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EAN : 9782754815529
272 pages
Futuropolis (13/10/2016)
3.5/5   34 notes
Résumé :
Martine Laverdure, caissière, était trop lente. L'entreprise l'a liquidée. Elle est morte. Ses fils lui rendront justice, même si la vie les avait distanciés d'elle. Blanc, Brun, Gris et Noir, quatre jeunes loups d'une extrême sauvagerie, surentraînés et prêts à tout pour se faire une place au soleil, se mettent en quête de punir le ou les responsables de sa mort. L'affrontement entre la grande distribution et les loups solitaires est inévitable. Le monde est viole... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La tonalité et les thèmes abordés dans cette histoire avaient tout pour m'intéresser : Une critique acerbe de la société de con/sommation, de ses dérives ; le futur possible, sombre, violent et loufoque de celle-ci ; Et l'humour noir belgo-surréaliste (1*).
Autre intérêt ; le caractère original des personnages : Deux femmes à forte personnalité et à l'ADN modifié, l'une avec de l'ADN de loutre, l'autre de mamba vert ( ! ça fait peur non ?). le responsable de la sécurité d'un centre commercial antihéros mou-du-genou. Un employé black du même hypermarché qui se nomme Jacques Chirac Oussoumo. Et en guise d'hommage à Reservoir Dogs (le film de Q. Tarantino pour ceux qui ne connaissent pas leurs classiques ;-)), quatre frères hommes-loup (Blanc, Noir, Brun & Gris) fils d'une caissière ... mais je ne vais pas vous divulguer (spoiler pour les jeunes) le scénario (1*).
Le graphisme monochrome est adapté au récit. La couverture et les « loups-garous » sont particulièrement réussis (1*).
L'avantage d'une bonne adaptation de roman en BD c'est la rapidité de lecture, et la concision. Son problème, c'est le manque de développements, la perte de nuances d'écriture. Je n'ai pas lu « Manuel de survie à l'usage des incapables », le roman de Thomas Gunzig, qui a inspiré cette BD et ne le lirai pas car j'ai trop à lire par ailleurs, de plus je connais maintenant l'histoire, mais peut-être lirai-je un autre de ses bouquins, en tous les cas, cette BD m'en a donné envie (1*).
Donc 4*. Allez, salut. Bonne Année 2019 à tous & Merci Francky.
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Le temps des sauvages, c'est une époque où les hommes sont parvenus à implanter quelques gènes issus du monde animal à leur progéniture. Dans ce monde où la compétition entre individus est omniprésente, certains devraient pouvoir en tirer avantage. Les gènes de loup des frères Blanc, Gris, Noir et Brun, leur confèrent une force surprenante ; tandis que ceux de loutre implantés chez la jolie Blanche de Castille, semble bien lui réussir ; etc. La force de ces êtres est parfois surprenante, mais la cohabitation de ces succédanés de "supers héros" entre eux et avec la société s'avère finalement bien compliquée !
L'absence apparente de parti pris des auteurs pour les personnages ne permet de pas deviner le sort qui leur sera réservé. le suspense est donc au rendez-vous, de même que l'action. le graphisme, en noir et blanc, est plutôt agréable. Un agréable moment de lecture mais l'histoire elle-même ne m'a pas donné l'envie d'aller lire le roman de Thomas Gunzig dont est inspiré cette bande-dessinée ("Manuel de survie à l'usage des incapables").
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Les éditions Futuropolis proposent toujours de très jolis livres, bien fabriqués et généralement dotés de couvertures percutantes. C'est le cas ici et le seul regret (pour une adaptation de roman) est qu'il n'y ait pas plus d'explication sur le travail d'adaptation et sur l'univers dans lequel se place cette BD, nécessairement plus concentrée qu'un roman.

Dans un futur indéterminé les multinationales ont pris le relais des structures étatiques et déterminent la vie des individus, de la conception à la mort: le vivant a été breveté, permettant tous les contrôles des puissances économiques. Quand un concours de circonstance aboutit à la mort d'une employée de grande surface, Jean, salarié aliéné dévoré par sa compagne, va se retrouver au coeur d'une chasse qui va remettre toute son existence en question.

Le temps des sauvages est une BD perturbante. Tout d'abord car Sebastien Goethals (qui sort justement cette semaine un nouvel album) ne nous donne que très peu d'informations (souvent délivrées de façon cryptique) sur cette société dystopique où tout est marchandisé et les seules valeurs sont celles de la concurrente et du succès. L'aboutissement absolu de l'idéal néo-libéral. Et pour cela déjà la BD vaut le coup d'être lue car c'est un gros coup de poing, de gueule ou de tout ce qu'on veut, un peu dans la même optique mais dans un autre genre que le Renato Jones de Kyle Andrews.

On peine à rentrer dans cette histoire à la construction un peu compliquée, passant sans que l'on sache si c'est une volonté ou non d'une séquence à l'autre, souvent aux tons très différents. La temporalité est parfois dure à suivre, comme ces quelques pages qui nous relatent de façon quasi muette la vie du personnage principal. Les images doivent nous donner les clés mais restent parfois obscures. de même, les personnages sont assez nombreux, présentés de façon très progressive au fil de la lecture (l'album est assez épais) si bien que l'on tarde à comprendre qui est au coeur de l'action. Sans doute l'auteur a souhaité exprimer une société déstructurée, mais cela ne facilite pas forcément la lecture. L'album commence par une remarquable séquence d'action, proche d'une mise en scène manga, avec ces personnages de loups humanoïdes donnant l'assaut à un fourgon bancaire. Puis le rythme se rompt pour entrer dans des séquences d'illustration de ce futur affreux. Si l'évolution sociétale est comprise rapidement, le thème de la manipulation générique permettant des croisements entre humains et animaux n'est abordé que factuellement, à mesure de l'exposition des scènes qui nous font comprendre cette réalité pourtant fondamentale. Cela explique des séquences sinon improbable dans un monde cartésien et seulement humain.

Je ne veux pas dresser un tableau trop négatif de cet album qui est doté de beaucoup de qualités, notamment graphiques, mais dont la structure est souvent bancale. Les thématiques sont riches, assumées et souvent originales. Ainsi le thème de l'addiction aux jeux vidéo, aux mondes virtuels, qui se transforme à mesure que l'on comprend mieux l'intrigue en un choix de vie contestataire, de reprise en main paradoxale de sa vie dans un univers où vous ne vous appartenez plus. Bien sur également la critique d'une société ultra-libérale extrapolée plus loin encore que ce que Fred Duval, le grand scénariste de l'anticipation à la sauce Delcourt produit formidablement depuis des années. La thématique de la famille est pour moi l'élément le plus faible car à la fois central et trop peu exploré. La meute des hommes loups est au coeur du récit face à un Jean insipide, creux, faible et auquel on se demande bien ce que les femmes peuvent trouver. le décalage est cruel entre ces deux antagonistes (les loups veulent se venger en tuant Jean) et l'auteur laisse le lecteur seul pour juger de quel côté il veut se placer. Les femmes sont finalement les seules à même de garder le contrôle et de prendre des décisions dans cette histoire, comme la mère des loups assumant sa liaison, la compagne de Jean, otage volontaire de la meute ou Blanche de Castille (sic) à la fois instrument du système et totalement indépendante.

L'impression finale est celle d'un univers très riche, débordant d'idées, de sujets, lancés de façon un peu chaotique sans clé de lecture, sans fil de fer. Selon le lecteur, cela pourra déranger ou plaire comme une liberté de participer à la construction mentale de cette dystopie. Personnellement j'ai trouvé cela frustrant tout en me donnant bien envie de lire le roman à l'origine de l'ouvrage, qui permet probablement de structurer ce projet aussi rageur et sauvage que les hommes-loups qui en sont le coeur.


Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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(LX971) Pas du tout emballé par ce récit foutraque et très peu convaincant. Une grosse déception car la couverture, l'adaptation du roman et le résumé de l'éditeur semblaient annoncer une fable féroce et truculente sur la course au profit et la société de consommation. Cet album m'a donné le sentiment de naviguer entre peinture caricaturale, SF sans grande épaisseur et thriller assez prévisible. Et les dessins sont loin, très loin, de la couverture qui promettait tant... chez Futuropolis en plus ! Non pour la Prix à mon avis.
(IK971) Entre la fable sociale dénoncant la société de consommation et le comics, l'adaptation BD, rate son effet (et sa chute) malgré un graphisme de bonne qualité. Je me suis accrochée (il y a des longueurs) mais je crains que nos élèves ne décrochent assez rapidement. non pour le Prix.
(SD976) Roman graphique de Sébastien Goethals adapté du roman « du manuel de survie à l’usage des incapables » de Thomas Gunzig .
Il s’agit d’une BD d’anticipation mêlant thriller économique et social. Tout est sombre dans cette BD qui nous plonge dans un monde déshumanisé contrôlé par la cadence et l’économie de marché à la recherche permanente de profit. Une humanité qui accepte même les manipulations génétiques afin d’augmenter son potentiel physique : utilisation de gênes de loups, de mamba…
L’ensemble est à l’image de la couverture : Le soleil couchant absent est remplacé par un caddy percé abandonné sur un parking dont l’ombre portée envahit le premier plan de façon menaçante.
L’ensemble est très sombre et dur, particulièrement difficile d’accès pour des adolescents non aguerris à de telles lectures.
A ne pas retenir pour la sélection du concours BDZ’îles.
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Jean est chef de la sécurité dans un grand supermarché. Cette fois, il est chargé de coincer deux salariés en apportant la preuve à son employeur qu'ils ont une relation amoureuse. Avoir des rapports extra-professionnels est interdit par le règlement de l'entreprise et passible d'une rupture de contrat. Les « coupables » sont convoqués dans le bureau du directeur. Jacques, assistant-chef du rayon primeur, et Martine, caissière, doivent se justifier. Mais l'entretien tourne mal et Martine meurt suite à une mauvaise chute. Jacques parvient à fuir. Il va directement trouver les fils de Martine : quatre jeunes loups délinquants qui viennent de braquer un fourgon. Gris, Blanc, Brun et Noir vont vouloir venger leur mère.



Dans une société légèrement futuriste, société qui conduit les individus à réfléchir en prédateur. La crise a profondément modifié les rapports sociaux et a donné lieu à une société qui s'appuient sur de nouveaux codes : les jeux vidéo, le profit, le consumérisme… Génomes humains modifiés, procréation hautement réglementée, recherche de la rentabilité, de l'efficacité, l'homme se compare désormais à la valeur ajoutée qu'il est capable d'apporter à son entreprise. A la valeur ajoutée qu'il peut mettre sur le marché du travail, valeur qui le rend attractif pour une société, qui lui permet de se vendre au plus offrant. L'homme-animal est devenu carriériste au pire… il défend bec et ongles le peu qu'il est parvenu à obtenir, protégeant son poste.

Je n'ai pas lu le « Manuel de survie à l'usage des incapables », roman de Thomas Gunzig dont s'est inspiré Sébastien Goethals pour réaliser « le Temps des sauvages ». Et c'est tant mieux… du moins je crois. La qualité d'une oeuvre adaptant une autre oeuvre s'évalue-t-elle uniquement à la fidélité qu'elle témoigne au récit originel ? Quoi qu'il en soit, cet album-là offre un dépaysement réel. On pourrait être sur Terre ou ailleurs, dans le passé, le présent, le futur ou dans une dimension parallèle… on part. On mord à l'hameçon, on nage dans ce monde aussi absurde que familier, on réfléchit, on se marre.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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critiques presse (2)
BoDoi
13 février 2017
La couverture de l’album (...) fait craindre une énième dénonciation du système capitaliste, mais l’écueil est évité grâce à la qualité des graphismes et de la narration.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
03 novembre 2016
Une fable cruelle, heureusement non dénuée d’un humour naturellement noir de charbon, aux multiples rebondissements et à l’architecture complexe.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- ... la seule réponse à l'existence de l'homme sur Terre, c'est qu'il est là pour contrôler le système. C'est ce qu'il sait faire de mieux. C'est son plus grand talent.
- Il y a eu la domestication du feu, la maîtrise de l'agriculture, l'économie de marché, le copyright, la privatisation de l'eau potable, la privatisation de l'eau de mer et finalement la privatisation de la reproduction humaine et l'immense marché qu'elle a ouvert à tous les groupes industriels.
- ... Je crois qu'on va y aller... c'est très intéressant mais on a une longue route.
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Sébastien Goethals transforme le Manuel de survie à l'usage des incapables de Thomas Gunzig en bombe graphique.

La rencontre entre le co-auteur du Voyage de Marcel Grob et le Prix Victor Rossel accouche d'un clan féroce de jeunes loups de banlieue prêts à tous les excès.

Dans un société où chacun est le salaud d'un autre, Blanc, Brun, Gris et Noir n'ont aucun scrupule à recourir à la violence extrême. Mais il arrive parfois que les événements échappent à tout contrôle.

Personne alors ne peut rien y faire, pas même les loups...

Daniel Couvreur, Le Soir
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Vidéo de Thomas Gunzig
À l'occasion de la 25ème éditions des correspondances de Manosque, Thomas Gunzig vous présente son ouvrage "Rocky, dernier rivage" aux éditions Au diable Vauvert. Rentrée littéraire automne 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2892690/thomas-gunzig-rocky-dernier-rivage
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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