encore jamais lu de thriller japonais. J'ai adoré celui-ci ! L'auteur met en place ses personnages avec ingéniosité. Il construit l'atmosphère de son récit par petites touches délicates et finit par nous plonger dans une ambiance urbaine nimbée de mystère. Au fur et à mesure des pages, une toile se tisse entre les différents personnages. Des liens apparaissent et relient chacun d'entre eux, faisant ainsi la lumière sur certains évènements du passé.
A travers son roman, l'auteur interroge les notions de culpabilité, rédemption et pardon. Les personnages ne sont ni tout blanc ni tout noir. Chacun d'eux à une part d'ombre, une face cachée. A plusieurs reprises, je me suis surprise à me dire : les victimes sont-elles vraiment des victimes ? C'est assez déroutant et même temps très appréciable de lire un thriller qui n'est pas manichéen.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'était la voix de ce "quelqu'un".
Un étrange sentiment de "déja-vu" assaillit Mamoru. Merci d'avoir tué Yôko Sugano. Pareil que ce jour-là.
Tout avait commencé par un appel téléphonique et, pour finir, tout le ramenait encore à cet appel téléphonique.
- Tu es un jeune homme intelligent, poursuivit la voix, légèrement rauque. Comme celle d'un gros fumeur.
- Et tu n'hésites pas à agir. Je suis impressionné. J'aimerais vite de rencontrer.
- Dis donc, toi... Mamoru parla enfin, après avoir serré fort les dents. C'est toi, hein ? C'est toi qui as fait tout ça ?
- Tout ça, c'est-à-dire ?
- Tu le sais bien. La mort de monsieur Hashimoto dans une explosion et le décès de trois des quatre femmes ayant participé à l'entretien pour Chaîne d'info.
- Oh oh ! La voix exprimait une admiration sincère. Tu as déjà progressé jusque-là ! Tu me surprends.
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On a beau être stupide, ignorant et trop bon, on a le droit de rêver. Et un rêve, ça ne s’achète pas.
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Les types qui se réjouissent du malheur d'autrui sont comme les cafards qui pullulent dans les immeubles, quoi qu'on tente pour s'en débarrasser.
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Mamoru contempla pendant un moment les feux de signalisation qui changeaient de couleur. Rouge, orange, vert. Une performance électrique solitaire. Les feux tricolores qui, le jour, gouvernaient un grouillement de voitures régulaient peut-être, la nuit tombée, le trafic des rêves dans cette ville où une foule de gens dormaient en même temps.
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Mamoru, parfois, se demandait si le cœur des hommes n’avait pas la forme de deux mains aux doigts entrelacés. Les mêmes doigts de la main droite et de la mains gauche, disposés alternativement. De la même façon, deux sentiments contradictoires se dressent dos à dos, mais, dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de nos propres doigts.
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