Un père décide de donner une année sabbatique à son adolescent qui déteste l'école à une condition; il doit regarder des films! Simple, direz-vous, mais attention. le père en question est un critique sérieux de cinéma. Il nous emporte hors des sentiers battus dans le monde du 7e art tout en nous racontant ses déboires de père avec son ado.
Pour moi qui vit avec une pré-ado / ado en devenir, ce livre a été une source de réconfort et de réponses à bien des questions, surtout, à savoir, qu'un ado c'est bizarre et pas évident pour un parent! Chouette! Mais bien au-delà de cela reste un récit fascinant d'un père qui tente de faire comprendre le monde à travers ce cinéma américain, français et québécois et qui nous fait comprendre que, même avec une énorme mise en scène, le cinéma reste quand même un art qui reflète la vie et de lequel on peut tirer de sérieuses leçons.
Une belle découverte littéraire. M'a donné le goût de lire d'autres livres du même auteur. Je vous en redonne des nouvelles!
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Intéressant, mais je n'ai pas accroché et savez-vous pourquoi? Ma culture cinématographique est d'une ignorance gênante, alors j'ai vite perdu l'intérêt puisque je n'avais pas de point de repère. Connaître les films mentionnés pour en comprendre la subtilité qui nourrit la relation père fils, voilà le thème du livre.
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Je lui ai montré A Streetcar Named Desire (1951). Je lui ai dit qu'en 1948 un jeune acteur peu connu, Marlon Brando, était parti sur le pouce depuis New York jusqu'à la maison de Tennessee Williams, à Provincetown au Massachusetts, auditionner pour un rôle dans une production de Broadway, et il avait trouvé le grand dramaturge en pleine crise d'anxiété; l'électricité venait de lâcher et les toilettes ne marchaient plus. Il n'y avait pas d'eau. Brando a rétabli le courant en mettant des pièces de monnaie derrière les fusibles; il s'est mis à quatre pattes pour réparer la plomberie; quand il a eu terminé, il s'est essuyé les mains, il est allé dans le salon et il a lu le rôle de Stanley Kowalski. C'a duré à peine trente secondes, selon la légende, et Tennessee, à moitié paf, l'a fait taire et lui a dit "c'est bon" avant de le renvoyer à New York avec le rôle.
J'ai continué en disant, en répétant plutôt , ce que mes maîtres m'avaient dit à l'université: que quand on regarde un film pour la deuxième fois, il s'agit en fait de la vraie première fois. Il faut connaître la fin pour pouvoir apprécier la beauté de l'échafaudage depuis le début.
«...les choses ont l'air pires qu'elles sont.» Des mots si inutiles, des mots si méprisables, détestables, inefficaces. Comme des pétales de fleurs jetés devant un bulldozer.