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EAN : 9782072847080
144 pages
Gallimard (23/05/2019)
3.57/5   63 notes
Résumé :
En 1874, Émile Zola, qui est déjà l'auteur d'imposantes fresques romanesques, fait paraître un recueil de textes brefs sous le titre "Nouveaux contes à Ninon" . Sans restriction de genre, il y réunit avec une grande liberté fable, portraits, récit de souvenirs... Nous trouverons ici cinq de ces compositions à l'éclectisme délicieux, et où se rencontrent tour à tour un chat vagabond, un forgeron affairé ou encore une jeune héroïne au grand coeur.
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a longtemps que je n'avais rien lu de Zola. On m'a gentiment prêté cet extrait des "Contes à Ninon" dans la collection à 3 euros de Folio. de Zola, je me souviens du "Bonheur des dames". On retrouve ici, dans ces nouvelles ou contes, le même esprit naturaliste. Il décrit les situations des miséreux au XIXe siècle. Même lorsqu'il prend un chat comme personnage principal, il sait rendre avec tout le pathos nécessaire tout le désarrois et la précarité que la vie peut réserver. Il excelle dans les descriptions aussi bien des personnages que des situations ou même un paysage. Pas étonnant qu'il fût l'ami des peintres impressionnistes du moment. Et puis, il sait nous faire partager les marasmes de ce qu'on appelle aujourd'hui pudiquement les "classes défavorisées". La pauvreté, la faim, la peur confrontées à la vue de ceux qui mangent les mets les plus raffinés dans tout le confort souhaité. Par exemple, cet ouvrier au chômage qui erre sous la pluie dans les rues de Paris, et qui hésite à demander l'aumône devant les restaurants bondés.
Une manière de ne pas oublier qu'en ce début de 21e siècle, de par le monde mais aussi en France, la faim tenaille encore les plus les pauvres et la précarité est toujours bien présente. Alors que de nos jours, on pourrait très bien résoudre ou du moins atténuer ces inégalités inacceptables. C'est toujours ce que m'inspire ce genre de littérature.
Zola reste un auteur à lire absolument.
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Un petit délice que ces 5 textes !

Aucune difficulté à imaginer le chat en son paradis qui enviait ceux qu'il voyait sur le toit ! Il a vite compris que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs.

« La légende du Petit Manteau bleu de l'amour », une parabole que je n'ai pas du tout comprise ! Mais la prose en est jolie.

« le forgeron » qui a su donner le goût de l'effort et du travail bien fait à son locataire. le souffle de sa forge et ses coups de marteaux dispensaient une onde de bonheur et l'histoire s'est laissé déguster !

« le chômage » … tristesse, désespoir et misère, tellement bien retranscris par Zola ! Poignant en peu de mots.
Zola et ses « Souvenirs », voyages d'une région à l'autre dans chaque partie de l'histoire : la Provence et Paris sur des thèmes identiques.

Plonger dans ces nouvelles qui pour certaines sont très courtes donne la sensation d'être dans un tableau vivant. J'aime particulièrement Zola qui a su donner tant de valeur à de simples mots et avec qui les sensations sont quasi réelles et palpables.

CHALLENGE RIQUIQUI 2020
CHALLENGE XIXè SIECLE 2020
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Je connaissais Zola pour ses romans, et j'ai découvert une autre facette de ses écrits.

Ce recueil est emprunt de poésie, sauf pour "Le chômage" où la plume est noire, âpre, comme le sujet qu'il traite, et à cette époque, pas d'indemnités en cas de fermeture de l'usine.

Je me suis baladée au gré des humeurs de l'auteur, je pense que c'était voulu, et j'ai passé un agréable moment, car sa prose est juste sublime !

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Je connaissais Zola l'écrivain humaniste, le pourfendeur d'injustices et l'auteur du fameux "J'Accuse!" mais pas Zola l'écrivain aux yeux de poète, l'homme rêveur et un brin romantique.
J'ai été conquise par ce recueil dont le titre m'a tout d'abord intriguée le Paradis des Chats et autres textes". Les nouvelles sont de petites perles. le Paradis des Chats ressemble à une fable de La Fontaine, les 3 nouvelles suivantes sont plus sombres et l'on y retrouve l'auteur de Germinal. Puis l'ouvrage se termine par une très jolie balade poétique dans les souvenirs d'Emile le jeune homme. Un homme profondément amoureux de la nature et rempli d'une douce mélancolie.
Une lecture simple à vraiment mettre entre toutes les mains. Peut-être une bonne clé pour ouvrir l'univers de ce grand auteur aux collégiens ou bien à ceux que le nom de Zola effraie.
Une vraie jolie découverte à 2 euros. Une vraie richesse littéraire à petit prix.
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Un nouveau recueil de nouvelles signées de notre grand Emile Zola. J'avais été charmée par l'autre petit livre de nouvelles de la collection des Folio à 2 euros, et le fait que ce romancier a écrit une nouvelle du point de vue d'un félin était intriguant.
On retrouve des thématiques très sociales qui sont typiques de l'écrivain dans "Le Chômage" notamment, et de manière plus "romantique" si on peut dire dans "Le Paradis des Chats". Certaines nouvelles étaient originales et plaisantes mais je ne les ai pas apprécié autant que celles dans le recueil "Pour une nuit d'amour".
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Elle naquit, la belle fille aux cheveux roux, un matin de décembre, comme la neige tombait, lente et virginale. Il y eut, dans l'air, des signes certains qui annoncèrent la mission d'amour qu'elle venait accomplir ; le soleil brilla, rose sur la neige blanche, et il passa sur les toits des parfums de lilas et des chants d'oiseaux, comme au printemps.

(Extrait de la nouvelle "La Légende du Petit Manteau bleu de l'amour")
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Je voudrais me faire tout petit, tout petit, et me glisser dans la grande malle de cette dame en chapeau rose, dont le coupé se dirige vers la gare de Lyon. On doit être très bien, dans la malle de cette dame. Je devine des jupes soyeuses, des linges fins, toutes sortes de choses douces, parfumées, tièdes. Je me coucherai sur quelque soie claire, jaurai sous le nez des mouchoirs de batiste, et si j'ai froid, ma foi tant pis! je mettrai tous les jupons sur moi.
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C'est une terrible épreuve pour un homme moderne, pour un Parisien, que de se mettre nu. Les gens prudents ne vont jamais aux bains froids. On m'y a montré, un jour, un conseiller d'État, si piteux avec ses épaules pointues et son pauvre ventre plat, que toutes les fois que j'ai rencontré son nom dans quelle grave affaire, je n'ai pu retenir un sourire.
Il y a les gros, il y a les maigres, et les grands, et les courts, ceux qui se ballonnent sur l'eau comme des vessies, ceux qui s'enfoncent et qui semblent se fondre comme des bâtons de sucre d'orge. les chairs tombent, les os s'accusent, les têtes entrent dans les épaules ou se perchent sur des cous de poulets plumés, les bras ont des longueurs de pattes, les jambes se ramassent pareilles à des membres tordus de canard. Il y en a tout en derrière, d'autres tout en ventre, et il y en a qui n'ont ni ventre ni derrière. Galerie grotesque et lamentable, qui arête l'éclat de rire dans la pitié. (p. 69)
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La femme est toute maigre, avec une robe d'indienne. Elle grelotte dans les souffles glacés de la rue. Elle n'a plus rien au logis ; elle a tout porté au Mont-de piété. Huit jours sans travail suffisent à vider la maison. Sans le dire à son mari, elle a cherché de son côté. Mais le chômage frappe plus rudement les femmes que les hommes. Sur son palier, il y a des malheureuses qu'elle entend sangloter pendant la nuit. Elle en a rencontré une tout debout au coin d'un trottoir ; une autre est morte ; une autre a disparu.
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Mathurine avait planté un rosier sur la tombe de son promis, et tous les dimanches, en mai, Mathurine allait cueillir une rose qu'elle mettait à son fichu. Elle passait le dimanche dans le parfum de son amour disparu. Quand elle baissait les yeux sur son fichu, il lui semblait que son promis lui souriait.
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