N'ayant trouvé ni
François le Champi ni
la Petite Fadette à la bibliothèque, j'ai pris celui-ci, un petit roman méconnu que
George Sand a écrit pour sa petite-fille
Aurore Sand, et pour les adultes ne sachant pas où se trouvent fées et génies - dixit
George Sand.
J'ai été bien déçue... Si dans
la Mare au Diable les bons sentiments prédominent, il y avait quand même un certain mystère, une atmosphère envoûtante, alors qu'ici la magie est à la limite de la mièvrerie.
Diane, orpheline de mère, est récupérée par son père à son internat pour être soignée de sa maladie de croissance - ?! - et tous deux, en chemin, sont contraints de passer une nuit dans
le château de Pictordu, en ruines. Diane, petite fille douce, au bon caractère et sensible, rencontre la dame du château, une fée - fantôme qui l'amène découvrir le château tel qu'il était dans le passé. le lien qu'elle entretiendra avec cette fée, qui s'avère être sa mère, ne sera jamais rompu.
De retour chez son père, un peintre désargenté, et sa belle-mère, femme frivole et acariâtre qui ne jure que par l'argent, Diane commence elle-même à esquisser des portraits, dans le but maladif de retrouver le visage de sa mère défunte. Un ami proche de son père, docteur, la prend sous son aile et l'encourage dans sa voie.
J'ai eu du mal avec cette exagération des traits purs et innocents de Diane, confrontée à cette marâtre insupportable et je n'ai pas été emportée par la magie des lieux. La vie de Diane, certes vertueuse, n'est guère attirante pour une fille du vingt-et-unième siècle... sacrifice et mariage à la limite de l'inceste, pardon des souffrances endurées...
George Sand semble se complaire dans une morale qui ne lui sied pas vraiment!
N'étant pas un des grands classiques de l'auteur, je ne m'arrêterai pas là, mais cette petite histoire sera vite oubliée.