AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782752910981
208 pages
Phébus (05/10/2017)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Son profil ressemble aux portraits auxquels on attribua le nom de M. de Silhouette. Si on y pose une perruque poudrée, il n’y a plus de doute. C’est bien Mozart qui déambule parmi les flots de voitures.
Mais que fait à Prague, à notre époque, le compositeur de Don Giovanni ?
Il participe au nouveau roman d’Eugène Green. Tout comme René Descartes, la comtesse Polyxena de Lobkovic, mais aussi Eva et ses amants, Miloš et Zdeněk. Autant d’hommes et de... >Voir plus
Que lire après L'enfant de PragueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Bonsoir a tous et bienvenue pour une nouvelle chronique !
Votre serviteur est heureux de vous retrouver !
Aujourd'hui nous allons parler d'un auteur que votre serviteur apprécie énormemement en temps que cinéaste, mais c'est la premiere fois qu'il lis sa prose ...
Eugene Green, c'est un univers particulier ...
Ces oeuvres cinématographiques sont l'antithèse d'un cinema de divertissement, ce sont des oeuvres d'une intelligence rare, d'une beauté plastique indéniable, sans les atroces SFX que l'on trouve partout...
Fôrce est de reconnaître que Ie passage à l'écris laisse un peu dubitatif ...
Quand l'on apprecie l'oeuvre de Eugene Green, on s'attend à retrouver à l'écris ce qui fait la singularité de son cinema ...
L'histoire est certes prenante , bîen qu'un peu déstabilisante, du fait des sauts dans le temps multiples que le lecteur rencontre ...
Au fond, le probleme, du moins l'un des problèmes, vient du fait que le lecteur ne peut clairement identifier le genre littéraire auquel se raccroche cette oeuvre ...
Il pars dans diverses directions, pour finalement fâire machine arrière et reprendre une autre voie, qu'il doit encore abandonner ...
Pour apprécier cette oeuvre de qualite, Il fâut au fond, etre amateur de romans labyrinthiques ...
Tel un voyageur perdu, le lecteur progresse, sans savoir réellement ou ïl va, avançant dans un brouillard dans lequel l'auteur adore le perdre ...
Et cela s'avère un peu problématique à terme ...
Le style s'avère un brin décevant ...
De la part d'un si grand formaliste, l'on pouvait s'attendre à un style d'une grande ambition, un style complexe, qui demande plusieurs lectures pour bien saisir le propos de l'auteur ...
Helas, si cette oeuvre s'avère au dessus de la moyenne relativement à ce critère, elle tasse ces ambitions et déçoit un tantinet le lecteur ...
Au final, une oeuvre labyrinthique, qui doit trouver son lecteur pour etre apprécier à sa juste valeur ...
Un grand merci à Babelio et aux éditions Phebus .
Portez vous bien et lisez des livres !
Commenter  J’apprécie          80
Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, L'Enfant de Prague est édité par Phébus dont les couvertures sont souvent jolies et le papier très agréable à toucher. Détails me direz-vous mais non, c'est important parce que tout cela fait partie de l'expérience.
Ceci dit, on peut passer à la critique du contenu qui est tout aussi agréable à lire qu'à toucher. La plume d'Eugène Greene est légère, élégante, érudite et parfois ironique. Nous suivons plusieurs personnages à différentes époques mouvementées de l'histoire de la Bohème : la Comtesse Polyxena de Lobkovic rebelle et résistante ; Eva, Milos et Zdenek, amants pris dans le tourbillon communiste et qui vont tenter de résister ; la Duskova, cantatrice qui revient dans sa ville natale vingt ans après l'avoir quittée ; le fils du Comte de Kunstat, seul survivant de sa famille qui erre dans les rues à la recherche de son château ; un homme mystérieux au nez aquilin... Ces personnages, fantômes ou vivants, vont se rencontrer sans toujours se reconnaître, sans toujours s'apprécier et témoignent du lien fort qui unit Prague à ses citoyens, ils témoignent de la force de cette ville, de sa capacité à se remettre des événements qui ont jalonné son histoire. Prague mérite bien un roman.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai aimé Eugène Green. J'ai vu à peu près tous ses films, lu huit de ses livres. L'entremêlement du réel et de la magie, hérité du meilleur de la littérature médiévale. La présence d'une spiritualité de la nuit, héritière des théologies négatives, à rebours des dogmes positifs. Un sens de l'humour et une gravité entremêlés. L'intelligence des détours et équivoques du langage.
Et pourtant, au fil des livres, au fil des films, cette affection se défait.
L'enfant de Prague ressemble d'assez près à un scénario. Il aurait pu être tourné par l'auteur, on se figure assez bien ce qu'aurait pu être sa mise en scène à l'écran, Prague, ses ponts, ses habitants, traversant les siècles en dépit du Temps. Un lointain écho du Pont des Arts. Pour ce qui est de ses qualités, on peut dire que ce roman est aussi évocateur que les autres, l'écriture en est aussi fluide, simple, le réel s'y mêle élégamment à l'imaginaire et la construction narrative est habile. Dans le jargon littéraire contemporain, on appelle sans doute cela un roman choral : il y a plusieurs points de vue, plusieurs lignes narratives, plusieurs personnages principaux qui se révèlent parfois être le double les uns des autres. Il y a au coeur du roman l'histoire d'une femme, une histoire de femme, et puis, aussi, l'histoire d'une ville.
Pourtant, quelque chose coince, quelque chose grince. Une impression de répétition du même discours qui s'est épuisé au fil des livres. Pire, une impression qu'Eugène Green devient dogmatique de lui-même. Qu'il écrit comme s'il appliquait une énième fois sa propre thèse sur la transcendance, comme s'il répétait une fois de plus les mêmes oxymores sur la lumière de l'obscurité... Par surcroît, le recyclage narratif de la maternité virginale de Marie, interroge, non sans perplexité, sur la façon dont Eugène Green conçoit le destin d'une femme. L'enfant comme accomplissement, Eugène Green, vraiment ?
De la même façon, les charges satyriques, ici, tombent à plat, avec l'impression que l'auteur ne sait plus très bien lui-même pourquoi il attaque ceux dont il se moque... En tout cas cela échappe complètement au lecteur. Car que viennent faire dans ce contexte praguois une série de charges contre d'éminents psychanalystes français que l'on ne reconnaît même pas, bien qu'ils soient clairement identifiés comme lacaniens ? Car Eugène Green attaque, sans doute depuis toujours, les idéologies et les dogmes, les socialistes, les psychanalystes, comme il l'a fait précédemment avec les féministes, les psys, les baroqueux, les post-structuralistes, et j'en passe. Mais curieusement, lui qui exalte ici la naissance de l'enfant comme expression du sublime, ou du divin, dans la vie humaine, oublie singulièrement d'écorner l'Eglise catholique, ses dogmes et ses idéaux totalitaires... Et cette conclusion, fût-elle symbolique, du salut par l'Enfant, dans ce livre apparaît, de façon pour la première fois éclatante, un indice de quelque chose qui, plutôt qu'une atypicité de l'auteur, ou une position d'outsider (le côté dans lequel je plaçais Eugène Green jusqu'à récemment), deviendrait une autre forme de... dogmatisme réactionnaire.
Une déception, donc, qui n'est pas seulement la déception d'un livre, puisque celui-ci est loin d'être mauvais, mais la déception face à un auteur.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
Commenter  J’apprécie          00
Si cet opus ne m'a pas enthousiasmée ( mais pas non plus désenchantée), au moins m'a t-il appris qui est l' Enfant de Prague ( et sa genèse- merci Wikipédia). Prague est une ville à L Histoire riche, chargée d'épisodes tragiques, mais d'une rare culture ; je ne connaissais pas ce volet et je dois donc en remercier Eugène Green ; ma prochaine visite ne se limitera plus aux seuls musées... Ipso facto, merci à Masse Critique par laquelle cet ouvrage m'est parvenu.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ils sont en train de matérialiser par la chair ce qui n'était qu'une figure de l'esprit. [...] La magie du désir qui depuis si longtemps troublait leurs esprits s'incarne maintenant, dans la puissance immense, mais immatérielle de la lumière nocturne.
[...] La vague se gonfle et monte, de plus en plus haute, de plus en plus démesurée. Mais enfin elle échoue et se brise.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Eugène Green (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eugène Green
#eugènegreen #langues #cultureprime
"De même qu'il faut protéger la terre, il faut protéger toutes les langues. Pas protéger dans un sens de les isoler mais au contraire il faut les faire rentrer dans la vie puisqu'elles constituent une part très importante de la vie." C'est ce que défend le cinéaste Eugène Green qui à l'occasion de la sortie de son dernier film, "Atarrabi et Mikelats", nous livre une tribune pour la défense des langues régionales.
Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g/?sub_confirmation=1
Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : histoire de femmesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}