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EAN : 9782818040423
592 pages
P.O.L. (18/08/2016)
3.06/5   8 notes
Résumé :
– Tu crois que ça va être bien ?
– Je ne sais pas.
– Tu connais quelqu’un qui l’a fait ?
– Pas vraiment.
– Mais tu as envie ?
– Je n’en sais rien.
– Mais pourquoi tu es là alors ?
– Parce que c’est la première fois.

Les Premières fois, donc. Elles se déroulent à Paris, en Italie, en Grèce, en Hollande, en Tchécoslovaquie, en Autriche, mais principalement à Paris, alors que le narrateur connaît tou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les premières fois. Difficile d'être plus explicite que le titre. Au coeur des années 70, ce sont les premiers départs, les premiers déménagements, les premiers amis, les premières amours, les premières filles, les premiers livres, les premiers tableaux, les premières révoltes, le Bac, les premiers voyages en solitaire…

Le sujet qu'ausculte l'écrivain, c'est l'adolescence : la sienne, et par extension, la nôtre. En effet, à travers l'agencement des souvenirs, des sensations et des réflexions retrouvés, Amigorena traque « l'essence même de cet âge », de ce moment de l'existence. L'adolescence, cette saison de la vie qui, dans la conception du temps qui est celle de l'écrivain — disons-la proustienne, demeure toujours un présent (« l'adolescence comme l'enfance sont des forces vives qui ne meurent jamais »).

Au fil de quelque six cents pages délicieusement bavardes, (parfois un peu trop), encyclopédiste de lui-même, l'écrivain raconte et commente de multiples initiations : à la sensualité, à l'amour et au féminin, à l'amitié, à l'Europe, à la peinture, à la photographie, à la langue française et à l'écriture vers laquelle l'adolescent se tourne très tôt. Sans que jamais l'esprit de sérieux ou la nostalgie s'emparent du récit pour lui imposer une tonalité dominante grave — en chacune de ces pages, la légèreté et l'humour règnent tout autant.

Demeure en aplomb de ces pages, le désir de l'auteur de décrire ce moment de douceur et de légèreté pour mieux souligner l'étrangeté de cette l'expression : « la première fois ». Ainsi que la spontanéité et la fraîcheur des commencements, qui riment toujours avec les achèvements. « La première fois n'est-elle pas que l'une des premières fois où tout commence, où tout finit ? ».
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Un adolescent uruguayen, exalté et exilé à Paris, apprend tout à la fois à devenir français et à sortir de l'enfance.
Y a t il vraiment une première fois ou bien y en a t il mille ?
Toutes ces premières fois n'en seront pas vraiment parce qu'il est trop tôt, parce que la peur est trop prégnante.
Dans ce long roman d'apprentissage, écrit dans une langue précieuse (dans tous les sens du terme), celle de celui qui n'écrivant pas dans sa langue maternelle décide de maîtriser encore davantage cette langue de l'exil, tout est vrai et tout est faux.
La vérité peut en effet ne pas correspondre entièrement à la réalité, previent l'auteur.

Les années 70 sont magnifiées comme des années de liberté avant la survenance des années 80 avec la régulation économique, le sida et... les nouveaux philosophes.
Avec une grande érudition (comment peut on avoir tout lu à 17 ans ?), et à travers toute l'Europe, de Patmos à Amsterdam, Santiago multiplie les aventures qui s'avèrent n'être que des demi-rêves comme interrompus par des réveils soudains.
Et le roman s'achève, logiquement, avec ce qui est, peut être, une première fois.
Le charme de la lecture nous poursuit alors longtemps, tout ensoleillé d'étés vibrants, en nous interpellant doucement sur ce qu'est devenue notre liberté.
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Santiago Amigorena, né en 1962 en Argentine, réfugié avec sa famille en France en 1973, poursuit dans cet ouvrage son oeuvre d'autofiction et nous relate son adolescence dans le 13°ardt de paris, et sa scolarité, de la 4° à la 1°, au lycée Rodin.
Dans ce -trop- long "roman" d'apprentissage, écrit dans une langue -trop- précieuse, l'auteur traque ses souvenirs, ses souvenirs et sensations retrouvés.
Mais n'est pas Proust qui veut!
Le "héros" bavard, poseur, se drape dans son intellectualisme , nous assomme de :
* citations de ses écrits personnels de cette époque,
* considérations oiseuses sur la grandeur des années 70, libertaires, sur la nullité de l'enseignement français..
* références littéraires car le héros a tout lu - de Proust à Kafka à Musil, etc).
Bref ce livre fleuve tourne sur lui même mais son lecteur s'en désintéresse rapidement.
Restent quelques belles pages sur l'Europe de l'Este t l'ile de Patmos , mais c'est peu!
Lecture éprouvante.
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critiques presse (2)
Telerama
16 septembre 2016
L'auteur argentin ausculte son adolescence parisienne dans un délicieux roman d'apprentissage aux accents seventies autant que proustiens.
Lire la critique sur le site : Telerama
LePoint
06 septembre 2016
Avec Les Premières Fois, Santiago Amigorena a osé faire un enfant dans le dos à l'auteur de la Recherche. Solaire.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Lorsqu'on écrit, on doit être fidèle à la littérature, pas au passé. On doit chercher la vérité, pas la réalité.
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Videos de Santiago H. Amigorena (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Santiago H. Amigorena
Santiago H. Amigorena était présent sur le plateau de la Grande Librairie pour évoquer son nouvel ouvrage, La justice des hommes, aux éditions POL dans lequel il se pose plusieurs questions sur l'amour dans un premier temps. Peut-on se quitter en s'aimant ? Peut-on s'aimer en se quittant ? Pour y répondre, il raconte l'histoire d'Alice et Aurélien, un jeune couple qui, comme tant de couples, ne trouve pas de réponses aux questions qu'il se pose. Une séparation dramatique les entraînera devant la justice des hommes.Mais le problème avec la justice des hommes est simple : trop souvent, elle n'est pas humaine et conduit les Hommes dans la pire punition qu'il soit, à savoir le silence.
+ Lire la suite
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